Les preuves selon lesquelles divers auteurs (l'un des plus célèbres étant Jules Verne bien sûr) aient réellement décrits précisémment certaines fenètres de la réalité de leur futur ne sont pas si rares que cela, et cette contribution, qui reste mystérieuse, bien que certaines coïcidences soient explicables, leur nombre est une anomalie en soit, dans le cas du naufrage du Titanic, en est un exemple dès plus flagrant :
Morgan Robertson (1861-1915), jeune marin de la Marine Marchande dès ses 16 ans en 1877, puis bijoutier quelques temps avant que ses yeux défaillants lui fassent devenir auteur de romans basés sur ses expériences navales, publie son roman naval d'anticipation " Futility " en 1898, ce qui le fera entrer dans l'Histoire d'une façon concrète 14 ans plus tard, lorsque le Titanic s'enfoncera dans les eaux froides en avril 1912...
Morgan Robertson (1861-1915)
Les choses deviennent encore plus étranges quand on apprend que Mr Robertson parlait, bien avant la sortie de ce roman, d'une influence médiumnique dans ses écrits, faisant notamment intervenir l'écriture automatique.
En 1898 on peut donc lire l'histoire du plus grand navire de son époque, insubmersible nommé Titan, qui fait naufrage à cause de son éventration par un iceberg, sur son flanc droit, dans l'Atlantique Nord, en avril. La description du Titan de 1898, par rapport au Titanic de 1912 réellement construit, est déjà troublante, avec la description du naufrage :
Ce sont tous deux des transatlantiques empreintant la même voix navale (la plus rentable), à la même période (avril), ne possédant pas le nombre de canots nécessaires pour leur nombre de passagers (24 canots pour le Titan pour 3000 passagers, 20 canots pour le Titanic pour 2207 passagers) - mais correspondant aux lois de l'époque et 3 hélices pour les deux.
Mais les choses n'en restent pas là :
Un autre auteur est régulièrement cité dans les ouvrages concernant le Titanic, William Thomas Stead. Stead est un journaliste réputé, rédacteur en chef de la Pall Mall Gazette puis de la Review of Reviews. Il a notamment apporté beaucoup à la présentation des journaux en introduisant gros titres, caricatures et éditoriaux pour attirer l'attention du lecteur. Homme de combats, il s'engage pour de nombreuses causes. Il lutte ainsi contre la prostitution enfantine et la pauvreté par le biais de tribunes publiées dans ses journaux. L'un de ses combats se trouve être la sécurité en mer et le manque de moyens de sauvetage.
William Thomas Stead en 1905. (DP)
La controverse entoura Stead en 1885 lorsqu'il publia le Premier hommage à la Babylone moderne. Son texte exposait le vice criminel et plus particulièrement la prostitution enfantine. Une conséquence presque immédiate de ses révélations a été la réapparition de la loi de modification du droit pénal en sommeil, qui a porté l'âge du consentement à 16 ans.
En 1886, il rédige la nouvelle How the Mail Steamer went down in Mid Atlantic by a Survivor (Comment le paquebot poste sombra au milieu de l'Atlantique, par un survivant) pour The Pall Mall Gazette. Il y raconte comment un navire sombre après en avoir heurté un autre. Les victimes sont nombreuses à cause du manque de moyens de sauvetage. Stead conclut : « C'est exactement ce qui pourrait se produire et ce qui se produira si les paquebots sont envoyés en mer avec trop peu de canots ».
L'auteur se livre à un exercice similaire en 1892 avec un article au titre From the Old World to the New (Du Vieux monde au Nouveau) dans lequel un médium voyageant à bord du Majestic de la White Star Line participe au sauvetage de passagers d'un navire coulé par un iceberg. Le Majestic existe réellement, et, dans la nouvelle comme dans la réalité, son commandant est Edward Smith. Vingt ans plus tard, l'homme commande le Titanic pour son voyage inaugural... Cet article entend fustiger la folie des grandeurs des compagnies maritimes et la légèreté des dispositifs de sauvetage, il met en scène le Majestic, un autre bateau de la White Star Line, bien réel celui-ci. Dans l'article, il est piloté par... le capitaine Smith, le futur capitaine du Titanic ! Bien évidemment, le Majestic s'échoue lui aussi (dans l'article-fiction) sur un iceberg faisant de nombreuses victimes. " C'est exactement ce qui se produira si les paquebots sont lancés avec trop peu de canots ", conclut à nouveau le journaliste.
