Cela a commencé en fait comme l'histoire classique de beaucoup de créations de groupes d'ufologues actuels ou même de simples associations créées suivant une passion ou expérience commune. C'est à force de voir des choses qu'elles pensaient être des erreurs ou des faux que des personnes se sont regroupées et se regroupent encore pour tenter de comprendre ce qu'elles ont vu. C'est l'une des raisons pour lesquelles le G.E.P.A. (Groupement d’Études de Phénomènes Aériens) fut créé en novembre 1962, sur l'initiative d'un ingénieur de la société MATRA, René Hardy, avec le Général d'Armée Aérienne Lionel Max Chassin comme Président, de 1964 à 1970. Sa raison d'être était d'analyser et de relever toutes les observations fortes, suivant l'expression de René Fouéré, secrétaire général et directeur de la publication, afin qu'il y ait une prise de conscience de la réalité du phénomène. Si ce premier travail n'avait pas été fait, maints témoignages seraient tombés dans l'oubli.
" René Fouéré s'intéresse de très bonne heure aux questions spirituelles et, dès 1928, à l'enseignement de Krishnamurti. Par la suite il épouse celle qui va devenir Francine Fouéré. Il lui fait découvrir Krishnamurti et lui fait rencontrer aux conférences de Bruxelles organisées par Robert Linssen en 1956. Ils participèrent aux réunions de Saanen, en Suisse, de 1961 à 1985, et elle assista son mari dans son travail de traduction des conférences de Krishnamurti.
Grâce à l'opiniâtreté de son épouse, Fouéré voit ses recherches et réflexions publiées dès 1968. En 1985, une nouvelle édition de son livre La révolution du réel - Krishnamurti est offerte à celui-ci lors de sa dernière venue à Saanen.
Réné et Francine Fouéré furent les chevilles ouvrières du GEPA (1962-1977), dont ils ont géré avec soin le bulletin. Toute la vie du GEPA s'est organisée chez les Fouéré.
Le GEPA: Groupe d'Etude des Phénomène Aérien fut une association privée d'étude des ovnis et composée de scientifiques et militaires:
Le GEPA est l'une des premières associations ufologiques françaises, fondée en novembre 1962 par :
* le docteur René Hardy
* René Fouéré
* Francine Fouéré
* Achille Dufour
* Henri Chaloupek
* Louis Murco
* Philippe Hebbrecht
* Pierre Guérin
* Jean Collomby
* Bernard Siguret
* Claude Davignon
* Michel Petit
* Gérard Cordonnier
* Aimé Michel
* le professeur F. J. Ivanoff
* le général d'Armée de l'Air Lionel Chassin, président du groupe.
Toute la vie du GEPA s'organise chez les Fouéré. Un second appartement est loué sur le palier, où la documentation s'est longtemps accumulée, impressionnante.
Le GEPA change l'image peu reluisante des "soucoupistes" : la qualité de ses comptes-rendus d'enquête attire l'attention de scientifiques, dont certains mêlent leur signature aux correspondants de la revue. On trouve parmi eux Claude Poher, Jean-Pierre Petit, Jean Goupil ou Pierre Guérin. Dans les années 1970s, l'ufologie connaît un essor en France : l'Aéronautique Militaire arrive à la conclusion que les ovnis ne représentent pas un problème militaire mais scientifique, et transmet des copies de tous les témoignages recueillis par le GEPA.
Pendant 14 ans, le GEPA édite 51 numéros du bulletin Phénomènes Spatiaux et 2 Hors-Séries (dans le 1er le professeur James McDonald démontre, preuves à l'appui, la réalité du problème et s'étonne du silence des journaux). En 1977 le GEPA met fin à ses activités avec la création du groupe officiel d'étude des ovnis duCNES : le GEPAN. "
" La recherche qui se veut digne de ce nom doit être désintéressée. Elle doit tendre à la découverte de ce qui est et non à l’affirmation de ce qu’on voudrait qu’il fut.
Parce que nous gardons sans cesse présentes à l’esprit ces conditions ou dispositions préalables à toute recherche véridique et sérieuse, nous accueillerons avec beaucoup de réserve et de prudence les affirmations qui se font jour périodiquement dans la littérature spécialisée ou dans la presse, et qui se voudraient décisives quant aux caractères et à la nature du phénomène des soucoupes volantes; affirmations dont beaucoup, au fil du temps, ont sombré sous nos yeux, dans un grandissant oubli.
Si par exemple, on vient nous dire que des lumières qu’on a vues dans le ciel n’étaient rien d’autres que des soucoupes volantes qu’on avait délibérément évoquées, ardemment appelées, en se fondant sur des considérations passant pour parapsychologiques, nous sommes attentifs à nous garder de toute précipitation et nous nous mettons à réfléchir.
Il nous apparaît d’emblée qu’il n’y a, ni sur le plan de la recherche rationnelle ni même au regard du simple bon sens aucune mesure entre une observation faible portant sur de simples lueurs, identifiées d’enthousiasme aux soucoupes volantes qu’on prétendrait faire apparaître au nom de la parapsychologie, et la surprise totale, dans certains cas angoissée, de découvrir à quelques mètres du sol, posée au sol ou presque, une soucoupe volante qu’on attendait absolument pas, à laquelle on ne pensait même pas, à supposer qu’on eût jamais entendu parler d’objets de son espèce ! (NDLR c’est fort rare aujourd’hui)
D’autant moins de commune mesure que la soucoupe découverte au sol ou à très faible hauteur au-dessus du soi peut, non seulement revêtir des formes ou produire des phénomènes ne ressemblant à rien de ce que l’on aurait pu imaginer, mais encore se trouver entourée de personnages insolites et souvent minuscules. elle peut même aller jusqu’à laisser sur le terrain des traces matérielles ou jusqu’à provoquer dans certains cas, des modifications de terrain incompréhensibles qui n’ont pu, selon toute vraisemblance, être l’œuvre du ou des témoins de cet atterrissage ou quasi-atterrissage.
