OVNIs : Révélation de mai 2015 à venir, une diapo dévoilée
L'une des deux diapo retravaillée par le site TUFOC
Les ufologues américains semblent très fébriles suite aux annonces faites récemment sur des diapositives authentifiées d'extra-terrestres issues du crash de 1947 de Roswell et à la conférence prévue pour le 05 mai 2015, présentée par James Maussan et avec la participation d'Edward Mitchell, le scientifique astronaute bien connu.
Au milieu de tout cela, Adam Daw lance sa chaîne YouTube, avec un trailer de son documentaire à venir (voir ci-dessous) sur les diapositives (intitulé, Kodachrome - Un documentaire) et les photographes présumés, Bernerd & Hilda Ray (qui sont tous deux décédés pour rappel). (Dans une interview avec Maussan, Daw détaille sa participation et qu'il est un ami de l'actuel propriétaire des diapositives).
Dew est un vidéaste indépendant de sports et propriétaire de Dew Media Inc; Toutefois, le documentaire et la chaîne YouTube sont attribués à la nouvelle entité, Slidebox médias.
Voici un exemple de la diapo telle qu'elle apparaît dans les documentaires, avant retraitement par les ufologues pressés de savoir...
Entre les vidéos de Maussan et le documentaire de Dew, les diapositives réelles sont montrées rapidement sur quelques passages; à la surprise de personne, des mélanges des scènes montrant les diapositives ont fleuri à divers endroits. Bien sûr, les diapositives, comme le montre la vidéo, sont à une certaine distance, elles sont petites et étirées sur un angle. Néanmoins, certains des rendus (des améliorations retravaillées ou non) semblent montrer ce que le public a été conditionné à juger comme un Alien de Roswell, par exemple, de petite taille, une grosse tête, de grands yeux, etc... (YH : l'alien, s'il est réel bien sûr, semble en tout cas très très frêle, sans ventre même ou appareil digestif et très petit - on peut comprendre leur défiance vis-à-vis des géants humains... et certains OVNI assez petits... mais ils pourraient tout aussi bien être des sortes d'androïdes ou robots et n'être donc pas trop gênés par le temps et les distances, comme le seraient des êtres biologiques comme nous...)
Comme les différents rendus le démontrent, il n'y a pas grand chose à faire avec pour obtenir quelque chose de visible, mais nous avons pensé que nous pourrions essayer notre main aussi ici au TUFOC (le site The UFO Chronicles s'y est donc mis aussi). Et voici donc leur exemple tiré du documentaire d'Adam; l'image a été agrandie, améliorée, reconfigurée pour la bonne perspective (pour la voir bien droite) et enfin enfermée dans une époque pertinente, un montage Kodachrome de diapo en carton (style 1947).
Il s'agit donc d'un travail fait par le site sur l'une des diapo visibles dans les documentaires, mais c'est bien le 05 mai 2015 que les vrais documents et l'étude officielle aura lieu...
C'est assez étonnant mais de grands scientifiques comme de simples chercheurs curieux se sont pareillement posés au cours du temps la même question : Un lien existerait-il entre les dimensions de la Grande Pyramide de Kheops et différentes prophéties connues de longues dates ?
C'est pour cette unique raison qu'en 1864, le professeur et astronome de la Cour écossais Piazzi Smyth passa quatre mois à Gizeh, en Egypte, à calculer les dimensions mathématiques de la pyramide afin de pouvoir les comparer par la suite à une liste de datations prophétiques... Il publia d'ailleurs ses travaux dans " Our inheritance in the great pyramid ", qui devenait aussi la base de la pyramidologie, jusqu'en 1928...
