Les étonnantes confidences du "Monsieur antimafia" italien...
"Il s'appelle Pietro Grasso, c'est le procureur national antimafia en Italie, le symbole de la lutte contre la "pieuvre". Il est à Paris pour un sommet européen contre le crime organisé et il dresse dans le Figaro un état des lieux plutôt saisissant... La France dit-il est plus que jamais une cible de la mafia. Pas seulement de la mafia italienne, mais aussi des pieuvres chinoises, russes ou nigériannes.
Car pour la mafia aussi, l'heure est à la mondialisation : exemple avec une récente affaire qui mettait en scène des Italiens en liaison avec la guérilla des Farc en Colombie pour importer de la cocaïne échangée contre des armes obtenues par des Basques espagnols auprès de trafiquants d'Europe de l'Est... C'est "Mafia du Monde" ou "Mafia sans Frontières"."
(Les principaux bénéficiaires des amènagements économiques effectués depuis les années 1920 (déjà internationalisation de la mafia italienne+américaine liées, corruption des hommes d'Etats, abandon de la souveraineté des USA sur sa monnaie à la création de la Federal Reserve aux mains de banquiers privés à cette époque) sont effectivement les mafias mondiales qui, en utilisant simplement le blanchiement d'argent à grande échelle, réinjectent dans le système des sommes colossales qui n'ont aucune provenance mais des destinataires "soupoudrés" astucieusement. Ces centaines de milliards annuels, destinés à l'origine à la croissance et au système, sont donc détournés complètement de leur objet à des fins individuelles et destabilisent en permanence, et depuis des dizaines d'années, le dit-système. Il ne peut y avoir aucun doute sur la longueur d'une assez grande complicité du système financier et du système gestionnaire (Hommes d'Etats, banquiers...) envers ce "lavage" d'argent sale. Par exemple, la récente libéralisation des jeux de hasard en France par le gouvernement Sarkozy-Fillon contente au plus haut point la mafia... nulle doute qu'il y a dû y avoir de l'argent "propre" qui a changé de poche... ).
"Pietro Grasso parle dans le Figaro de ces groupes mafieux étrangers comme de véritables multinationales du crime. Elles n'ont pas de raison sociale, pas d'enseigne, mais un capital évalué à quelque 500 milliards d'euros, de quoi renflouer la Grèce et même plus...
Selon le procureur italien, ces mafias étrangères investissent actuellement des sommes folles en France, la France transformée en lessiveuse géante pour blanchir l'argent sale, spécialement dans les jeux, les paris sportifs et les casinos."
(D'où la récente libéralisation des jeux de hasard en France pour aider la mafia russe notamment (qui subventionne des partis politiques ?))
"Pour ces mafias, la France, c'est aussi un gigantesque entrepôt, comme une plate-forme pour le supermarché du crime, une zone de stockage rapide et de transit pour la cocaïne et les drogues de synthèse venues de Pologne ou des Pays-Bas.
Dans cet incroyable état des lieux, le Monsieur "antimafia" italien évoque aussi les mafieux russes et chinois qui débarquent avec des valises de cash pour s'acheter le sud de la France... Car comme des managers avisés, ces mafieux ne s'intéressent qu'aux marchés les plus juteux, donc l'immobilier par exemple dans le Midi."
(Au niveau de l'Immobilier, il est remarque qu'en France la législation d'une grande partie de ses lois et pratiques datent encore de Napoleon, et que les dernières réformes sont essentiellement bénéficiaires aux propriétaires ou organismes de gestion, agences. Au détriment bien sûr des locataires ou acheteurs mais dans l'interêt aussi des mafias qui agissent via des corruptions d'hommes de loi et de législateurs).
"Ces messieurs du crime ont leurs petits trucs : la coupure la plus prisée des trafiquants, c'est le billet de 500 euros, qui permet de transporter jusqu'à 20 000 euros dans un paquet de cigarettes, ou jusqu'à 6 millions dans une simple malette."
(Une solution à la crise ? Ne gardons que la carte bancaire, plus d'argent liquide... toutes les transactions sans enregistrées obligatoirement quelque part et la mafia comme les banksters (et corrompus) sont nettement plus embêtés pour blanchir... Montons une banque mondiale pour gérer tout ça, avec un conseil ELU au suffrage universel et un turn-over de contrôleurs formés pour (pas de carrière dans ces postes : des citoyens doivent être formés en permanence pour assurer un changement très régulier du personnel pour éviter la corruption. Mais soyons réalistes, un tel système économique, tout comme le capitalisme ou le communisme, doit être mondial... )
"Et dans ce monde impitoyable, une consigne stricte : le sang ne doit jamais couler en France. Pas par bonté d'âme, mais pour ne surtout pas se faire repérer. Les meilleures affaires sont les affaires sans histoires." (France-Info)
Commentaires entre parenthèses par Yves Herbo. Sources : Le Figaro, France-Info
Augmentation de la menace des séismes et du volcanisme et mini âge glaciaire ?
De nombreux sites ont relayé une alerte mondiale sur une augmentation de la menace des tremblements de terre et du volcanisme, en particulier aux USA. Plusieurs sources en ont rajouté ou ont mal traduit comme très souvent. Tout d'abord, ce n'est pas une alerte "officielle" et "gouvernementale" comme l'ont affirmé certains, et la NASA, ainsi que le gouvernement fédéral des USA nie toute implication dans ces déclarations et lettres. Tout ceci émane d'un organisme privé et à buts lucratifs, dirigé effectivement par un ancien conseillé scientifique à la Maison Blanche, Monsieur Casey.
