Important : L'homme en Amérique il y a 130000 ans !
Résumé de la publication scientifique :
La première dispersion des humains en Amérique du Nord est un sujet litigieux et des propositions de sites anciens sont nécessaires pour satisfaire aux critères d'acceptation suivants: (1) les données archéologiques se trouvent dans un contexte géologique clairement défini et non dérangé; (2) l'âge est déterminé par une datation radiométrique fiable; (3) plusieurs lignes de preuve provenant d'études interdisciplinaires fournissent des résultats cohérents; Et (4) des artefacts indiscutables se trouvent dans les contextes primaires 1 et 2. Nous décrivons ici le site Cerutti Mastodon (CM), un site archéologique de l'époque du début du Pléistocène tardif, où des jonctions in situ et des enclumes en pierre apparaissent dans une association spatio-temporelle, avec des restes fragmentaires d'un seul mastodonte (Mammut Americanum). Le site du CM contient des fragments d'os et de molaire fracturés en spirale, ce qui indique qu'il y a eu rupture alors que c'était frais (YH : mort récente). Plusieurs de ces fragments conservent également des signes de percussion. L’occurrence et la répartition des reflets osseux, molaires et de pierre suggèrent que des cas de bris se sont produits sur le lieu d'inhumation. Cinq grands blocs (marteaux de pierre et enclumes) dans le lit d'os du CM montrent des usures et des marques d'impact et sont anormalement hydrauliques par rapport au contexte à faible énergie de la strate de limon sablonneuse. L'analyse radiométrique 230Th / U de multiples spécimens d'os utilisant des modèles de datation-adsorption-désintégration indique une date d'enterrement de 130,7 ± 9,4 mille ans. Ces résultats confirment la présence d'une espèce non identifiée d'Homo au site du CM pendant la dernière période interglaciaire (MIS 5e, début du Pléistocène tardif), ce qui indique que des humains ayant une dextérité manuelle et une connaissance expérientielle pour utiliser des marteaux et des enclumes ont traité les os de mastodonte pour l'extraction de la moelle et / ou comme matière première pour la production d'outils. La réduction systémique des os de proboscide (trompe), évidente au site du CM, s'inscrit dans un schéma plus large de la technologie des percussions osseuses paléolithiques en Afrique, Eurasie et Amérique du Nord. Le site du CM est, à notre connaissance, le plus ancien site archéologique in situ, bien documenté en Amérique du Nord et, en tant que tel, révise considérablement le moment de l'arrivée de l'Homme dans les Amériques.
C'est une extraordinaire découverte publiée ce 27-04-2017 dans Nature, car elle est très étayée par toute une équipe de scientifiques ayant travaillé de longue durée sur le site, et, surtout, qu'elle repose à nouveau deux questions qui ont alimenté les controverses entre scientifiques de diverses spécialités. En effet, il était maintenant admis par une bonne majorité de scientifiques que l'être humain avait mis les pieds dans les Amériques entre - 40.000 à - 30.000 ans avant maintenant (- 40.000 ans dans le sud à cause d'une découverte au Brésil très étayée, et - 30.000 ans au Canada et Alaska sur plusieurs sites), mais cette découverte repousse ces dates à - 130.000 ans avant maintenant !Et, encore pire, à cette date, l'Homme Moderne, Homo Sapiens, n'était pas censé être déjà sorti d'Afrique... C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les chercheurs, prudents, parlent pour l'instant d'un "Homo" indéfini...
Il était déjà évident que Christophe Colomb n’avait pas découvert l’Amérique, que des Vikings l’avaient devancé sur les marges d’un continent déjà peuplé d’« indiens » depuis des millénaires. Depuis 30 ans, le débat a été vif pour déterminer quand les premiers humains avaient pris pied sur le Nouveau Monde – il y a 13 000 ans, 14 000 ans, 20 000 ans (puis 30 000 et 40 000 ans) ou beaucoup plus ?
