90 % des nappes phréatiques sont en déficit en France
Près de 90 % des nappes d'eau phréatiques affichent un niveau inférieur à la normale en France, en raison des faibles pluies tombées cet hiver, selon le bulletin publié jeudi 12 avril 2012 par le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM). Le premier comité sécheresse de l'année s'est réuni au ministère de l'agriculture pour faire le point sur la situation, alors qu'une sécheresse historique avait déjà marqué le printemps 2011.
Au 1er avril 2012, 89 % des réservoirs d'eau affichaient un niveau inférieur à la normale, contre 58 % l'année dernière à la même époque, selon le BRGM. Près de 40 % des réservoirs ont vu leur niveau baisser depuis le mois de mars. Le Bassin parisien et le Sud-Ouest, où certaines nappes connaissent un déficit en pluies depuis plusieurs années, comptent parmi les régions les plus touchées.
RESTRICTIONS DANS ONZE DÉPARTEMENTS
Les pluies sont dites "efficaces" entre les mois de septembre et de mars, lorsqu'elles permettent de remplir les nappes. En dehors de cette période, elles s'évaporent ou sont absorbées par les cultures. Le risque d'une nouvelle période de sécheresse ne peut être établi pour l'instant. Mais la situation hydrologique invite à une grande prudence pour cet été, et la pluviométrie des prochaines semaines sera déterminante pour le reste de l'année, soulignait mercredi le ministère de l'écologie.
Onze départements - certains situés dans la région agricole du Poitou-Charentes - ont déjà adopté des mesures de restriction d'usage de l'eau et quatre autres sont sous surveillance, selon le ministère. L'année dernière, jusqu'à 70 départements avaient mis en place des restrictions. La France a connu en 2011 son printemps le plus chaud depuis 1900et le plus sec depuis cinquante ans, obligeant les autorités à accorder aux agriculteurs plusieurs centaines de millions d'euros d'aides.
Sécheresse préoccupante en France, après un automne et un hiver secs
L'automne et l'hiver ont été bien plus secs que la normale, ce qui a aggravé le déficit pluviométrique du pays, proche de 25 %, surtout dans le Sud-Ouest, une situation préoccupante selon le ministère de l'écologie.
Janvier, février et mars ont été marqués par une sécheresse hivernale "qui a fait suite à un automne 2011 déjà très sec sur la quasi-totalité du territoire à l'exception des régions méditerranéennes", a précisé, mercredi 11 avril, le ministère à l'issue d'une réunion de la commission de suivi hydrologique réunissant des représentants des usagers et gestionnaires de l'eau, des élus et des experts.
Le déficit pluviométrique a atteint le niveau observé à la même date en 1990 (25 %) ou 2005 (26 %) "mais sans atteindre le déficit historique de 1973 (28 %) ou 1989 (29 %)".
SITUATION LA PLUS PROBLÉMATIQUE DANS L'OUEST
Selon la commission, la moitié ouest du pays connaît "la situation la plus problématique". Dans le quart sud-ouest en particulier, le déficit pluviométrique est proche des records des cinquante dernières années. Ce déficit a notamment atteint 35 % pour la région Midi-Pyrénées. Pour la région toulousaine, par exemple, le déficit en pluies a grimpé en mars à 60 % par rapport à la normale, selon Météo France.
En Loire-Atlantique la préfecture a, depuis début avril, déjà pris des mesures de restriction d'eau dans le nord du département. Il y est notamment interdit d'arroser les espaces verts, de laver son véhicule à domicile et de nettoyer les voiries et terrasses en puisant dans les réseaux d'alimentation en eau potable.
Dans l'Hérault aussi la préfecture a interdit depuis fin mars l'arrosage des pelouses, jardins et terrains de sports, en raison "d'un déficit pluviométrique de 90 % par rapport à la normale sur la période 1971-2000".
"Même si on a un printemps pluvieux ce seront des pluies moins efficaces pour la recharge des nappes phréatiques, car une grande partie va être absorbée par la végétation par le biais de l'évapo-transpiration", explique Patrick Galois, prévisionniste à Météo France. En attendant, les pluies des dernières quarante-huit heures sur la France auront au moins permis de "soulager les régions qui souffrent de sécheresse superficielle au niveau du sol", selon lui.
Augmentation de la menace des séismes et du volcanisme et mini âge glaciaire ?