Le Space and Science Research Corporation (SSRC) (ne pas confondre avec le SRC, créateur du projet américano-canadien HARP (1967) de Gerald Bull (assassiné par le Mossad à priori dans les années 1990), est le premier organisme de recherche aux États-Unis sur le sujet des changements climatiques liés à une ère de refroidissement global de longue durée (une nouvelle ère glaciaire serait à l'ordre du jour selon ces prévisionnistes). Outre la recherche, son objectif est d’alerter les gouvernements, les médias et les populations sur la nécessité de se préparer à cette nouvelle ère climatique. N'ayant aucun lien avec la NASA, il faut le répéter, le SSRC s'appuie plutôt sur certaines de ces données, dont celles de 2011 pour argumenter sur ses propres résultats, qui viennent de mener à l'envoi d'une lettre officielle d'alerte à la FEMA ( Federal Emergency Management Agency ).
Le SSRC croit, ainsi que d’autres scientifiques et géologues, qu’il existe une forte probabilité que les éruptions volcaniques et les tremblements de terre seront plus nombreux en fréquence et en intensité au cours de cette prochaine ère. Tous ces événements catastrophiques seraient le résultat d’un cycle « d »hibernation solaire », soit une réduction spectaculaire de la production d’énergie du Soleil.
En date du 8 juin dernier, le SSRC a émis un communiqué de presse sur son site intitulé « La menace de tremblements de terre et de volcans augmente pour les États-Unis« .
Le 5 juin 2015, une lettre a été envoyée à Craig Fugate, administrateur de la Federal Emergency Management Agency (FEMA), par le PDG du SSRC. Dans cet écrit, on peut lire que:
– la probabilité de séismes et d’éruptions volcaniques dans les régions sismiques et volcaniques a augmenté de manière significative;
– nous croyons que les États-Unis et tous les pays du monde sont maintenant entrés dans la période la plus dangereuse pour des tremblements de terre catastrophiques et des éruptions volcaniques depuis les derniers deux cents ans;
– une nouvelle tendance vers l’augmentation du nombre et de l’intensité des tremblements de terre et des volcans à l’échelle mondiale a déjà commencé et génère de graves préoccupations dans le domaine de la géologie;
– l’élévation du niveau de menace que nous lançons est intimement liée à une réduction dramatique en cours de la production d’énergie du Soleil (hibernation solaire);
– ces périodes sont universellement reconnues au sein de la communauté de la physique solaire. Notre précédente recherche indiquant le début de la prochaine hibernation solaire est maintenant confirmée par la NASA.
NASA Data Confirms Solar Hibernation and Climate Change to Cold Era (2011).
– par conséquent, nous croyons que les zones sismiques et volcaniques à haut risque aux États-Unis, surtout en Californie, en Caroline du Sud et en particulier la zone sismique de New Madrid, peuvent éprouver de grands tremblements de terre ou éruptions volcaniques à tout moment entre maintenant et jusqu’en 2030.
– dans le cas de la faille de New Madrid, nous montrons que dans chacune des quatre dernières périodes d’hibernation solaire, un tremblement de terre catastrophique a frappé la région. Maintenant qu’une nouvelle hibernation solaire a commencé, nous en appelons à prendre des précautions maximales étant donné la forte probabilité que d’autres tremblements de terre dévastateurs frappent à nouveau la zone sismique de New Madrid.
– la fenêtre pour un prochain grand tremblement de terre sur la faille de New Madrid est comprise entre 2017 et 2038.
John L. Casey, PDG du SSRC, termine sa lettre en disant:
" Il est compréhensible que cette lettre puisse être difficile à accepter étant donné l’ampleur du problème et des obstacles que vous rencontrerez d’un point de vue politique et scientifique pour en arriver à prendre une action décisive comme nous vous exhortons à le faire. Toutefois, avant de rejeter ce message, je demande instamment que vous examiniez soigneusement nos recherches, nos conclusions et nos recommandations pour la préparation de ce nous croyons être une période géophysique destructive jamais inégalée. "
La lettre a été signée par le président SSRC, M. John Casey, et livrée au siège de la FEMA à Washington, DC. Dans la lettre, M. Casey explique comment la réduction dramatique en cours de la production d'énergie du Soleil ne va pas seulement plonger le monde dans une période froide pour des décennies (certains parlent de 200 ans), mais en même temps, apporter une série de dévastations géophysiques avec de monstrueux tremblements de terre et des éruptions volcaniques. Ces périodes de climat froid appelées «hibernations solaires» ou «minimums solaires," sont bien connues des spécialistes de la communauté de la physique solaire (elles sont aussi appelées "mini âge glaciaire"). Le SSRC a fait un travail de pionnier dans le domaine de la modélisation du climat conventionnel et solaire et est lui-même établi comme un chef de file dans la prévision du climat et de l'étude de ces hibernations du Soleil.
Citant la nouvelle recherche inclue dans le Rapport semi-annuel du climat mondial de la SSRC (GCSR) à paraître le mercredi 10 juin 2015, la lettre à Craig Fugate de la FEMA contenait un avertissement important pour toutes les grandes zones de failles de tremblements de terre et les zones volcaniques actives. La recherche se concentre en particulier sur la menace accrue pour la zone sismique de New Madrid (NMSZ) entre Saint-Louis et Memphis.
