Charles Hickson (né en 1931, mort en 2011) et Calvin Parker (né en 1954)
Le 11 octobre 1973, Charles Hickson, âgé de 42 ans, et Calvin Parker, âgé de 19 ans et tous deux employés du chantier naval voisin de Walker sur la Pascagoula, partent vers 19 h faire une partie de pêche sur la même rivière, un affluent du Mississippi.
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jetée du chantier naval de Shupeter
Vers 21 heures, ils sont en pleine pêche près de la jetée du chantier naval de Shupeter, et ont déjà capturé un poisson-chat lorsque Hickson se détourne pour prendre un appât frais et entend un genre de sifflement. Il dirige sa tête en direction du bruit et aperçoit un objet bleu-gris allongé, de forme ovale. "L'engin" possède des lumières bleues très brillantes qui clignotent. L'objet n'est qu'à 60 cm du sol en apparence, à une vingtaine de mètres d'eux. C'était un vaisseau d'environ 30 à 40 feet de diamètre (de 9 à 12 mètres) et environ 10 feet de hauteur (3 mètres), qui se posa donc près d'eux. Une sorte de porte se releva, une forte lumière en sorti et trois créatures en émergèrent.
Hickson raconte " Quelque chose s'est ouvert. Pourtant, il n'y avait pas de porte. 3 créatures se sont avancées vers moi en flottant. Je ne comprenais rien à ce qui se passait. J'étais terrifié. C'était des espèces de robots, ne faisant aucun bruit ni aucun effort pour communiquer et accomplissant leur tâche comme une sorte de routine. Je ne pouvais pas bouger. Je ne sais pas si c'est parce que j'étais paralysé ou non. Les créatures n'avaient pas de cous et avaient une peau très plissée et ridée, un peu comme les éléphants. Je ne pouvais voir si ils avaient des yeux, tellement leur peau était plissée. Ils avaient des sortes de tiges ou projections pointues là où on mettrait des oreilles et des mains qui ressemblaient à des moufles sans doigts ".
Ils sont tout de même assez proches des "petits gris", à part les yeux manquants : plus petits que des hommes (1m50), de couleur gris pâle, avec une peau ridée, des mains à deux doigts (ou pinces de crabe), de petites oreilles en forme de cône, un nez pointu et un trou à la place de la bouche.
Nos deux pêcheurs, incapables de bouger donc, virent les créatures s'approcher. L'aîné, Hickson, eut l'impression que le jeune Parker s'était évanoui d'effroi. Ce dernier, toutefois, se souvient parfaitement sous hypnose de son transfert à bord du vaisseau. Hickson, quant à lui, a le souvenir conscient d'avoir été saisi par deux des créatures et conduit avec son compagnon - en flottant dans les airs - vers l'objet.
Hickson se retrouva dans une salle brillamment éclairée. Il ne pouvait plus voir Parker et supposa qu'il avait été emmené ailleurs. Il se souvient d'un examen médical, effectué par une sorte d'appareil en forme de sphère-oeil-robot de la taille d'un ballon de football qui est sorti d'un mur, et qui tourne autour de lui à environ 25 centimètres de son corps. Hickson se retrouve suspendu dans le vide, en position allongée. Il est totalement paralysé. Seuls ses yeux sont encore mobiles. Puis les créatures le retournent pour que l'instrument puisse observer la totalité de son corps." Je ne sais pas combien de temps cela a duré, une demi-heure ou une heure et demie. Je n'avais pas de montre. Il y avait de la lumière partout, dans les couloirs, les murs, les sols ".
Puis son compagnon et lui furent reconduits sur les berges du fleuve, Parker encore inconscient, les bras sous lui. Hickson suppose qu'il est en état de choc. Hickson est déposé debout mais, incapable de se maintenir, il tombe aussitôt. Les créatures retournèrent à leur vaisseau qui décolla et disparut en une seconde, laissant en guise d'adieu un message télépathique : « Nous sommes pacifiques, nous ne vous voulons aucun mal ».
En fait, leur enlèvement n'a pas duré plus de 20 minutes. Les 2 hommes s'assoient dans leur voiture pendant 45 mn, pour essayer de se calmer. Hickson boit du whisky. Après en avoir discuté, ils décident de signaler leur expérience à la base Air Force de Keesler proche, qu'ils appelent. On leur répond que l'Air Force n'est plus en charge d'enquêter sur les ovnis et on leur suggère de rapporter leur témoignage à la police locale.