De nombreux sites ont relayé une alerte mondiale sur une augmentation de la menace des tremblements de terre et du volcanisme, en particulier aux USA. Plusieurs sources en ont rajouté ou ont mal traduit comme très souvent. Tout d'abord, ce n'est pas une alerte "officielle" et "gouvernementale" comme l'ont affirmé certains, et la NASA, ainsi que le gouvernement fédéral des USA nie toute implication dans ces déclarations et lettres. Tout ceci émane d'un organisme privé et à buts lucratifs, dirigé effectivement par un ancien conseillé scientifique à la Maison Blanche, Monsieur Casey.
Le Space and Science Research Corporation (SSRC) (ne pas confondre avec le SRC, créateur du projet américano-canadien HARP (1967) de Gerald Bull (assassiné par le Mossad à priori dans les années 1990), est le premier organisme de recherche aux États-Unis sur le sujet des changements climatiques liés à une ère de refroidissement global de longue durée (une nouvelle ère glaciaire serait à l'ordre du jour selon ces prévisionnistes). Outre la recherche, son objectif est d’alerter les gouvernements, les médias et les populations sur la nécessité de se préparer à cette nouvelle ère climatique. N'ayant aucun lien avec la NASA, il faut le répéter, le SSRC s'appuie plutôt sur certaines de ces données, dont celles de 2011 pour argumenter sur ses propres résultats, qui viennent de mener à l'envoi d'une lettre officielle d'alerte à la FEMA ( Federal Emergency Management Agency ).
Le SSRC croit, ainsi que d’autres scientifiques et géologues, qu’il existe une forte probabilité que les éruptions volcaniques et les tremblements de terre seront plus nombreux en fréquence et en intensité au cours de cette prochaine ère. Tous ces événements catastrophiques seraient le résultat d’un cycle « d »hibernation solaire », soit une réduction spectaculaire de la production d’énergie du Soleil.
En date du 8 juin dernier, le SSRC a émis un communiqué de presse sur son site intitulé « La menace de tremblements de terre et de volcans augmente pour les États-Unis« .
Le 5 juin 2015, une lettre a été envoyée à Craig Fugate, administrateur de la Federal Emergency Management Agency (FEMA), par le PDG du SSRC. Dans cet écrit, on peut lire que:
– la probabilité de séismes et d’éruptions volcaniques dans les régions sismiques et volcaniques a augmenté de manière significative;
– nous croyons que les États-Unis et tous les pays du monde sont maintenant entrés dans la période la plus dangereuse pour des tremblements de terre catastrophiques et des éruptions volcaniques depuis les derniers deux cents ans;
– une nouvelle tendance vers l’augmentation du nombre et de l’intensité des tremblements de terre et des volcans à l’échelle mondiale a déjà commencé et génère de graves préoccupations dans le domaine de la géologie;
– l’élévation du niveau de menace que nous lançons est intimement liée à une réduction dramatique en cours de la production d’énergie du Soleil (hibernation solaire);
– ces périodes sont universellement reconnues au sein de la communauté de la physique solaire. Notre précédente recherche indiquant le début de la prochaine hibernation solaire est maintenant confirmée par la NASA.
NASA Data Confirms Solar Hibernation and Climate Change to Cold Era (2011).
– par conséquent, nous croyons que les zones sismiques et volcaniques à haut risque aux États-Unis, surtout en Californie, en Caroline du Sud et en particulier la zone sismique de New Madrid, peuvent éprouver de grands tremblements de terre ou éruptions volcaniques à tout moment entre maintenant et jusqu’en 2030.
– dans le cas de la faille de New Madrid, nous montrons que dans chacune des quatre dernières périodes d’hibernation solaire, un tremblement de terre catastrophique a frappé la région. Maintenant qu’une nouvelle hibernation solaire a commencé, nous en appelons à prendre des précautions maximales étant donné la forte probabilité que d’autres tremblements de terre dévastateurs frappent à nouveau la zone sismique de New Madrid.
– la fenêtre pour un prochain grand tremblement de terre sur la faille de New Madrid est comprise entre 2017 et 2038.
