Cet ensemble important de cart-ruts ('Strada's Real') traverse le sommet de la chaîne de Serra d'Estrela dans la région Bieras du Portugal central.
L'endroit précis sur la carte de la région du centre du Portugal - Emplacement: Chas d'egua, Nr Piodao, Serra da Estrela. Grille de référence: 40.233˚ N, 7.816˚ W .
Leur présence dans la même zone que la spirale de Piodao, aux côtés de nombreuses sculptures préhistoriques (pétroglyphes) et découvertes de pierre phalliques et de haches suggère que la région a peut-être eu une signification particulière dans le passé préhistorique... Une information supplémentaire peut être obtenue sur ces traces étranges en visitant le musée régional Piodao...
La "spirale de Piodao" (ou une sorte de labyrinthe ?) se trouve à proximité des cart-ruts et semble se terminer par ce que certains pensent être la représentation d'un cheval, en relation avec le nom du site "Vale d'Equas" (val des chevaux en latin) - les cart-ruts seraient-ils des chemins rituels préhistoriques pratiqués par et avec des chevaux, domestiqués ou non, pendant des millénaires ?
Au fil du temps ont été découverts plusieurs exemples d'art rupestre ou pétroglyphes, dont l'un d'une croix sur une "balle", un exemple classique de la christianisation d'un site rituel ou de culte précédemment «païen». La fréquence et la nature symbolique des gravures suggèrent que le site aurait déjà été utilisé dans un but rituel, une idée augmentée par la découverte de cette énorme spirale dans la vallée en-dessous.
Les cart-ruts portugais sont parfois appelés « Stradas real » ou routes royales, «Royal roads», et sont associés au site de pèlerinage de Santiago de Compostelle.
Cet ensemble particulier (au-dessus et ci-dessous) de cart-ups s'étend sur le sommet d'une montagne appelée ' vale d'egua '
Ces cart-ruts se trouvent à une altitude d'environ 800 m et apparaissent apparemment au milieu de nulle part, mais il est possible de les suivre dans les deux sens à distance, bien qu'ils ne semblent pas apparaître à nouveau aussi bien définis que dans l'emplacement particulier dans les photos ci-dessus et ci-dessous.
Il y a quelques bons exemples de «jonctions» au sommet, qui semble être un endroit assez naturel pour que les chemins se croisent, mais il ne semble pas y avoir de mesures ou dimensions de continuité pour des véhicules, ce qui ajoute à la confusion quant à leur objectif original.
Des sillons se rejoignent au sommet, mais sans aucune logique de continuité d'un chemin, en tout cas de nos jours...
Le terrain en haut de la montagne est suffisamment robuste pour autoriser le passage de n'importe quel véhicule à roues, mais il est déconcertant de constater que bien qu'il y ait des sections avec des ornières bien définies, il y a aussi des sections qui n'ont guère de définition et qui restent apparemment inutilisées ou détruites. Une partie de ces "structures" artificielles sont encore utilisées en partie de nos jours comme chemin de randonnée et pour le rituel de pèlerinage de Saint Compostelle au Portugal...
La présence de cart-ruts sur les Açores est l'un des faits les plus inattendus à se présenter lors de la recherche des premiers colons aux Açores. Les cart-ruts portugais sont pré-chrétiens, tout comme ceux de Malte. Comme nous n'avons aucune trace de leur réalisation depuis la découverte «officielle» des Açores, nous devons supposer que ceux-ci ont été faits par un peuple avant l'arrivée des portugais.
Il existe trois explications physiques pour l'existence de cart-ruts. Elles sont:
1). Ils ont été creusés dans la roche pour faciliter le passage de certaines formes de véhicules.
2). Ils ont été creusés naturellement par le passage de nombreux véhicules sur une longue période de temps.
3). Ils ont été fabriqués par le passage d'un seul véhicule sur un substrat doux qui s'est solidifié depuis.
Ces photos proviennent de l'île de Terceira aux Açores - ( Crédits photos: Antonieta Costa, Antonio Araújo )
Toutes ces possibilités posent des problèmes dans le cas des Açores: la première alternative nécessite une grande quantité de main-d'œuvre, beaucoup de temps et une motivation considérable car creuser des basaltes sur des centaines de mètres (500 mètres minimum, à différents endroits), y compris dans des pentes et remontées devait prendre des années (et dans un but inconnu). La seconde nécessite beaucoup plus de temps et une immense quantité de trafic (afin d'imprimer de profondes pistes (jusqu'à 40 cm de profondeur mesuré) dans ces roches dures). La troisième option est entièrement réfutée par les géologues (il s'agit ici de basaltes, roches dures (indice minimum 5,5 en dureté). De plus, ces ornières ne sont pas égales en largeur du tout question constance : il faudrait des essieux ou des roues pouvant se réduire ou s'agrandir à volonté en largeur d'espacement ! Comme nous n'avons aucune trace de ces pratiques par les Carthaginois ou les Grecs anciens (ni même les Romains ou Egyptiens), nous devons probablement rechercher ailleurs pour trouver l'origine de ces caractéristiques géologiques des plus particulières. Les cart-ruts maltais auraient maintenant démontré une association avec la période de construction de temples vers 3 000 av. J.-C. Non seulement les pierres utilisées pour construire les temples ont les mêmes dimensions que la «dimension» des pistes, mais elles se trouvent à proximité des temples eux-mêmes...
Aux Açores, la majorité des cart ruts découverts sont en montagne et à proximité pour l'un d'entre eux de structures mégalithiques (et d'une fontaine ancienne) qui seraient datées du néolithique en Europe continentale...
Tout comme à Malte, ce cart-ruts de Terceira aux Açores va droit vers la mer...
Les implications d'une émigration délibérée de personnes vers le centre de l'océan Atlantique à la préhistoire sont probablement la raison pour laquelle l'idée a été rejetée depuis si longtemps. De tels actes de population ne sont pas des actes simples de foi, ils doivent être planifiés et exécutés avec une grande présence d'esprit, impliquant une connaissance de la navigation, l'emplacement des îles (longitude / latitude ?), des navires de mer, un grand nombre de personnes, des compétences, des stocks, fournitures, outils ... etc, etc...
Sur Terceira, Açores, décembre 2019, extrait vidéo - photo Yves Herbo
La découverte récente de structures très anciennes (mégalithiques) mais aussi d'hypogées et probables temples dédiés à Tanit (cultures carthaginoise et phénicienne !) et aussi d'étranges pyramides (utilisées depuis très longtemps et jusqu'aux Portugais, étant donné les artefacts trouvés dedans, font de plus en plus penser que toutes ces îles ont été peuplées depuis bien avant leur (re)découverte par les portugais entre les 13 et 14ème siècles et probablement pendant des millénaires...
Sur Terceira, Açores, dans le Columbarium, décembre 2019, extrait vidéo - photo Loic Occhipenti
La découverte d'un Columbarium dans une paroi volcanique, associé à un four (crématorium ?) et d'un probable temple affirme encore que l'Antiquité connaissait ces îles, bien avant les portugais du XVème siècle...
Sur Terceira, Açores, décembre 2019, extrait vidéo - photo Yves Herbo
Sources, références :
http://www.ancient-wisdom.com/portocartruts.htm
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/malte-le-mystere-des-cart-ruts-1.html
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/acores-vestiges-neolithiques-et-antiques-dont-des-pyramides.html
Yves Herbo Traductions, Sciences-Faits-Histoires, https://herboyves.blogspot.fr/, 19-09-2017, 06-02-2020