Articles de yvesh

France, Somme : des outils de pierre datés de 650 000 à 670 000 ans
France, Somme : des outils de pierre datés de 650 000 à 670 000 ans
Bifaces acheuléens - Somme - 1839 - DP
Les premiers signes d'occupation par un homininé dans le nord de la France ont été repoussés de 150 000 ans, grâce aux conclusions d'une équipe de scientifiques du CNRS et du Musée national d'histoire naturelle sur le site emblématique du Moulin Quignon dans la Somme.
Le site, désormais situé dans les jardins d'un lotissement à Abbeville, a été redécouvert en 2017 après être tombé dans l'oubli pendant plus de 150 ans.
Plus de 260 objets en silex, dont 5 bifaces ou haches, datés d'il y a 650 000 à 670 000 ans, ont été découverts dans des sables et du gravier déposés par la Somme, à environ 30 mètres au-dessus de la vallée actuelle, à ces périodes.
Bifaces Abeville - DP - 19ème siècle
Cela fait également du Moulin Quignon le site le plus ancien du nord-ouest de l'Europe, où des bifaces ont été découverts :
Lire la suite ci-dessous :

Le Labyrinthe de Kerama
Le Labyrinthe de Kerama MAJ 14-09-2019
Au large de l'une des îles Kerama, Japon, à une profondeur de 27 à 33 mètres maintenant, se trouve un dédale de structures pierreuses dénommé le labyrinthe de Kerama, constitué de cercles de rocs, on n'a pu déterminer encore s'il s'agit de phénomènes d'érosions naturels ou de structures travaillées et taillées dans la roche. On sait que cette terre était pour la dernière fois au-dessus du niveau de la mer il y a environ 10.000 ans. La disposition de ces pierres sont à rapprocher aux ruines de l'île d'Andros aux Caraïbes, à "l’œuf centre du monde" de l'île de Pâques ou encore aux structures sous-marines de Yonaguni ou des Bahamas, vers Bimini...
Mais il y a encore d'autres choses :

La plus grande étude jamais réalisée sur l'ADN humain ancien
La plus grande étude jamais réalisée sur l'ADN humain ancien
La plus grande étude jamais réalisée sur l'ADN humain ancien, ainsi que sur le premier génome d'un individu de l'ancienne civilisation de la vallée de l'Indus, révèle avec un détail sans précédent les origines changeantes des populations d'Asie centrale et du Sud au fil du temps. La recherche, publiée en ligne le 5 septembre 2019 dans deux articles de Science et Cell , répond également à des questions de longue date sur les origines de l'agriculture et la source des langues indo-européennes en Asie du Sud et en Asie centrale.
Des généticiens, des archéologues et des anthropologues d'Amérique du Nord, d'Europe, d'Asie centrale et d'Asie du Sud ont analysé les génomes de 524 individus anciens jamais étudiés auparavant. Le travail a augmenté d'environ 25% le total mondial des génomes anciens publiés.
En comparant ces génomes les uns aux autres et à des génomes précédemment séquencés, et en replaçant les informations dans leur contexte, parallèlement à des enregistrements archéologiques, linguistiques et autres, les chercheurs ont fourni de nombreux détails clés sur les personnes vivant dans diverses parties de cette région depuis l'ère mésolithique (il y a environ 12 000 ans) à l'âge du fer (jusqu'à il y a environ 2 000 ans) et comment ils se rapportent aux gens qui y vivent aujourd'hui.
" Avec ces nombreux échantillons, nous pouvons détecter des interactions subtiles entre les populations ainsi que des valeurs aberrantes au sein des populations, chose qui n'est devenue possible qu'au cours des dernières années grâce aux progrès technologiques ", a déclaré David Reich, co-auteur principal des deux articles et professeur de génétique à l’Institut Blavatnik de la faculté de médecine de Harvard.