Cette nouvelle information sur cette menace est contenue dans l'un des plusieurs articles de l'édition de Juin 10 du document GCSR rédigé par M. Casey et le Dr Dong Choi, directeur de la recherche pour le tremblement de terre et le Centre international de Volcan de prévision (IEVPC). Le document montre que le NMSZ est sous la menace d'un autre tremblement de terre catastrophique entre 2017 et 2038. Les Dr Choi et Casey montrent que quatre fois de suite depuis l'année 1450, un séisme majeur a frappé le NMSZ lorsque le Soleil est entré dans une phase d'hibernation. Cette révélation scientifique est ce que Choi et Casey estiment avoir résolu le mystère sur quand le prochain séisme majeur frappera la région. Les géologues ont étudié la NMSZ depuis de nombreuses années en utilisant des approches traditionnelles. Casey et Choi disent que c'est la recherche combinée dans les domaines de la physique solaire et la géologie qui offre la meilleure opportunité à ce jour d'estimer quand le prochain tremblement de terre dévastateur sur NMSZ va frapper. D'autres scientifiques sont d'accord avec leur opinion.
Ici des données sur Yellowstone, qui est aussi dans un certain état d'alerte à cause de remontées magmatiques déformant la région en ce moment.
Une gigantesque poche de magma de 25 kilomètres de hauteur a été découverte.
Lien vers l'article de 20 Minutes:fr/sciences/1594427-20150424-gigantesque-reservoir-magma-decouvert-sous-super-volcan-yellowstone Tous les lieux à risques séismiques et volcaniques aux USA...
Pour cette raison singulière, les Dr Choi et M. Casey ont fortement recommandé à l'administrateur de la FEMA, Fugate, que toutes les zones et les zones de faille sismique à haut risque, ayant des antécédents d'éruptions volcaniques dans les États-Unis, prennent des précautions immédiates pour atténuer ce qu'ils décrivent comme une «période inégalée de létalité géophysique et de destruction ".
M. Casey ajoute: " La très forte corrélation entre ces minimums solaires et l'incidence des tremblements de terre catastrophiques dans le monde entier est une impressionnante démonstration de la façon dont nous sommes tous interconnectés à notre monde naturel et les cycles du Soleil. Il serait imprudent d'ignorer, en particulier, l'histoire des grands tremblements de terre dans le NMSZ et le fait que, lors de chaque hibernation solaire depuis les 600 dernières années, cette région a connu des tremblements de terre dévastateurs allant de M6.8 à M8.0. "
" Alors que nous abordons le risque New Madrid dans ce communiqué de presse et dans le Rapport de situation du Climat Global du 10 Juin 2015, la coïncidence de grands tremblements de terre avec des minimums solaires n'est pas limitée à cette région des États-Unis. Voilà pourquoi notre lettre à l'administrateur Fugate avait une alerte à l'échelle nationale. Le séisme Cascadia d'environ M9.0 et le tsunami de 1700 était au milieu de la plus froide période d'hibernation solaire qui a été appelée le minimum de Maunder.Le Grand Tremblement de terre de San Francisco de 1906 était au milieu d'un autre point bas solaire - le minimum «Centennial» comme on l'appelle à la SSRC. Cette association forte de l'activité solaire et des pires tremblements de terre et éruptions volcaniques pourrait représenter le «chaînon manquant» pour la prévision des catastrophes géophysiques ".
Dr Choi (Australie) soutient aussi l'opinion de Casey en disant, " La recherche approfondie effectuée dans ce domaine est claire dans ses implications. Lorsque les minimums solaires arrivent, les pires séismes sont enregistrés et les éruptions volcaniques en hausse. Le dernier minimum solaire par exemple, a donné la plus grande série de tremblements de terre dans l'histoire humaine dans le NMSZ et la plus grande éruption volcanique enregistrée au mont Tambora en Indonésie. Ces événements se sont produits à quelques années l'un de l'autre au cours de la période la plus froide dans la dernière hibernation du Soleil dans le début des années 1800 ".
Pour aller plus loin, vous verrez ci-dessous que Mr Casey dénonce depuis 2007 le retard du GIEC sur la réalité scientifique (mais aussi les politiques et leur volonté de tirer de l'argent grâce à des taxes "écologistes" non justifiées... destinées à protéger les nantis comme ces hommes politiques, des banquiers et des mafieux, et avoir des fonds pour les mettre à l'abri (mais pas la population qui paie les taxes bien sûr !)... Voici une vidéo très récente (novembre 2014), dans laquelle il fait le point et dénonce la réalité (selon ses travaux et ceux de son organisme, selon certaines données choisies et les ordinateurs...). Que peut-on constater objectivement ? Qu'il semble faire tout de même toujours + chaud qu'avant (la neige n'est pas tellement revenue en masse et pour des deux durées de 2-3 mois comme auparavant dans les régions du nord de l'Europe par exemple), qu'il y a effectivement des dérèglements climatiques anormaux (tornades et trombes, orages et tempêtes, moussons supérieurs aux normes et ailleurs que la normale), que le pôle nord semble toujours fondre, alors qu'au contraire, une (mince) couche de banquise glaciaire semble s'étendre au pôle sud. Nous avons aussi la confirmation d'une hausse du nombre des gros séismes, une activité volcanique intense et une activité solaire "décalée" : le cycle de 11 ans du Soleil a eu un décalage, même s'il semble que plusieurs éruptions solaires se sont bien produites et qu'une inversion solaire magnétique ait eu lieu cette année... Autrement dit, c'est très difficile de faire la part des choses question "visuel", car tant un réchauffement qu'un refroidissement mènent de toute façon à des catastrophes en nombre pour l'être humain et son environnement ! Voilà la vidéo en question, en VO malheureusement (les médias français sont dépassés et "aux ordres" de leurs dirigeants milliardaires (et "protégeables" !) sur ce sujet...) :