La plus surprenante observation du professeur Smyth à l'époque fut le rapport précis (1/2 n) existant entre la hauteur de la pyramide et la circonférence dans laquelle s'inscrit sa base. Il en conclut que la fameuse « coudée sacrée », mesure utilisée par les bâtisseurs du gigantesque édifice, était de la même longueur (0,525 m) que celle utilisée par Moïse pour bâtir le tabernacle. Cette hypothèse révèlait au monde du 19ème siècle très influencé par la Franc-Maçonnerie la richesse des significations ésotériques de la pyramide, et plus particulièrement ses dimensions. Dans son ouvrage, le réputé professeur démontrait, entre autres, que la grande pyramide était un repère géodésique, une horloge astronomique et une sorte de bibliothèque des connaissances de l'époque antique. Connaissances très avancées qui ne peuvent être déchiffrées qu'à l'aide de l'introduction de deux unités de mesure arbitraires, le pouce pyramidal valant 1,001 pouce anglais et la coudée sacrée (différente de la coudée royale égyptienne) valant 25,025 pouces anglais, toutes deux créées par l'astronome à cette occasion... Mais le tout basé sur des mesures assez approximatives, qui seront affinées dans le temps jusqu'à nos jours par divers auteurs et chercheurs...
Mexique : Teotihuacan, un radiesthésiste français avait déjà trouvé le tunnel en 2015
Ce qu'il se passe est assez incroyable, car un sous-terrain détecté à distance (sur carte et en France) en 2015 par un radiesthésiste français vient d'être effectivement découvert par les archéologues mexicains...
J'ai pu joindre mon ami Albert Fagioli, qui avait fait cette découverte grâce à ses dons en 2015, et même en novembre 2014 selon son blog, et avait d'ailleurs joint le gouvernement mexicain à l'époque pour l'informer, et il n'était pas encore au courant de cette information annoncée par l'INAH et dans un article de National Geography il y a moins d'une semaine. Inutile de vous dire son enthousiasme devant la confirmation, une nouvelle fois, de son talent de radiesthésiste. Albert Fagioli n'en est en effet pas à son coup d'essai car il a déjà les attestations de découvertes de cavités secrètes, sous-terrains moyenâgeux, etc, dans plusieurs lieux de France, et il a déjà fait la une de la presse de provinces françaises. Il m'a aussi raconté ses problèmes de reconnaissance sur sa plus grosse "affaire" du moment : la fameuse île au trésor d'un grand pirate historiquement connu, qu'il affirme avoir découvert et dont il doit bientôt publier un livre explicatif...
Le Livre de Daniel est un texte de l'ancien testament très contesté mais c'est probablement le texte prophétique le plus important de cette partie de la bible, ce n'est donc pas très étonnant. Sa datation fait partie des controverses car il a été considéré comme le plus ancien Livre canonique, puisqu'il a été considéré comme écrit vers 580 Avant J.-C. très longtemps, alors que les spécialistes sont parvenus à un consensus aujourd'hui pour supposer qu'il a été écrit pendant le IIè siècle Avant notre ère, ce qui expliquerait la plus grande partie des prédictions, puisqu'il s'agissait déjà d'Histoire à cette période. Néanmoins, certains paragraphes parlent bien du futur, et même de la fin des temps...
En tout cas, et c'est tout aussi intéressant pour l'Histoire car certains faits ont pu être vérifiés par d'autres écrits et l'archéologie, les faits historiques qui sont relatés dans une partie du Livre de Daniel se produisirent entre 607 et 534 avant J.-C., ce qui fait supposer que l'auteur (Daniel ?) a eu accès probablement à au moins un ouvrage disparu d'un auteur historien inconnu qui parlait de l'histoire de cette période, ou qu'il en a fait lui-même une compilation pour ses textes (qui ont possiblement disparu en grande partie)...
Daniel 3:24,25 : Alors le roi Nebucadnetsar (Nabuchodonosor II) fut effrayé, et se leva précipitamment. Il prit la parole, et dit à ses conseillers: « N’avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? » - Ils répondirent au roi: « Certainement, ô roi ! » - Il reprit et dit: « Eh bien, je vois quatre hommes sans liens, qui marchent au milieu du feu, et qui n’ont point de mal; et la figure du quatrième ressemble à celle d’un Fils des dieux.»
ODHtv : Ovni dans l'Histoire Soirée sur l'Yonne 07-2016
La soirée de l'ufologie dans l'Yonne est animée par Rémy Fauchereau de l'A.E.P.A et Gilles.T d'ODH Tv et elle s'est déroulée le 09 juin 2016.
La soirée est consacrée aux Ovnis dans l'histoire de l'Yonne, à l'étude "Ovni et failles géologiques dans le département de l'Yonne" et également à vous, auditeurs d'odhtv.