Auvergne, France : un autre alignement de menhirs découvert
Auvergne, France : un autre alignement de monolithes découvert par hasard
Si je parle d'un "autre" alignement de monolithes en Auvergne, c'est bien qu'il y a dans les archives du 19ème siècle des mentions sur l'étude de deux groupes de monolithes du côté de Montluçon... monolithes sur et reliant les actuelles communes de Saint Martinien et de Quinssaines...
Plusieurs magazines, journaux et sites internet ont publié récemment sur cette découverte annoncée fin août 2019 par l'INRAP (Institut national des recherches archéologiques préventives), avec cependant une affirmation probablement fausse en ce qui concerne le fait que ce serait le premier et unique alignement découvert en Auvergne et le Centre de la France (YH : je rappelle tout de même ici que la Région Centre est au nord de la Région Auvergne-Rhone-Alpes, et que ce sont bien trois villages du Cher qui revendiquent ce titre (avec des stèles géographiques), pour un dans l'Allier. Et pour d'autres, c'est Bourges... bon, peu importe d'ailleurs car le plus grave est cette fausse idée de Gaulois étant à l'origine des menhirs et dolmens - ce cher Obelix est un détournement (ou raccourci de plusieurs milliers d'années) de l'Histoire !). Je vais d'abord parler de cette découverte annoncée fin août, qui est bien entendu extraordinaire et riche archéologiquement parlant, puis je parlerai des groupes de monolithes découverts près de Montluçon (en Auvergne donc !) et décrits dans un ouvrage du début du 19ème siècle et aussi mentionnés lors des comptes-rendus archéologiques du Congrès archéologique de Moulins en 1834... En vous disant tout de suite que pratiquement tous ces monolithes ont disparu depuis (tout comme au moins un autre alignement dans le Jura)... ce qui explique probablement cette annonce de l'INRAP.
J'ajouterai que si les célèbres alignements de Carnac en Bretagne sont de loin les plus célèbres en France, il en existe d'autres, dans le Jura, dans les Cévennes et en Corse. En fait, il est assez probable qu'il en existait un peu partout en France et en Europe... sans parler d'autres pays lointains comme le Japon ou le Moyen-Orient !
De plus, il y a d'autres études récentes qui montrent bien des alignements de monolithes (et visibles du ciel) dans la région, j'en parlerai aussi, même s'ils sont moins spectaculaires, et semblent délimiter des territoires de tribus ou anciennes communautés... avec probablement aussi des monolithes disparus ou enterrés, débités pour servir aux constructions ou autres...
La récente découverte : Dans le cadre des travaux d’élargissement de l’autoroute A75, par la société APRR, une équipe de l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) a découvert une série d’alignements de menhirs à Veyre-Monton, entre Clermont-Ferrand et Issoire.
Les fouilles qui se sont déroulées sur 1,6 hectare, ont révélé une trentaine de monolithes, de 1,60 m entre novembre 2018 et mai 2019.
« Ces menhirs forment un alignement plus ou moins rectiligne s’étirant sur 150 m dans l’emprise de la fouille. Ils sont bordés d’un autre alignement de gros blocs de pierre, dans la continuité duquel cinq pierres composent un ensemble en fer à cheval alors que six blocs, régulièrement espacés, forment un cercle de 15 m de diamètre », détaille la responsable scientifique de la fouille Ivy Thomson qui a travaillé avec une dizaine d’archéologues sur le chantier.
Alignement de menhirs et cairn de Veyre-Monton. Crédit Denis Gliksman, Inrap - (cliquer pour agrandir l'image).
Comme d'autres monuments en France, dont Belz dans le Morbihan où une cinquantaine de menhirs ont été mis au jour en 2006, les menhirs de Veyre-Monton ont été abattus afin de les faire disparaître du paysage : « Poussés dans de grandes fosses, parfois mutilés ou recouverts de terre, ces monolithes ont fait l’objet de gestes iconoclastes, sorte de condamnation peut-être liée à quelque changement de communauté ou de croyances » suppose Ivy Thomson. YH : Dans la mesure où il n'y a pas pour l'instant de datations en ce qui concerne cette disparition volontaire, il pourrait tout aussi bien s'agit de l'action concertée de l'Eglise Chrétienne (qui a construit des chapelles au-dessus des anciens sites "païens" (avec possiblement toujours des menhirs et dolmens ensevelis dessous), a récupéré certains monolithes pour leurs constructions, transformés certains monolithes en croix ou apposé des croix au-dessus de certains monolithes. Et quand ces lieux n'étaient pas utiles ou récupérables, ils étaient détruits et enterrés. Les paysans ont aussi beaucoup pratiqué l'ensevelissement ou le retrait de monolithes dans leurs champs (et réutilisations pour leurs constructions), partout en France et en Europe, (et encore probablement actuellement...), appuyés d'ailleurs par les religieux et l'éducation nationale qui n'a jamais sensibilisé les jeunes sur ce sujet.
Lire la suite ci-dessous :

Le plus ancien homme moderne trouvé hors d'Afrique : 210000 ans
Le plus ancien homme moderne trouvé hors d'Afrique : 210 000 ans ?
Apidima 1 (présenté ici dans une reconstruction) présente toutes les caractéristiques d'un crâne humain moderne. Crédit: KATERINA HARVATI, EBERHARD KARLS UNI TÜB
Les chercheurs ont trouvé le premier exemple (plus ancien à ce jour) de notre espèce (l'homme moderne) en dehors de l'Afrique.
Un crâne découvert en Grèce a été daté d'il y a 210 000 ans, à une époque où l'Europe était occupée par les Néandertaliens.
Cette découverte sensationnelle ajoute aux preuves d'une migration antérieure de personnes en provenance d'Afrique (YH : difficile à savoir en fait : ces nomades pouvant provenir de n'importe où, et peuvent même être nés sur place, vu le faible nombre d'années d'espérance de vie !, ou encore retourner vers l'Afrique, ou ailleurs...) qui n'a laissé aucune trace dans l'ADN des personnes vivantes aujourd'hui.
Les résultats sont publiés dans la revue scientifique Nature.
" Il est environ cinq fois plus vieux que n'importe quelle autre preuve d'hommes modernes en Europe (YH : 47000 à 45000 ans jusqu'à présent). Et évidemment, il est plus vieux que Misliya d'Israël (un fossile humain moderne datant de 150 000 ans). La forme de l'arrière du crâne est très moderne. et c'est potentiellement le plus ancien fossile qui montre ce regard moderne à l'arrière du crâne ", a déclaré le professeur Chris Stringer, du Natural History Museum de Londres.
Voir la suite ci-dessous :