Mais quand on va et recherche encore plus, on tombe sur un journaliste qui lui, enquête sur Mr Casey depuis des années et... qui n'est pas très entendu ni suivi ! Il affirme en effet avoir des preuves que Mr Casey est surtout... un affabulateur et éventuellement un vendeur de rêve, voir un escroc (mais il n'y a aucune preuve de "détournement de subventions ou de paiement non dû non plus à priori !). En tout cas, d'après lui, ce fameux "Centre de recherches" n'existe pas car l'adresse indiquée et la photo du site ne montre qu'un immeuble qui loue des adresses à des compagnies et des particuliers (pour 49 $ par mois, une "entreprise" y a ses "locaux !") et son enquête sur sa "carrière" à la NASA ou à la Maison Blanche dirait plutôt qu'il n'a jamais été rien de cela du tout ! tout ceci en vidéo... alors, où se situe la vérité ? Entre un homme qui fait des conférences (filmées) et montre des articles, des traces écrites, et en tire (à priori mais sans preuves) des bénéfices... et un homme qui tente de démontrer que ce que dit le premier est faux... pour en tirer la vérité et dénoncer les mensonges (ou aussi faire des bénéfices ?)... ? Nous sommes apparemment encore entre les deux, dans un monde basé sur "celui qui dira le plus de mensonges gagne ... ! ". Quel monde, c'est presque à souhaiter qu'il disparaisse, finalement... l'argent corrompt trop l'esprit humain et c'est de pire en pire... :
Ci-dessus, à la recherche du "SSRC" à Orlando...
Mais tout ceci fait tout de même les affaires de certains, et les politiques ne sont pas les derniers à en tirer profit, car les bunkers et souterrains existent bien et sont bien créés en attendant ! :
Jacque Fresco : un système monétaire obsolète - 1)
Ceci est un extrait de la présentation du projet de l'américain Jacque Fresco sis dans la commune de Venus en Floride : The Venus Project. Ce projet offre non seulement de nombreux points de vue, constatations des réalités passées et présentes sur notre économie semblables aux miens, ainsi que des propositions très intéressantes (et toujours discutables) pour y remédier, pour trouver une solution, pour l'Humanité. Une autre page présentera plus le projet Venus en lui-même.
I)
Un système monétaire obsolète
Le système monétaire s'est développé il y a des siècles. Tous les systèmes économiques du monde : le socialisme, le communisme, le fascisme et même le système tant vanté de libre entreprise perpétuent la stratification sociale. L'élitisme, le nationalisme et le racisme s'appuient essentiellement sur la disparité économique. Tant qu'un système social utilise l'argent ou le troc, les peuples et les nations chercheront à maintenir l'avantage concurrentiel économique qui, s’il ne peut être accompli par des moyens commerciaux, le sera par le biais d'interventions militaires. Nous utilisons encore ces mêmes méthodes arriérées.
Notre système monétaire actuel n'est pas apte à fournir un niveau de vie élevé pour tous, pas plus que d'assurer la protection de l'environnement, parce que la motivation principale est le profit. Des stratégies telles que la réduction des effectifs et les rejets de déchets toxiques augmentent les marges bénéficiaires. Avec les avancées en matière d'automatisation, de cybernétique, d'intelligence artificielle et de sous-traitance, les personnes seront toujours davantage remplacées par des machines. Par conséquent, de moins en moins de personnes seront capables d'acquérir des biens et des services alors que notre capacité à produire une abondance continuera d'exister.
Nos systèmes politiques et économiques actuels sont dépassés et incapables d'exploiter les véritables avantages des nouvelles technologies pour le bien commun, et d'aller outre les injustices qui nous sont imposées. Bien que notre technologie soit en plein essor, nos modèles sociaux sont restés relativement statiques. En d'autres termes, le changement culturel n'a pas suivi le rythme du changement technologique. Nous avons désormais les moyens de produire des biens et services en abondance pour tous.
Malheureusement, de nos jours, la science et la technologie ont dévié de l'objectif du bien commun au profit d'intérêts personnels et du gain monétaire par le biais de l'obsolescence planifiée parfois qualifiée de « retrait conscient d'efficacité ». Par exemple, le département de l’Agriculture des États-Unis, dont la fonction présumée est de mener des recherches sur les moyens d'obtenir le meilleur rendement par hectare, reverse en fait de l'argent aux fermiers pour qu'ils ne produisent pas à plein rendement. Le système monétaire tend à freiner l'application de ces méthodes dont nous savons qu'elles serviraient au mieux les intérêts de la population et de l'environnement.
Dans un système monétaire, le pouvoir d'achat n'est pas lié à notre capacité de produire des biens et services. Par exemple, pendant une dépression économique, il y a des ordinateurs et des DVDs dans les rayons des magasins et les parcs automobiles sont pleins, mais la plupart des personnes n'ont plus le pouvoir d'achat pour les acquérir. La Terre reste la même ; c'est simplement les règles du jeu qui sont obsolètes et qui créent conflits, privations et autres souffrances humaines inutiles.
Un système monétaire est en fait un dispositif destiné à contrôler le comportement humain dans un environnement aux ressources limitées. Aujourd'hui, l'argent est utilisé pour réguler l'économie ; non pas en faveur de la population dans son ensemble, mais pour ceux qui contrôlent la richesse financière des nations.