Je continue en quelque sorte mon petit tour des Contes et Légendes d'Auvergne, Bourbonnais et Limousin, commencé avec cette série d'articles donc vous trouverez les liens tout en bas...
Cette histoire étrange se déroule au château de Veauce, qui se trouve à la limite de trois territoires du Centre de la France. Il a probablement été érigé en 808, à l'époque où Charlemagne délimitait les extrêmes du territoire d'Aquitaine, et pour le fils de ce dernier, Louis le Débonnaire. Ce chateau fort surveille en effet de son surplomb l'Auvergne à Ebreuil, le Berry avec Naves et la campagne bourbonienne. Le piton rocheux sur lequel il est implanté en fait un point stratégique facile à défendre à l'époque, avec sa domination du sud-est du Massif de la Bosse de tout l'ouest de la vallée de la Veauce.
Les premiers siècles du Fief sont perdus pour l'Histoire, tout ce que l'on sait, c'est que le Sire de Veauce possédait alors un vaste territoire sur lequel il rendait justice et prenait taxe. On sait également qu'en 1080, Aimon de Veauce fait don de l'église de St Loup de Veauce aux moines de l'abbaye bénédictine de St Léger d'Ebreuil. C'est une contrée du Bourbonnais qui a toujours été très peu peuplée. En 1990, Veauce ne comptait que trente-deux habitants...
Eglise de Veauce
Le fief veaucien, connu au 11e siècle sous le nom de Velcia, dépend quelque temps de la couronne royale, jusqu'à ce que, en 1317, Philippe V le cède à son cousin Louis de Clermont, sire de Bourbon. En 1400, le roi Louis II de Bourbon en fait une baronie en faveur de Robert Dauphin, chevalier, seigneur de Royne et de Veauce.Après la mort de Charles de Bourbon, Connétable de France, en 1527, le château de Veauce releva directement de la Couronne à nouveau.
En 1559,Guy de Daillon, seigneur et baron de Veauce, comte de Lude (en Anjou), chevalier des Ordres du roi, gouverneur du Poitou et général d'Anjou épouse Jacqueline de La Fayette, dame de Pont-Gibaud. A peine quelques mois plus tard, une jeune fille de 18 ans, prénommée Lucie, se présente au château. Lucie, issue d'une famille noble mais totalement désargentée est fort belle et le sait. C'est le seigneur des lieux, Guy de Daillon, qui l'accueille et il n'est apparemment pas insensible à la beauté, au charme, à l'innocence et à la grâce de la demoiselle, puisqu'il l'embauche immédiatement comme servante.
Il semble que le châtelain ait même succombé à ces charmes puisque l'histoire raconte qu'au retour de la chasse, il offrait ses plus beaux trophées à Lucie, qui était devenue sa maîtresse...
Evidemment, l'épouse légitime et délaissée se rendit compte de ce qu'il se passait et bien qu'il s'agissait d'un affront a son âge, à sa beauté que de mettre ainsi en évidence la jeunesse d'une fille jolie, peut-être, mais pauvre, elle ne pouvait en cette époque agir contre son seigneur directement. Elle prit donc son mal en patience et, jalouse, jura de se venger dès que l'occasion se présenterait... et elle savait que tôt ou tard, elle se présenterait car en ces temps-là, et pour justifier leurs privilèges, les seigneurs, chevaliers et autres nobles passaient une grande partie de leur existence à revêtir leur armure et à guerroyer à tout venant pour le compte de leur roi ou pour leur propre compte. Durant ces longues absences, c'était l'épouse légitime qui prenait le commandement et donc la responsabilité « de la maison », c'est-à-dire du château...
Souvent, ces femmes douces et soumises étaient transformées par leur nouvelle responsabilité, devenant de vrais mégères tyranniques pour tous ceux qui étaient à leur service...
Cela ne loupa pas car quelques mois plus tard à peine, Guy de Daillon dut revêtir son armure, enfourcher son destrier et partir en guerre. L'épouse devint le maître pour un temps assez long. La troupe de son mari venait à peine de disparaître au détour de la forêt que sa jalousie put enfin s'exprimer au grand jour, au désespoir de la pauvre Lucie...