L’étude parue dans Nature porte sur l’analyse très poussée d’ossements d’un mastodonte – un mammouth américain – trouvés en bordure du chantier de l’autoroute 54, près de San Diego, Californie, au début des années 1990.
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Détail d’une fracture en spirale sur l’un des fémurs du mastodonte. Tom Deméré, San Diego Natural History Museum
Tom Deméré, du Muséum d’histoire naturelle de San Diego, se rappelle que l’équipe avait été étonnée par la présence de plusieurs grosses pierres au milieu des ossements, qui portaient des traces de fractures, et étaient regroupés de façon peu naturelle. « Il y avait là une énigme : les processus géologiques qui avaient déposé peu à peu le limon qui recouvrait les os ne pouvaient pas avoir aussi transporté jusqu’ici ces gros cailloux. »
Les premières datations fiables ont été obtenues, en 2012, par l’étude de désintégration de l’uranium dans les ossements – aucun collagène n’avait été trouvé pour utiliser le carbone 14. La date prouvée a stupéfié les chercheurs : 130 000 ans (plus ou moins 9 000 ans). Soit une période de l’occupation humaine des Amériques dix fois plus ancienne que la culture Clovis, longtemps considérée comme la première arrivée. Les années suivantes ont donc été occupées à réunir les compétences et les indices nécessaires pour vérifier cette date extraordinaire. « Toute annonce extraordinaire nécessite des preuves extraordinaires », rappelle sagement M. Demeré, qui, avec ses cosignataires, estime les avoir réunies. Avec les experts de l’uranium, des spécialistes des traces laissées sur les outils de pierre et des archéologues expérimentaux se sont ajoutés à l'équipe. Les marques laissées sur les ossements n’ont rien à voir avec des traces de dents de carnivores, les fractures diffèrent de celles causées par des engins de chantier ou des processus géologiques naturels, c'est un fait.
Un paléontologue du Muséum d’histoire naturelle de San Diego pointe un rocher près d’un fragment de défense de mastodonte, lors de la fouille, dans les années 1990. San Diego Natural History Museum
« Nous avons cassé des os d’éléphants entre des marteaux et des enclumes de pierre similaires, et nous avons obtenu les mêmes fractures, écrit Steve Holen, du Centre de recherche paléolithique américaine à Hot Springs (Dakota du Sud). Cette méthode pour briser les gros ossements, pour en faire des outils ou récupérer la moelle, était déjà utilisée il y a 1,5 million d’années en Afrique, et partout ailleurs où il y a eu des occupations humaines. »
(Nature) - voir lien en bas
Le faisceau de preuves d’une occupation très ancienne de l’Amérique du Nord est « irréfutable », estiment les auteurs de la publication. Quelqu’un pratiquait le charognage – plutôt que la chasse, selon les éléments réunis – sur des gros animaux du continent. « En l’absence d’ossements humains, on ne peut que spéculer, écrit Richard Fullagar, de l’université de Wollongong (Australie), qui a participé aux travaux. Cela pourrait être des néandertaliens, ou des dénisoviens, ou des Homo archaïques. La génétique a par ailleurs montré qu’il y a eu des croisements entre plusieurs espèces. » Ces colons peuvent très bien n’avoir laissé aucune descendance parmi les peuples qui se disent aujourd’hui « premiers » dans les Amériques.
