Var matin ovni au Muy en 2001
OVNIs : 1972, Enigme à Montauroux dans le Var
Décidément, il s'est passé des choses étranges dans le Midi en ces années 1972 à 1974... alors que 65 taureaux, apparemment paniqués, se sont noyés dans une rivière de Camargue (Gard), à priori calme et sans crue, à la suite (peut-être !) d'un phénomène aérien non expliqué, c'est dans le Var que cette histoire mystérieuse s'est déroulée, un peu plus d'un an avant l'événement de Camargue, bien que nous n'ayons pas une date précise sur ce journal (qui reste aussi a identifier d'ailleurs car non noté, cet article estimé être daté de début octobre 1972)...
" ENIGME A MONTAUROUX (VAR) " : Une pinède ravagée par une " force " mystérieuse : il pourrait s'agir de la chute d'une météorite
Tornade ? Météorite ? Soucoupe Volante ?...
" Je ne sais pas s'il s'agit d'un phénomène " extra-terrestre ou extra-céleste ", mais tout ce que je peux vous dire, pour l'instant, c'est qu'on n'a jamais vu une chose pareille. Elle ne semble pas avoir été faite par la main de l'homme ", a notamment déclaré, hier après-midi, Mme Merle, l'épouse de l'exploitant agricole qui a fait, il y a trois semaines, dans l'une de ses pinèdes, à Montauroux, une curieuse découverte.
Mme Merle, qui s'est rendue sur place avec son mari, a fait la description suivante des lieux : " il y a de nombreux pins qui ont été " vrillés " tantôt sur le côté droit, tantôt sur le côté gauche, tandis que d'autres ont été cassés, comme si une formidable succion tournante s'était produite par le haut (YH : on note ici qu'une tornade ne change jamais de sens giratoire en cours de route, elles tournent toutes dans le sens inverse de l'aiguille d'une montre dans l'hémisphère nord). Un mur de pierres a également volé en éclats, et l'on peut voir, sur les arbres environnants, les traces de ces pierres qui ont été projetées avec une force extraordinaire. Même des souches, pourtant fortement enracinées dans le sol, ont été enlevées par cette mystérieuse force. Sur le moment, nous n'avons pas fait trop attention, mais en regardant bien, nous nous sommes rendu compte, mon mari et moi, que le phénomène n'était pas banal. Enfin, on a relevé sur certaines pierres des traces de frottement ". (YH : s'agit-il plutôt de la vitrification constatée ?)
Mme Merle a également précisé que l'endroit était absolument désert, la plus proche habitation étant située à près de 600 mètres, et que les aiguilles des pins, sur le sol, ne semblaient pas avoir été touchées. Cependant, le phénomène ayant été découvert bien après qu'il se soit produit, semble-t-il, le tapis végétal a très bien pu se reconstituer. (YH : il a été découvert le 10 septembre et il semble que les orages aient eu lieu 2 jours auparavant : pas si "bien après donc" !)
Les responsables du Centre des Incendies du Var, interrogés sur l'éventualité d'un largage effectué par un "Canadair", ont précisé que le dernier incendie qui s'était produit dans la région remontait à deux mois. Ils ont également tenu à souligner qu'aucun largage catastrophique n'avait été signalé sur cette région.
Enfin, M. G. Turco, professeur de minéralogie et de cristallographie à la Faculté des sciences de Nice, se rendra sur les lieux demain. " Je vais me rendre compte sur place, a-t-il dit, sans aucune idée préconçue. Il s'agira, pour moi, d'observer s'il n'y a pas sur les lieux des traces de minéraux pouvant provenir de la chute d'une météorite, ce qui expliquerait ce phénomène ".
Selon d'autres, les dégâts auraient pu être provoqués par une tornade, la région ayant été le théâtre, le 8 septembre 1972 dernier, de violents orages...
Notez bien que toutes ces archives sont librement utilisables (notamment pour la recherche et l'éducation) à la condition absolue que les sources et références indiquées dessus, ainsi que mon nom, prénom et adresse de ces sites internet (http://www.sciences-fictions-histoires.com/ et http://herboyves.blogspot.com/) soient mentionnés visiblement.
Enquête supplémentaire :
En cherchant dans les archives du magazine ufologique "Lumières Dans la Nuit" (auquel j'ai été abonné quelques années et "enquêteur officieux" avec un badge !), un enquêteur de ce magazine, M. Chasseigne a effectué une enquête qui a été publiée dans le n°123 de mars 1973.
