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Indonésie, Gunung Padang 3 : Confirmations ?
Indonésie, Gunung Padang 3 : Confirmations ?
Cet article est la suite des articles précédents sur l'Indonésie, en particulier sur Gunung Padang :
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/pyramide-geante-a-java.html (2013)
C'est lors d'un meeting scientifique qui s'est déroulé en décembre 2018 qu'une publication importante, concernant Gunung Padang, est passée assez inaperçue pendant les fêtes.
Après des années de fouilles et de recherches scientifiques, la nouvelle publication du Dr géologue Danny Hilman Natawidjaja (Indonesian Institute of Sciences) vient étoffer ses précédentes analyses sur l'artificialité d'une grande partie du site...
Voici le résumé de cette publication accompagnée d'un PDF plus bas : " Le site archéologique du mont Padang est connu depuis la fin du XIXe siècle comme ayant un complexe mégalithique au sommet. Nos études prouvent que la structure ne couvre pas seulement le sommet mais qu’elle enveloppe également les pentes sur une superficie d’au moins 15 hectares.
Des études géophysiques complètes combinant des méthodes de radar de pénétration du sol (GPR) et de résistivité multicanal, une tomographie sismique complétée par des données de carottage et des fouilles archéologiques, montrent par ailleurs que les structures sont non seulement superficielles mais enracinées plus profondément. Les structures ne sont pas construites en une fois, mais consistent en plusieurs couches de périodes consécutives.
La couche la plus élevée de la surface est constituée de piles horizontales de roches en colonnes basaltiques formant des terrasses en escalier et décorées par des arrangements exotiques de colonnes rocheuses dressées formant des murs, des chemins et des espaces.
La deuxième couche, qui avait été précédemment interprétée à tort comme une formation rocheuse naturelle, enfouie à 1 à 3 mètres sous la surface du sol, est un remblai de plusieurs mètres d'épaisseur consistant en un agencement plus compact et plus avancé de roches en colonnes similaires dans une matrice à grains fins.
cet artefact, nommé " Kujang " par les Sundanais, a été découvert à 3 mètres de profondeur, à la limite du sol de la seconde couche, a été daté à entre 9770 et 9550 ans avant maintenant calibrés.
La troisième couche est également un arrangement artificiel de fragments de roche avec des types variés allant jusqu’à environ 15 mètres de profondeur. La troisième couche repose sur une langue de lave fracturée et massive. L'enquête révèle également des preuves de grandes cavités ou chambres souterraines.
Les résultats de la datation préliminaire au radiocarbone indiquent :
Samoa : un site polynésien colonisé 500 ans plus tôt
Samoa : un site polynésien colonisé 500 ans plus tôt
Brève archéologique : un site du Pacifique colonisé près de 500 ans de plus que prévu d'après les anciennes datations.
Un chercheur en archéologie de l'Université de Waikato aide à réécrire l'histoire des anciens mouvements humains à travers le Pacifique.
Le Dr Fiona Petchey, en collaboration avec des archéologues, utilise la datation au radiocarbone - une technologie qui est maintenant beaucoup plus précise que lorsque la datation a été effectuée pour la première fois il y a 40 ans.
l’Homme de Neandertal s’ornait de plumes sombres
l’Homme de Neanderthal s’ornait de plumes sombres
L'Homme de Spy en Belgique, néandertalien
De méticuleuses analyses d’ossements montrent que l’Homme de Neanderthal pourrait avoir récolté des plumes d’oiseaux pour en faire des ornements personnels. Ce geste impliquerait un certain sens de la symbolique et donc l’existence de bonnes capacités cognitives.
Une nouvelle preuve démontrant l’existence de grandes capacités cognitives chez l’Homme de Neanderthal vient d’être révélée. Homo neanderthalensis aurait apprécié récolter des plumes d’oiseaux pour s’en servir d’ornements, ce qui souligne l’existence d’une symbolique dans sa culture. Ce résultat vient d’être publié dans la revue Plos One par Clive Finlayson du Gibraltar Museum.