Elle n'hésita pas car en ces temps-là, les barons de Veauce comme leurs congénères, avaient droit de basse, moyenne et haute justice sur leur peuple. La condamnation pouvait aller de quelques coups de bâton à la mort, sans formalité et en toute impunité. De plus, tout était prévu au château de Veauce : la prison était installée dans la tour dite Mal-Coiffée (nommée ainsi après que Richelieu la fit à moitié détruire sous Louis 13, bien plus tard), au saillant sud-est de la forteresse. Elle donne dans la cour d'honneur à l'arrière du corps du logis d'habitation du châtelain. Elle fut érigée en 1385 par Catherine de Veauce, veuve de Louis de Veauce, qui se ruina et mourut en guerroyant pour délivrer le roi Jean le Bon, prisonnier des Anglais.
La Tour Mal-Coiffée
La prison en elle-même comprenait trois geôles superposées. Dans la partie haute, on enfermait les prisonniers condamnés à des peines légères et que l'on faisait travailler dur. Au rez-de-chaussée, on enfermait les condamnés devant subir plusieurs années d'emprisonnement. Dans le sous-sol, on trouvait une troisième prison et de celle-ci, on n'avait pratiquement aucune chance d'en sortir un jour. Les condamnés étaient descendus dans ce cul de basse-fosse humide par une corde. La nourriture leur parvenait de la même façon, de façon très limitée...
La pauvre Lucie fut enfermée sur ordre de la baronne dans la geôle du premier étage, qu'elle avait fait totalement vider préalablement de ses prisonniers. Elle était isolée, car, selon le bon vouloir de sa tortionnaire, elle devait être solitaire et n'avoir d'autre visite que la sienne. Ainsi, cette femme en proie à une jalousie féroce et à la limite du sadisme, venait visiter sa prisonnière, la narguait et l'insultait copieusement.
La prison, bien sûr, n'était pas très isolée ni chauffée, et le froid de la nuit était succédé le jour par les vents ou l'humidité printaniers ou la chaleur sèche estivale. On lui donnait comme nourriture juste de quoi ne pas mourir et pareil pour l'eau. De plus, Lucie était rongée par la terreur et les menaces incessantes de sa moqueuse tortionnaire, qui la faisait souffrir tant physiquement que moralement...
Soumise à un tel traitement, la belle jeune fille ne fut rapidement plus que l'ombre d'elle-même et mourut dans les affres de la peur, de la faim et du désespoir au bout de quelques mois. D'après la légende, cela arriva par une nuit d'automne, alors que la pleine lune jouait à cache-cache avec de lourds et noirs nuages courant dans le ciel. Ce soir-là, les habitants du village virent, assure-t-on, une merveilleuse apparition rayonnante assise sur les créneaux de la tour Mal-Coiffée.
Ce fut la première apparition de la Dame Blanche de Veauce, mais pas la dernière, car sa charmante silhouette fantôme continue à hanter le château vers minuit, et plus particulièrement la salle des gardes de la tour de l'Horloge et le chemin de ronde, qui va de la tour de l'Horloge à la prison de la tour Mal-Coiffée.
L'histoire se termine là car personne n'a connu la réaction du Seigneur à son retour de guerre, ni ce que fit la baronne du cadavre de Lucie... on pensa dans le village que la baronne jeta en cette année 1560 le corps de la malheureuse dans les oubliettes de la Tour...
Au fil des ans, des rumeurs ont parlé de ce fantôme. Certains ont assuré avoir aperçu cette blanche silhouette qui rappelle que, voici plus de quatre siècles se déroula, en ces lieux plutôt sinistres qu'est la Tout-prison Mal-Coiffée, un drame de la passion, de la jalousie et de la haine. Une jeune petite effrontée opportuniste avait chèrement payé sa croyance en l'amour miracle...
Que dit l'Histoire au sujet de ce fantôme ? le baron Amable de Blich racontait, dans une lettre écrite au 17e siècle, avoir vue et entendue sangloter une silhouette lumineuse féminine. Le curé de la paroisse avait noté au 19e siècle qu'un valet d'écurie nommé Denis Vincent avait vu sa torche éteinte et il avait, dans le même temps, senti une force inconnue le flanquer contre un mur, avant d'observer le passage d'une silhouette lumineuse de femme.