John L. Casey, PDG du SSRC, termine sa lettre en disant:
" Il est compréhensible que cette lettre puisse être difficile à accepter étant donné l’ampleur du problème et des obstacles que vous rencontrerez d’un point de vue politique et scientifique pour en arriver à prendre une action décisive comme nous vous exhortons à le faire. Toutefois, avant de rejeter ce message, je demande instamment que vous examiniez soigneusement nos recherches, nos conclusions et nos recommandations pour la préparation de ce nous croyons être une période géophysique destructive jamais inégalée. "
La lettre a été signée par le président SSRC, M. John Casey, et livrée au siège de la FEMA à Washington, DC. Dans la lettre, M. Casey explique comment la réduction dramatique en cours de la production d'énergie du Soleil ne va pas seulement plonger le monde dans une période froide pour des décennies (certains parlent de 200 ans), mais en même temps, apporter une série de dévastations géophysiques avec de monstrueux tremblements de terre et des éruptions volcaniques. Ces périodes de climat froid appelées «hibernations solaires» ou «minimums solaires," sont bien connues des spécialistes de la communauté de la physique solaire (elles sont aussi appelées "mini âge glaciaire"). Le SSRC a fait un travail de pionnier dans le domaine de la modélisation du climat conventionnel et solaire et est lui-même établi comme un chef de file dans la prévision du climat et de l'étude de ces hibernations du Soleil.
Citant la nouvelle recherche inclue dans le Rapport semi-annuel du climat mondial de la SSRC (GCSR) à paraître le mercredi 10 juin 2015, la lettre à Craig Fugate de la FEMA contenait un avertissement important pour toutes les grandes zones de failles de tremblements de terre et les zones volcaniques actives. La recherche se concentre en particulier sur la menace accrue pour la zone sismique de New Madrid (NMSZ) entre Saint-Louis et Memphis.
Cette nouvelle information sur cette menace est contenue dans l'un des plusieurs articles de l'édition de Juin 10 du document GCSR rédigé par M. Casey et le Dr Dong Choi, directeur de la recherche pour le tremblement de terre et le Centre international de Volcan de prévision (IEVPC). Le document montre que le NMSZ est sous la menace d'un autre tremblement de terre catastrophique entre 2017 et 2038. Les Dr Choi et Casey montrent que quatre fois de suite depuis l'année 1450, un séisme majeur a frappé le NMSZ lorsque le Soleil est entré dans une phase d'hibernation. Cette révélation scientifique est ce que Choi et Casey estiment avoir résolu le mystère sur quand le prochain séisme majeur frappera la région. Les géologues ont étudié la NMSZ depuis de nombreuses années en utilisant des approches traditionnelles. Casey et Choi disent que c'est la recherche combinée dans les domaines de la physique solaire et la géologie qui offre la meilleure opportunité à ce jour d'estimer quand le prochain tremblement de terre dévastateur sur NMSZ va frapper. D'autres scientifiques sont d'accord avec leur opinion.
Ici des données sur Yellowstone, qui est aussi dans un certain état d'alerte à cause de remontées magmatiques déformant la région en ce moment.
Une gigantesque poche de magma de 25 kilomètres de hauteur a été découverte.
Lien vers l'article de 20 Minutes:fr/sciences/1594427-20150424-gigantesque-reservoir-magma-decouvert-sous-super-volcan-yellowstone Tous les lieux à risques séismiques et volcaniques aux USA...
Pour cette raison singulière, les Dr Choi et M. Casey ont fortement recommandé à l'administrateur de la FEMA, Fugate, que toutes les zones et les zones de faille sismique à haut risque, ayant des antécédents d'éruptions volcaniques dans les États-Unis, prennent des précautions immédiates pour atténuer ce qu'ils décrivent comme une «période inégalée de létalité géophysique et de destruction ".
M. Casey ajoute: " La très forte corrélation entre ces minimums solaires et l'incidence des tremblements de terre catastrophiques dans le monde entier est une impressionnante démonstration de la façon dont nous sommes tous interconnectés à notre monde naturel et les cycles du Soleil. Il serait imprudent d'ignorer, en particulier, l'histoire des grands tremblements de terre dans le NMSZ et le fait que, lors de chaque hibernation solaire depuis les 600 dernières années, cette région a connu des tremblements de terre dévastateurs allant de M6.8 à M8.0. "
" Alors que nous abordons le risque New Madrid dans ce communiqué de presse et dans le Rapport de situation du Climat Global du 10 Juin 2015, la coïncidence de grands tremblements de terre avec des minimums solaires n'est pas limitée à cette région des États-Unis. Voilà pourquoi notre lettre à l'administrateur Fugate avait une alerte à l'échelle nationale. Le séisme Cascadia d'environ M9.0 et le tsunami de 1700 était au milieu de la plus froide période d'hibernation solaire qui a été appelée le minimum de Maunder.Le Grand Tremblement de terre de San Francisco de 1906 était au milieu d'un autre point bas solaire - le minimum «Centennial» comme on l'appelle à la SSRC. Cette association forte de l'activité solaire et des pires tremblements de terre et éruptions volcaniques pourrait représenter le «chaînon manquant» pour la prévision des catastrophes géophysiques ".