Grâce à la compilation de données récoltées sur 1.699 sites archéologiques eurasiens, un lien fort a été établi entre la présence d'Homo neanderthalensis et la découverte de nombreux restes d’oiseaux, principalement des corvidés et des rapaces. Notre lointain cousin semblait donc avoir une préférence pour les volatiles au plumage sombre ou noir tels les corbeaux, les corneilles, les pies, les milans ou les faucons crécerelles.
Neanderthal : France, des dessins et un masque
Neanderthal : France, des dessins et un masque
Décidément, nos cousins néandertaliens s'avèrent de plus en plus proches de l'homme moderne, on pourrait même considérer que ce dernier a beaucoup appris de lui à ses débuts. Une nouvelle étude française, à l'occasion d'un mémoire sur des parois de la grotte François d’Achon, du site moustérien de La Roche-Cotard (Langeais, Indre-et-Loire, France) nous apprend des choses intéressantes à ce sujet. Cet article en est directement issu (extraits) et me confirme personnellement mes soupçons, suivant ma compilation de données visible sur ce blog, voir les liens en bas de cet article. Notons qu'il vient aussi d'être découvert un nouveau squelette d'un néandertalien en Irak, un lien est présent à ce sujet en bas d'article.
En 1912, la grotte François d’Achon était découverte sur le site de La Roche-Cotard en Indre-et-Loire. Des observations récentes témoignent de la présence de traces sur les parois de la cavité, faites dans une matière qui semble malléable. L’hypothèse de traces réalisées aux doigts alors est émise (Marquet, 2013). Les traces paraissent organisées et seraient intentionnelles, leurs dispositions évoquent des formes géométriques. Mais surtout, le contexte archéologique est attribué exclusivement au Paléolithique moyen : serait-on face à des manifestations symboliques oeuvres de Néandertal ? Cette question est d’autant plus essentielle que ce sujet fait l’objet de découvertes récentes, à Gorham’s Cave sur le Rocher de Gibraltar (Rodriguez-Vidal et al., 2014), Krapina (Radovcic et al., 2015), Zaskalnaya (Majkic et al., 2017) ou Bruniquel (Jaubert et al., 2016). Ces découvertes soulignent la diversité des productions symboliques par l’homme de Néandertal. On note ici que les datations à Gibraltar affirment que les néandertaliens ne se sont pas éteints il y a 30 000 ans, mais étaient encore présents il y a environ 24 000 ans...
Musée de l'Homme de Neanderthal à Kaprina, Croatie. C'est le lieu du plus grand nombre de néandertaliens trouvé à ce jour : 900 ossements de 80 personnes au même endroit.
Toutefois, l’éventualité d’un véritable « dispositif pariétal », à un savoir qui semble organisé et structuré de productions graphiques sur les parois d’une grotte, est totalement inédite. Les dates récemment publiées (Hoffman et al., 2018), correspondant à des phases moustériennes, sur trois grottes ornées espagnoles dont les dispositifs auparavant attribuées au Paléolithique supérieur, restent pour le moment discutées et à confirmer (Pearce, Bonneau, 2018, Aubert et al., 2018).
Cette étude tente de répondre à de multiples questions, et a même effectué un travail d'expérimentation pour reproduire de nos jours la méthode employée pour ces traces pariétales. Les traces pariétales de la grotte François d’Achon peuvent-elles avoir une portée symbolique ? Si on admet la possibilité que Néanderthal a pu élaborer ces traces, comment peut-on l’affirmer ? Une investigation sur les modalités techniques et gestuelles de ces témoignages s’impose, de même que sur les procédés taphonomiques qui ont permis leur conservation mais qui peuvent également les dégrader. Quelles techniques peuvent être mises en pratique pour étudier ces traces pariétales ? Comment décrire les mécanismes qui affectent les parois et les traces ? Peut-on avoir des indices sur leur ancienneté et leur intentionnalité ?
