L'équipe affirme qu'un grand nombre de preuves étayent la théorie selon laquelle une comète a frappé il y a environ 13 000 ans. Les chercheurs ont analysé les données géologiques de quatre continents, en particulier l'Amérique du Nord et le Groenland, où les plus gros fragments auraient frappé.
Leur analyse met en évidence des niveaux excessifs de platine, des signes de matériaux fondus à des températures extrêmement élevées et la détection de nanodiamants connus pour exister à l'intérieur des comètes et se former lors d'explosions à haute énergie. Toutes ces preuves soutiennent fortement la théorie de l'impact, selon les chercheurs.

Site archéologique en Arizona, États-Unis, avec une couche noire distinctive, indiquant des
changements environnementaux substantiels commençant environ 10 800 avant JC, avec des débris d'impact à sa base
[Crédit : Comet Research Group] - cliquer pour agrandir la photo
L'équipe affirme que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour faire la lumière sur la façon dont cela a pu affecter le climat mondial et les changements associés dans les populations humaines ou les extinctions animales.
Le Dr Martin Sweatman, de l'École d'ingénierie de l'Université d'Édimbourg, qui a dirigé l'étude, a déclaré : « Cette catastrophe cosmique majeure semble avoir été commémorée sur les piliers de pierre géants de Göbekli Tepe, peut-être le « premier temple du monde », qui est lié avec l'origine de la civilisation dans le Croissant fertile de l'Asie du sud-ouest. La civilisation a-t-elle donc commencé par un bang ? ».
YH : Notons tout de suite que les récentes fouilles en Turquie, sur un autre site, amènent à penser que Gobekli Tepe n'est pas le "le premier temple au monde" cité dans cet article, au moins un autre l'aurait précédé : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/karahan-tepe-plus-ancien-et-grand-que-gobekli-tepe.html
Voici le résumé de la publication officielle :
" Firestone et al., 2007, PNAS 104(41) : 16 016–16 021, ont proposé qu'un impact cosmique majeur, d'environ 10 835 cal. BCE (12 835 BP), a déclenché le changement climatique du Jeune Dryas (YD) ainsi que des changements dans les cultures humaines et des extinctions de la mégafaune. Quatorze ans après ce travail initial, le consensus écrasant des recherches entreprises par de nombreux groupes indépendants, examinés ici, suggère que leurs revendications d'un impact cosmique majeur à ce moment-là devraient être acceptées. Les preuves sont principalement sous la forme de signaux géochimiques à ce que l'on appelle la limite YD trouvée sur au moins quatre continents, en particulier l'Amérique du Nord et le Groenland, tels que l'excès de platine, les matériaux fondus par trempe et les nanodiamants. Leurs autres affirmations ne sont pas encore confirmées, mais l'ampleur de l'événement, y compris les incendies de forêt étendus, et son timing très proche avec le début d'un refroidissement dramatique YD suggèrent qu'ils sont plausibles et devraient faire l'objet de recherches plus approfondies. Notamment, les arguments d'une petite cohorte de chercheurs contre leurs allégations d'un impact majeur sont, en général, mal construits, et sous un examen minutieux, la plupart de leurs preuves peuvent en fait être interprétées comme soutenant l'hypothèse de l'impact."
Ce lien vous emmène vers toutes les sources et articles concernés par cette nouvelle publication, montrant un très grand nombre de preuves, réparties par thèmes :
https://www.research.ed.ac.uk/en/publications/the-younger-dryas-impact-hypothesis-review-of-the-impact-evidence/fingerprints/
The younger dryas impact hypothesis mbs (2.02 Mo)
YH : On ne peut s'empêcher de supposer aussi que certains de ces impacts (et poussières chaudes constatées) détectés sur le Groenland et l'Amérique du Nord (et d'autres non encore détectés au niveau de l'Arctique ?), sur des glaciers, auraient non seulement provoqué un bouleversement brusque du climat, mais aussi une forte fonte des glaces en ces endroits, provoquant une élévation rapide du niveau des océans. Il y a aussi la débâcle du lac Agassiz, grand lac de fonte de l'inlandsis canadien à la même période, qui a accentué la hausse brusque du niveau de la mer. Il est difficile pour le chercheurs, qui ne le disent souvent que du bout des lèvres, de ne pas penser aux textes de Platon, situant la brusque disparition de ce qu'il a nommé Atlantide vers 9600 Avant JC (donc environ 11 600 avant le présent (BP)), à la fin du Dryas Récent et au moment où les températures remontaient en flèche et les bouleversements climatiques brutaux décrits, hausse du niveau des océans... Je rappelle aussi que l'Atlantide décrite par Solon et révélée par Platon ne parlait bien évidemment pas d'un continent (certains supposent que ce serait les Amériques !), puisque les Grecs et leurs cartes le prouvent, ne connaissaient qu'une petite partie de ce qui était appelé Libye et Asie à l'époque, mais d'une grande île.
Pour rappel, le Dryas récent, ou Dryas III, désigne une période de 1 200 ans allant de 12 850 à 11 650 ans avant le présent (calibré en années calendaires), soit une période de 10900 à 9700 av. J.-C. Elle représente l'ultime oscillation froide de la dernière période glaciaire et précède la période chaude actuelle de l'Holocène. C'est la troisième, la dernière et la plus longue des oscillations froides connues sous le nom de Dryas (16 500 à 11 700 ans AP) que connait le Tardiglaciaire, période de lent réchauffement irrégulier qui suit le dernier maximum glaciaire après 18000 AP. Le Dryas récent s'insère ainsi entre deux périodes plus chaudes : l'interstade Bølling-Allerød et le début de l'Holocène.
Le Dryas récent voit le retour des glaciers sur les terres septentrionales ou montagneuses, du fait d'une importante chute de la température moyenne de 7 °C dans l'hémisphère Nord et d'une chute maximale de 10 °C au Groenland. Il est enregistré dans les sédiments, les carottes glaciaires et les dépôts de pollens fossiles des tourbières. Au sein de ces dernières, il est marqué par l'abondance de pollen de Dryas octopetala qui lui a donné son nom. La fin du Dryas récent est marquée par une élévation brutale de la température moyenne de l'hémisphère nord d'environ 7 °C en 50 à 60 ans, cette hausse atteignant 10 à 12 °C en des durées encore inférieures localement (Groenland), mais également en Europe centrale. Il s'agit en fait d'un événement de Dansgaard-Oeschger particulièrement violent. Les origines de ce type d'événements (réchauffement brutal suivi d'un refroidissement lent) sont encore mal connues. De nombreuses références sur ce sujet climatique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dryas_récent
Les liens concernés sur votre site :
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/environnement-planete-terre/gros-impact-sur-l-hemisphere-nord-il-y-a-12-900-ans.html - Amérique du Nord
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/groenland-un-gros-impact-spatial-detecte.html - Groenland
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/gobekli-tepe-montrerait-la-comete-qui-a-frappe-la-terre-vers-10950-av-jc.html - Turquie
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/impact-puissant-il-y-a-12-800-ans-nouvelle-confirmation.html - Afrique du Sud
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/syrie-site-d-impact-cosmique-lors-du-dryas-recent-confirme.html - Syrie
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/environnement-planete-terre/des-fossiles-prouvent-le-brusque-changement-de-climat-au-dryas-recent.html - Allemagne
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/environnement-planete-terre/climat-changements-brutaux-et-effets-en-cascade.html - Groenland, peu après
Yves Herbo, Traductions et Compilations de données, Sciences-Faits-Histoires, 04-07-2021