William Thomas Stead en 1910. (DP)
Stead est par ailleurs également un fervent amateur de spiritisme et consulte régulièrement des médiums. Il publie également un magazine sur le sujet, Borderland, et se livre à des expériences d'écriture automatique dont il publie des extraits dans ses Lettres à Julia. En avril 1912, invité par le président William Howard Taft à une conférence sur la paix dans le monde, il embarque sur le Titanic et périt dans le naufrage. Pendant le voyage qui lui sera fatal, il sera atteint d'affreux cauchemars et aurait plusieurs fois évoqué l'éventualité du naufrage d'après un survivant. Cet ensemble de coïncidences prête de fait, comme l'ouvrage de Robertson, à débat entre les partisans d'une thèse surnaturelle (ou d'une physique incomplète) et les défenseurs d'une approche plus rationnelle...
Les dernières images de Stead, quelques jours avant son départ fatal sur le Titanic :
Plusieurs stewards, qui servaient auparavant sur l'Olympic, autre navire de la trempe du Titanic, victime d'un terrible abordage quelques mois plus tôt, voient d'ailleurs le Titanic comme un lieu de deuil voire "de mort" quand ils y embarquent. Leur jugement sera conforté par au moins deux signes jugés prémonitoires dès le départ de Southampton : un accident évité de justesse entre le Titanic et un autre paquebot, le New-York, et le silence énigmatique des navires présents dans le port. Habituellement, ceux-ci font entendre leurs sirènes pour saluer le départ d'un nouveau paquebot...
Plusieurs voyageurs furent aussi atteints d'étranges symptômesavant le naufrage du Titanic. On rapporte que pendant la traversée, une passagère, Elizabeth W. Shutes, peine à trouver le sommeil. Sa cabine est empreinte selon elle d'une "odeur de mort", lui rappelant la grotte d'un glacier qu'elle a visité quelques années plus tôt. Rescapée, elle racontera que cette odeur ne l'a jamais plus quittée. Durant la traversée enfin, on rapporte un malaise général quand l'orchestre du navire s'est mis à jouer un extrait des Contes d'Hoffman, en pleine nuit glaciale, face à une mer très sombre. Plusieurs de ces événements ont été rapportés par Lawrence Beesley, un survivant ayant raconté son histoire dans un livre.
L'épave avant du Titanic, découverte en 1985.
Outre les effets personnels des passagers, le Titanic transportait une cargaison de près de 500 000 dollars (5 millions de dollars aujourd'hui). Parmi le contenu : des caisses d'opium, des voitures de luxe, du vin, de la nourriture, des œuvres d'art... Mais y avait-il un trésor sur le Titanic ? Un des rescapés, Frederick Dent Ray, steward sur le navire, assure que les contenus des coffres forts de la 1re classe ont été transférés dans des sacs de toile lors de l'évacuation. Ils ne seront jamais retrouvés. Il est probable que leur chargement ait été abandonné lors du sauvetage, faute de place. Frank Winnold Prentice, un magasinier, a quant à lui parlé de lingots d'or enfermés ans une cale blindée. Aucune trace d'un tel magot n'est remontée à la surface, ni dans les registres administratifs, ni lors des fouilles.
John Jacob Astor IV
La légende la plus folle sur la cargaison du Titanic est sans conteste celle de la momie. Celle-ci aurait été amenée à bord par John Jacob Astor IV, le passager le plus riche du bateau, alors en plein voyage de noces. Elle aurait en outre provoqué une malédiction infligée par les dieux... Le fantasme est inspiré de la sulfureuse réputation d'Astor. Milliardaire, intellectuel et colonel de l'armée américaine, il effectue sur le Titanic son voyage de noces avec Madeleine Force, sa seconde épouse rencontrée et qui a 17 ans. Un scandale. La mort d'Astor sur le paquebot va aussi faire l'objet d'inventions : on dit qu'il a été écrasé par la cheminée du paquebot. En réalité, son corps sera retrouvé en très bon état avec plusieurs effets en or et de fortes sommes d'argent en liquide.