En 1963, un psychiatre venu de Francfort était accompagné de son chien, dans la nuit, sur le chemin de ronde, peut-être pour se donner du courage. Il avait pour nom docteur Rudolph Schmidt. Son chien se mit à hurler à la mort et, sur le mur, il discerna une forme lumineuse. Il actionna un appareil photo. Il n'y eut rien sur la pellicule pourtant ultrasensible.
En 1967, un radiesthésiste écossais de Glasgow, nommé John MacCain, contait qu'il avait observé un étrange phénomène entre minuit et 1 heure du matin. Il avait apporté avec lui des souris hypersensibles. Soudain, elles manifestaient un affolement incompréhensible.
Plus tard, un habitant du Chili, attiré par les TV et les comptes rendus des journaux, débarqua à Veauce. Il prétendit avoir entendu des bruits qu'il qualifia de « toutes sortes de gémissements ». Un spécialiste des phénomènes électromagnétiques vint depuis Los Angeles. C'était en décembre 1971. Sur ses appareils, il enregistra, assura-t-il, le passage d'ondes non identifiées.
Plusieurs familles illustres se sont succédé de 1700 à 1970 dans le château : Chauvigny de Blot, Le Loup, Du Buysson, les Cadier de Veauce (une des plus anciennes familles du Bourbonnais, qui conservera le domaine jusqu'en 1970).
Alors un certain Éphraïm Tagori de la Tour, qui se donnera lui-même le titre de baron de Veauce, acheta le domaine en 1970, s'y installa, mais n'avait pas la fortune nécessaire pour entretenir les bâtiments et en aménager l'intérieur. Tagori de la Tour, né à Jérusalem, en Palestine, fit des études d'ingénieur et acquit un diplôme d'ingénieur de l'armement. Par la suite, il devint plutôt mercenaire-aventurier car on le retrouva général chez les Russes, participant à la bataille de Stalingrad puis officier dans l'armée anglaise. Juif, il participa aux côtés de Moshe Dayan à la guerre des Six-Jours. Comment se retrouva-t-il à Veauce et réussit-il a acheter le château à l'ancienne famille bourbonnaise ? C'est resté un mystère. Pour les habitants de cette petite bourgade, c'était un personnage hors du commun, surtout qu'avec son franc-parlé, il en rajoutait.
Dans les années 1980, le château de Veauce connut l'animation et la célébrité à cause ou grâce à Lucie. Le baron Tagori de la Tour avait alerté les médias et ceux-ci, friands de telles histoires, débarquèrent à Veauce. Tour à tour vinrent Antenne 2, TF1, FR3 et une multitude de journalistes parisiens et de province.
À cette période, s'efforçant de trouver de l'argent pour entretenir et assurer son statut, le baron organisait à la belle saison des visites du château et, dans les locaux, des expositions de peintures. Et le fantôme était au centre de la plupart des conversations. A tel point qu'à un moment donné, une fois par semaine, on allait sur le coup de 23 h 30 dans la tour Mal-Coiffée à la recherche de l'apparition de Lucie.
Un jour, un journaliste parisien, Jean-Yves Casgha, animateur sur France Inter de l'émission « Boulevard de l'étrange », et collaborant aussi à l'émission d'Anne Hoang sur TF1 intitulée « Contre-enquête » voulut en avoir le cœur net et tenter de démystifier l'histoire.
Il arriva au château avec deux équipes de reportage en août 1984. Dans la nuit du 8 au 9 août 1984, les techniciens placèrent douze micros tout au long du parcours suivi (à priori) par le fantôme. On y ajouta une caméra installée dans l'ancienne salle de garde. Dans l'obscurité la plus complète, chacun, à l'heure dite, se posta aux aguets, retenant son souffle.