L'entrée de la base militaire en question
Les deux hommes vont le soir même raconter leur histoire au shérif du coin, qui la consigna par écrit, bien qu'il pense à un canular. Hickson affirme qu'il a demandé au shérif Fred Diamond de ne pas parler de leur mésaventure mais, dès le lendemain, les médias eurent vent de l'affaire et leur histoire avait fait le tour du monde. Les deux compères passèrent plusieurs fois aux détecteurs de mensonges, qui les trouva de bonne foi (tout en n'oubliant pas que ces détecteurs ne peuvent détecter la vérité ou non si la personne croit réellement a son histoire - ne ment pas donc, cela enlève juste la possibilité d'une tentative d'escroquerie volontaire).
Vers 22:30, ils arrivent donc au bureau du sherif du comté de Jackson (Mississippi), avec le poisson-chat qu'ils avaient pris en pêchant. Le sherif Fred Diamond interroge les 2 hommes dans une pièce isolée, trouvant Parker particulièrement perturbé, mais doutant de Hickson qui avoue avoir bu. Par la suite il les laisse seuls dans la pièce, dont les micros continuent d'enregistrer leurs propos sans qu'ils le sachent :
Le Shérif Diamond
Parker : Il faut que je rentre chez moi et que je me couche ou que je prenne des calmants ou que je voie un docteur ou quelque chose. J'en peux plus. Je vais devenir fou.
Hickson : T'inquiète, quand on sera sortis, je vais te trouver quelque chose pour te calmer et que tu puisses dormir.
Parker : C'est impossible que je dorme comme ça. Je suis juste en train de devenir fou.
Hickson : Ben, Calvin, quand ils t'ont sorti - quand ils m'ont sorti de cette chose, "goddamn it I like to never in hell got you straightened out".
Parker (élevant la voix) : Mes putains de bras, mes bras, je me souviens qu'ils se sont tout simplement figés et que je ne pouvais pas bouger. Comme si j'avais marché sur un serpent à sonnettes.
Hickson (soupir) : Moi ils ne m'ont pas fait ça.
Parker : Je me suis évanoui. Je crois que je ne me suis jamais évanoui dans toute ma vie.
Hickson : J'ai jamais rien vu comme ça avant dans ma vie. Les gens ne peuvent pas y croire-
Parker : Je ne veux pas rester assis ici. Je veux voir un docteur-
Hickson : Ils feraient mieux de se réveiller et de commencer à y croire... ils feraient mieux d'y croire.
Parker : Tu as vu comment cette putain de porte s'est relevée ?
Hickson : Je ne sais pas comment ça s'est ouvert, fiston. Je ne sais pas.
Parker : Ca s'est juste relevé et juste comme ça ces fils de pute - juste comme ça ils sont sortis
Hickson : Je sais. Tu ne peux pas y croire. Les gens ne peuvent pas y croire.
Parker : A ce moment-là j'ai été paralysé. Je ne pouvais pas bouger.
Hickson : Ils ne pourront pas y croire. Ils devront bien y croire un de ces jours. Ca pourrait être trop tard. J'ai toujours su qu'il y avait des êtres d'un êtres d'un autre monde qui existaient. Je l'ai toujours su. J'ai jamais pensé que ça m'arriverait.
Parker : Tu sais toi que je ne bois pas.
Hickson : Je sais, fiston. Quand je vais rentrer je vais prendre un autre verre, ça va me faire dormir. Attends, pourquoi est-ce qu'on est assis ici ? Il faut que je prévienne Blanche... on attend pour quoi là ?
Parker (paniqué) : faut que je rentre à la maison. Je suis malade. Il faut que je sorte.
Hickson se lève et quitte la pièce, laissant Parker seul.
Parker : C'est difficile à croire... Oh mon dieu, c'est horrible... Je sais qu'il y a un Dieu dans ce monde...
Le même jour, Larry Boothdéclare avoir vu un ovni dans la même région.