Selon les historiens, la rencontre de glaces est exceptionnelle dans la zone où se trouvait le paquebot le 14 avril 1912 et celui-ci respectait totalement les itinéraires conseillés de navigation. Il se situait même un peu plus au sud que prévu. Le Titanic a donc d'abord été victime d'une "anomalie climatique". Une étonnante concentration de glace, extrêmement rare dans la zone (un pack). Les météorologues parlent aujourd'hui d'un phénomène dû à un hiver particulièrement doux dans les mers polaires, permettant à d'énormes quantités de glace de se détacher du Groenland et de dériver vers le sud. Reste que ce phénomène était parfaitement connu avant le voyage inaugural du transatlantique.En fait, il est même question de la pleine Lune de janvier 1912, qui a été aussi l'instant du plus proche rapprochement entre la Lune et la Terre pour de nombreuses décennies. Cette attraction gravitique supplémentaire aurait déstabilisé la banquise et dirigé des icebergs plus au sud qu'à la normale...
Wallace Hartley (au centre) entouré des musiciens du titanic. Crédit US Archives
L'orchestre de 7 musiciens, emmené par l'anglais Wallace Hartley, un jeune fiancé de 33 ans prêt à se marier à son retour à terre, est bel et bien resté dans l'histoire. On raconte qu'il a joué jusqu'à la toute fin sur le pont du Titanic et que son dernier morceau fut "Plus près de toi, mon Dieu", repris en chœur par des passagers se sachant condamnés (*). Une anecdote morbide qui permettra au morceau et à ses partitions d'y gagner un certain succès commercial après le naufrage. Lors des recherches, la découverte du corps de Hartley, accroché au coffre de son violon, va susciter une grande émotion. Des concerts seront donnés en son honneur jusqu'au Royal Albert Hall. Son enterrement attirera 30 000 personnes. Le récit de l'orchestre héroïque diverge pourtant selon les témoignages. Beaucoup de rescapés avoueront ne pas se souvenir d'un quelconque orchestre le soir du drame. D'autres affirment qu'il était bien là, mais qu'il jouait plutôt des airs à la mode, comme pour détendre l'atmosphère...
(*) : voir plus bas au sujet de l'orchestre d'autres précisions apportées par Simon McCallum.
Au moment de l'accident, 7 bateaux se trouvent dans l'Atlantique nord, à plus ou moins grande proximité du Titanic. Très peu sont en mesure de lui venir en aide : l'Olympic, son "sister-ship" (navire jumeau), est par exemple à 513 miles, soit environ 20 heures de route. Seuls le Mount Temple, à 50 miles et le Carpathia à 58 miles, soit à 3 ou 4 heures de route, sont en alerte. Le premier restera piégé dans les glaces. Le second, le Carpathia, sera le seul à venir récupérer les canots de sauvetage et leurs occupants. Mais à quelques miles seulement du Titanic, un mystérieux navire aurait été aperçu par l'équipage. On tente d'entrer en contact par morse au moyen d'un projecteur, puis on lance des fusées de détresse. Mais le bateau ne réagit pas et finit par disparaitre.
Les soupçons se portent sur le Californian, le navire qui avait alerté le Titanic quelques heures plus tôt sur la présence d'icebergs. Les témoignages de son équipage après le drame sont d'ailleurs ambigus. Bloqué lui aussi dans les glaces, il a bien aperçu les lumières d'un bateau et surtout des fusées, mais sans comprendre leur signification. Pis : son opérateur TSF était couché dès 23h30 et n'a pas été réveillé. Jusqu'à 2h20, le Californian constatera la disparition graduelle des feux, mais ne pensera pas à un naufrage, plutôt à un navire partant dans la direction opposée... Pourquoi ne pas avoir réagi après tous ces indices ? On ne le sait. Le capitaine Lord sera durement mis en cause pour cette "négligence" sans pourtant aucune preuve tangible contre lui. Il y a d'ailleurs d'autres "suspects" dans la zone à ce moment là. Un cargo norvégien, le Samson, pourrait lui aussi être ce bateau fantôme qui n'a pas porté secours au Titanic. Pratiquant illégalement la chasse aux phoques, son capitaine aurait, selon plusieurs versions, pris les feux de détresse pour les sirènes des garde-côtes américains et se serait enfui... D'autres témoignages accréditeront cette thèse : faisant de la contrebande, il a préféré rester discret plutôt que de secourir le Titanic...