Dr Choi (Australie) soutient aussi l'opinion de Casey en disant, " La recherche approfondie effectuée dans ce domaine est claire dans ses implications. Lorsque les minimums solaires arrivent, les pires séismes sont enregistrés et les éruptions volcaniques en hausse. Le dernier minimum solaire par exemple, a donné la plus grande série de tremblements de terre dans l'histoire humaine dans le NMSZ et la plus grande éruption volcanique enregistrée au mont Tambora en Indonésie. Ces événements se sont produits à quelques années l'un de l'autre au cours de la période la plus froide dans la dernière hibernation du Soleil dans le début des années 1800 ".
Pour aller plus loin, vous verrez ci-dessous que Mr Casey dénonce depuis 2007 le retard du GIEC sur la réalité scientifique (mais aussi les politiques et leur volonté de tirer de l'argent grâce à des taxes "écologistes" non justifiées... destinées à protéger les nantis comme ces hommes politiques, des banquiers et des mafieux, et avoir des fonds pour les mettre à l'abri (mais pas la population qui paie les taxes bien sûr !)... Voici une vidéo très récente (novembre 2014), dans laquelle il fait le point et dénonce la réalité (selon ses travaux et ceux de son organisme, selon certaines données choisies et les ordinateurs...). Que peut-on constater objectivement ? Qu'il semble faire tout de même toujours + chaud qu'avant (la neige n'est pas tellement revenue en masse et pour des deux durées de 2-3 mois comme auparavant dans les régions du nord de l'Europe par exemple), qu'il y a effectivement des dérèglements climatiques anormaux (tornades et trombes, orages et tempêtes, moussons supérieurs aux normes et ailleurs que la normale), que le pôle nord semble toujours fondre, alors qu'au contraire, une (mince) couche de banquise glaciaire semble s'étendre au pôle sud. Nous avons aussi la confirmation d'une hausse du nombre des gros séismes, une activité volcanique intense et une activité solaire "décalée" : le cycle de 11 ans du Soleil a eu un décalage, même s'il semble que plusieurs éruptions solaires se sont bien produites et qu'une inversion solaire magnétique ait eu lieu cette année... Autrement dit, c'est très difficile de faire la part des choses question "visuel", car tant un réchauffement qu'un refroidissement mènent de toute façon à des catastrophes en nombre pour l'être humain et son environnement ! Voilà la vidéo en question, en VO malheureusement (les médias français sont dépassés et "aux ordres" de leurs dirigeants milliardaires (et "protégeables" !) sur ce sujet...) :
Mais quand on va et recherche encore plus, on tombe sur un journaliste qui lui, enquête sur Mr Casey depuis des années et... qui n'est pas très entendu ni suivi ! Il affirme en effet avoir des preuves que Mr Casey est surtout... un affabulateur et éventuellement un vendeur de rêve, voir un escroc (mais il n'y a aucune preuve de "détournement de subventions ou de paiement non dû non plus à priori !). En tout cas, d'après lui, ce fameux "Centre de recherches" n'existe pas car l'adresse indiquée et la photo du site ne montre qu'un immeuble qui loue des adresses à des compagnies et des particuliers (pour 49 $ par mois, une "entreprise" y a ses "locaux !") et son enquête sur sa "carrière" à la NASA ou à la Maison Blanche dirait plutôt qu'il n'a jamais été rien de cela du tout ! tout ceci en vidéo... alors, où se situe la vérité ? Entre un homme qui fait des conférences (filmées) et montre des articles, des traces écrites, et en tire (à priori mais sans preuves) des bénéfices... et un homme qui tente de démontrer que ce que dit le premier est faux... pour en tirer la vérité et dénoncer les mensonges (ou aussi faire des bénéfices ?)... ? Nous sommes apparemment encore entre les deux, dans un monde basé sur "celui qui dira le plus de mensonges gagne ... ! ". Quel monde, c'est presque à souhaiter qu'il disparaisse, finalement... l'argent corrompt trop l'esprit humain et c'est de pire en pire... :
Ci-dessus, à la recherche du "SSRC" à Orlando...
Mais tout ceci fait tout de même les affaires de certains, et les politiques ne sont pas les derniers à en tirer profit, car les bunkers et souterrains existent bien et sont bien créés en attendant ! :
Climat : un tsunami géant provenant de l'Antarctique ?
Les scientifiques qui viennent de rendre leur rapport sur l'étude des coraux fossiles des îles Seychelles ne veulent pas affoler le monde, mais l'image qu'ils semblent décrire à travers ce rapport le devrait pourtant...