Le lendemain de l'événement, le bras de Hickson saigne d'une petite piqûre, à l'endroit où les êtres l'auraient aggripé. En quelques jours, la ville est envahie par beaucoup de journalistes. Les Ufologues James Harder, de l'Aerial Phenomena Research Organization (APRO) et J. Allen Hynek ont interrogé les deux hommes. Harder a tenté de les hypnotiser et a conclu que Hickson et Parker "ont connu un phénomène extraterrestre", alors que Hynek pensait qu'ils avaient "une très réelle expérience effrayante".
Suite aux doutes de la police, Hickson et Parker demandent à ce qu'on les passe au détecteur de mensonges. C'est fait le 30 octobre, avec succès. Le sceptique Philip Julian Klass arguera que l'opérateur du polygraphe était inexpérimenté et incompétent (il faut bien qu'un sceptique dise quelque chose, à tout prix). Par la suite, Hickson et Parker sont soumis encore, à leur demande, au détecteur de mensonges, avec succès, à nouveau...
Quand Charles sortit de la salle, le shérif Diamond lui proposa de revenir le lendemain matin pour faire une déclaration complète, mais ce dernier refusa, expliquant qu’il voulait éviter toute publicité pour épargner sa famille. D’ailleurs, il pensait à sa femme, qui devait s’inquiéter, et maintenant qu’il avait tout raconté, il ne désirait qu’une chose, rentrer chez lui pour la rassurer. Avant de quitter le poste, Charles et Calvin passèrent un accord avec le shérif et son adjoint, qui s’engagèrent à garder le silence sur toute l’affaire. Selon le capitaine Ryder: " Après avoir écouté la bande, je les ai crus. S’ils ont menti, alors ils devraient devenir acteurs à Hollywood, parce qu’ils sont des comédiens hors pair ".
Cette nuit-là, aucun des deux hommes ne parvint à dormir mais le lendemain, ils allèrent néanmoins travailler comme si de rien n’était. Au cours de la matinée, un reporter de la ville de Jackson téléphona à Charles, qui occupait un poste de contremaitre au chantier naval, lui demandant de lui raconter les événements de la nuit précédente, puis le shérif Diamond l’appela à son tour pour le dire de venir le plus vite possible car de nombreux journalistes avaient envahi son bureau, et posaient des questions sur l’enlèvement. Charles se mit alors en colère, accusant le shérif d’avoir trahi sa promesse, mais ce dernier lui assura n’avoir parlé de l’affaire à personne, reconnaissant cependant que quelqu’un de son service avait du le faire. Johnny Walker, qui travaillait pour le chantier naval, entendit des brides de la conversation et aussitôt il contacta Joe Colingo, qui était l’avocat de la compagnie mais également son beau-frère, lequel décida d’accompagner ses nouveaux clients au bureau du shérif.
Aussitôt arrivés, Charles et Calvin, qui avaient peur de ne pas être crus, demandèrent à passer au détecteur de mensonge, mais le shérif Diamond leur expliqua que son service n’en était pas équipé. Malgré leur réticence initiale, les deux hommes acceptèrent de répondre aux questions de quelques journalistes et l’un d’entre eux s’empressa de prévenir le Dr James Harder et le Dr J. Allen Hynek, qui venait de créer un centre d’étude sur les ovnis à Chicago, que des employés du chantier naval prétendaient avoir été enlevés par des extraterrestres.
le Dr James Harder et le Dr J. Allen Hynek
Une fois sur place, les enquêteurs interrogèrent les deux hommes puis ils les placèrent sous hypnose régressive mais durant la séance, Charles se montra tellement effrayé que l’expérience dut être arrêtée. De leur enquête, les Dr Harder et Hynek en conclurent que les deux hommes disaient la vérité et qu’un événement extraordinaire s’était bien produit au bord de la rivière Pascagoula. M. Hynek déclara à la presse que Charles Hickson et Calvin Parker avaient connu une expérience fantastique et M. Harder affirma: " Je crois en leur histoire en raison de la panique absolue qu’ils ont montrée pendant la régression hypnotique. Un sentiment de terreur extrême est pratiquement impossible à simuler sous hypnose ".