Le nombre de rescapés du Titanic a toujours été l'objet de nombreuses interrogations. D'après les témoignages des survivants eux-mêmes, 854 personnes auraient été évacuées du bateau. On parle ensuite de 704 femmes et enfants. Or le nombre de survivants dénombré par les commissions d'enquête avoisine les 710. Comment expliquer un tel écart ?
Il est d'autant plus étrange que le chiffre des rescapés arrivés à New-York le 18 avril 1912 à bord du Carpathia varie selon les différentes commissions chargées de l'enquête. De 706 survivants selon la Commission sénatoriale américaine on passe à 711 rescapés selon le Tribunal des naufrages britannique. Cette fois, pour expliquer cet écart, on évoque les membres du personnel du restaurant, mal répertoriés sur les listes de passagers. Il est également question de 4 immigrés chinois qui, souhaitant entrer clandestinement aux Etats-Unis, ont falsifié leur identité à New York, se faisant passer pour des Philippins...
L'incroyable histoire des petits Français Louis et Lolo a marqué l'histoire. Ils ont embarqué le 10 avril 1912 sur le Titanic avec leur père, Louis Hoffman. Ce dernier parviendra à les mettre dans l'un des derniers canots de sauvetage avant de sombrer avec le géant des mers. A terre, les deux enfants émeuvent, un comité de soutien est créé. Mais très vite leur vraie identité est découverte. Ils s'appellent Michel et Edmond Navratil. Ils avaient en réalité été enlevés par leur père, Louis Navratil, qui avait embarqué sous un faux nom sur le Titanic pour fuir aux Etats-Unis et garder ses enfants après une séparation...
L'autre "orphelin" du Titanic n'a pas de nom. Il s'agit du corps d'un enfant de 2 ans, repêché par le Mackay-Bennett lors des recherches des disparus. Malgré l'émotion internationale suscitée par cette découverte, on ne parviendra pas à l'identifier. On pense d'abord à une famille d'immigrés suédois, mais rien ne pourra le confirmer. L'enfant est donc enterré à Halifax, en Nouvelle-Ecosse, sous une plaque anonyme. Mais son histoire ne s'arrête pas là. Plusieurs familles ont depuis revendiqué sa paternité. Après une longue enquête, plusieurs polémiques et même des tests ADN contradictoires, réalisés en 2001 et 2002, le mystère de l'enfant va rester entier pendant plus de 95 ans. Ce n'est qu'en 2007 qu'il sera identifié comme Sidney Leslie Goodwin, passager de 3e classe avec huit membres de sa famille, eux aussi disparus.
Le témoignage de Bruce Ismay est commenté dans la presse après le naufrage...
Certains hommes réussiront à embraquer, malgré la priorité aux femmes et aux enfants. On trouve deux hommes parmi les passagers du canot 14, dont un est monté clandestinement en se faisant passer pour une femme, un châle sur la tête. Le président de la White Star Line, Bruce Ismay, va aussi sauter dans une embarcation, à bout de nerfs, pour sauver sa peau (pour beaucoup, il n'a pourtant pris la place de personne). Lord Duff Gordon, un richissime britannique, sera quant à lui soupçonné d'avoir payé sa place sur un canot de sauvetage puis d'avoir refusé que celui-ci retourne sur les lieux du naufrage pour essayer de repêcher des survivants. Mais aucune commission d'enquête ne l'accusera. Dans plusieurs embarcations, comme les canots 2 4, 6 et 8, de violents débats auront lieu pour savoir s'il faut retourner sur les lieux du drame repêcher d'éventuels rescapés. La plupart des passagers refuseront...
Edward John Smith, le capitaine expérimenté du Titanic, est mort dans le naufrage de son paquebot géant le 15 avril 1912. Selon la légende, il s'est assuré d'évacuer un maximum de ses passagers avant de sombrer avec son navire, comme le recommande le code de conduite. Mais les versions sont multiples. Pour certains, il s'est suicidé d'une balle dans la tête après le départ du dernier canot, comme son premier officier Murdoch. Pour d'autres, il se serait courageusement jeté à l'eau pour sauver un bébé et l'amener jusqu'à une embarcation avant de couler. Selon un matelot enfin, il aurait tenté de se hisser sur un canot retourné sans y parvenir. Dans son agonie, il aurait en tout cas crié "Courage les gars, que Dieu vous aide" avant de conclure "Be British" (Soyez anglais).