Une Économie Basée sur les Ressources
Tous les systèmes socio-économiques, indépendamment de la philosophie politique, des croyances religieuses ou des coutumes sociales, dépendent en définitive des ressources naturelles, à savoir un air et une eau purs, des terres arables, la technologie et le personnel nécessaires pour maintenir un haut niveau de vie.
Plus simplement, une économie basée sur les ressources utilise les ressources existantes plutôt que de l'argent, elle fournit une méthode équitable pour répartir ces ressources de la manière la plus efficace pour toute la population. C'est un système dans lequel tous biens et services sont disponibles sans utilisation d'argent, de crédits, de troc ou toute autre forme de dette ou de servitude.
Les ressources terrestres sont abondantes. Aujourd'hui, nos pratiques de rationnement des ressources par le biais de méthodes monétaires sont à la fois non appropriées et contre-productives à notre survie. La société moderne a accès à des technologies avancées et peut produire de la nourriture, des vêtements, des habitations, des soins médicaux ainsi qu'un système d'éducation efficace. Elle est également en mesure de développer un approvisionnement illimité d'énergies renouvelables et non polluantes, telles que la géothermie, le solaire, l'éolien, l'énergie marémotrice, etc. Tout le monde peut profiter dès aujourd'hui d'un haut niveau de vie, disposant de toutes les infrastructures qu'une civilisation prospère peut offrir. Ceci peut être accompli grâce à l’application intelligente et humaine de la science et de la technologie.
Afin de mieux comprendre ce qu'est une économie basée sur les ressources, considérez le fait que la disparition totale de l'argent dans le monde ne nous empêcherait pas de construire tout ce dont nous avons besoin pour satisfaire la plupart des besoins humains, dans la mesure où les terres arables, les usines, le personnel et les autres ressources étaient laissés intacts. Les gens n'ont pas besoin d'argent. Ils ont en revanche besoin de satisfaire la plupart de leurs besoins. Dans une économie d'abondance basée sur les ressources, l'utilisation de l'argent perdrait de sa pertinence. Les ressources, la fabrication et la distribution des produits seraient les seuls prérequis.
Si tout le monde avait accès à l'éducation et aux ressources sans étiquette de prix, le potentiel humain ne connaîtrait pas de limites. Bien que cela soit difficile à imaginer, même les personnes les plus riches d'aujourd'hui vivraient beaucoup mieux dans une société basée sur les ressources, comme celle que The Venus Project propose. Aujourd'hui, les classes moyennes vivent mieux que les rois d'antan. Dans une économie basée sur les ressources, tout le monde vivrait mieux que les milliardaires d'aujourd'hui.
Dans une société basée sur les ressources, la mesure du succès reposerait sur l'accomplissement de ses quêtes personnelles plutôt que sur l'acquisition de richesses, de propriété et de pouvoir.
C'est à nous de choisir
Le comportement humain est sujet aux mêmes lois que tout autre phénomène naturel. Nos coutumes, nos comportements et nos valeurs ne sont que des sous-produits de notre culture. Personne n'est né dans l'avidité, les préjugés, le sectarisme, le patriotisme et la haine ; ce sont des modèles de comportement acquis. Si l'environnement n'est pas modifié, les mêmes comportements se reproduiront indéfiniment.
Aujourd'hui, la plupart des technologies nécessaires à l'aboutissement d'une économie globale basée sur les ressources existent. Si nous choisissons de nous conformer aux limites de notre système économique basé sur l'argent, il est très probable que nous continuerons à vivre avec ses conséquences inévitables : guerres, pauvreté, faim, carences, crimes, ignorance, stress, peur et inégalités. D'autre part, si nous adoptons le concept d'une économie basée sur les ressources à l'échelle mondiale, que nous en apprenons davantage à ce sujet et que nous partageons nos connaissances avec nos proches et notre entourage, nous aiderons l'humanité à évoluer et à s'extraire de l'état dans lequel elle se trouve actuellement.
Jacque Fresco - 1999, les prévisions : Ce que le nouveau millénaire nous réserve [VOstFR]
Genre : Animations - Titre : Les Supercheries financières - shortsérie
Créateurs : Joseph Beauregard et Pascal Mouneyres. Producteurs exécutifs : Joseph Beauregard, Pascal Mouneyres, Réalisée par Joris Clerté. Studios productions : Doncvoilàproductions, francetv nouvelles écritures et France 4. Série d’animation de 8 x 1’30 minutes proposée sur France 4 et Dailymotion.
Acteurs/Actrices : Racontée par Jackie Berroyer
Pitch : "Huit histoires qui révèlent le talent créatif et le culot à toute épreuve d'escrocs du monde entie. L'histoire de l'arnaque, cet autre versant du capitalisme, a produit elle aussi ses propres stratèges, ses marabouts et ses illuminés. Toujours très lucrative, souvent drôle ou cynique, parfois pathétique ou surréaliste, la supercherie financière est, à bien des égards, un art. Un art fascinant du tour de passe-passe qui joue avec les règles du monde capitaliste pour mieux les subvertir. Cette manipulation, basée sur la naïveté des uns et l'esprit de lucre des autres, requiert souvent un haut degré de compétence et suscite des sentiments nuancés : la condamnation morale se mêle à une admiration presque inavouable. Tirées d'histoires vraies, ces machinations dépassent le cadre du simple fait divers. Elles racontent les failles des systèmes financiers et économiques qui les ont générées, voire permises. Et surtout elles portent un éclairage très cru sur le pouvoir corrupteur de cette figure centrale de notre société : l'argent. Autrement dit, cette série propose une comédie cinglante mettant en scène un monde imparfait et sombre : le nôtre".