Depuis le début de la matinée, Charles et Calvin, qui avaient réfléchi à leur mésaventure, s’inquiétaient à l’idée d’avoir été irradiés par l’objet et Tom Huntley, du bureau du shérif, fut alors désigné pour les accompagner à l’hôpital de Singer River afin d’y effectuer des tests. Malheureusement, l’établissement ne possédait pas l’équipement nécessaire et ils furent redirigés vers la base militaire aérienne de Keesler, que l’officier Huntley se chargea d’appeler. Quand ils arrivèrent à la base, la zone avait été évacuée, des militaires les attendaient dans une jeep et tout le monde semblait très inquiet. Les deux hommes furent alors amenés dans un endroit spécial, où des gens qui portaient des vêtements de protection les contrôlèrent minutieusement, avant de leur expliquer que des traces de rayonnement avaient été trouvées sur Calvin, mais que Charles n’en présentait aucune.
Dessin par l'USAF d'après le témoignage
Une réunion avait été prévue avec plusieurs responsables de la base aérienne qui se montrèrent très intéressés par leur histoire mais qui semblaient déjà tout connaitre des choses dont ils parlaient. Le lieutenant-colonel Derrington de la police de la sécurité, le colonel Amdall, Président du Département de médecine, et plusieurs autres officiers de la santé et de la sécurité posèrent des questions aux deux hommes, sous les regards attentifs de l’officier Huntley et de M. Colingo. Un rapport fut ensuite établi, qui faisait 17 pages et qui contenait toutes les informations que les militaires avaient pu réunir sur l’affaire. Dans ce document, il était indiqué qu’un ovni avait été observé par différents témoins lors de la nuit du 11 octobre 1973, y compris par un agent de probation et de libération conditionnelle, M. Raymond Broadus. Quelques années plus tard, le capitaine Ryder reconnut publiquement que M. Broadus lui avait rapporté avoir vu quelque chose d’étrange voler dans les airs le soir de la rencontre. Selon le capitaine, M. Broadus était un honnête homme et il l’avait cru sur parole: " Il est mort maintenant, mais c’était un homme bien. Il n’aurait pas inventé quelque chose comme ça ". Avant de partir de la base les deux hommes tentèrent d’obtenir un exemplaire du rapport où était consigné leurs témoignages, mais leur demande fut rejetée.
Le lendemain de la rencontre, l’affaire s’étalait déjà sur les premières pages des journaux de Pascagoula et de Gulfport et les jours suivants, elle devint mondialement connue. Charles, convaincu que les créatures étaient amicales, le clamait dans toutes les interviews: " Les occupants du vaisseau ressemblaient à des robots. Ils agissaient comme s’ils avaient une mission précise à accomplir. Ils n’essayaient pas de communiquer avec nous. Maintenant, je sais qu’ils n’avaient pas l’intention de nous faire de mal mais sur le moment, j’ai vraiment eu peur qu’il nous enlèvent. Ils ne nous voulaient pas de mal, j’insiste, car c’est important ".
Mississippi Press
Regroupant ses articles, le Mississippi Press sortit un livret spécial consacré à l’histoire, laquelle fut ensuite reprise par des magazines, des livres de poche et une bande dessinée, qui prétendaient tous raconter les faits mais en proposaient souvent une version altérée. L’enlèvement de Pascagoula donna aussi des idées à certains. A Long Beach, au Mississippi, un chauffeur de taxi rapporta à la police qu’un être avec des tenailles à la place des mains avait tapoté à sa fenêtre, avouant avoir tout inventé deux jours plus tard. A Mobile, une station de télévision prétendit être en train de filmer un ovni, dont la venue avait été prédite par un médium, près de la rivière Pascagoula. Environ 1000 voitures convergèrent sur les lieux, où rien ne se passait. Un magistrat d’Ocean Springs proposa alors une ordonnance, interdisant aux ovnis de circuler à la vitesse de la lumière sur l’Autoroute 90, mais Tom Stennis, le maire, vota contre, expliquant en riant qu’il ne voulait pas décourager le tourisme.
Si ces plaisanteries pouvaient être amusantes, depuis l’incident, la vie des deux hommes était devenue un cauchemar. Ils avaient du mal à dormir, à manger et sortir de chez eux étaient devenue une source d’angoisse. Charles plaignait terriblement Calvin, qui avait été tellement traumatisé par la rencontre qu’il avait du être hospitalisé pour dépression nerveuse. Pour lui, qui avait fait la guerre de Corée et qui avait été confronté à la mort à plusieurs reprises, les événements étaient plus faciles à surmonter. Ceci étant dit, cette expérience restait la plus effrayante de sa vie. " Je connais la peur. Je me suis battu pendant 20 mois dans des combats au corps à corps en Corée. La seule chose dont j’ai peur, c’est un serpent. Je vais courir si je vois un serpent. Mais ça, ça n’était pas normal… Cette chose a vraiment perturbé Calvin. Il était si jeune. Il n’a pas pu le supporter ".