Capitaine Smith, Capitaine du Majestic, de l'Olympic et du Titanic
Mais le capitaine Smith est-il vraiment mort sur le Titanic ? Plusieurs rumeurs viendront prétendre le contraire. Des le 20 juillet 1912, un article du New York Times lance la thèse de la survie du capitaine lors du naufrage. Le journaliste livre le témoignage d'un marin qui l'aurait rencontré dans les rues de Baltimore. Le témoin s'appelle Peter Pryal et a servi avec Smith sur un autre navire par le passé : le Majestic. Dans les années 1940, c'est le magazine Life qui livre un autre récit : un ancien marin surnommé "Smith le silencieux" serait mort en 1915. Il ressemblait trait pour trait au capitaine du Titanic... Malgré ces mystérieuses confessions, rien ne viendra confirmer que le capitaine Smith a survécu au naufrage.
Plusieurs phénomènes étranges voire paranormaux ont été rapportés après le drame du Titanic. D'abord, dans la zone du naufrage, des navires vont vivre des moments difficiles et observer plusieurs anomalies. En 1913, le commandant du Lucilius, voguant dans l'Atlantique nord, croit apercevoir l'énorme coque d'un navire géant devant lui. Pointée vers le ciel, celle-ci est recouverte d'algues. En 1935, un navire anglais, le Titanian, est soudain entouré par les icebergs comme si ceux-ci avaient jailli de l'eau. Il s'en faudra de peu pour qu'il n'en percute un. Le veilleur du Titanian était né le 15 avril 1912, jour du naufrage du Titanic !
Une autre légende concerne un chauffeur Frank « Lucky » (ou « Lucks ») Tower, qui aurait survécu aux naufrages du Titanic, de l’Empress of Ireland et du Lusitania. Cependant, aucune liste d'équipage ne confirme son existence, et il s'agit fort probablement d'une légende urbaine. Elle s'inspire probablement de l'hôtesse Violet Jessop et du chauffeur Arthur John Priest : tous deux ont survécu à la collision entre l’Olympic et le Hawke, au naufrage du Titanic et à celui du Britannic. Priest a également survécu à deux autres naufrages pendant la Première Guerre mondiale.
Une autre légende affiche au premier abord un certain rapport avec le naufrage du Titanic. Le 13 avril 1935, un cargo britannique nommé de façon étrange Titanian, transportant du charbon de Newcastle upon Tyne à Halifax, se trouve en pleine nuit près de la zone où le Titanic a sombré. Un des veilleurs, William Reeves, raconta plus tard en 1967 avoir été soudainement saisi d'une angoisse, comme alerté par un sixième sens. Il n'aurait pu s'empêcher de crier « Obstacle droit devant ! ». Un icebergaurait alors jailli de l'obscurité et le cargo se serait arrêté devant lui, avant d'être bloqué par les glaces. Selon Reeves, le navire se trouvait alors à la position exacte du naufrage du Titanic. L'auteur Philippe Masson, qui a longuement enquêté sur le sujet, affirme que Mr. Reeves est né le 15 avril 1912, nuit du naufrage du Titanic... En ce qui concerne le Titanian, et cet incident de 1935, voir le document ci-dessous qui en parle, ainsi d'ailleurs d'un autre accident, léger, arrivé au paquebot Titan en novembre 1935 ! :
Selon des témoignages concordants, tous les survivants du Titanic ont été marqués par la tragédie au point d'être hantés par le navire jusqu'à la fin de leurs jours. Selon Philippe Masson, auteur du "Drame du Titanic", ceux-ci constituent même "un groupe à part" qui voit l'épave comme un sanctuaire intouchable. Certains, comme Bruce Ismay ou Lord Duff Gordon, connaîtront l'opprobre pour leur responsabilité ou leur comportement lors du naufrage. D'autres se sont retirés de la vie publique, incapables de vivre normalement après la mort de centaines de passagers sous leurs yeux. Les plus marqués finiront par se suicider, comme le pasteur Cook en 1939 ou le veilleur Fred Fleet en 1965. Tous ceux-qui ont approché de près ou de loin le Titanic ont pu un jour craindre la malédiction. La famille du capitaine Smith en sera l'illustration : pendant des années, elle va subir une série d'accidents et de maladies mortels.