Nous ferons remarquer que dans la première éventualité, celle où l’on observe des lumières dans le ciel, fussent elles mobiles et inattendues, pour les soucoupes volantes qu’on s’entrainaient à convoquer, cette identification nous paraît plus imprudente que convaincante et cela pourrait friser l’auto-hallucination pure et simple.
Non seulement, en effet, il y eut toujours dans le ciel des phénomènes naturels susceptibles de présenter des aspects des plus déconcertants et des plus propres à abuser des témoins non-avertis, mais de surcroît, on peut voir aujourd’hui dans le ciel beaucoup de choses que l’homme y lance ou y fait voyager.
(…)
Le moins que l’on puisse dire des prétendues observations, faites dans des conditions artificielles et avec tant de préméditation, c’est qu’elles sont de nature à jeter le discrédit sur celles effectuées, imprévisiblement et honnêtement, par des témoins qui ne cherchaient absolument pas à voir ce qu’ils ont vu, à contraindre à se manifester devant eux des objets auxquels ils ne pensaient en aucune façon et dont ils pouvaient même ignorer l’existence. A telle enseigne que dans certains cas, la découverte soudaine ou l’apparition subite de ces objets les ont effrayés et mis en fuite.
En effet, les gens qui sont quelque peu psychologues se méfient à juste titre des rapports d’observations insolites venant de témoins qui avouent leur désir, leur passion de découvrir cette sorte d’engins. Nous disons bien à juste titre car notre longue expérience en la matière, nous a appris que c’est dans les rapports de passionnés de soucoupes volantes, de ceux qui veulent en voir à tout prix, qu’on trouve le plus de méprises et de confusions.
On peut donc dire au regard des gens réfléchis et, plus encore, des scientifiques qualifiés, qu’une observation faite par un prétendu témoin, qui reconnaît qu’il désirait intensément rencontrer une soucoupe volante, paraîtra toujours quelque peu suspecte.
Si l’on a quelque expérience de la vie et quelque mémoire de ce que l’on a fait soi-même, on sait très bien qu’un être humain qui a un vif désir de quelque chose est plus que tout autre enclin à prendre ce qu’il voit pour ce qu’il cherche – surtout quand une vérification directe et décisive est malaisée ! Il est tout prêt à s’abuser quant à la nature de ce qui se présente à lui, et dans sa satisfaction, son enthousiasme, il n’est guère exigeant en matière de preuves.
Qu’il s’agisse d’une recherche qui se flatte d’être parapsychologique ou d’une simple « marotte », on cherche quelque chose qu’on espère trouver et qu’on se réjouira de découvrir.
Désir ou espoir : on n’est pas dans l’état d’expectative désintéressée du chercheur authentique "
" LE DÉSIR DE SÉCURITÉ, LA PENSÉE ET SES IMAGES par René Fouéré
(Extrait de La révolution du Réel, Krishnamurti. Chapitre Libération et Vérité – Temps et espace la pensée et ses images. Édition Le Courrier Du Livre 1985)
Dans le film projeté, après la réunion du Conseil d’Administration de l’Association Culturelle Krishnamurti, le samedi 29 novembre 1980, Krishnamurti dit, en substance, que si la pensée forme des images, c’est parce que ces images, possédant une stabilité dans le temps, satisfont chez l’individu humain un besoin de sécurité que les êtres ou objets réels, qui sont toujours instables, ne parviennent pas à satisfaire au même degré.
L’image, en somme, serait un masque rassurant, construit avec les éléments du passé, qui aurait pour objet de nous dissimuler les fluctuations réelles, souvent déconcertantes, sinon inquiétantes, des êtres et des choses présents.
Il est certainement vrai que les images jouent ce rôle et que, par leur intermédiaire, la pensée, créatrice et manipulatrice d’images, est mise par l’individu au service de sa recherche d’un sentiment de sécurité.
*
Mais je ne crois pas que cela ait pu être la fonction primordiale de la pensée, ni même son usage initial. Car, sans elle, l’homme n’aurait jamais pu être, sur sa planète natale, cet animal à nul autre pareil qu’Henri Bergson et Edouard Le Roy ont qualifié d’« animal technique »
Pour créer des outils, des machines, des engins, il faut pouvoir disposer d’une pensée « imageante » ou imaginatrice capable de se représenter des objets qui n’ont pas encore d’existence matérielle propre [1], capable également — ainsi que je l’avais déjà écrit [2] et comme l’a justement, mais incidemment, fait observer, pour son propre compte, M. Dewez — de réaliser des expériences imaginaires ou symboliques qui dispensent, précieusement, de monter des expériences matérielles.
Donc, la pensée, créatrice d’images, formulatrice de concepts qui sont des images intellectuelles, était techniquement indispensable. Sans elle, aucune invention technique n’eût été possible.
Toutefois, dès lors que cette faculté existait, elle pouvait sortir du domaine technique pour envahir indûment le domaine psychologique, le domaine des relations humaines, personnelles, existentielles. Il pouvait y avoir, selon mes propres termes, « contamination » de la conscience psychologique par l’intelligence technique.
La soif de sécurité pouvait s’emparer de cette faculté pour l’utiliser à ses propres fins, mais elle ne l’avait pas créée.