Les deux hommes, qui avaient demandé à passer au détecteur de mensonges, furent finalement invités à se rendre à la Nouvelle-Orléans pour y subir une série de tests mais Calvin étant toujours hospitalisé, Charles Hickson s’y présenta seul. Le 31 octobre, Scott Glasgow lui fit passer des tests pendant deux heures et demi avant de déclarer qu’il disait bien la vérité. Malheureusement, l’opérateur n’avait pas encore terminé sa formation, il n’était pas diplômé, et certains se servirent de cet argument pour remettre en cause les résultats de l’examen. (comme si un diplôme garantissait l'absence d'erreur ou l'inverse !).
Charles Hickson 1974
En février 1974, Charles décida qu’il en avait assez de rester enfermé chez lui et qu’il voulait recommencer à pêcher. Un jour, il était parti chasser des écureuils dans une grande plantation arboricole que l’un de ses amis possédait près de Gautier et il venait de s’asseoir près d’un arbre pour manger un sandwich quand soudain apparut un engin, qui était en tous points identique à celui qu’il avait vu le 11 octobre 1973. Le vaisseau descendit dans une zone dégagée et Charles n’en voyait plus que le haut quand brusquement une voix s’immisça dans sa tête, qui commença à lui parler. " C’était comme un signal radio ou quelque chose dans ma tête. Ils ont dit: " Dites aux gens que nous ne vous voulons aucun mal. Vous avez souffert. Vous avez été choisi. Vous ne devez pas avoir peur. Votre monde a besoin d’aide. Nous allons vous aider avant qu’il ne soit trop tard. Vous n’êtes pas prêt à comprendre. Nous reviendrons bientôt ".
Charles ramassa alors son fusil et il retourna directement chez lui. Un mois plus tard, la même voix s’imposa une nouvelle fois dans sa tête alors qu’il se trouvait dans son arrière-cour, lui transmettant le même message, et toute la peur qu’il ressentait encore le quitta brusquement. Charles raconta ses expériences au Dr Hynek qui lui expliqua qu’il était possible, et même probable, qu’un implant ait été placé dans son corps, qui permettait aux créatures de communiquer avec lui. Quelques temps plus tard, d’autres scientifiques confirmèrent cette hypothèse, soulignant qu’ils ne savaient pas ce qu’ils devaient chercher et que s’ils le trouvaient, ils ne le reconnaitraient probablement pas. Charles comprit alors qu’il allait devoir apprendre à vivre avec cet objet à l’intérieur de son corps, et cette pensée le terrifia.
Quelques temps plus tard, de nouvelles séances d’hypnose lui permirent de se rappeler consciemment que dans le vaisseau, il avait vu les êtres qui les avaient enlevés, Calvin et lui, par un hublot. Ils l’observaient d’un autre compartiment, et leur apparence était presque humaine.
Au mois de mai de la même année, Charles revenait de visiter sa famille dans le comté de Jones et il roulait sur la route, tard dans la nuit, quand soudain il remarqua une étrange lumière dans le ciel, qui semblait suivre leur voiture. Elle vola derrière eux pendant quelques temps, gardant toujours une certaine distance, puis brusquement elle se rapprocha, semblant vouloir se poser devant le véhicule. Charles montra alors le vaisseau à sa fille Sheila, qui était alors âgée de dix-huit ans et qui était assise à l’avant près de son mari, mais sa femme Blanche le vit aussi et aussitôt, elle se mit crier.
Pensant qu’une chance de rencontrer les mystérieux visiteurs s’offrait enfin à lui, Charles, qui voyait leurs silhouettes se découper dans la fenêtre sur le bord de l’embarcation, demanda à son gendre d’arrêter la voiture puis il tenta d’en descendre mais sa femme s’y opposa, le retenant de ses mains et criant au conducteur de redémarrer. Selon Blanche Hickson: " C’était une chose terrifiante à voir. Ça m’a durement affectée. Ça m’a terrifiée. Nous nous sommes arrêtés et Charles voulait sortir, mais je ne voulais pas le laisser faire. Nous l’avons tous attrapé et nous l’avons retenu. L’engin a plané là un moment, puis il a tout simplement disparu ".