Lord Cosmo Duff Gordon
Plusieurs experts qui ont enquêté sur le naufrage estiment que le Titanic n'a jamais coulé. C'est notamment la thèse de deux journalistes dans l'ouvrage "The Titanic conspiracy", sorti en 1996. A l'époque, chaque grand paquebot dispose d'un "sister ship", un bateau en tous points semblable, réalisé généralement pour faire des économies d'échelles. Dans le cas du Titanic, ce bateau "jumeau" s'appelle "Olympic". Et c'est lui justement qui aurait coulé à la place de son grand frère, le 14 avril 1912. Selon les théories conspirationnistes, la White Star Line aurait tout simplement interverti les deux paquebots et planifié le naufrage de l'un en le faisant passer pour l'autre. Le but : se débarrasser de l'Olympic, abîmé par une collision en 1911, et récupérer l'assurance du Titanic, beaucoup plus juteuse...
Le faux Titanic devait, selon les plans, retrouver deux bateaux de sauvetage sur les lieux du naufrage (ce qui rejoint une autre légende : celle des bateaux fantômes - au moins un navire a bien été décrit sur les lieux, sans qu'il ne s'arrête....). Mais le sabordage aurait mal tourné, ce qui explique le grand nombre de victimes. Quoiqu'il en soit, le vrai Titanic aurait continué sa carrière sous le nom d'Olympic jusqu'en 1935. Cette théorie, qui ne résiste pas à l'examen de faits avérés, s'inspire cependant d'un autre soupçon : le 15 avril 1912, quelques heures après le naufrage à peine, Philip AS Franklin, vice-président de la White Star, va minimiser l'accident toute la journée à New-York. On dit qu'il voulait retarder la nouvelle pour avoir le temps de renégocier l'assurance du navire...
Tout le monde connaît l'histoire du Titanic, mais peu de gens savent que le Titanic avait deux autres navires jumeaux. Or, les trois navires ont connu des voyages spectaculaires et des tragédies. La malchance semblait suivre le trio de bateaux, mais chacun d'entre eux a aussi connu des moments de gloire qui ont fortement marqué les esprits de tous ceux qui sont montés dessus. White Star Line, la compagnie qui a construit le Titanic, avait mis de grands espoirs en ses "navires insubmersibles", le Titanic, le Britannic et l’Olympic, et était persuadée qu’ils étaient promis à un grand destin...
Au total 328 dépouilles seront retrouvées lors des fouilles effectuées sur les lieux du naufrage du Titanic. Plus de 1 000 corps de disparus sont restés à jamais prisonniers de l'océan...
Plusieurs autres mystères entourent le naufrage du Titanic et rendent impossible l'exhaustivité dans ce genre de dossier. Certains sont très techniques : le paquebot s'est-il brisé en deux avant ou après avoir coulé ? Ses joints de dilatation présentaient-ils une anomalie ? Y a-t-il eu un incendie dans une soute à charbon qui aurait été caché avant de provoquer le naufrage ? D'autres concernent des événements survenus "en périphérie" du drame : le Carpathia, qui a reçu les rescapés, a-t-il fait de la rétention d'information ? Son capitaine ou ses opérateurs TSF ont-ils réservé l'exclusivité de leur récit à des journaux prêts à payer ? Les ramifications sont encore nombreuses...
Bien que le naufrage du Titanic ait eu lieu environ 15 ans après la naissance du cinéma et que le désastre ait figuré lourdement dans les actualités silencieuses du jour, il y avait très peu de séquences du navire lui-même auparavant : ce n'était plus un scoop en soit.
C'était parce que le Titanic n'était pas une grande nouvelle avant de couler. Son navire jumeau, l'Olympic, a effectivement volé la vedette lors de son voyage inaugural de Southampton à New York en 1911. Il avait le même capitaine que le Titanic, empruntait la même route, disposait des mêmes installations de sécurité et du même nombre d'embarcations de sauvetage - ou de l'absence de ces embarcations. Et a été en effet endommagé la même année lors d'une collision...