Comme je l’ai dit, ce ne fut pas, à mon sens, la fonction originelle, la fonction essentielle de la pensée d’être au service du désir de sécurité. Même si elle a pu être, pour l’espèce humaine, un élément très réel de sécurité biologique et d’épanouissement écologique.
C’est le désir qui en a fait, plus tard et à titre dérivé, un instrument pour se donner, par la confection d’images, d’écrans protecteurs entre la réalité et lui, une assurance illusoire, reposant sur une sorte de cécité psychologique.
*
A Londres, le 9 avril 1953, Krishnamurti, parlant de l’esprit, avait dit : « Un tel esprit est né de la technique » (« Such a mind is born of technique ») Cf. Krishnamurti Talks 1953, London, p. 35.
C’est ce que je dis moi-même et que j’avais déjà dit dans le volume « Intelligence technique et conscience personnelle » de mon ouvrage « DU TEMPOREL A L’INTEMPOREL », volume dont j’avais achevé la rédaction, après un long travail, le 26 décembre 1953, à un moment où les conférences de Londres de 1953 n’étaient pas encore parvenues à ma connaissance — d’autant qu’elles avaient été imprimées en Inde, à Madras.
Si, en dernière minute, j’ai mis ce texte de Krishnamurti en exergue de mon propre livre, juste avant son impression, ce n’est pas parce qu’il avait été à l’origine de mes propres recherches en la matière, mais simplement parce qu’il témoignait d’une convergence émouvante entre les conclusions auxquelles j’étais personnellement parvenu et cette déclaration plus récente de Krishnamurti.
*
En définitive, on voit qu’il n’y a pas vraiment désaccord entre les propos plus récents de Krishnamurti que j’ai entendus le 29 novembre 1980 et la position que je soutiens.
On pourrait dire que, dans tous les cas où elle s’exerce, la pensée fabrique des images visuelles ou verbales.
C’est, dans l’ordre purement technique, sa fonction légitime, éminente et précieuse.
Mais, dans le domaine strictement psychologique, dans le domaine des relations personnelles entre les êtres humains, cette fonction est utilisée improprement et abusivement.
J’ai dit plus haut que la pensée avait pu « envahir » indûment le domaine psychologique. En fait, il semble bien qu’elle n’a pas eu l’initiative de cette invasion et que ce sont les passions ou la paresse des hommes qui, voulant se servir d’elle à leur propre compte, l’ont introduite, entraînée et retenue dans ce domaine qui n’est pas le sien.
C’est, par exemple, notre désir de sécurité, de tranquillité, qui demande à notre pensée de nous fournir des images qui seront pour nous rassurantes et reposantes. Car elles substitueront à l’observation directe, intense et attentive d’un être présent, vivant et changeant, en marche vers un avenir inconnu et peut-être inquiétant, une image, un portrait figé de ce qu’a été cet être dans le passé. Dans un passé qui nous est familier et bien connu, qui ne nous pose pas de problème, mais dont nous oublions bien facilement qu’il est défunt…
Une telle substitution de l’image à l’être vivant flatte aussi notre paresse. Car elle nous dispense de mettre en œuvre l’énergie qu’exigerait de nous une perception directe et totale de la réalité présente de l’être en question.
Cette extension abusive de l’usage de la pensée, son très regrettable emploi dans des domaines qui ne sont pas les siens, ne saurait aucunement exclure le fait qu’elle ait eu dès l’origine, et conserve dans le domaine technique, en ce qui concerne la création et la manipulation des images, des fonctions d’un intérêt primordial et auxquelles s’est trouvé lié le destin planétaire, sinon même cosmique, de l’humanité.
C’est un point que Krishnamurti ne conteste absolument pas, si l’on en juge par les propos qu’il a tenus à Londres en avril 1953 et que j’ai rapportés.
13.1.1983
Retranscription modifiée d’une note lue à la réunion dominicale du 7.12.1980
[1] Voir les sections 1 à 8, pp. 17 à 28 du chapitre III et aussi les sections 2 à 6 du chapitre IV, pp. 45 à 52, dans le volume « Intelligence technique et conscience personnelle » (Le Cercle du Livre, Paris 1960) de mon ouvrage « DU TEMPOREL A L’INTEMPOREL ».
[2] Très précisément à la section 8 du chapitre III du volume précité. "
Je vous invite à découvrir mon dernier livre, "M.I.B. sur la Côte d'Azur. De Roswell à Nice". Il est disponible gratuitement en PDF sur Google Livres et Apple Store.
Vous y découvrirez les M.I.B., les vrais, habillés comme vous et moi, qui se sont répandus depuis Roswell jusqu' en France et les soubassements de ce type d'incorporation extraterrestre sur Terre qui a touché les rouages de l'État français. J'y apporte des preuves concrètes de cette filiation inattendue. Vos pourrez y lire aussi une description que j'ai voulu d'ordre spirituel sur ce phénomène qui, d'évidence, touche nos sociétés de plus en plus.
Marianne Marti
Yves Herbo :Marianne Marti est inscrite sur ce site et elle vient de choisir d'utiliser (ce que possède tous les lecteurs inscrits) l'option "publier un billet" présente pour tous en haut à droite de l'écran. Ce site étant modéré, non seulement pour des raisons d'esthétiques (polices de caractères, présentation, etc...) mais aussi d'éthiques et de thèmes (images/photos, pas de pub pour un site non en rapport avec les thèmes du site, pas d'attaques personnelles ou orientées, pas de fakes-news, des références et liens consultables, etc...), les articles sont lus et mis en page avant toute publication... Je n'ai pas encore lu les livres de Marianne mais en voilà l'occasion...