Idaho, USA : Un site daté de 16600 à 15300 ans
Idaho, USA : Un site daté de 16600 à 15300 ans
Le site de fouilles en Idaho - (Oregon State University)
Les preuves disant que la culture dite "Clovis", en Amérique du Nord (Nouveau Mexique), n'est pas la plus ancienne sur le continent s'accumulent. En effet, pendant des décennies et en l'absence de preuves formellement datées, il était considéré que les premiers hommes modernes (Homo Sapiens), provenant d'Asie, avaient profité d'un passage avant la fin de la dernière période glaciaire et avant le réchauffement ayant débuté il y a 14 000 ans. Les eaux des océans, en partie figées sous forme de glace, étaient plus basses d'une centaine de mètres par rapport à leur niveau actuel et le détroit formait un pont de terre émergée entre la Sibérie et l'Alaska. Appelé Béringie, cet étroit couloir de 1 200 km était accessible à pied sec, encombré de lacs glaciaires et de moraines, mais ne permettait sans doute pas de séjours prolongés. Cette théorie date des années 1920/1930, et est de plus en plus remise en question. Déjà, les scientifiques estimaient que la culture Clovis est apparue il y a environ 13500 ans, localement, avant de se répandre dans toutes les amériques. Il est plus logique de considérer que cette culture, originaire d'Asie donc, est bien plus ancienne, est apparue en Asie et y a développé ses outils, qu'elle a emmené avec elle. C'est un peu le problème de l'archéologie moderne d'attribuer un nom à une culture d'après le lieu de sa première découverte... tout en parlant de migrations, de pillages, de réutilisations, etc...
Avec les découvertes et datations de plus en plus anciennes dans les Amériques, cette première théorie est remise en question, et encore plus avec les nouvelles datations publiées récemment par des scientifiques, au sujet d'un site de l'Idaho.
En effet, selon une étude publiée aujourd'hui dans la revue Science, l'un des sites archéologiques les plus anciens des Amériques a été découvert dans l'ouest de l'Idaho.
Les datations au radiocarbone montrent que les gens fabriquaient des outils et abattaient des animaux à Cooper's Ferry il y a 15 300 à 16 600 ans, ce qui en fait un ajout rare et important à la poignée de sites archéologiques qui bouleversent la théorie traditionnelle du peuplement des Amériques.
Il y a quelques années à peine, les outils en pierre de Clovis, généralement âgés de 13 000 ans environ, étaient considérés comme la première technologie humaine dans les Amériques. Dans le cadre de l’hypothèse «Clovis-First», la plupart des chercheurs pensaient que les créateurs de ces outils arrivaient d’Asie en Amérique du Nord en marchant depuis l’Asie en franchissant la Béringie, le territoire qui reliait autrefois la Sibérie à l’Alaska, puis en descendant un couloir libre qui s’est ouvert lorsque d’immenses couches de glace recouvrant l’intérieur de l’Amérique du Nord ont commencé à se retirer il y a environ 14 000 ans.
Mais les chercheurs ont commencé à trouver des artefacts plus anciens que Clovis à travers les Amériques...
Bien que des dizaines de sites prétendent être ce que les archéologues appellent «pré-Clovis», Donald Grayson, archéologue et professeur émérite à l'Université de Washington, estime que seuls quelques-uns sont datés avec précision, y compris Monte Verde au Chili (environ 14 500 ans), les sites Friedkin et Gault au Texas (âgés respectivement de 15 500 et 16 000 ans) et le site des grottes de Paisley en Oregon (âgé d’environ 14 000 ans). Mais même Grayson, qui admet qu’il a une vision relativement "dure", inclurait désormais le Ferry de Cooper dans sa courte liste.
" Le Ferry de Cooper, pour moi, est un site pré-Clovis totalement convaincant ", déclare Grayson, qui n'a pas participé à la nouvelle étude.
Todd Braje, un archéologue de la San Diego State University qui a examiné le document scientifique, a déclaré de même que le site était une preuve supplémentaire que " le modèle de First Clovis n'est plus viable ".
Voir la suite ci-dessous :