Ce sont les géologues de l'université de Floride qui viennent de publier les résultats de leur étude dans Quaternary Science Reviews (QSR), et il est assez explicite. Comme on le sait maintenant car le manque de réaction et de volonté politico-financière pour entraver par des moyens drastiques les pollutions et rejets atmosphériques des industriels est maintenant révélé au monde entier depuis des années, et l'année 2014 en a été le summum question échec et attentisme, les températures moyennes globales vont augmenter d'ici les trente prochaines années au point de rejoindre celles connues il y a 128000 ans, lors de la période de l'avant dernier interglaciaire.
Cette période assez connue maintenant, et appelée l'Eémien, une subdivision du Pléistocène et qui a durée de - 129.000 ans à - 125.000 ans environ, a connu une montée de température très similaire à celle que nous connaissons, et les mêmes températures moyenne globales vont donc être atteintes sous peu. Ce que l'on sait, c'est que cette période chaude a provoqué, au niveau de tous les océans du monde, un phénomène appelé eustatisme, qui est une dilatation de l'eau provoquée par cette chaleur et donc la fonte des glaces présentes sur les terres, comme le Groenland et l’Antarctique. Ce que l'on ne connaissait pas, c'était la rapidité de cette forte montée des eaux. Car, entre -128.000 ans et -125.000 ans, les eaux de tous les océans se sont retrouvées à environ 7 mètres plus haut... elles sont redescendues ensuite pendant la période glaciaire de Worm qui a suivi après 4000 ans de températures moyennes chaudes (on ignore pourquoi exactement, mais un volcanisme important provoqué par la remontée des terres dégelées est envisageable, et aurait pu provoquer un long hiver global) pour remonter à nouveau ensuite lors de l'interglaciaire qui a précédé le nôtre, qui a commencé il y a environ 10.000 ans, pour redescendre fortement à nouveau lors de la dernière période glaciaire qui a commencé il y a 110.000 ans pour se terminer donc il y a 10.000 ans (volcanisme également et astéroïde ?)...
Notons tout de suite que, malgré nos 10.000 ans d'interglaciaire actuel, et une remontée constante de tous les océans, nous n'avons toujours pas rejoint le même niveau, la même hauteur des océans d'il y a 125.000 ans, car il manque encore une bonne dizaine de mètre question hauteur des océans...
Mais c'est peut-être pour bientôt si l'on en croit ce nouveau rapport. Car nous sommes exactement dans la même configuration qu'il y a 128.000 ans environ : après une lente remontée des eaux, il y a eu cette période assez courte de "bouffée de chaleur" faisant encore monter les températures de quelques degrés et faisant monter rapidement les eaux de 7 mètres environs, sur une courte période. C'est cette rapidité que les scientifiques ont tenté de connaître, et leurs conclusions ne sont pas optimistes.
La question est donc bien de connaître l'amplitude et la rapidité de ce phénomène qui nous attend durant (pas dans) les quelques décennies à venir, et de savoir quelle part tel inlandsis du Groenland, du Pôle Nord ou de l'Antarctique était prépondérante pour cette montée des eaux prévisible. Et les meilleures archives sur la planète pour comprendre ce qu'il s'est passé il y a 128.000 ans, ce sont les coraux fossiles de cette périodes. Et en particulier ceux des îles Seychelles, qui sont bien placés géographiquement pour représenter une moyenne mondiale.
Leur conclusion sont nettes : L'élévation du niveau des océans à cette époque s'est bien produite sous l'influence des mêmes facteurs que de nos jours, les raisons sont bien les mêmes. La dilatation thermique de l'eau marine, sous l'effet de l'augmentation des températures, ainsi que les fontes des glaciers des montagnes et surtout des inlandsis dont la part la plus importante revient à l'Antarctique en sont les responsables.
L'étude a permis de prouver que le niveau global des océans du monde s'est graduellement élevé de 7 mètres 60, avec plus ou moins 1,7 mètres de marges, pendant une période de 4.000 ans s'étendant d'environ -129.000 à -125.000 ans avant nos jours, ce qui a nécessité une fonte des inlandsis d'une épaisseur d'au moins 5 à 8 mètres. Mais les données disponibles à ce jour font apparaître que celui du Groenland n'a perdu que 2 mètres d'épaisseur à peu près à cette période. C'est donc bien l'Antarctique qui apparaît comme la région du monde ayant la plus contribué au phénomène d'eustatisme durant l'Eemien (et ce sera probablement la même chose cette fois-ci).