L'attente ne fut pas très longue. Peu avant minuit, les témoins virent apparaître un point lumineux sur un mur du chemin de ronde. Cette lueur se mit à disparaître et à apparaître, jamais au même endroit, un peu plus loin, diminuant ou grandissant selon son déplacement. La lumière semblait sortir, jaillir de nulle part. Autrement dit, cette lumière n'avait pas de source, ni de rayonnement. Elle semblait sortir de nulle part et ne rien éclairer autour d'elle. Au bout de vingt-cinq minutes, ce mystérieux phénomène s'est brusquement interrompu, la lumière s'est éteinte définitivement.
Les deux caméras avaient fonctionné. Le film n'enregistra rien, peut-être parce que le film n'était pas assez sensible à une aussi faible lumière. Quant aux appareils de photos, seules quatre pellicules furent très vaguement impressionnées - ce qui est déjà ça. Le développement et le tirage allaient cependant révéler une légère silhouette. Était-ce celle de Lucie ? On ne peut que le supposer. Les journalistes et techniciens, impressionnés, affirmèrent qu'ils détenaient l'une des premières preuves physiques qu'un phénomène fantomatique existait bien, que des milliers de témoignages de part le monde et depuis des siècles étaient enfin validés par un appareillage fiable...
La photo expertisée sans trucage du phénomène lumineux
Témoignage du journaliste :
" À la base, je souhaitais dresser le portrait du baron. Cependant, à la faveur de la première soirée tandis que je dînais avec mes collaborateurs, j'ai proposé d'annuler la chambre d'hôtel pour passer la nuit au château.
À l'issue du repas, dès la fin de notre discussion, les ingénieurs du son procèdent à l'installation de leur matériel. Ceux-ci disposent çà et là toute une série de microphones afin d'enregistrer d'éventuels bruits étranges…
Les ingénieurs sont accompagnés par deux personnes qui vont jouer un rôle de choix au cours de la nuit. Il s'agit d'un médium prétendument capable de communiquer avec les défunts et de sa petite-fille.
Dans un silence de mort, les douze coups de minuits retentissent dans la pénombre de la grande salle que l'on appelle la salle « des pendus », car c'est ici qu'en 1789, les révolutionnaires locaux ont pendu les propriétaires des lieux... Tout le monde est dans l'expectative…
Tout d'un coup, une forme pâle apparaît près de la fenêtre. Sa taille est celle d'une chouette. Cette silhouette est tout d'abord visible par intermittence puis plus longuement durant un quart d'heure.
La surprise est totale, les seuls bruits proviennent des techniciens qui chuchotent. Une journaliste présente sur les lieux perd son sang-froid et s'exclame: « Mais c'est impossible ! ». Suite à cela, dans un silence de mort, la forme pâle se dirige en direction du chemin des rondes puis disparait.
Les techniciens ont juste le temps de prendre quelques photographies. Après examen, une silhouette blanche et vaporeuse est visible sur l'une de ces photos.
Exactement au même moment, un son perçant et suraigu semble provenir d'une autre pièce. L'ingénieur du son en charge d'effectuer la synchronisation des micros l'entend très clairement dans son casque, peu avant que le micro ne s'éteigne définitivement !
Apeuré, il se joint alors à l'équipe, mais aucun d'entre eux n'a entendu ce bruit étrange. "
Mais évidemment, des sceptiques et des gens très conservateurs et effrayés par une telle possibilité firent selon leurs propres croyances : réussir à imiter et truquer un phénomène (naturel ou non) suffit à démontrer le fait qu'il s'agit d'une invention, création humaine et non un phénomène physique inconnu ou surnaturel... c'est un raisonnement évidemment faux et stupide en soit, mais ça marche aussi pour les crédules qu'il faut rassurer... l'argument principal fut que la nuit du 8 au 9 août 1984 était aussi une nuit de presque pleine Lune, la phase lunaire étant croissante au dernier quartier, et que c'était "probablement" un reflet lunaire à travers les meurtrières du chemin de ronde qui était la cause de cette lumière fantomatique... voilà une affirmation facile (sans vérifier la position lunaire ni l'heure du lever de la Lune, ni sa position éventuelle dans le ciel) qui suffit bien souvent aux sceptiques et zététiciens de tous poils (qui se font d'ailleurs pour certains de l'argent avec ces affirmations faciles !) pour repousser un tel phénomène ou un autre... et rassurer les crédules et en retardant ainsi parfois l'étude sérieux de certains phénomènes peu connus ou restant à découvrir, et ceci sans plus de matières scientifiques que les parapsycologues qu'ils mettent en doute, car ils utilisent en fait les mêmes méthodes...