Les Supercheries financières 1x01 - Louis Einricht enfume l’Amérique
1. 1916. Louis Einricht enfume l’Amérique. Louis Einricht présente à la presse américaine un liquide vert à la composition secrète : une essence révolutionnaire trente fois moins chère ! D’ordinaire très méfiant, le célèbre constructeur automobile Henry Ford achète le brevet d’un carburant qui se révélera parfait... pour oxyder les moteurs !
Les Supercheries financières 1x02 - Charles Ponzi tombe de la pyramide
2. 1919. Charles Ponzi tombe de la pyramide. L’Italien Charles Ponzi met au point la première pyramide financière de l’histoire. Il propose des taux d’intérêts délirants à tout Boston et fait fortune à une vitesse sidérante. Mais parmi les 30 000 épargnants qu’il a séduits, la rumeur circule que son montage financier est truqué.
Les Supercheries financières 1x03 - Victor Lustig brade la Dame de fer
3. 1925. Victor Lustig brade la Dame de fer. Victor Lustig est un escroc certifié qui s’est réfugié à Paris après avoir filouté... Al Capone. Apprenant que l’entretien de la tour Eiffel coûte trop cher à la mairie, il réunit dans le plus grand secret les cinq plus grands ferrailleurs de la capitale. Finalement, qu’est-ce que la tour Eiffel sinon un grand morceau de métal à récupérer ? Escomptant la Légion d’honneur, l’un des ferrailleurs va sortir le chéquier.
Les Supercheries financières 1x04 - Harry Clapham crée le charity business
4. 1928. Harry Clapham crée le charity business. Après un parcours chaotique entre les Etats-Unis et le Canada, le vicaire Harry Clapham s’installe en Angleterre. Divine intuition : il écrit de touchantes lettres à de potentiels donateurs où il raconte les affres de la pauvreté de ses paroissiens. Très vite, l’argent coule à flots. Mais charité bien ordonnée commence toujours par un prélèvement de 98%... Devenu Révérend, son train de vie extravagant en pleine guerre attire l’attention de Scotland Yard.
Les Supercheries financières 1x05 - Michel de Rosier fait la bombe
5. 1950. Michel de Rozier fait la bombe. Dans un casino de Monte-Carlo, Michel de Rosier, un baron oisif, rencontre un inconnu qui se présente comme un inspecteur de la DST spécialisé dans la lutte antisoviétique. Les deux hommes se lient et le baron décide de mettre sa fortune et sa personne au service de l’idéologie anti-Rouge. Cela tombe bien : les Russes menacent d’acheter de l’uranium et la France n’a pas les moyens financiers de les contrer. Pour aider son pays contre cette nouvelle menace nucléaire, de Rosier signe un premier chèque avec joie et patriotisme. D’autres chèques suivront, pour des motifs toujours plus farfelus.
Les Supercheries financières 1x06 - Leonora da Silva vend le paradis
6. 1960. Leonora da Silva vend le Paradis. 1960, Rio de Janeiro. Leonora Da Silva, une voyante réputée, vend à sa clientèle des appartements clé en main... au paradis ! Dénoncée par sa propre femme de ménage, elle se retrouve face aux juges à qui elle tient tête, se réclamant d’une foi catholique sincère. Contre toute attente, elle est acquittée, repartant sous les bravos de ses clients rassurés sur leur investissement immobilier. Mais prudente, elle prendra sa retraite.
Les Supercheries financières 1x07 - Bonassoli et de Villegas sont dans un avion
7. 1975. Bonassoli et de Villegas sont dans un avion. En 1975, un aristocrate et un Italien réparateur de télés prétendent avoir réussi l’invention du siècle : un appareil capable de détecter les gisements de pétrole sous la mer. Il suffit d’embarquer leur système dans un avion et il reniflera l’or noir à distance... Au plus haut sommet de l’Etat, les décideurs sont convaincus. Les dirigeants d’Elf aussi. A défaut de pétrole, c’est l’argent qui coule à flot pour développer cette invention. On parle d’un milliard de francs ! Pendant ce temps, personne ne renifle l’arnaque…
Les Supercheries financières 1x08 - John Darwin ne se noiera plus jamais
8. 2002. John Darwin ne se noiera plus jamais. En 2002, les policiers des côtes anglaises sont formels : John Darwin s’est noyé en pleine mer. Pourtant ce gardien de prison sans scrupule est toujours vivant et mène une double vie : il a monté avec sa femme un incroyable complot pour toucher l’argent de leur assurance-vie et se faire une place au soleil de Panama. Pourquoi alors réapparait-il dans un commissariat de Londres et fait-il s’écrouler son ingénieuse machination ? Les aléas de la vie conjugale…
Machine à laver en panne au bout de cinq ans, téléviseur qui ne fonctionne plus au bout de trois... Est-ce une fatalité si les biens d'aujourd'hui durent moins longtemps qu'avant ? Le Centre européen de la consommation (CEC) est persuadé qu'il s'agit d'obsolescence programmée.
Le Centre européen de la consommation vient de publier une étude intitulée: l'obsolescence programmée, dérive de la société de consommation. Cette étude a été faite avec l'aide de Lydie Tollemer, une étudiante qui vient d'écrire un mémoire sur le sujet. L'obsolescence programmée est le fait de planifier délibérément la durée de vie d'un produit. Cela permet de réduire cette durée de vie afin d'inciter les consommateurs à en acheter un autre.
