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Réchauffement Climatique : le catastrophisme monte, pour quand la panique ?

yvesh Par Le 19/11/2012 2

Dans Environnement-Planète Terre

Réchauffement Climatique : le catastrophisme monte, pour quand la panique ?

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La Banque mondiale redoute le "cataclysme" d'une hausse de 4 °C de la température

La Banque mondiale (BM) n'hésite pas à parler d'un "cataclysme" qui pourrait frapper les pays pauvres. Dans un rapport (pdf) publié dimanche 18 novembre 2012 à Washington, elle redoute une hausse de la température du globe de 4 °C dès 2060, bien au-delà du garde-fou posé par la communauté internationale. (vous trouvez ça normal vous une "banque" qui sort un rapport comme ça un dimanche ?, pas moi...)

" Un monde à +4 °C [...] déclencherait une cascade de changements cataclysmiques, dont des vagues de chaleur extrême, une chute des stocks alimentaires et une montée du niveau de la mer frappant des centaines de millions de personnes ", résume la BM, ajoutant qu'il n'y avait "aucune certitude" que le globe puisse s'adapter à une telle situation. Ce scénario, le plus sombre envisagé dans le rapport, tranche avec l'engagement pris par la communauté internationale de contenir le réchauffement du globe à +2 °C par rapport à l'ère pré-industrielle.

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UNE RESPONSABILITÉ "SANS ÉQUIVOQUE" DE L'HOMME

Le niveau actuel d'émissions de CO2 " devrait porter le réchauffement climatique bien-au delà de ce seuil ", assure la Banque mondiale, qui prédit une hausse de 4 °C "au cours du siècle" et " dès 2060 " en cas d'inertie politique. " Ce monde serait tellement différent de celui dans lequel nous vivons qu'il est difficile de le décrire ", commente le président de la BM, Jim Yong Kim, soulignant que la responsabilité de l'homme dans le réchauffement du globe est " sans équivoque ".

Listant les dangers qui menaceraient alors la planète (inondations, sécheresses, malnutrition...), l'institution prédit une aggravation des "pénuries d'eau" en Afrique de l'Est, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud et un "rebond significatif" de la mortalité infantile en Afrique subsaharienne. " L'intensification prévue des événements climatiques extrêmes pourrait inverser les efforts pour réduire la pauvreté, particulièrement dans les pays en développement ", résume le rapport, assurant que la planète serait encore "plus inégalitaire" qu'à l'heure actuelle.

Aucune région ne sera épargnée, prévient toutefois le rapport. Les récentes sécheresses ayant frappé les Etats-Unis ou l'Europe de l'Est pourraient se reproduire et l'Occident serait aussi confronté à l'afflux de populations fuyant les bouleversements climatiques. " Il faut faire baisser la température et seule une action internationale concertée et rapide peut y contribuer ", clame la Banque mondiale, appelant à une utilisation plus "intelligente" de l'énergie et des ressources naturelles.

Source : Le Monde : http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/11/19/la-banque-mondiale-redoute-le-cataclysme-d-une-hausse-de-4-c-de-la-temperature_1792492_3244.html

YH : la façon la plus intelligente est bel et bien de passer par-dessus la notion d'argent et d'économie, de réquisitionner les moyens, force de travail et ressources auprès des 100 familles les plus riches au monde... si elles veulent se sauver aussi...

Les modèles climatiques les plus pessimistes seraient les plus fiables

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Le climat va t-il réagir avec violence ou douceur à nos émissions de gaz à effet de serre ?? Plutôt avec violence, répond un article paru dans la revue Science (1). Signé de John Fasullo et Kevin Trenberth, du Centre national de recherche atmosphérique de Boulder (Etats-Unis), il conclut que « les modèles climatiques les plus sensibles [à la perturbation anthropique, ndlr] fonctionnent mieux et les modèles les moins sensibles ne sont pas capables de bien reproduire des aspects décisifs du climat actuel». (image, l'albedo planétaire, le pourcentage d'énergie solaire réfléchie, le 20 juin 2005, vu par l'instrument Ceres du satellite Terra de la Nasa).

Les deux scientifiques se sont attaqués à l’un des points noirs de la prévision climatique. Entre les modèles qui promettent une réaction douce du climat aux émissions de gaz à effet de serre et ceux qui menacent d’un coup de bambou, la différence est grande. En températures globales, les premiers aboutissent à une hausse de 1,5°C en fin de siècle, pour un doublement de la concentration en gaz carbonique dans l’atmosphère, les seconds affichent 3°C. Avec un scénario d’émissions plus fortes, la fourchette va de 3°C à 6°C.