Marianne Marti a également publié deux autres livres, vous trouverez les liens concernant ces trois livres ci-dessous (cliquez sur la roue crantée à droite) :
Voici un résumé de l'hypothèse décrite par un spécialiste nommé Dr. Ellis Silver dans son livre « Les humains ne viennent pas de la Terre: une évaluation scientifique de la preuve», qui se base en partie sur des écrits sumériens, notamment la célèbre tablette de Kish, datée de 3500 avant JC (et l'un des plus anciens documents de l'Humanité) et d'autres recherches de spécialistes de la Mésopotamie, mais surtout sur le fait que les êtres humains affichent des problèmes inhabituels qui ne figurent pas parmi les membres du règne animal, ce qui laisse suggérer que le corps humain n’a pas évolué pour faire face aux conditions de la planète Terre comme les autres animaux.
C'est à Al-Uhaymir de l'Irak moderne, où se trouvait l'ancienne cité sumérienne de Kish qu'a été trouvé cette tablette millénaire en proto cunéiforme, et pour l'instant, les spécialiste disent que cet ancien document précède l'écriture cunéiforme des Sumériens et les hiéroglyphes égyptiens d'au moins cent ans. La liste des souverains sumériens (dont je parle ici : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/la-liste-des-rois-sumeriens-deconcerte.html ) déclare indirectement que Kish fut la première ville à avoir des rois après le déluge, alors que le tout premier roi de la fondation de la ville se nomme Jushur. Le successeur de Jushur s'appelle Kullassina-bel, mais il s'agit en fait d'une phrase en akkadien signifiant «Tous étaient seigneurs». Ainsi, certains chercheurs ont suggéré que cela pourrait avoir été destiné à signifier l'absence d'une autorité centrale comme un seul roi à Kish pendant un certain temps, entre Jushur et Etana, le premier roi après le "déluge-inondation".
Et oui, le père du tout premier roi des Israélites, Saül, se nomme dans ce livre... Qish ! Et quand on sait que le site de Kish ("père" de Saül ?) porte aussi le nom d'un dieu sumérien, Kish, qui apparaît dans une légende sumérienne dont on a retrouvé des extraits sur des tablettes, il semble bien que la conjonction entre l'ancien testament (ou plutôt la Thora des juifs) et les écrits sumériens est flagrante... Et on peut même insister entre les correspondances entre écrits religieux (avec aussi les textes védiques de l'Inde) avec le texte de la-dite légende de Etana :
Un premier hommage a fait l'objet d'un article ici : http://www.sciences-fictions-histoires.com/blog/ovni-ufo/ovnis-et-personnalites-guy-mouny.htmlGuy-Claude Mouny était un écrivain français qui s'est mit à l'écriture assez tardivement, vers ses 59 ans. Membre de l'ORSEM en tant que Colonel, il a affirmé lui-même avoir eu des rapports très suivis avec les services secrets lors de sa carrière professionnelle, et que c'est certains papiers et rapports, ainsi que son goût des mystères non élucidés (il a été aussi en rapport avec l'Ufologie), qui l'avaient incité à devenir écrivain. Dans la préface du livre « Le Secret de François 1er » de son ami Didier Coilhac, il avouait avoir eu pour ami le Comte de Marenches, ancien Directeur Général du SDEC, (le Service de Documentation Espionnage et Contre Espionnage). Il déclara laconiquement à la radio « Ici et Maintenant » : « J'ai roulé avec le SDEC… ». Egalement auditeur de l'IHEDN, l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale : il en avait fondé la section marnaise. On retrouve des membres de l'IHEDN comme auteurs du fameux rapport Cometa qui statuait sur les Ovnis. De hautes personnalités bien informées concluaient que les ovnis étaient des engins volants à la provenance inconnue. L'hypothèse extraterrestre était discrètement présentée comme la plus plausible. Comme on pouvait s'y attendre, ce texte fut sévèrement jugé par certains officiels qui n'y participaient pas.Ses enquêtes l'ont finalement convaincues qu'il touchait du doigt une certaine vérité, ce qui l'a poussé à écrire sans relâche et chaque année sur des sujets très proches. Né à Reims en 1930, il est mort dans la nuit du 14 juillet 2007. Il était également Commandeur de l'Ordre National du Mérite.
C'est donc le jeudi 5 mai 2016, le jour de l'Ascension, que mon ami Eric Chapuzot décide de passer à mon domicile pour m'emmener grimper sur la montagne Montencel et tenter de trouver la fameuse Pierre Ginich dont je parle dans cet article :
Grimper sur une montagne nommée Montencel (Montauciel !) le jour de l'Ascension pour aller admirer de près un monument millénaire auquel les légendes attribuent, en plus d'une disposition astronomique, des vertus magnétiques et des ondes de guérison fait partie de ces coïncidences qui ponctuent ma vie, d'autant plus que ce n'est pas moi qui ai choisi cette date, mais bien mon ami Eric, ancien informaticien, matheux très "terre à terre" et peu enclin en général à s'étendre sur des faits ou des circonstances étranges ! Il parle surtout du beau temps annoncé pour le choix de cette journée entre toutes.
L'endroit est à environ une centaine de kilomètres tout de même de mon domicile situé entre Moulins et Vichy, dans l'Allier et nous avons repéré la route à suivre à l'avance. En cours de route, nous avons choisi de nous rafraîchir dans la jolie petite ville du Mayet-de-Montagne.
