Je vais donc parler de, et montrer ces gigantesques énigmatiques oeuvres d'art pour certains, cultes aux anciens dieux venus du ciel pour d'autres, témoignages de connaissances ancestrales liées aux astres célestes et à l'agriculture pour encore d'autres... et, comme ma qualité et imagination d'écrivain d'anticipation passionné d'Histoire ancienne me le permet, au contrario d'une science frileuse qui vit de ses théories mal remises en question, je me permettrai donc quelques hypothèses, englobant, vous vous en doutez, la possibilité et même probabilité (la mémoire étant une denrée non périssable pouvant faire abstraction du temps comme de l'espace matériel) d'une grande civilisation mondiale perdue physiquement mais non spirituellement... (je rappelle que, contrairement à ce qu'affirment certains scientifiques, l'écriture n'est pas absolument nécessaire pour que certains faits soient transmis à travers les générations : les mythes et légendes transmises oralement, par dessins et signes en sont des exemples évidents, sans compter la probabilité de l'existence d'une mémoire ancestrale (via l'ADN ?) quand on met en relation (par exemple) la notion de "licorne" en liaison avec la découverte récente d'un animal préhistorique y ressemblant, contemporain de l'homme préhistorique bien avant l'invention de l'écriture...
C'est tout de même extrêmement surprenant qu'autant de géoglyphes, un peu partout dans le monde, datés du néolithique en grande partie puis de l'âge du bronze, mais probablement imités jusqu'au "moyen-âge" pour certains (voir Nasca - partie 4 et Californie/Arizona - partie 5), aient été fabriqués par diverses cultures à priori séparées par des distances et des appréciations locales différentes. Il paraît moins surprenant par contre, même pour les scientifiques, que les raisons invoquées ou théorisées se ressemblent toutes : des raisons liées à l'agriculture, à l'astronomie et aux "Dieux venus du ciel"... Ce sixième volet va se pencher sur des géoglyphes tout aussi grands et visibles plus facilement "du ciel", avec un retour en Amérique Latine car c'est en Bolivie qu'apparaissent de nombreuses lignes et grands dessins rappelant tout de même aussi ceux de Nasca au Pérou, bien que beaucoup moins célèbres et connus... J'en avais déjà parlé dans cet article global sur la Bolivie, https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/preuves-d-une-autre-histoire-en-bolivie.html, mais je vais remettre la partie concernée ici et développer un peu plus le sujet...
Les lignes de Sajama
Comme à Nazca, on trouve sur les hauts-plateaux de Bolivie un réseau de milliers de lignes droites qui s'entrecroisent. Elles sont situées à environ 20 km à l'est de la frontière avec le Chili, en-dessous du plus haut pic de la Bolivie, le volcan éteint Nevado Sajama. Les lignes de Sajama ont été étudiées et mises en valeur par une équipe de l'université de Pennsylvanie (Cartographic Modeling Lab - lien disparu) aux USA au début des années 2000. Le terrain couvert (environ 22 525 km2) est 15 fois plus étendu que celui de Nasca. Les premières études remontent à 1932, grâce à l'anthropologue suisse Alfred Métraux, à la suite de la découverte faite par Aimé Félix Tschiffely. Métraux, d'après des études de certains sanctuaires, les a fait remonter à il y a environ 3000 ans, avec une continuité par les peuples Aymara et Chipaya de la région de Carangas. Les lignes ont également été mentionnées dans ses travaux par l'écrivain et réalisateur anglais Tony Morrison dans les années 1970. Coordonnées : 18°16′08″S 68°42′18″W
Au sol, les lignes sont à peine contrastées par le grattage de la terre qui laisse apparaître un sol plus clair. Leur largeur est de 1 à 2 m, et leur longueur peut dépasser 20 km, donc plus que celles de Nazca. Comme les précédentes, elles sont absolument rectilignes, indifférentes aux accidents de terrain qu'elles traversent.
Sur leur trajet, sont installés des sanctuaires de diverses sortes, comme en Grande-Bretagne (rocher, cairn, source, grotte, tumulus, sommet de colline, borne, arbre sacré, lieu de cérémonie). Elles rayonnent souvent à partir d'un centre commun, quelquefois situé dans un endroit d'accès difficile. Selon la tradition locale, ces sanctuaires sont habités par des esprits et les réseaux sont associés à une race antérieure de dieux, les Viracochas.(ou descendants du Dieu Viracocha le barbu).