La coque de l'Olympic " a été peinte en gris clair uniquement pour lui donner un aspect fantastique dans les images de presse ", explique John Graves, du National Maritime Museum de Londres. Une partie de ces images a été utilisée pour le film d'actualité du Titanic après le désastre, mais avec des panneaux indicateurs rayés ou encrés.
Simon McCallum, conservateur des archives au BFI, estime que cette fausse représentation " alimentait les théories du complot et les mystères entourant [le Titanic]. Les réalisateurs pourraient projeter leurs propres récits et agendas sur l'événement ". " L’histoire est devenue un mythe en quelques heures et certainement quelques jours après le naufrage ", reconnaît Richard Howells.
(*) : L'une des images les plus vives de nombreux films du Titanic est celle du groupe qui joue alors que le navire coule. L'histoire raconte que les musiciens sont restés sur le pont pour tenter de maintenir le moral des passagers - et le dernier air qu'ils ont joué a été l'hymne Nearer, My God, To Thee. Aucun d'entre eux n'a survécu et ils ont été célébrés comme des héros.
Simon McCallum dit que des témoins oculaires suggèrent que le groupe a joué sur le pont, mais la composition de leur chanson finale fait l'objet d'un débat. De nombreux récits décrivent comment le groupe a joué du ragtime et de la musique populaire. " Le passager qui s'est souvenu de cet hymne en particulier a eu la chance de s'éloigner un peu avant le naufrage. Nous ne le saurons jamais vraiment puisque les sept musiciens ont péri - mais c'est une licence poétique. Plus proche, Mon Dieu, De Toi est si évocateur comme hymne qui fonctionne comme une image romantique dans un film ", dit McCallum.
Comme dit plus haut, certaines coïncidences évoquées peuvent être expliquées par les connaissances en techniques navales d'auteurs ou de bonnes documentations de journalistes, mais le nombre de ces liens entre tous ces événements dépasse le simple fait du hasard. Synchronicités et persistances de faits sont aussi liés aux événements et conséquences de la disparition subites d'hommes d'affaires importants (et riches décideurs) de cette période, qui apparaîtront très vite ensuite (crise économique), avec les réactions sur la banque JP Morgan, principale financière concernée...
Yves Herbo, compilations de données, Sciences-Faits-Histoires, 21-09-2019
Ecosse : des îlots artificiels datés du néolithique étudiés
Vue aérienne du crannog du Loch Bhorgastail - Crédit : F. STURT
Quand on parle du néolithique en Grande-Bretagne, on parle de la période entre 4 000 et 2 500 av. J.-C. Alors que les fermiers du néolithique existaient bien avant que la langue écrite ne parvienne aux îles Britanniques, le seul souvenir de leur présence et vie est ce qu'ils ont laissé. Et bien qu’ils nous aient laissé beaucoup de monuments qui demandaient un énorme effort à construire - pensez à Stonehenge ou aux cercles de pierres d’Orkney - les pratiques culturelles et les intentions plus profondes derrière ces sites sont en grande partie inconnues.
Maintenant, il semble qu'il y ait potentiellement un tout nouveau type de monument du néolithique, que les archéologues identifient: les crannogs. Une étude sur les crannogs dans les Hébrides extérieures en Écosse a révélé que certains d'entre eux avaient été construits plus de 3 000 ans plus tôt que prévu. Mais à quoi ont-ils servi ?
Une vue aérienne des îles artificielles de l'âge de pierre de l'Écosse: 1) Arnish; 2) Bhorgastail; 3) Eilean Domhnuill (daté des années 1980); 4) le lochan duna; 5) Loch an Dunain; 6) Langabhat
PHOTOGRAPHIES PAR GETMAPPING PLC - https://www.nationalgeographic.com/culture/2019/06/neolithic-island-older-than-stonehenge-crannog-scotland/
Des îles artificielles communément appelées crannogs parsèment des centaines de lacs et de voies navigables écossais et irlandais. Jusqu'à présent, les chercheurs pensaient que la plupart avaient été construits lorsque des personnes de l'âge du fer local (800-43 av. J.-C.) ont créé des chaussées en pierre et des habitations au milieu des étendues d'eau. Cependant, un nouvel article publié aujourd'hui dans la revue Antiquity suggère qu'au moins certains des600 crannogs écossais sont beaucoup, beaucoup plus âgés - près de trois mille ans -, ce qui les place fermement dans l'ère néolithique. De plus, les artefacts qui aident à repousser la date des crannogs dans un passé bien plus profond peuvent également indiquer un type de comportement que l'on ne soupçonnait pas auparavant au cours de cette période préhistorique :
Présents dans le pays maya de la péninsule du Yucatan, au Mexique, existent des milliers de puits appelés cénotes, qui sont des effondrements karstiques de calcaires et/ou roches volcaniques. Les Mayas utilisaient certains des puits uniquement comme sources d'eau, mais d'autres étaient considérés comme sacrés, les raisons de ces distinctions étant encore obscures.