Quant au baron, un homme peu impressionnable si l'on en juge par sa vie tourmentée de mercenaire, il vivait avec sa charmante femme, Denise, de quelque trente ans sa cadette, dans la partie opposée à la Tour. Ils étaient éloignés du chemin de ronde et de la Tour, parcours habituel du fantôme. II avait, selon ses dires, observé le phénomène au moins une centaine de fois. À chaque fois, il a essayé d'entrer en communication avec l'être qu'on suppose se manifester ainsi. Il a reconnu que, seul, dans le noir, dans ce château inhabité la nuit, il eut des frayeurs et, parfois, n'en menait pas large. Il y a tellement de bruits invraisemblables la nuit, venant de tous côtés, dans ces très vieilles demeures, que l'on peine à les identifier.
« J'ai, ajoutera-t-il, posé de loin des questions fort simples comme : Qui êtes-vous ? Que nous voulez-vous ? Une seule fois, j'ai cru, en 1972, entendre un long cri rauque paraissant venir de nulle part et qui m'a donné la chair de poule. J'ai pris mes jambes à mon cou. Jamais plus je n'ai tenté une semblable expérience et, de nuit, je n'ai plus remis les pieds sur le chemin de ronde. »
D'autres sont venus pour tenter de percer ce mystère, mais la curiosité s'estompa dans les années 1990, parce que le baron avait moins d'activité vu son grand âge. Ainsi, on parla beaucoup moins du fantôme.
Pour tous, c'était Lucie, même si les véritables historiens ne se hasardent pas sur son identité. Pour tous, c'est l'âme en peine de cette pauvre Lucie qui est supposée revenir hanter le château. Des gens du pays comme V. Richard, un chroniqueur local, vous racontent cette légende, et Lucie, ils l'ont baptisée la Dame blanche. Personne ne douta que ce fut son spectre que l'on pouvait supposer être sur la pellicule.
Pour beaucoup, ils ont précisé que cette « ombre lumineuse » laisse supposer des traits d'un visage qui, pour ceux de 1985, aurait eu une ressemblance avec celui de Fabiola, du célèbre tableau de Henner. Il semblerait aussi que sa longue silhouette, diaphane comme un halo de brume blanche, est protégée par une cape-pèlerine d'un brun foncé. Au 1er étage du château se trouve la Galerie des peintures et, parmi elles, "les mystères du Château de Veauce", toile de Marcel Hasquin, qui a pour thème la légende de Lucie...
"les mystères du Château de Veauce", toile de Marcel Hasquin
Le baron est mort en 1998. Son épouse et leur fille demeurent à Versailles. Le baron s'y était ruiné, vendant tout son troupeau de bovins, pour remettre en état la tour et les toitures... Madame Elisabeth Mincer, propriétaire britannique actuelle, l'a acquis en 2002... elle affirme n'avoir jamais vu le fantôme, mais que plusieurs de ses invités l'ont effectivement apercus selon leurs dires...
Reportage au château de Veauce (Allier), hanté par le fantôme de Lucie, dont le parapsychologue, M Réant, montre la photo expertisée, décrit les apparitions et raconte l'assassinat. Interview du châtelain Ephraim Tagori de la Tour "il a l'impression de connaître Lucie depuis toujours". Une voisine de 85 ans et le cafetier et maire du village, Henri GUILLOT, expliquent les raisons de leur scepticisme. Arrivée d'une équipe de scientifiques, installation d'appareils de mesure, et interview de Rémy CHAUVIN sur les expériences de physique qu'ils vont effectuer durant la nuit.
Émission Midi 2 du 13-08-1985 Producteur ou co-producteur Antenne 2 Journaliste Patrick Hesters
L'émission Mystères sur le Château de Veauce et le fantôme de Lucie
Sources :INA, "Les Mystères de l'Allier" de Jean Débordes, Documystere.com, lamontagne.fr, TF1