Mais il y a plus précis question rapidité d'événement dans leur rapport, car il conclue également que, sur une courte période se situant vers -128.600 ans (plus ou moins 800 ans), les océans se sont élevés rapidement d'environ 5 mètres 90 (plus ou moins 1,7 mètres) à cause probablement d'un brutal effondrement partiel de l'inlandsis de l'Antarctique à ce moment. Cet effondrement a dû provoquer un énorme tsunami, une vague de plus de 6 mètres qui a fait le tour du globe sans vraiment redescendre et en engloutissant de nombreux rivages pour plusieurs millénaires...
Pour finir, la géochimiste Andrea Dutton de l’université de Floride, co-auteure de l’article paru dans QSR annonce : " la température de l’Antarctique à cette époque était plus élevée de seulement quelques degrés par rapport à la température actuelle. On ne peut donc par écarter la possibilité d’une déstabilisation importante et imminente de la couverture glaciaire du sixième continent ". En effet, une suite d'analyses récentes suggèrent que ce processus pourrait avoir déjà commencé(Favier et al., 2014, Joughin et al., 2014 and Mouginot et al., 2014).
" Conclusions
Vertical successions of in situ fossil corals from the Seychelles record a gradual sea-level rise between ∼129 and 125 ka at an average eustatic sea-level rise rate of about 0.22 ± 0.4 m/ky (mm/yr). An intervening layer of coral rubble just before 125 ka in two outcrops indicates that this gradual rise may have been briefly interrupted, but the meaning of this rubble layer is still open to interpretation. Significantly, RSL reached at least +6.8 ± 0.2 m (corresponding ESL: +5.9 ± 1.7 m) by 128.6 ± 0.8 ka, at the beginning of the sea level highstand. This implies mass loss from polar ice-sheets early in the interglacial, coincident with the timing of rapid changes in several climate parameters in the EPICA Dome C ice core ( Masson-Delmotte et al., 2010). Given the propensity of coupled climate-ice sheet models of the GrIS to predict progressive melting until ∼121–122 ka at rates consistent with the gradual sea-level rise observed in the Seychelles, we suggest that loss of a marine-based sector of the AIS may have been triggered near the onset of the highstand to explain the elevation of sea levels observed.
Current ice sheet models do not predict loss of the WAIS during MIS 5e, though one is predicted during MIS 5c and MIS 7 owing to strong austral summer insolation in these intervals that warms Southern Ocean surface waters and eventually leads to WAIS retreat (Pollard and DeConto, 2009). There is a clear need to better understand the past history of the WAIS as well as vulnerable sectors of the EAIS during previous interglacial periods that draws upon observational data as well as modeling (Bentley, 2010 and Joughin and Alley, 2011). In the context of present warming in the upper kilometer of the circumpolar Southern Ocean (Mayewski et al., 2009) and rising sea levels, are we poised for another partial collapse of the AIS ? A suite of recent analyses suggests that this process may have already begun (Favier et al., 2014, Joughin et al., 2014 and Mouginot et al., 2014). Our observations in the Seychelles imply that this event was triggered early in the LIG period, though decisive field evidence from the Antarctic region is still lacking.
Acknowledgments
We thank citizens and authorities in the Seychelles who facilitated our fieldwork, including P. Samson at PetroSeychelles, the Seychelles National Parks Authority, the Ministry of Environment and Energy, and the Seychelles Bureau of Standards. We also thank G. Mortimer, K. Holland, and M. Pfahl for assisting in sample preparation and analysis, and P. Woodworth, P. Caldwell, and S. Woodroffe for discussions on tidal data. This work was supported by the Australian Research Council (ARC DP0773019 to K.L.) and the National Science Foundation (Award #1155495 to A.D.) and the Fondazione Internazionale Balzan. "
Sources : Quaternary Science Reviews, Volume 107, 1 January 2015, Pages 182-196 Andrea Dutton, Jody M. Webster, Dan Zwartz, Kurt Lambeck, Barbara Wohlfarth View Abstract
Une autre façon de voir les océans. " Mon Dieu, nous n'avons jamais vu ça avant " ont dit les scientifiques. SAN DIEGO, Californie - Il est étonnant que personne ne l'ait repéré avant. Superposé sur tous les océans de la planète, il existe un motif en grille des courants. Pourtant, ce qui les provoque est un mystère.