Exemples d'obsolescence programmée
Le type d'obsolescence le plus répandu est l'obsolescence "par défaut fonctionnel": les producteurs font en sorte que si une seule et unique pièce tombe en panne, c'est l'appareil entier qui cesse de fonctionner. Cela concerne les produits électriques ou électroniques tels que les téléviseurs, les téléphones portables, les machines à laver ou les ordinateurs (voir ci-dessous).
- Machines à laver Le CEC estime qu'elles sont programmées pour faire 2000 à 2500 cycles de lavage seulement. Le remplacement des cuves en inox par des cuves en plastique permet de limiter leur durée de vie: il suffit qu'une pièce de monnaie se soit glissée à l'intérieur, pour qu'elles se cassent, au moment de l'essorage ; une température trop élevée peut aussi les déformer.
"En outre, les roulements à bille, qui sont des pièces vitales au fonctionnement de la machine, sont directement moulés dans la cuve en plastique. S'ils ne fonctionnent plus, il faut changer la cuve en entier. Et si la cuve en plastique, moins résistante que celle en inox, casse, il faut remplacer les roulements à bille."
- Téléviseurs Le CEC estime qu'ils sont programmés pour fonctionner20 000 heures. Les pannes viendraient le plus souvent du "condensateur", une pièce qui a pour rôle de les allumer. On peut le faire gonfler et casser, en l'exposant à la chaleur sur la carte d'alimentation.
-Téléphones portables et smartphones Ils sont victimes de plusieurs types d'obsolescence programmée: -par défaut fonctionnel : il suffit que la batterie tombe en panne pour qu'ils deviennent inutilisables. - indirecte: sur beaucoup d'appareils, il est certes aisé d'enlever la batterie, mais il est moins facile de trouver une batterie de remplacement. Même chose pour les chargeurs. Les accessoires ne sont plus disponibles, ce qui fait que l'on ne peut plus utiliser le bien principal. -par incompatibilité: il faut des appareils toujours plus récents pour télécharger des applications. -Et ne parlons pas de l'obsolescence esthétique ! Les consommateurs veulent le modèle dernier cri. La périodicité de renouvellement des portables est en moyenne de vingt mois.
-Imprimantes Elles sont victimes d'obsolescence par notification, assure le CEC. Elles signalent le moment où il faut changer la cartouche d'encre, mais continuent encore à imprimer plusieurs dizaines de feuilles. Certains consommateurs changent donc le toner avant que ce soit utile. "C'est l'imprimante qui rend la cartouche d'encre obsolète", conclut le CEC. Parfois, une puce placée dans l'imprimante enregistre le nombre d'impressions faites et, au bout d'un nombre prédéterminé par le fabricant, bloque cette dernière.
-Ipod et Apple Les Ipod de première, deuxième et troisième génération d'Apple n'avaient pas de batteries amovibles. Quand la batterie tombait en panne, au bout de dix-huit mois, il fallait acheter un autre appareil. Une "Class action" (action de groupe) a été lancée aux Etats-Unis, mais n'a pas abouti, Apple ayant accepté entre-temps de dédommager ses clients et de proposer des batteries de remplacement.
-Voitures Il arrive de plus en plus souvent qu'un moteur devienne inutilisable, faute de pouvoir trouver les pièces détachées de rechange (YH : ou que celles-ci soient trop chères avec la main d'oeuvre par rapport à la valeur entière du véhicule !)
Comment lutter contre l'obsolescence programmée ? Les sites internet d'aide à la réparation
Nombre de consommateurs donnent des conseils pour réparer des appareils électrique.
Le site américain Ifixit.com propose des vidéos, sur lesquelles les salariés montrent comment tout réparer, du grille-pain à la voiture en passant par l'ordinateur portable ou la machine à laver.
En France, il y a le site Commentreparer.com (qui répertorie des sites de pièces détachéees d'électro-ménager), ou le forum de réparation Tout-electromenager.fr .
La réponse législative Le CEC souhaite que l'Union européenne se saisisse de cette question
Il demande que, pour chaque appareil acheté, le consommateur ait accès à l'information sur la durée de vie de l'appareil. Il estime que la durée de la garantie de conformité devrait être allongée en fonction de cette durée de vie moyenne.
En attendant, le CEC soutient la proposition de loi "visant à lutter contre l'obsolescence et à augmenter la durée de vie des produits" déposée le 18 mars sénateur Jean-Vincent Placé (Europe Écologie Les Verts).
Ce texte propose d'étendre la durée légale de conformité des produits électriques et électroniques, de deux ans actuellement, à trois ans au 1er janvier 2014, quatre ans au 1er janvier 2015 et cinq ans au 1er janvier 2016.
"Le fabricant aura ainsi intérêt à produire des biens plus durables, tandis que le consommateur n'aura pas intérêt à renouveler l'achat avant la date d'expiration de la garantie", explique l'exposé des motifs.
Actuellement, pendant les six premiers mois à compter de la vente, le consommateur n'a pas à prouver l'antériorité du vice, mais seulement son existence. La proposition de loi propose d'étendre ce délai à deux ans.
Le texte dit aussi que le consommateur doit pouvoir disposer des pièces détachées indispensables ) la réparation dans un délai d'un mois, et pendant une période de dix ans à partir de l'achat.
Le texte fera l'objet d'un débat au Sénat mardi 23 avril, à partir de 14h30
Cénacles internationaux, cercles d'influence, institutions financières... Et si, en marge des gouvernements élus, se développait un autre pouvoir planétaire, opaque, voire secret ? La question est au centre de l'enquête menée par les auteurs de Circus politicus, dont L'Express publie des extraits. Loin des théories du complot, l'occasion d'un débat sur nos démocraties.