Or, jusqu’ici, les spécialistes es-simulations numériques n’avaient pas d’arguments convaincants pour favoriser ou discréditer un modèle plutôt qu’un autre. Leur principale source d’incertitude demeure la représentation des nuages, systèmes physiques très complexes. L’essentiel des différences, expliquent Fasullo et Trenberth, provient de la manière dont les «paramètres et l’ajustement aux observations» sont intégrés dans ces sortes de planètes virtuelles. Ils ont donc décidé de contourner la difficulté. Au lieu de se concentrer sur les nuages, ils se sont intéressés à ce qui les produit et les transporte en étudiant spécifiquement les zones tropicales ? : l’humidité de l’air et les grands mouvements verticaux dans l’atmosphère, liés notamment aux moussons asiatiques et africaines et aux zones désertiques.

Pour ce faire, ils ont exploité les observations des satellites météo et de recherche américains de la NOAA et de la Nasa. Ils offrent depuis une dizaine d’années une vision très détaillée des nuages, de l’humidité de l’air sur toute la hauteur de l’atmosphère, de l’albédo (le pourcentage d’énergie solaire réfléchie vers l’espace, voir l'image au dessus). Ils ont ensuite étudié les variations saisonnières de la répartition de l’humidité de l’air, de l’albédo des nuages et les structures de la circulation atmosphérique. Enfin, ils ont comparé ces observations aux modèles climatiques en se demandant quels étaient ceux qui représentaient le mieux la réalité actuelle. Réponse ? : ceux qui prévoient un coup de bambou climatique ?! De là à considérer qu’ils sont également meilleurs prévisionnistes d’un climat réchauffé, il n’y a qu’un pas. Les deux scientifiques proposent de le franchir, avec des arguments plutôt convaincant relatifs à la physique du climat, même s’il reste des mystères à résoudre dans cette nébuleuse affaire.

Cette conclusion scientifique pèse d’un lourd poids politique. Les rapports du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) présentent à leurs lecteurs (gouvernements et citoyens) un éventail très large de futurs possibles, sans préciser lesquels sont les plus probables. Ce flou provient d’une double incertitude ? : combien allons-nous émettre de gaz à effet de serre au cours du XXIe siècle et quelle sera la sensibilité du climat à ces émissions ??

Les économistes ont concocté des scénarios très différents, allant du très « vert » au très « gris ». Les plus verts, fondés sur une réduction rapide des émissions des pays riches et une maîtrise de celles du reste de la planète, sont aujourd’hui les moins réalistes. L’étude de Fasullo et Trenberth montre que l’espoir d’une très faible sensibilité climatique à nos émissions de gaz à effet de serre devrait être abandonné. L’objectif officiel des Nations Unies – pas plus de 2°C de réchauffement planétaire – paraît donc de moins en moins réaliste.

Source : Libération - http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2012/11/climat-les-mod%C3%A8les-pessimistes-sont-plus-fiables.html

(1) J. Fasullo, Science du 9 novembre 2012. L'article est ici en pdf.

SFH 11-2012

politique économie NOM FMI bourse banque environnement climat météo nucléaire volcanisme mystère

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Commentaires

  • Luc

    1 Luc Le 20/11/2012

    Bonjour Yves,

    Sur ce sujet, je vous conseille, si vous ne le connaissez pas encore, ce site: http://www.pensee-unique.fr

    Il est très fouillé et regorge d'informations.

    Extrait de la bio de l'auteur:
    "Jean Martin est, en réalité, Jacques Duran. Je suis DR1, Directeur de Recherche de première classe du CNRS en retraite depuis 2004, ancien Directeur des Etudes (1996-2003, maintenant Honoraire) de l'Ecole Supérieure de Physique et Chimie de Paris (ESPCI), auprès de Pierre-Gilles de Gennes, et ancien Vice-Président, Chargé de la Recherche, de l'Université Pierre et Marie Curie (1986-1992). "

    Bien cordialement,
    Luc
    yvesh

    yvesh Le 22/11/2012

    J'ai déjà lu et approuvé certains articles de "pensée unique", d'autres non bien sûr car on ne peut être d'accord sur tout. L'un des principaux problèmes que tout le monde veut absolument ignorer, ne pas parler ou même envisager, c'est l'influence en la matière du groupe de milliardaires influents "Bilderberg", qui invite et "arrose" chaque année le top social et politique mondial de ses directives (et finances), qui sont exécutées (c'est l'évidence) depuis des années... J'en parlerai certainement plus en profondeur un jour ! Amicalement, Yves Herbo

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