Blanche Hickson
Finalement, même s’il n’avait pas pu rencontrer les pilotes de l’engin, Charles n’était pas déçu. En fait, il se sentait soulagé que des membres de sa famille aient été témoins de cette apparition car si tout le monde semblait le croire, il avait toujours eu peur que certains aient des doutes et il se disait que maintenant, ils étaient forcément convaincus.
De son côté, Calvin Parker vivait les choses très différemment, fuyant tout ce qui pouvait lui rappeler la nuit de son enlèvement. Le jeune homme s’était marié à la fin de l’année 1973 puis il avait quitté son métier, s’engageant dans l’industrie pétrolière et acceptant principalement des contrats en dehors de l’état pour échapper à l’attention dont il faisait l’objet. Il avait énormément de mal à gérer sa notoriété et si jamais quelqu’un le reconnaissait alors il abandonnait son travail et en cherchait un autre.
Au cours des années qui suivirent, Charles donna de nombreuses conférences, racontant son enlèvement et expliquant qu’il était toujours en contact avec des êtres d’une autre planète, qui communiquaient avec lui suivant leur bon vouloir et lui parlaient de l’avenir du monde. Il demandait aux hommes d’arrêter les guerres, de faire attention à la pollution etc…, annonçant qu’en 1992, ses interlocuteurs extraterrestres se feraient publiquement connaitre, qu’ils ne feraient de mal à personne et qu’ils n’interféreraient en rien avec les affaires de la Terre. Lors de ses apparitions publiques, Charles parlait également de sa foi et de Dieu, qui avait créé monde mais également de nombreuses autres planètes peuplées de différentes créatures.
En 1983, Charles Hickson écrivit un compte rendu complet de l’affaire, Ufo Contact at Pascagoula, en collaboration avec William Mendez, un professeur des collèges. Le livre, qui fut publié, contenait de nombreuses informations, des photos, des interviews, les retranscriptions des séances d’hypnose, et une description de ses différentes rencontres.
Sil tentait de préserver sa vie privée, Calvin Parker participa néanmoins à quelques conventions sur les ovnis et il fut hypnotisé par Budd Hopkins, un ufologue reconnu. En 1993, il tenta de lancer une entreprise, UFO investigation, pensant produire des reportages sur les ovnis pour la télévision, mais il abandonna rapidement son projet. Au cours de cette même année, il donna une surprenante interview, déclarant que les créatures qui leur avaient rendu visite cette nuit-là avaient directement été envoyées par Satan.
Charles et Calvin vers la fin des Années 1990
Au fil des années, de nouveaux témoins se firent connaitre, parmi lesquels Mike Cataldo, un officier de la marine à la retraite dont le témoignage avait été ignoré en 1973 et qui fut finalement entendu en octobre 2001, soit vingt huit ans plus tard.
" Cette histoire est vraie. Nous, Ted Peralta, Mack Hanna et moi, avons quitté le chantier naval et roulé sur l’autoroute 90, vers l’ouest en direction de Buloxi, au Mississippi, dans la Volkswagen de Ted. La nuit n’était pas encore tombée, et il y avait encore un peu de lumière du jour, qui permettait de voir. Lorsque nous avons vu cette chose à travers le pare-brise, nous avons pensé que c’était une étoile filante qui allait de droite à gauche, mais ensuite elle est descendue dans une zone marécageuse, bordée d’arbres, et elle a plané pendant environ 30 secondes. Elle tournait et elle avait des lumières clignotantes sur le dessus et tout autour, qui formaient un cercle. Ces lumières clignotantes étaient disposées comme si vous colliez des lumières sur le côté d’un moule à gâteau. Cette chose était comme un chapeau de marin de couleur gris-blanchâtre, ou comme un tambourin, et elle était à moins de 800 mètres de distance mais elle semblait aussi grande que le plus grand avion de ligne américain que j’ai jamais vu. Alors elle s’est éloignée, et tout d’un coup elle a disparu ".