Un endroit qui recèle quelques légendes intéressantes au sujet de quelques Pierres Levées, mais aussi une ancienne église ornée de beaux vitraux et d'une petite chapelle, mais aussi d'un grand lac où nous ferons un arrêt pour nous restaurer dans l'auberge (très sympa et bonne cuisine) attenante...
Nous arrivons finalement à Arconsat, trouvons l'auberge des Crocs mais nous ne trouvons pas le champs mentionné avec son menhir sur son dolmen, les lieux ont du changer fortement depuis ces mentions datant des années 1970... Nous tentons de nous renseigner auprès de personnes âgées ou de la localité, mais personne n'a entendu parler de la Pierre Ginish ou de menhirs/dolmens dans les environs ! Finalement, nous rencontrons enfin une personne qui sait où cela se trouve et elle nous indique le chemin. Nous avions dépassé l'endroit, peu visible de la route bien qu'il y ait un petit panneau indiquant "Pierre Ginish" (1,7 km) devant un sentier goudronné avec une forte pente. Quelques voitures sont stationnées en bas, nous faisons de même et partons à pied. Nous avons bien fait car le chemin, même si goudronné, est en grande partie défoncé et comporte de gros trous propres à casser le train ou la suspension d'une simple voiture. Il semble que seuls des gros 4X4 et quelques motos tous terrains aient accès à ce chemin désormais... mais il faut aussi signaler que les nombreux 4X4 rencontrés lors de notre visite ne sont pas faits pour respecter la nature, car ils détruisent non seulement ce chemin, mais aussi la nature environnante en passant n'importe où, détournant au passage les petits ruisseaux qui descendent les pentes de la montagne, créant des ornières boueuses et empêchant la nature de s'exprimer dans le calme : Eric me signale quelques plants de fraises des bois en mauvais état, un peu noircis par l'huile des 4X4... Quel dommage de laisser ce magnifique endroit à la proie d'un tel nombre de 4X4 et de gens assez peu soucieux des dégâts qu'ils font à la Nature...
En cours de route, dans un virage, nous nous arrêtons pour examiner cette ancienne stèle, borne ou ce qu'il reste d'une barrière ou d'une maison disparue...
Nous rencontrons aussi quelques vrais amoureux de la Nature, à pied comme nous et, comme nous, munis de bâtons ramassés sur les bords du chemin, pour aider à cette montée pas toujours facile, bien que parfois adoucie par quelques paliers un peu plus "à plat". Les 4X4 ont du perturber un petit ruisseau ou une mare, car le chemin est par endroit traversé par un petit écoulement d'eau. L'eau ruisselle d'un peu partout sur les flancs de la montagne, et rejoint un plus gros torrent qui a creusé son lit, en contrebas. Après la forte montée, nous arrivons après un virage sur la gauche à un endroit plus plat, moins fatigant, et bientôt à la fin du chemin goudronné. Le goudron est remplacé par de la terre battue et, surtout par une démarcation de terrain défoncé (par des 4X4 ?) et de profonds trous inondés par de l'eau, qui nous obligent à passer à travers bois, plus au sec. Il faut encore continuer 200 mètres et un autre panneau nous indique qu'il faut descendre un chemin fort en pente et encombré de pierres (le lit d'un ancien torrent à sec ?) pour trouver l'endroit où se trouve le monument Ginich, que nous découvrons enfin sur un petit plateau, comme indiqué, sur notre droite. Juste devant, au bord de ce chemin accidenté en pente, les gens ont amoncelé (récemment) des pierres, formant une sorte de mur, protégeant peut-être un peu le monument des ruissellements des eaux hivernales...
Arconsat
Lors de cette descente vers le monument, Eric me fait remarquer le silence des lieux, plus propice à la sérénité et paix de ces lieux baignant dans l'Histoire et les Mythes. Les 4X4 se sont tous arrêtés à la fin du chemin de goudron et on n'entend plus le bruit des moteurs, vite tamisé par les bois. Les pierres s'élèvent devant nous, il y a quelques gens assis qui parlent doucement, comme pour ne pas déranger les esprits druidiques sous les chênes et les genêts, les possibles lutins des roches ou les sorcières des légendes...
Le petit mur monté assez récemment par les visiteurs, il n'est pas rare qu'un touriste y ajoute sa pierre, souvenir de son passage...
La pierre Ginich, sous la mousse, les yeux, nez et bouche des animaux taillés dans la roche sont encore visibles sous certaines lumières et suivant l'orientation des rayons du soleil...