Une autre question primordiale est de savoir comment ils sont arrivés en Californie. A pied, à bord de canoë ? Tout est possible mais on sait que la dernière glaciation a commencé entre - 125 000 et - 110 000 ans et que, à priori, vers - 130 000 ans, la mer était plus haute car la Terre était dans un interglaciaire,avec des températures plus élevées qu'aujourd'hui. On peu encore dire que avant, lors de la précédente glaciation, et après, avec la dernière glaciation connue (qui nous amène jusqu'à vers -12 000 ans), le niveau de la mer, plus bas, permettait un passage à pied sec par la Béringie, ce pont terrestre entre Sibérie et Alaska, noyé ou non sous le détroit au fil des cycles climatiques. Des Hommes (ou hominidés) on donc pu venir à pied bien avant - 130 000 ans, ou peu après. De toute façon, la découverte, en Crête, de hâches de pierre datant de 130 000 ans suggère que les humains savaient dès cette époque faire plus que du cabotage, rappelle Steve Holen. Lui et ses collègues s’attendent à susciter du scepticisme dans la communauté scientifique. « J’étais moi-même sceptique quand j’ai découvert le matériel », se souvient le chercheur, qui invite ses confrères à étudier d’autres sites anciens nord-américains, et à scruter d’un œil neuf les collections dans les musées...
(Nature) - voir lien en bas
En ce qui concerne le mystère des migrations humaines, « cette découverte ne vient pas tant combler une lacune qu’ouvrir un tout nouveau chapitre », commente Jim McNabb, de l’université de Southampton, qui ne cache pas sa perplexité dans une vidéo diffusée par Nature. Interrogé par le Guardian (en anglais), Jean-Jacques Hublin, de l'institut d'anthropologie Max Planck de Leipzig (Allemagne) s'interroge : " Imaginons que ce soit arrivé. Nous avons donc des humains en Amérique il y a 130 000 ans. Que leur est-il arrivé ? Ont-ils disparu ? ".Pour Eric Boëda, préhistorien spécialiste de l’industrie lithique à l’université Paris X Nanterre, est lui beaucoup moins surpris. Il dirige une mission archéologique au Brésil sur des sites qui ont livré des signes d’occupation humaine vieux de 35 000 ans. Il y a succédé à Niède Guidon, une archéologue longtemps méprisée par ses confrères nord-américains pour son insistance à chercher des traces d’occupation beaucoup plus anciennes que celles laissées par l’incontournable culture Clovis.
« Les langues se délient, le dogme tombe », commente Eric Boëda, pour qui l’étude de Nature est « parfaitement convaincante ». Entre empêcheurs de dater en rond, Steve Holen salue de son côté l’« excellence » des travaux de l’équipe de M. Boëda. Pour ce dernier, qui donc étaient ces premiers colons californiens ? « Je verrais bien une forme archaïque d’Homo sapiens, je laisse la porte ouverte », répond le Français, laissant entendre qu’il ne serait pas fâché non plus si la découverte conduisait à réinterroger l’hypothèse « Out of Africa » de sortie d’Afrique de l’homme moderne, souvent présentée selon lui de façon trop simpliste.
Ceci est un extrait des recherches actuelles sur la mystérieuse civilisation Anasazi du Canyon Chaco au Nouveau-Mexique (USA). Cette civilisation s'est développée largement, sur une zone aussi grande que l'Irlande, entre le 6eme siècle et le 13eme siècle de notre ère, mais des traces de chasseurs-cueilleurs sont datées de -5000 ans dans les environs. Notons que les actuelles tribus des Hopi et des Zuni, en Arizona, considèrent le peuple Chaco comme étant leurs ancêtres. Un peu plus loin encore la Nation Navajo suppose un lien aussi.Son organisation reste mystérieuse avec à priori un nombre de grandes maisons regroupant une élite de quelques grandes familles dirigeantes, entourés de plus petites structures habitant des familles plus modestes, des prêtres et autres dignitaires. On sait que l'influence du peuple Chalco a atteint l'Amérique Centrale, sans comprendre obligatoirement les raisons de cette influence. Un long article a été publié sur cette étude : May 27, 2017, issue of Science News with the headline, "Seeing Chaco in a New Light: A slew of studies try to piece together an early American society." - https://www.sciencenews.org/article/chaco-canyons-ancient-civilization-continues-puzzle
Un extrait de cette étude attire l'attention de part son étrangeté génétique (il y a aussi des études comparatives d'ADN dans ce rapport non liées à cette particularité, mais qui feraient descendre tous les squelettes analysés d'une élite régnant pendant les 330 dernières années (ou 10 générations) à une seule mère originelle : une véritable dynastie possiblement matriarcale) :
En 2010, Arne Sjöström, archéologue maritime de l'Université Södertörn et l'archéologue maritime January Öijeberg du musée de Malmö, avaient trouvé le système de pêche fixe le plus ancien connu dans le nord de l'Europe, voir du monde - plusieurs pièges à poissons en branches de noisetier tissées datant de 9 000 ans, au large des côtes du sud de la Suède. Nous sommes dans la Mer Baltique, dans la Baie de Hanö. C'est maintenant la confirmation scientifique de la découverte d'un site préhistorique englouti à cet endroit, daté de l'âge de pierre, faite par les Universités suédoises de Lund et de Södertörn.