Les lignes sont originaires d'un point central (un village pour l'illustration) et partent dans toutes les directions, grimpant sur les collines, pour pointer sur des étoiles.
Les archéologues, perplexes, pensent que ces lignes étaient faites à l'origine pour des pèlerinages, et il est probable (possible) que les gens y déambulaient comme le font par exemple actuellement des moines bouddhistes autour de leur stoupa (pèlerinages toutefois assez limités géographiquement et peu comparables). Cette explication est assez peu convaincante en fait quand on constate le nombre de kilomètres à parcourir en ligne droite, y compris parfois avec des accidents de terrain peu compatibles avec un pèlerinage serein... Voici des images sauvegardées de l'étude américaine (qui a pratiquement disparu d'internet et des archives de l'humanité...) :
le volcan Nevado Sajama et ligne visible du sol
Il est à noter qu'il a été ainsi découvert plus de 400 géoglyphes dans le parc de Sajama et ses environs, ainsi que de nombreux pétroglyphes.
Références : https://web.archive.org/web/20070114085848/http://cml.upenn.edu/tierrasajama/Sajama_English/intro/introindex.htm
https://en.wikipedia.org/wiki/Sajama_Lines
http://www.bolivia-excepcion.com/guide-voyage/archeologie-bolivie/geoglyphes-petroglyphes-en-bolivie
http://www.spirit-science.fr/doc_terre/grille1.html
Autres données sur les Amériques : En 1858, William Pidgeon publie un ouvrage intitulé Traditions of the De-Coo-Dah où il rapporte ses conversations avec un chaman et ami amérindien nommé De-Coo-Dah. Avant les destructions causées par l'aménagement agricole, dit-il, les plaines du Midwest était parsemées de gigantesques ouvrages en terre et de buttes. Ces buttes n'étaient pas placées au hasard, mais situées en ligne droite sur plusieurs kilomètres. L'une d'elles s'étendait sur une centaine de km, à l'ouest du Mississipi. Les lignes étaient distantes de quelques km entre elles, soulignées par des bosquets, des sources et des crêtes. Les croisements de lignes étaient marqués par des ouvrages de terre de structure particulière dont la forme était un être humain ou un groupe d'animaux.
En 1930, des archéologues décrivent que des pistes, laissées par les indiens Miwok, traversent les Sierras californiennes et franchissent collines et vallées en droite ligne sans zig-zag ni contour.
Le complexe de lignes de Chaco Canyon (l'éventail de lignes blanches). Vue par satellite. Couleurs reconstituées
Dr. James L. Smoot, Tom Sever, Diane Samuelson, NASA
Au Nouveau Mexique, un complexe important de lignes, visible par satellite, se trouve dans le Chaco Canyon. Chaco Canyon a été un temps le lieu d'habitation des anciens indiens Anasazis...
Amazonie
Amazonie : de multiples géoglyphes découverts dans la jungle amazonienne, après coupure des arbres. Il s'agit ici de plusieurs articles et photos montrant ces multiples géoglyphes découverts tant dans la jungle amazonienne de l'Equateur, du Pérou, de la Bolivie ou du Brésil, que je ne vais pas recopier ici vu leur importance et place, mais qui concernent bien le même sujet. Je vous invite donc à les consulter également ! :
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/civilisations-tres-anciennes-en-amazonie.html
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/retour-sur-les-geoglyphes-amazoniens.html
https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/des-hommes-installes-en-amazonie-il-y-a-plus-de-10000-ans.html
Notez qu'il en a été découvert beaucoup dans la région d'Acre et que pour les anthropologues, ces nombreux géoglyphes auraient pu être faits par les ancêtres des seuls groupes ethniques connus localement à ce jour : les Pano et les Arawaks. Dans la majorité, il s'agit de fossés, fosses ou anciennes fondations d'enceintes disparues, quelques artefacts et poteries y ont été découvertes. Vu du ciel, ces vestiges sont composés de cercles, carrés et rectangles et demeurent mystérieux.
A suivre pour un volet 7 déjà en cours, avec un changement de continent...
Yves Herbo, Sciences-Faits-Histoires, https://herboyves.blogspot.com/, 22-03-2017