Global east-west ocean velocities (cm/s) Image: Maximenko et. al
Entre 1992 et 2003, Peter Niiler de la Scripps Institution of Oceanography à San Diego, en Californie, et ses collègues ont recueilli des données provenant de plus de 10 000 bouées dérivantes dans l'océan, où elles ont été suivies par satellites. Comme prévu, les mouvements des bouées ont été influencés par les courants mondiaux connus, qui sont entraînés par le vent et par les différences de température et de salinité de l'eau de mer.
Mais quand l'équipe a analysé les données, il est apparu que quelque chose avait influencé subtilement les chemins des bouées. Il s'est avéré qu'il y avait des bandes alternées d'eaux courantes vers l'Est ou l'Ouest, un peu comme des tapis roulants parallèles. Niiler rappelle sa réaction: " Mon Dieu, nous n'avons jamais vu ceci avant."
Les mesures par satellite ont montré que les interfaces entre les courants adjacents ont tour à tour entraîné de faibles pics et des creux du niveau de la mer. Lorsque l'équipe s'est penchée sur cette variation à l'échelle mondiale, ils ont constaté que des bandes de 150 kilomètres de large couvraient à peu près tous les océans.
Pour confirmer que ces courants étaient réels, l'équipe a entrepris de les mesurer directement dans deux régions de l'est du Pacifique. « Leur existence est si surprenante que nous avons dû prouver d'abord qu'ils ne sont pas un artefact de données satellitaires », explique Nikolai Maximenko de l'Université de Hawaii. Effectivement, ils ont enregistré les courants circulant dans des directions opposées àenviron 40 mètres par heure (Geophysical Research Letters, DOI: 10.1029 / 2008GL033267). C'est plus lent que les courants océaniques les plus connus auparavant, ce qui peut expliquer pourquoi les flux en rayures sont restés inconnus jusqu'à présent. " Seul un canoéiste très paresseux remarquerait l'effet », dit Maximenko.
Les flux s'étendent jusque dans le fond de l'océan, et les frontières entre les courants sont alternativement associés avec des pics et des creux de température ainsi qu'au niveau de la mer. Cela donne à penser que leur influence se situe sur des processus tels que le flux des nutriments et de l'énergie autour des océans, mais cela n'a pas encore été prouvé, dit Niiler.
Quelles sont les causes des flux rayés (striped flows) restent une énigme. « Ils sont un nouvel aspect fascinant de la circulation de l'océan, mais la recherche est encore sur les mécanismes conduisant à leur formation», explique Geoff Vallis du Geophysical Fluid Dynamics Laboratory à l'Université de Princeton.
Il souligne que des tendances analogues existent dans les flux atmosphériques sur d'autres planètes, par exemple, Jupiter. Savoir si des effets similaires sont en jeu ici n'est pas clair, dit-il.
" Chaque bande est d'environ 200 km de large et elles sont orientées à peu près est-ouest (en moyenne). Dans l'hémisphère nord, elles semblent être orientées plus du sud-ouest-nord-est à un angle de 13 degrés, tandis que dans l'hémisphère sud, elles sont plus proches du nord-ouest-sud-est à un angle de 9 degrés.
La découverte de ces bandes était difficile parce qu'elles ont des caractéristiques très subtiles qui se superposent sur beaucoup de courants océaniques, la topographie et les champs de température. Les bandes ont des vitesses d'autour de 1-1.5 cm / seconde, tandis que les principaux courants océaniques se déplacent souvent à 40-50 cm / seconde. Le changement de hauteur de la surface de la mer d'une bande à l'autre est d'environ quatre centimètres-monde, la hauteur moyenne de la surface de la mer varie de un à deux mètres. De même, la température à une profondeur de 100 mètres variaient de 12 degrés Celsius dans un domaine d'étude, tandis que les écarts entre les bandes sont d'environ un degré celcius.
Alors, comment ont-ils trouvé ces bandes ? Essentiellement, ils ont juste filtré des caractéristiques plus importantes à l'échelle du territoire. La plupart des changements de hauteur de mer, de la vitesse et de a température se produisent sur des milliers de kilomètres. En utilisant deux passes de puissants filtres consécutivement, l'équipe a été en mesure d'éliminer les grandes caractéristiques de l'échelle.
Ces bandes sont intéressantes pour un certain nombre d'autres raisons. Pour une part, elles persistent sur au moins 700 mètres de profondeur sur la base des données de profil de température. Dans une autre tournure intéressante, la vitesse dans les bandes ne suit pas toujours l'orientation des rayures.