Pour définir les traces, il faut examiner leur position dans l’espace de la cavité. Il est indispensable d’analyser leur forme afin de comprendre le geste qui a été réalisé et l’outil utilisé. De plus, la morphologie donne des clés sur les processus d’altération de ces marques. Ces processus sont étudiés au travers de la taphonomie, une discipline qui s’attache à expliquer les différents phénomènes qui affectent les vestiges au cours du temps (Efremov, 1940, Denys et Patou-Mathis, 2014). Elle suppose une connaissance du contexte géologique et karstique, et s’avère presque sans précédent en contexte orné. Cette étude se base sur plusieurs approches et tisse des liens solides entre différentes disciplines. Ce sujet est né naturellement à la suite de deux années de participation à la mission organisée sur le site de La Roche-Cotard. Ces investigations dans la cavité sont accompagnées d’observations géomorphologiques. Puis, nous avons élaboré un travail d’expérimentations archéologiques pour comprendre la réalisation des traces. Enfin, nous avons sollicité plusieurs disciplines afin d’analyser la matière qui constitue à la fois les traces et leur propre altération.
Nous tenterons ainsi de comprendre les traces pariétales de la grotte François d’Achon au travers de plusieurs méthodes : analyse spatiale et graphique, analyse taphonomique et expérimentations afin de mettre en évidence le degré d’intentionnalité et d’organisation, et par là même souligner la portée symbolique de ces graphismes, quasi-inédite pour Néandertal en contexte souterrain.
La Roche-Cotard est un lieu-dit entre les communes de Langeais et de Cinq-Mars-la-Pile en Touraine. Il est situé en rive droite de la Loire et désigne aussi le site archéologique préhistorique de La Roche-Cotard découvert sur le domaine. Il est composé de quatre locus : La Roche-Cotard I ou grotte François d’Achon, La Roche-Cotard II, III et IV :
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Votre site Sciences-Faits-Histoires passe en HTTPS sécurisé
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Bonnes lectures à vous !
Yves Herbo, Sciences-Faits-Histoires, 26-02-2020
Batisseurs de l'Ancien Monde
Batisseurs de l'Ancien Monde
A l'occasion de l'annonce d'un grand nombre de conférences (avec la diffusion en certains endroits du film) concernant les recherches et ce documentaire de Patrice Pouillard (Jayan Films), s'appuyant sur les expériences professionnelles de plusieurs scientifiques ou spécialistes, j'ai décidé d'en parler ici, ce site étant aussi une plate-forme culturelle de libre expression, liberté que certains voudraient revoir mise en cause, sous couvert de fake-news ou de complotisme modernes, alors que ces choses ont existé pratiquement dès l'invention de la presse (et que les complots politiques ou historiques font bien 80% de notre Histoire connue - qui ne retient d'ailleurs pratiquement que ça, les périodes de paix étant... assez inintéressantes !).
On n'est pas obligatoirement d'accord avec toutes les hypothèses présentées dans ce documentaire (il est même impossible d'ailleurs d'être d'accord avec tout et tous, y compris la science, qui se trompe aussi assez souvent quand on compare ce qu'on appris à l'école et les réalités d'aujourd'hui), mais il y a indéniablement des choses très intéressantes (la connaissance des propriétés acoustiques, et même de propriétés magnétiques a été démontrée très sérieusement par des scientifiques en Amérique Latine, par exemple). Et ce sont aussi de magnifiques images et paysages, qui méritent à eux seuls une visualisation de ce documentaire, qui pose plus de questions que de réponses, comme souvent.
Voici pour commencer la liste des conférences organisées pour les mois de mars et avril 2020, conférences où il sera possible de débattre et poser des questions, un descriptif du film et des images sont proposées plus bas :
https://bam-investigations.
BORDEAUX : VEND 27 MARS – BAM SUR GRAND ÉCRAN
BORDEAUX : SAMEDI 28 MARS – CONFÉRENCE
(au sein d’un événement d’Evelyne Bijaye)
MONTPELLIER : VENDREDI 3 AVRIL
BRUXELLES : VENDREDI 24 AVRIL – BAM SUR GRAND ÉCRAN + CONFÉRENCE
PARIS : SAMEDI 25 AVRIL BAM SUR GRAND ÉCRAN AU GRAND REX + CONFÉRENCE “DE LRDP À BAM”
Nagarjuni - Cliquez pour agrandir l'image - Crédit : Jayan films
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