La zone concernée est très petite puisque de 15 m par 20 m, c'est-à-dire très localisée ! Plusieurs arbres sont sectionnés à des hauteurs variables allant de 0,36 cm à 1,73 m. Une ligne suivie de cassure constitue une ligne droite oblique parfaite. Une souche d’arbre mort depuis quelques temps déjà semble avoir été projetée dans les airs. Tous les arbres atteints sont de petite taille, le plus gros atteignant les 15 cm. Des efforts de torsions sont manifestement visibles. Le mur bordant le terrain est éclaté sur environ 2 m et certaines pierres ont été visiblement projetées jusqu’à 20 mètres. De nombreux pierres ont d'ailleurs été prises par des curieux comme souvenirs... Au centre de la zone perturbée, 3 chênes et 2 pins restent intacts.
Après enquêtes de probabilités, le phénomène est supposé avoir eu lieu entre le 27 août et le 10 septembre 1972, jour de sa découverte.
Monsieur Turco s'est bien rendu sur place : spécialiste des minéraux et des météorites, il n'a trouvé aucun lien avec ces derniers. Pourtant, un autre fait avait alors alerté ce professeur d'université puisque vers fin août ou début septembre une boule de feu avait été vue par un habitant de la région, c'est d'ailleurs le seul rapprochement qu'il avait fait. Un bolide passant bas sur l’horizon et flashant ou "pulsant"... (explosant en s'approchant du sol en fait)...
La gendarmerie de Fayence aurait aussi été alertée par un « incendie » dont elle n’a pas trouvé le foyer. Quelques orages violents eurent lieu également (le 08 septembre 1972, seulement deux jours avant la découverte par Mr et Mme Merle donc) et qui avaient notamment touché un pylône électrique à quelques encablures du site de Montauroux.
Revenant sur cette affaire, Var-Matin en date du 11 octobre 1972, page 6, indique que l’événement a été un peu trop gonflé et que si le Prof. Turco ne peut fournir d’explication rationnelle, le prudence est de mise !
Déclarations de Monsieur G. Turco dans l’émission de Nice Côte d’Azur le 30 octobre 1972. Ce dernier concluait son enquête sur le terrain en précisant clairement qu’il avait mis en évidence une sorte : « de serpent électro magnétique ayant cheminé dans le sol ». ce qui est bel et bien un indice favorable sur l’hypothèse d’un possible coup de foudre, accompagné de bourrasques de vents tempétueux d'un orage très localisé, expliquant les arbres torsadés en sens inverses et arrachés - impossible en cas de tornade. Ce "serpent électro-magnétique" semble vérifié par la présence locale de plusieurs débris vitrifiés provenant de pierres ferreuses conductrices.
YH : c'est l'explication la plus logique en effet car, à part ce bolide aperçu par une personne, rien ne rattache le phénomène, à priori, au phénomène OVNI... (et je ne ressent aucunement le petit tiraillement intime, cette intuition qui m'a souvent indiqué un fait intéressant, voir significatif, sur un phénomène ou une anomalie, une erreur ou omission, contradiction ou même escroquerie lié à un sujet... très probablement donc une chose naturelle, même rare...)
Quelques archives et extraits trouvables sur le net :
Montauroux, 1972
Ouranos : photo Montauroux phénomène du 10-09-1972
Voir aussi l'enquête et articles ici : http://ufo-scepticisme.forumactif.com/t527-retour-sur-montauroux-var, et les références données par P. Seray : (1) -BETA TAURI No 9
- Un crash d'OVNI à Montauroux ? - (2) – « Phénomènes Spatiaux » n° 38. - (3)- « Dossier Marliens » année 1998, éd. Cnegu – n° spécial du Cnegu. On note aussi que M. Guy Tarade a parlé de cette affaire en terme de "crash d'OVNI", mais que le manque total de lien réel et documenté, et de témoins d'un phénomène aérien du type OVNI en liaison concrète avec les lieux semble plutôt conforter les journalistes qui ont parlé d'exagérations sur ce qu'il s'est effectivement passé à l'époque...
Extrait de l'article de Guy Tarade de 2007 (35 ans après les faits donc !), qui parle assez probablement d'une petite fusée construite par une université ou un club d’astronomie local qui est tombée (à mon avis) dans les environs (sans lien obligé et prouvé avec l'événement de Montauroux d'ailleurs) :
" Peu de temps après ce mystérieux incident, nous eûmes l’occasion d’enquêter sur une toute autre piste aussi irréaliste, liée à des pannes de courants intempestives ayant touché la région de Draguignan sur un vaste périmètre.