Une momie d'un enfant Inca révèle l'histoire génétique perdue de l'Amérique du Sud
l'Aconcagua en Argentine
C'est en 1985, que des randonneurs escaladant la montagne de l'Aconcagua en Argentine (qui est le point culminant de toute la cordillère des Andes avec 6962 mètres d'altitude), avaient trébuché sur une surprise horrible: le cadavre congelé d'un garçon de 7 ans. Il était évident qu'il avait été là pendant une très longue période, de sorte que les randonneurs ont prévenu les archéologues, qui ont examiné attentivement le corps. Ils ont déterminé que le garçon de l'Aconcagua, comme il a été appelé depuis, a été sacrifié dans le cadre d'un rituel inca, il y a plus de 500 ans et avait été naturellement momifié par le froid sec de l'environnement de la montagne. Il y a quelques jours, une nouvelle analyse de l'ADN mitochondrial du garçon de l'Aconcagua révèle qu'il appartenait tout à fait à une population indigène de Sud-Américains, mais qui a disparue juste après la conquête espagnole du Nouveau Monde...
Le garçon est mort sur l'Aconcagua dans le cadre d'un rituel de sacrifice d'enfants incas appelé capacocha. Des enfants et adolescents ont été emmené sur la cime des hauts sommets et on les a laissés mourir de froid ou tués sur le coup; ce garçon a probablement été exécuté sur l'Aconcagua d'un coup sur la tête. Plusieurs momies du rituel Capacocha ont été trouvées sur les montagnes éparpillées sur tout le territoire de l'Inca, mais le garçon de l'Aconcagua est "l'un des mieux conservés", explique Antonio Salas, spécialiste de la génétique humaine à l'Université de Santiago de Compostela en Espagne et un des auteurs de la nouvelle étude. Le garçon est mort à 5.300 mètres au-dessus du niveau de la mer dans "l'un des climats les plus secs qui existent", explique Salas.Cela a donné de l'espoir que la momie pourrait encore contenir des traces d'ADN.
C'était le cas. Salas et son équipe ont extrait les 37 gènes mitochondriaux complets du génome compris dans la momie, transmis uniquement par la mère -de l'un de ses poumons. Échantillonner un organe interne était un bon choix pour minimiser le risque de contamination, dit Bastien Llamas, un généticien à l'Université d'Adélaïde en Australie, qui étudie les populations anciennes d'Amérique du Sud. " Dans les années qui ont suivi la découverte de la momie, vous assumez que personne n'a touché le poumon de ses propres mains, donc qu'il n'y a pas de contamination par les gens qui ont travaillé sur elle ", dit Llamas, qui n'a pas participé à l'étude . Mais pour être sûr que sa propre équipe de recherche n'a pas contaminé la trouvaille avec son ADN, Salas a génotypé chacun d'entre eux.