Le monde est-il entré dans la phase aiguë du soupçon ? Celui que les peuples nourrissent à l'égard de leurs élites, celui qui défoule des contribuables dont le joug s'alourdit, celui qu'entretiennent des responsables politiques enclins à entourer leurs décisions -et leur indécision- du plus grand secret. Dans une perspective historique, il n'y aurait rien de neuf, à vrai dire, dans ce sentiment diffus et persistant. "Depuis qu'il y a pouvoir, il y a complot", rappelle avec sagesse le philosophe Marcel Gauchet. Sauf qu'un élément nouveau s'affirme et se confirme à travers le développement d'un pouvoir planétaire, transversal, qui, surtout, échappe à tout contrôle démocratique.
Faire la part des choses entre la croyance en la conjuration permanente et la terrible réalité d'un monde conduit par des incompétents
Ce dernier point, la désappropriation des peuples et la dépossession de leurs institutions légitimes et élues, est la thèse que défendent deux journalistes, Christophe Deloire et Christophe Dubois, auteurs du best-seller Sexus politicus, dans leur nouvel essai, Circus politicus (dont L'Express publie les bonnes feuilles), longue enquête sur le théâtre d'ombres que serait désormais la vie politique française.
Ils ont fouillé, interrogé et débusqué pour dévoiler une série de cercles où se prennent les grandes décisions, européennes ou mondiales, qui exercent des effets concrets sur chacun de nous sans que nous soyons informés du contenu des discussions. En se faufilant dans les coulisses des cénacles internationaux, on découvre l'autre visage des hommes (et des femmes) de pouvoir, les chuchotements ou la voix arrogante des maîtres du monde.
Des technocrates dont l'expertise échappe aux élus
L'époque et le contexte actuels favorisent l'opacité ou cette notion indéfinissable de "gouvernance", qui semble être le dernier avatar de la modernité. Un faisceau de facteurs nourrit ces castes, par définition endogames, chargées de la gestion des grands intérêts supranationaux. La mondialisation engendre une strate de technocrates, supposés compétents, dont l'expertise échappe par nature au grand public, mais aussi aux élus du peuple. La construction européenne, qui, plus à tort qu'à raison, est vouée aux gémonies en raison d'une centralité confuse, réputée pléthorique et budgétivore, imposant des objectifs collectifs qui requièrent leurs clercs dévoués. Le développement fulgurant d'Internet, haut lieu de l'amplification des rumeurs, nimbe ces sommets de vapeurs de complots, mélange de série télévisée américaine et de tuyaux percés.
Il faut sans doute faire prudemment la part des choses entre la croyance populaire en la conjuration permanente de barons masqués et la terrible réalité d'un monde conduit par des leaders qui cachent derrière leurs cravates une forte dose d'incompétence, si ce n'est de désarroi.
Une instance inaperçue et inconnue du plus grand nombre
Il revient à Pierre Bourdieu d'avoir formulé le concept du "gouvernement invisible", dans un article au titre alarmiste, "La culture est en danger". "Les grandes firmes multinationales et leurs conseils d'administration internationaux, les grandes organisations internationales, OMC, FMI et Banque mondiale, aux multiples subdivisions désignées par des sigles et des acronymes compliqués et souvent imprononçables, et toutes les réalités correspondantes, commissions et comités de technocrates non élus, peu connus du grand public, bref, tout ce gouvernement mondial qui s'est en quelques années institué, et dont le pouvoir s'exerce sur les gouvernements nationaux eux-mêmes, est une instance inaperçue et inconnue du plus grand nombre."
Mais, plutôt que cette vision d'un cercle fermé, où flotte un parfum de cynisme parmi les fumées de havane, on préférera l'ironie de Marcel Gauchet au sujet de ces élites désemparées. "Ils nous disent qu'ils sont impuissants parce que la mondialisation met les problèmes hors de leur portée, et pourtant ils n'arrêtent pas de concerter, gardés dans des forteresses. Rien de plus propice à faire naître l'idée qu'ils nous mentent et qu'ils déterminent entre eux, hors de tout contrôle, une politique qui ne nous veut pas du bien."
Les nouveaux maîtres du monde - Goldman Sachs http://www.les-crises.fr/video-goldman-sachs/
Plus qu'une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d'euros d'actifs, soit deux fois le budget de la France. On l'appelle "la Firme", comme dans les romans d'espionnage des années 1980. Après s'être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l'un des instigateurs de la crise de l'euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l'argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d'influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachsa su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l'impunité des justices américaine et européennes.
D'un côté, il y a les "black hats" (chapeaux noirs), les délinquants virtuels mus par l'appât du gain ; de l'autre, les "white hats" (chapeaux blancs) ou pirates bienveillants. Les hackers forment une vaste communauté aux profils diversifiés. Capables de modifier la une d'un journal sur le Net ou de piéger le ministre de l'Intérieur, ils sont aussi les seuls à savoir protéger les entreprises des menaces informatiques. Inventeurs des logiciels libres - permettant d'échapper à la toute-puissance de Bill Gates ou de Steve Jobs -, ils sont aussi, grâce à l'exploration des failles informatiques, à l'origine de la sécurisation des achats en ligne. Beaucoup n'ont qu'un bac en poche mais les services secrets et les responsables politiques se disputent leurs faveurs...
À contre-courant des idées reçues, ce film raconte la génération hackers, entrée dans l'arène politique et médiatique à l'occasion du débat sur Hadopi.
SFH 03-2013
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