Dans les premiers jours d’octobre 1972, M. Jean Garcia de Magagnosc, près de Grasse, découvrait dans un bois proche du massif de Montauroux, un objet fusiforme, qu’il remit à M. Pétrel directeur de l’Institut des hautes Synthèses. Ce dernier communiqua au CNRS, 101 Quai Anatole France à Paris, trois fragments de l’objet inconnu.
Le résultat de l’analyse fut transmise à M. Garcia…Il s’agissait de scories d’usine... Fait curieux nous avons lu un jour dans une revue scientifique de vulgarisation, un article consacré à cet insolite engin et les conclusions des analyses étaient totalement différentes ! (? quelle revue et quelles analyses ?)
Cette contradiction nous décida à reprendre l’enquête sur le terrain (combien de temps après ?). Les coordonnées exactes du point de chute de l’objet nous furent rapidement communiquées.
Nous nous arrêtâmes au niveau de la borne n° 47 sur la route qui relie le Muy à Bagnols-en-Forêt (12 kms de Bagnols) ; Très vite, la ligne électrique à moyenne tension reliant Fréjus au Muy fut repérée. (pas en liaison directe donc avec cet endroit perturbé de 15m sur 20 à Montauroux).
Selon les éléments en notre possession, le vecteur inconnu était tombé à quelques mètres d’un poteau en béton fabriqué à Fréjus, le 25/5/1952. Cette information s’avéra exacte et très vite, nous repérions le petit cratère, au sein duquel la « fusée » s’était enfoncée. (oui, assez probablement une petite fusée puisque les scories d'usine explicatives en proviennent logiquement).
Dans sa chute, l’objet inconnu avait sectionné la ligne électrique ! --- Telle fut notre première constatation après avoir observé à la jumelle, l’épissure de raccordement fraîchement établie par les techniciens d’EDF, qui tranchait sur la teinte primitive du métal.
Un minutieuse prospection du terrain nous permit de découvrir la boucle de dépannage établie par les électriciens quelque temps après la rupture. Lors de la réparation définitive, les ouvriers avaient laissé cette « preuve » qui fit notre joie ! Elle nous permit de constater que la version « scories d’usine » qu’on avait livré à l’inventeur de l’objet fusiforme, était totalement fausse. En effet l’usine la plus proche se situe à 150 kms et il est impossible à un camion de pénétrer sur ce terrain accidenté...
Mieux en fouillant le sol, là où avait eu lieu le crash, nous pûmes extraire de terre plus de 20 kilos de débris. Ces derniers étaient totalement vitrifiés. Ce fut la fantastique combustion de cette « chose » venue de l’espace, qui avait coupé la ligne électrique, comme nous le prouvèrent certaines parties du câble, qui semblaient avoir été sectionné par un chalumeau oxhydrique. En cette fin 2007, il reste encore sur le terrain des kilos de « scories d’usine » ! (quelles analyses prouvent qu'il ne s'agit pas de scories d'usine ? Peut-il s'agir des débris d'un vieil accident de voiture en bordure de route ?... qui prouve qu'il n'y a pas eu une usine localement dans les années 30 ou 40 ?... de tels débris peuvent subsister... quelques siècles apparemment, et on en retrouve d'ailleurs partout !). Mais qu'est devenu cet objet fusiforme en question, remis à M. Pétrel ? Car ce M. Pétrel a bien détenu toutes les réponses aux questions posées (hors Montauroux) !
La supposition de M. Tarade était donc qu'un engin inconnu se serait posé en catastrophe à Montauroux, provoquant les dégâts constatés et y laissant quelques débris vitrifiés, puis aurait pu redécoller pour se cracher et exploser/se désintégrer en scories métalliques vitrifiées à côté de la route citée et du poteau électrique abîmé... une analyse de ces scories n'a pas déterminé qu'il s'agissait de débris extra-terrestres (ça se saurait !), donc bien des débris humains, donc la fusée ou le missile militaire (?) sont plus probables d'un côté, la foudre et un orage très localisé (sans parler obligatoirement de mini-tornade) à Montauroux de l'autre...
Yves Herbo Archives, Sciences, F, Histoires, 18-12-2014