Lorsque Salas a séquencé l'ADN mitochondrial du garçon de l'Aconcagua, il est rapidement devenu clair que ses efforts étaient récompensés. La momie avait un génome différent de tout ce que Salas avait jamais vu. Le type de variations génétiques du garçon l'a placé dans une population appelée C1b, une lignée commune en Méso-Amérique et dans les Andes dont toutes les datations mènent vers les premiers établissements paléoindiens, il y a plus de 18.000 ans. Mais C1b en lui-même est très diversifié, puisque ses membres sont répartis dans toute l'Amérique centrale et du Sud, de petits groupes se sont isolés les uns des autres et ont commencé à développer leurs propres variations génétiques particulières. En conséquence, de nombreux sous-groupes C1b contiennent des génomes génétiquement distincts. Le génome du garçon de l'Aconcagua ne rentre pas dans l'un d'eux. Au lieu de cela, il appartenait à une population indigène de Sud-Américains qui n'a jamais été identifiée. Salas et son équipe ont surnommé ce groupe génétique C1bi, dont ils disent qu'il a probablement surgi dans les Andes il y a environ 14.000 ans. Ils détaillent leurs résultats aujourd'hui dans "Scientific Reports".
La momie naturelle de l'enfant inca découverte (elle a plus de 500 ans).
Lorsque Salas a passé au peigne fin les bases de données génétiques, anciens et modernes, il a trouvé seulement quatre individus de plus qui semblent appartenir au C1bi. Trois sont des gens d'aujourd'hui du Pérou et de la Bolivie, tandis qu'un autre échantillon provient d'un individu identifié (YH : à priori mais unique), comme faisant parti de l'ancien empire Wari, qui a prospéré entre les siècles 6 et 1000 et qui a précédé l'Inca au Pérou. De toute évidence, C1bi est extrêmement rare aujourd'hui, mais le fait qu'il a maintenant surgi dans deux échantillons d'ADN anciens (celui de l'enfant est maintenant le deuxième) suggère qu'il aurait pu être plus commun dans le passé, dit Andrés Moreno-Estrada, un généticien des populations qui étudie les Amériques chez le Laboratoire National de génomique pour la biodiversité du Mexique, à Irapuato, et qui n'a pas été impliqué dans les travaux en cours. " Si vous découvrez un ou deux individus, quelles sont les chances que vous tombiez sur le type rare ? " Dit-il. " Très probablement, vous tombez sur le gars commun ".
Llamas n'est pas surpris qu'un groupe génétique pré-colombien potentiellement commun parmis tous les autres, ait disparu après l'arrivée des Espagnols. " Jusqu'à 90% des Sud-Américains indigènes sont morts très rapidementaprès la conquête, la plupart de maladie épidémique ", dit-il. " Vous pouvez imaginer que beaucoup de diversité génétique ait été ainsi perdue ". " Surtout dans les Amériques, où un tel effondrement démographique extrême a été suivi par des siècles de mélanges avec des européens, des amérindiens, et des groupes africains, les gènes des personnes vivantes ne sont pas toujours une représentation fidèle de ce qui est arrivé dans le passé ", explique Salas. " Le génome du garçon d'Aconcagua, d'autre part, est juste une fenêtre d'il y a 500 ans environ ".
C'est comme si " l'Inca avait mis des échantillons génétiques au congélateur pour nous ", reconnaît Andrew Wilson, un archéologue à l'Université de Bradford au Royaume-Uni, qui étudie les momies du Capacocha et qui n'a pas été impliqué dans les travaux en cours. Salas n'a pas l'intention de perdre l'occasion. Il travaille déjà sur le génome nucléaire complet du garçon de l'Aconcagua, qui serait encore plus informatif sur son arbre de famille et avec son propre patrimoine génétique unique. Il espère également séquencer l'ADN de tous les microbes conservés dans l'intestin de la momie, y compris son microbiome et les germes infectieux dont il pourrait être porteur. Cela pourrait aider les scientifiques à comprendre comment les micro-organismes - tant ceux qui nous font du mal que ceux qui nous aident - ont évolué au fil du temps. Wilson espère que des études similaires puissent être faites sur d'autres momies du Capacocha. " Elles sont certainement des messagers remarquables du passé ".