Les pierres sont visiblement très vieilles et recouvertes par endroits de mousse et dépôts gris ou verts, plusieurs ont chuté dans la pente au fil des âges et il est évident que le monument n'est plus aussi intact qu'à ses origines. Le nombre des visiteurs doit être plus important en plein été et certaines pierres sont probablement détériorées par les êtres humains. J'ai un peu de mal a retrouver le bestiaire décrit par le découvreur et même les photos et vidéos prises il y a quelques années par d'autres visiteurs. Néanmoins, on reconnaît bien encore le poisson, la tortue, le lion, le chien et le serpent (ce dernier étant abîmé par rapport aux photos connues). Les bouches, yeux et formes sont encore un peu visibles sous la mousse, mais impossible de trouver les quelques symboles et écrits décrits dans les livres. (et par Pierre Frobert)
Nous reconnaissons ici en haut le serpent et sous lui à droite probablement la tête humaine au crane allongé
C'est ici qu'il me faut mentionner mon petit problème physique qui gâchait ma vie pratiquement tous les jours depuis quelques années : de violentes douleurs d'une durée courte (10 secondes en moyenne), juste au-dessus du pied droit, au niveau de l'articulation et situées au début du tibia. J'ai attribué ces douleurs aux conséquences d'un accident domestique survenu dans les années 1990 (écrasement par un gros poids du dessus du pied droit laissant un fort hématome permanent et beaucoup de vaisseaux sanguins "éclatés", ma famille en a été témoin et j'ai aussi souvent parlé de ces douleurs dans mon entourage) et a de probables problèmes de circulation sanguine à cet endroit. Il est vrai que j'ai été aussi longtemps sujet à de fortes crampes (parfois en conduisant ou même simplement la nuit à cause d'une mauvaise position du pied) et que cette douleur pouvait parfois y ressembler, tout en n'étant pas musculaire mais plus interne ou veineux. Quoiqu'il en soit, ce problème semblait bien installé et très courant, souvent plusieurs fois par jour et sans raison particulière. Le docteur que je consultais en région parisienne m'a fait passé des radios et des dopplers pour voir un problème de circulation ou un écrasement osseux, mais la seule chose qui a été apparemment décelé, et l'absence d'une veine de la jambe droite, qui devrait se trouver facilement vers son extérieur, mais qui doit être plus profonde qu'à la normale ou réduite, car non détectée au doppler, sans pour autant empêcher une circulation sanguine à priori normale... Le docteur a déconseillé toute opération de varices ou autres, mais m'a conseillé d'en parler à un flébitologue mais, ayant quitté la région parisienne entre-temps, je n'en ai vu aucun.
Ici, la mousse et l'imagination aidant, on a l'impression d'être observé par un petit lutin se fondant, comme un caméléon, dans la pierre...
Ce jour du 05 mai donc, j'ai également ressenti cette forte douleur à plusieurs reprises, y compris en cours de route, à l'aller comme au retour d'ailleurs (et Eric s'en souvient certainement car nous avons dû faire quelques pauses) et encore plusieurs jours... mais, exactement 7 jours après notre visite, c'est-à-dire le 12 mai, c'était fini ! Totalement. C'est le soir de cette Saint Achille (une histoire de pied aussi avec Achille et son talon !) que je me suis aperçu que je n'avais pas ressenti de douleurs du tout au pied depuis le matin. J'ai bien sûr attendu afin d'en être sûr mais aujourd'hui 26 mai 2016, je confirme que cette douleur lancinante qui me faisait grimacer quelques secondes par jour a définitivement disparue. Un autre fait est revenu à ma mémoire sur cette journée du 5 mai 2016 avec Eric, sur le Montencel : lorsque nous faisons le tour de ce grand amoncellement de lourdes pierres granitiques sur 4 étages, je me suis trouvé déséquilibré à un moment donné, je suis tombé en avant et me suis écorché les mains sur l'une des roches en m'y retenant. Petit saignement sans conséquences bien sûr, mais... le passé de pierres guérisseuses, de probables rituels et sacrifices exercés tant par des ancêtres celtes que par d'éventuels sorciers mentionnés par les légendes me font évidemment penser au synchronisme étonnant reliant cette guérison et ces lieux, précisément. Les larges trous creusés au sommet de ces pierres, dans le granit, ont très probablement recueilli le sang des sacrifices (humains et/ou animaux) à une période donnée, et probablement aussi des mixtures et elixirs, concoctions d'antiques shamans allant de tribus en tribus offrir leurs dons de guérisseurs et médicaments en échange de nourritures et produits locaux...
Ais-je bénéficié de ces ondes miraculeuses et ancestrales liées à ces lieux, détectées par les meilleurs radiesthésistes ? Je ne peux m'empêcher de penser à Pierre Frobert, qui a affirmé jusqu'à la fin de sa vie avoir été guéri de sa leucémie ici, par le monument Ginich...Plus terre à terre, il est probable que Eric (et un docteur) préférera y voir les effets à retardement d'une longue marche difficile et guérisseuse... il est tellement plus rassurant de repousser les suites de coïncidences étranges (synchronicités) pour une simple logique explicative...
Mais dans la mesure où toute ma vie est émaillée de ce genre de synchronisme, de ce genre de coïncidences étranges et répétitives, je me dois bien de faire un petit clin d’œil à mon ange gardien, surtout au cas où...
L'Histoire écrite est très confuse au sujet de Marie de Magdala : il s'agirait d'une femme très riche, une Galiléenne malade que Jésus guérit et qui devient l'une des mécènes financières du groupe de Jésus, mais il s'agirait aussi de Marie de Béthanie, la sœur de Marthe et de Lazare, avide des paroles de Jésus, qui oint ses pieds de parfum et les essuie avec sa chevelure. Et enfin, c'est aussi une prostituée, "la pécheresse anonyme", qui lave elle aussi les pieds de Jésus... selon Jean, c'est à elle (Marie de Magdala) qu'apparaît en premier Jésus ressuscité le matin de Pâques. C'est également elle qui reçoit la mission d'annoncer la résurrection du Christ aux autres disciples, ce qui fait d'elle "l'Apôtre des Apôtres" (la 13eme apôtre selon certains). La phrase prêtée à Jésus au moment de sa rencontre avec Marie-Madeleine, "Ne me touche pas", ou "Ne me retiens pas", peut laisser supposer une relation privilégiée avec Jésus. On pourrait aussi supposer, avec le modernisme et les sciences, que Jésus était "ressuscité" sous la forme d'un hologramme, d'un fantôme ou d'une projection, d'où sa demande de ne pas être approché ou touché (car il n'est pas réellement là physiquement !)... Mais la dizaine de versets qui concerne Marie-Madeleine ne permet guère d'aller plus loin de toute façon la concernant... A partir du IIe siècle, apparaissent des évangiles dits apocryphes, "cachés", non reconnus par l'Eglise, comme celui de Marie-Madeleine, qui placent les femmes au premier plan. Dans l'évangile de Thomas, Marie-Madeleine fait ainsi partie des apôtres et embrasse Jésus sur la bouche. "La pécheresse repentie" devient très tôt une égérie des Eglises gnostiques, formant un couple sacré avec Jésus... A la fin du VIe siècle, le Pape Grégoire le Grand déclare que Marie de Magdala et ces deux autres femmes ou apparences n'en forment qu'une : la fidèle disciple, l'amie et la prostituée sont ainsi réunies afin de promouvoir une figure charismatique de repentance, brandie en exemple à la gent féminine !