Mike Cataldo expliqua également que si de nombreux automobilistes avaient ralenti pour regarder l’engin volant, ils étaient les seuls à s’être arrêtés. Les trois hommes s’étaient séparés peu de temps après, Mike avait récupéré sa voiture personnelle et il avait commencé à rouler vers Ocean Springs. Le soleil se couchait à peine quand brusquement le même objet était apparu une nouvelle fois, à environ la même distance, et il avait pu l’observer pendant une minute avant qu’il ne s’éloigne et disparaisse de la même manière que précédemment. En rentrant chez lui, M. Mike en avait parlé immédiatement à sa femme et le lendemain, il était retourné sur le site avec Ted et Mack. Les trois hommes avaient discuté du phénomène, se demandant s’ils devaient raconter ce qu’ils avaient vu, et comme Mike pensait que l’observation devait être signalée, il en avait parlé à Nick, son agent de division, puis au lieutenant-commandant Heath, lui faisant un rapport verbal des événements. Malheureusement, son témoignage n’avait servi à rien car aucun de ses supérieurs hiérarchiques ne l’avait consigné par écrit.
" Pas un seul d’entre eux ne m’a pris au sérieux, et je n’en ai plus jamais entendu parler. Personne ne m’a jamais demandé quoi que ce soit à ce sujet. Je n’ai rien su de l’enlèvement d’Hickson/Parker jusqu’aux jours suivants. C’est arrivé un jeudi et il a fallu attendre le dimanche suivant pour que je vois dans le journal du matin que deux hommes avaient été enlevés par une soucoupe volante. A ce moment-là, je vous le dis, j’ai failli mourir ".
Le lendemain matin, le 15 octobre, Mike avait parlé de la situation avec sa femme, et songeant qu’il était important qu’il signale son observation, d’autant plus que deux hommes disaient avoir été enlevés, il avait alors appelé la base de Keesler. Une assistante responsable des relations publiques lui avait répondu, il lui avait raconté son histoire et bizarrement, les choses en étaient restées là.
" Je n’ai jamais parlé au gars impliqué, Charles Hickson, je n’ai jamais discuté de ce cas avec eux, je ne les ai jamais rencontrés, je ne les connaissais pas et je n’avais aucune implication dans ce qu’ils ont dit. Je n’ai jamais revu d’ovni depuis, jamais. Et je n’en avais jamais vu avant. Mais c’était sacrément réel. Je ne peux rien dire sur ce qu’ils ont fait. Je ne sais même pas si ce que j’ai vu correspond à ce qu’ils ont vu, mais je sais ce que j’ai vu et où je me trouvais. Là où nous avons vu la chose passer dans le ciel à travers le pare-brise était exactement la zone où Hickson et Parker ont rapporté avoir été pris à bord ".
Au cours des années suivantes, Mike avait souvent parlé de l’ovni à sa femme et à ses enfants, mais personne ne l’avait jamais contacté. En 2001, Natalie Chambers, un journaliste, avait découvert son témoignage, il s’y était intéressé et il avait retrouvé son auteur afin de l’interviewer...
Charles Hickson en 1998
Suite à des problèmes de santé, Charles Hickson avait du passer des examens et il possédait plusieurs radios de son crâne, qu’il sortait parfois pour les montrer aux journalistes: " Regardez, vous voyez ce petit truc derrière mon œil droit ? Je pense qu’ils m’ont implanté quelque chose là-dedans. Je suis allé à l’hôpital de la Nouvelle-Orléans deux fois. J’ai été voir un cancérologue à l’Université de Tulane. Personne ne comprend ce que c’est. Moi je pense que c’est peut-être comme ça qu’ils me suivent. Ça ne me fait pas mal. Ça n’a pas d’incidence sur ma vision. Ça m’a juste était révélé quand ils prenaient des radios des artères de mon cou ".
En 2006, Calvin Parker déménagea à Moss Point et en 2010, il subit un accident vasculaire cérébral qui lui laissa de graves séquelles. Avec les années, les sollicitations étaient devenues moins fréquentes, mais elles n’avaient jamais cessé et Calvin le vivait toujours aussi mal.