Le plus connu des cénotes sacrés mayas est le puits de Chichen-ltza, qui est également une grande ville dont le nom signifie "l'embouchure du puits de l'Itza". Le cénote de Chichen-ltza, un «lieu de sacrifices» dans lequel des êtres humains et des objets de toutes sortes ont été jetés en tant qu'offrandes à Chac, dieu de la pluie et de l'eau, a d'abord été exploré par Edward H. Thompson, un consul américain, entre 1904 et 1907, lors de la première exploration sous-marine effectuée.
Le bord du puits est à 27 mètres au-dessus de l'eau, il a de 16 à 18 mètres de profondeur, sous lequel se trouvent environ 10 mètres de limon et de boue. Avec un diamètre d'environ 60 mètres et des murs inclinés vers l'intérieur, le puits est difficile à descendre.
La plupart des objets récupérés par Edward Thompson sont allés au Peabody Museum of Archaeology and Ethnologie de l'Université de Harvard, Etats-Unis. Certains des artefacts, remontés à la surface, indiquent que les Mayas ont collaboré avec des tribus aztèques au nord et à l'ouest de la vallée du Mexique, et aussi loin qu'avec des indiens du sud-est de la Colombie, du Costa Rica et du Panama.
ci-dessus, ce pendentif en or du puits de Chichen-ltza mexicain symbolise un Dieu-oiseau jouant de la flute. Un nez saillant couvre toute la largeur du visage et des rangées de spirales qui flanquent sont supposés représenter des ailes, alors que des spirales inversées représentent des yeux divins. Le style suggère le travail des métallurgistes indiens Quimbaya en Colombie où le pendentif a probablement été fait. (suppositions des archéologues). Photos and drawings from the book 'Chichen-ltza and Its Cenote of Sacrifice", by Alfred M. Tozzer, Peabody Museum, Harvard University, U.S.A.
Babylone : une tablette trigonométrique 1000 ans plus ancienne que celle de Hipparque
Après de longues études, des scientifiques de Sydney (University of New South Wales - UNSW) ont découvert le but d'une célèbre tablette d'argile babylonienne de 3700 ans, révélant qu'elle est la table trigonométrique la plus ancienne et la plus précise au monde, éventuellement utilisée par les anciens scribes mathématiques et architectes pour calculer la façon de construire des palais et des temples et construire des canaux.
La nouvelle recherche montre que les Babyloniens, héritiers de Sumer, après certaines lois astronomiques, ont aussi battu les Grecs sur l'invention de la trigonométrie - l'étude des triangles - de plus de 1000 ans et révèle une ancienne sophistication pour les mathématiques insoupçonnée jusqu'ici. A ce train, on va imaginer que toutes les découvertes mathématiques attribuées aux anciens Grecs (ici c'est bien les "inventions" de Hipparque et de Pythagore qui sont remises en question !) ne pourraient être en fait que des recopies d'anciennes découvertes Sumériennes et Babyloniennes (voir Harapéennes quand on voit la qualité et sophistication des constructions de la civilisation de l'Indus...).
Connu sous le nom de Plimpton 322, la petite tablette a été découverte au début des années 1900 dans ce qui est maintenant le sud de l'Irak par le négociateur en antiquités, archéologue, universitaire, diplomate Edgar Banks, la personne sur laquelle le personnage de fiction Indiana Jones a été basé.
Elle comporte quatre colonnes et 15 lignes de nombres écrites dans le script cunéiforme de l'époque en utilisant un système de base 60 ou sexagesimal...
A gauche: Le Dieu Marduk de Babylone – à droite: La tablette Plimpton 322, vieille de 3700 ans, exposée dans la Rare Book and Manuscript Library à Columbia University de New York. Credit: UNSW/Andrew Kelly
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