Après "l'Histoire" très trafiquée par l'Eglise, mais la seule parvenue jusqu'à nous, voici la Tradition et la Légende...
Lazare, riche propriétaire terrien habitait avec ses sœurs Marthe et Marie-Madeleine en Palestine. Cette dernière, gravement malade, était atteinte de la lèpre. Ayant appris que Jésus était aux alentours, elle se précipita à un repas auquel participait le Christ. Elle répandit un parfum précieux sur les pieds du Christ qu'elle essuya avec ses cheveux et lui avoua ses péchés. Jésus lui pardonna et chassa d'elle sept démons. Fidèle au Christ, elle le suivra...
Après la crucifixion de Jésus, Marie-Madeleine acheta des aromates, afin d'aller embaumer Jésus. C'est elle qui verra la première le Christ ressuscité qui lui dit : "Ne me touche pas car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu". C'est elle qui annonce la résurrection aux disciples, qui vont se répandre dans le monde.
La légende raconte ensuite comment Marie-Jacobé (soeur de la Sainte-Vierge), Marie-Salomé (la mère des apôtres Jacques et Jean), leur servante Sara, Lazare, Marthe, Marie-Madeleine et Maximin, tous chassés de Palestine sur une barque sans voile ni rame, abordèrent les plages provençales. Le débarquement des Saints en Provence se situe selon les hagiographes vers l'an 48 après J.C.
Ils débarquèrent à un endroit qui deviendra les Saintes-Maries-De-La-Mer, et édifièrent un autel en terre pétrie pour y célébrer leurs mystères. Madeleine, sa sœur Marthe et son frère Lazare le Ressuscité atteignirent ensuite Marseille. Marthe s'en alla seule pour remonter le Rhône, tandis que son frère et sa sœur se cachaient dans la crypte de Saint-Victor où se retrouvèrent clandestinement les premiers chrétiens pendant un moment. Bientôt, Madeleine préféra la solitude de la contemplation amoureuse à la vie active de prédicateur que choisit Lazare. Elle gravit les pentes de ce grandiose massif de la Sainte-Baume qu'elle allait illustrer à jamais. Tout en haut du massif sacré de l'ancien peuple gaulois des Ligures s'ouvre une grotte particulière.
Le site de la Grotte de Sainte-Baume
Elle est orientée au nord-ouest, ce qui signifie que le soleil n'y pénètre qu'avec répugnance. Elle est fort humide et, toute l'année, l'eau y dégoutte interminablement, sauf au-dessus d'un petit tertre qui reste sec. On la nommait l'Antre Pleureur et plus tard, on devait affirmer que les gouttes d'eau qui tombaient du rocher étaient des hommages aux larmes de Marie-Madeleine. C'est en effet dans cet abri précaire que la sainte se réfugia. Son accès étant réputé impossible aux humains, on dit que des anges portèrent Madeleine jusqu'à ce lieu si bien coupé du monde...
Quelque temps après son arrivée en ces lieux, Saint Victor, devenu ermite, s'établit dans un vallon voisin. Les deux saints ne tardèrent pas à se rencontrer et décidèrent d'unir leurs prières. Une profonde et sincère amitié s'établit entre eux, dans laquelle leurs cœurs s'unirent et se fondirent mutuellement. Cette dilection demeura longtemps pure de part et d'autre. Un jour, Victor se rendit compte qu'un désir concupiscent se mêlait à sa tendresse affectueuse. Il redouta de ne pouvoir résister à son appel et, pour ne pas y succomber, quitta son vallon de l'Allier et gagna les bords du Cher. Il y établit un oratoire autour duquel se groupèrent quelques maisons qui devinrent le village de Saint-Victor, dans le canton est de Montluçon.
Les vertus du pieux thaumaturge brillaient d'un tel éclat que de toute la région environnante on le venait visiter. Ces visites troublaient ses méditations et ce trouble s'ajoutait à celui de son âme, toujours en proie au souvenir très doux mais lancinant de la belle pécheresse devenue une sainte.
Monts de la Madeleine - Couvent de la Grotte de la Sainte-Baume
Afin de se soustraire à ses visiteurs de plus en plus nombreux et aussi à la pensée du péché qui l'assaillait sans cesse, il chercha un endroit désert où il serait à même de connaître une absolue solitude. Il le trouva au fond du vallon d'un petit affluent du Cher, où il édifia une cabane de branchages et de pierres.
Malgré ses prières, ses jeûnes, ses macérations, le beau visage de Marie-Magdeleine ne cessait de hanter son esprit. Il lui semblait qu'un charbon ardent, inextinguible, consumait son cœur. Il le comparait aux tisons sur lesquels il cuisait les légumes et les racines de ses repas. Bientôt, il vit dans ces mêmes tisons l'image du feu intérieur qui le dévorait et la pensée lui vint d'essayer de détruire celui-ci par un geste symbolique.