Charles Hickson mourut en septembre 2011, à l’âge de 80 ans, sans jamais avoir changé sa version de l’histoire. Selon son fils, Eddie Hickson: " La seule chose qu’il voulait, c’était que tout le monde sache que nous ne sommes pas seuls. Il ne s’inquiétait pas de savoir si vous l’aviez cru ou non. Mais si vous vouliez l’écouter, il vous le disait. Il n’a jamais compris pourquoi il avait été choisi. Mais il ne m’a jamais dit une seule fois qu’il voulait que ça ne soit jamais arrivé. Jamais ".
Voici une interview complète des deux hommes peu de temps après leur enlèvement, par le NICAP. Il y est mentionné que c'est la première fois que des enlevés sont interrogés et enregistrés (au poste de police) aussi peu de temps après les faits... :
Reliques étranges du Pérou : Les news au 30-09-2017
Vous allez trouver un petit résumé des avancées de cet été, les quelques annonces qui sont apparues depuis le dernier article de la mi-juillet et la conférence de Lima tenue par Mr Maussan, journaliste mexicain, mais surtout par plusieurs scientifiques ayant le courage de parler de leurs examens et analyses sur ces corps biologiques découverts fin 2015 dans un site archéologique tenu encore secret par les pilleurs de tombes (huaqueros) à l'origine de la découverte (comme une grande majorité de découvertes péruviennes, quoiqu'en disent les archéologues locaux...).
Une première chose qui s'est produite en juillet est donc l'envoi par le chercheur Deï Mian d'un dossier complet des données en possession de l'Inkari Cuzco à BTLV (Bob vous dit Toute La Vérité) pour transmission aux scientifiques français (Mr Alain Froment notamment) en toute transparence et afin qu'ils étudient les choses avec de VRAIES pièces et non des montages ou mélanges de données comme lors des émissions précédentes de la radio alternative... Thierry Jamin a donné son soutien à cette initiative en insistant sur le fait qu'il a toujours voulu que les reliques et preuves disponibles soient analysées par un maximum de scientifiques (preuve qu'il n'y a aucune volonté de cacher quoi que ce soit), y compris des français. Ce n'est pas de sa faute si les scientifiques sont si frileux et moins curieux que la logique le voudrait...
Dans la foulée, le chercheur Deï Mian a annoncé avoir contacté et reçu un grand intérêt de la part de scientifiques britanniques, qui ont donc également reçu un dossier complet des données disponibles à cette date. " De par mes contacts en Angleterre, nous avons des scientifiques de Cambridge, Cardiff, Glascow et Leicestershire universities qui ont déjà eu des rapports de l’affaire en main, et aussi étonnant que cela puisse paraître, leurs premières conclusions ont été bien différentes de celles des experts français qui ont exprimé une « conclusion hâtive » ".Et il y a eu aussi, question analyses scientifiques en cours, un apport de la part d'une scientifique française, neuroscientifique reconnue par ses pairs, qui s'est déplacée au Pérou en septembre et qui va pouvoir faire des analyses et séquences ADN dans un laboratoire français. De son côté, Michel Ribardière est en train de tenter de constituer (difficilement devant les à-priori) un groupe de scientifiques internationaux pouvant apporter un avis réfléchit après étude sur ces reliques, qui sont en majorité des corps momifiés artificiellement par de la terre de diatomée (très probablement), mais qui sont possiblement accompagnés de "poupées" ou "objets rituels" créés par les indiens locaux au fil du temps (comme c'est le cas d'objets assez similaires trouvés dans certaines tombes dans le passé, j'en ai déjà montré car il s'en trouve dans des musées...).
Quelques conférences ont eu lieu cet été, avec les participations de Deï Mian, Alain Bonnet et Michel Ribardière, avec la diffusion du reportage/historique de l'Alien Project, des explications et débats :
C'est six années après l'aventure des Hills, que la famille de Betty Andreasson et surtout elle, allait vivre une très étrange histoire, faisant peut-être appel à ce qu'on appellerait peut-être au 21ème siècle, selon certaines hypothèses de physiciens très sérieux, un monde parallèle qui partagerait certaines frontières avec le notre...
En 1967, Betty a 30 ans pile
Ce soir du 27 janvier 1967, Betty (qui a donc 30 ans) se trouvait dans sa maison de South Ashburnham, dans le Massachusetts, avec ses sept enfants, ainsi que ses parents. Son mari était à l'hôpital depuis plus d'un mois, victime d'un accident de voiture dont il se remettait lentement...
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