Il prit à son foyer un brandon en ignition et l'enterra profondément dans le sol, à peu de distance du seuil de sa maison. Il sentit alors que la paix descendait dans son âme, que la tentation s'en éloignait. Au feu qui le brûlait succédait en lui une fraîcheur de source. Et comme pour confirmer la douce sensation qu'il éprouvait, il vit une fontaine limpide jaillir à l'endroit où, la veille, il avait enfoncé son tison. Il bénit le Seigneur de l'avoir délivré et c'est dans le calme retrouvé qu'il s'endormit éternellement en lui, quelque temps après,
En souvenir de l'acte qui l'avait fait naître, la source fut appelée la fontaine de Tizon et donna son nom à un hameau établi sur ses bords. Elle devint un lieu de pèlerinage, car elle soulageait toutes les souffrances. Elle donnait aussi les joies intimes du cœur. Les amoureux s'y retrouvaient à l'heure où le soleil descend à l'horizon, dans la mélancolie des beaux soirs. Après avoir bu de son eau, il n'était pas rare qu'ils échangeassent des baisers dépourvus de toute innocence. Saint Victor éprouvait un gros chagrin de ces licences. Il demanda au Bon Dieu d'intervenir et, pour qu'elles cessent, de faire un exemple au besoin.
Un soir, deux amants débordant de passion se rendirent à la source. Ils s'étendirent sur l'herbe l'un à côté de l'autre et s'enivrèrent de caresses. Les étoiles voilèrent leurs regards. Tout à coup, la foudre éclata pour manifester la colère divine. Les deux coupables d'amour furent transformés en rochers.
On les voit toujours près du hameau de Tizon (Commune de Bellenave), au sommet de la paroi de la vallée où saint Victor avait son ermitage. Ils donnent l'impression de se pencher l'un vers l'autre, comme s'ils essayaient, dans un effort suprême, de vaincre l'inexorable destin qui les empêche d'unir leurs lèvres une dernière fois. On dit que, lorsque la lune éclaire la campagne, tous deux reprennent vie, quittent leur place et vont se promener dans le vallon. Ils ne peuvent se rejoindre, pas même se donner la main, forcés qu'ils sont de marcher chacun sur une rive différente du ruisseau. Personne cependant ne les a vus ou rencontrés. Des jeunes gens, cachés dans les environs immédiats, ont souvent passé la nuit pour les surprendre, mais, sachant qu'on les surveille, les amants de Tizon demeurent immuablement attachés à leur base rocheuse...
Madeleine vivait dans sa grotte depuis sept ans déjà, vivant de racines, lorsque Dieu, l'appelant par son nom, exprima le désir de lui voir formuler un vœu : regardant ses pauvres mains sales, elle demanda à Dieu un peu d'eau propre.
La Grotte de la Sainte Baume aujourd'hui
Une source jaillit aussitôt du sol de la grotte. Madeleine s'y frotta les mains et les voyant redevenir roses et douces comme au temps de sa splendeur s'écria trop vite : "Oh les belles mains !" A ce cri, Dieu reconnut qu'elle n'était pas encore délivrée du mal qui l'avait souillée ; il renouvela sa pénitence pour vingt trois ans. La malheureuse éclata en sanglots : ainsi naquirent les rivières : le Latay, le Caramy, le Cauron et le Péruy, mais surtout l'Huveaune qui en allant par Aubagne retrouver la mer à la Madrague de Marseille, refit en sens inverse le chemin parcouru par la Sainte. Trente ans, enfin, furent accomplis ; les anges avertirent Madeleine que son heure était proche. Ils l'enlevèrent dans les airs et la déposèrent sur la voie Aurélienne, près de l'ermitage de Saint-Maximin. L'ermite lui donna la communion, reçut son dernier soupir, embauma son corps.
Basilique Saint-Maximin
Ses reliques furent ensuite perdues... En 1279, lors des fouilles menées par Charles de Salerne à Saint Maximin, on découvrit, avec trois autres, le sarcophage de Marie-Madeleine dans la crypte où il se trouve toujours et qui est ouverte au public. Ce sarcophage, est d'un marbre très fin extrait des carrières de Marmara. Il a malheureusement beaucoup souffert ; il a été martelé par les pèlerins, qui voulaient en ramener des petits morceaux comme reliques...
Sur la façade du sarcophage sont sculptées cinq scènes de la Passion du Christ, séparées par des petites colonnes. Mais le plus intéressant, qui a été décrit dans de nombreux textes anciens, c'était la partie supérieure. C'est elle qui a le plus souffert des amateurs de reliques car elle représentait des scènes de la vie de Marie-Madeleine.
Le pape Boniface VIII et Charles II décidèrent la construction d'une basilique digne d'être un reliquaire pour la Sainte. La construction commença en 1295 ainsi que celle du couvent qui jouxte la basilique ; la garde de ces reliques fut alors confiée aux frères Prêcheurs, les Dominicains. Les ossements des saintes furent pieusement lavés dans du vin blanc et placés dans une châsse à double compartiment que l'on hissa jusqu'à la chapelle haute, dite de Saint-Michel.
Basilique Saint-Maximin - Les Sarcophages des Maries
Sources :J.-J. Moret : Notes pour servir à l'histoire des paroisses du Bourbonnais.
En ce qui concerne les Monts de la Madeleine et tous ces mystères, voici une animation (en Flash) à cliquer montrant de belles photos les indiquant, et une carte précisant les lieux à visiter si vous êtes dans la région... :