Enfin, alors que la cause exacte de ces caractéristiques est inconnue à l'heure actuelle, elles sont présentes dans le modèle de circulation générale de l'océan fonctionnant sur le supercalculateur Earth Simulator au Japon. En exécutant le même passage de puissant filtre sur la sortie du modèle, ils ont réussi à isoler les mêmes caractéristiques qu'ils ont vu dans les données sur l'océan.
Il y avait quelques différences avec les observations, comme les données du modèle dans l'hémisphère nord, qui ont un espacement plus large (450 km de largeur vs 400 km), et les bandes du modèle ont été seulement inclinées de cinq degrés. Dans l'hémisphère sud, le modèle a montré une meilleure adéquation aux données avec une largeur de 375 km modélisée et une inclinaison de sept degrés (par rapport à 400 kilomètres et neuf degrés dans les données). Enfin, alors que nous n'avons pas mesuré suffisamment profondément pour vérifier ces données, le modèle suggère que ces caractéristiques sont cohérentes à tous les niveaux des océans.
La cause précise de ces bandes reste un mystère, bien que les auteurs ont quelques idées sur la question. Ils suggèrent que les bandes peuvent être causées par une forme d'ondes d'inertie connues comme les ondes de Rossby qui sont entraînées par la force de Coriolis. Elles peuvent être un phénomène plus général, aussi, comme d'autres ont comparé ces bandes aux bandes de nuages qui sont observées dans l'atmosphère de Jupiter.
Géophysiques Research Letters, 2008 DOI: 10.1029 / 2008GL033267
Notons que cette équipe est aussi l'une des premières à signaler des îlots et des "continents" de débris de plastiques et autres dans les océans, en liaison avec les courants :
Groenland : la NASA révèle l'effritement très élevée du sous-sol
Les scientifiques de la NASA et de l'Université de Californie, Irvine (UCI), ont constaté que les canyons sous les glaciers du Groenland plongeant dans l'océan sont plus profonds et plus longs qu'on ne le pensait précédemment, augmentant la quantité de la contribution estimée du Groenland à l'élévation du niveau de la mer.
" Les glaciers du Groenland sont susceptibles de se retirer plus rapidement et plus à l'intérieur que prévu, et pour beaucoup plus longtemps, selon cette très différente topographie que nous avons découverte ", a déclaré Mathieu Morlighem, un scientifique du projet associé UCI qui est l'auteur principal du mémoire de recherche. Les résultats ont été publiés dimanche dans la revue Nature Geoscience.
La perte de glace du Groenland s'est accélérée au cours des dernières décennies. Toutefois, les anciens modèles de la calotte glaciaire prédisait que l'accélération serait temporaire, parce que les glaciers regèleraient assez rapidement à nouveau sur un terrain plus élevé et se stabiliseraient. Les modèles avaient prévu que la contribution du Groenland à l'élévation du niveau de la mer serait donc limitée.
La nouvelle topographie de Morlighem montre une côte en lambeaux, l'effritement du sud du Groenland est marqué par plus de 100 canyons sous les glaciers qui se jettent dans l'océan. De nombreux canyons sont bien en dessous du niveau de la mer et dans leur taille jusqu'à 60 miles (100 km) à l'intérieur. Le terrain plus élevé, où les glaciers pourraient se stabiliser, est beaucoup plus loin de la côte que l'on pensait auparavant. La découverte remet en question l'idée que la récente perte de glace accélérée sera de courte durée.
Enseveli sous la calotte glaciaire du Groenland, le socle de la topographie du sous-continent a été estimé à l'aide de sondages radar à travers la glace. Cependant, la glace humide et fracturée le long de la côte sud a brouillé les sondages radar, aussi de larges pans de lit étaient restés invisibles. Pour surmonter ce problème, Morlighem et ses collègues ont conçu une technique de pointe pour créer une carte plus précise. La technique fait le meilleur usage de plusieurs types de données : les mesures d'épaisseur de la glace provenant de radars aéroportés, des données de radar d'interférométrie de satellites sur la vitesse et la direction du mouvement de la glac et les estimations des chutes de neige et la fonte de surface de la mer. En combinant les différents types de données, ils ont pu cartographier la topographie du lit le long des marges du Groenland avec une précision inégalée et détaillée.
" Nous avons été en mesure de faire un bond en avant dans notre connaissance de la topographie du lit sous les calottes glaciaires de la dernière décennie, grâce à l'avènement des missions telles que l'opération IceBridge de la NASA, en combinaison avec des données satellitaires sur la vitesse de ces calottes glaciaires qui sont nettes», a déclaré le co-auteur Eric Rignot de l'UCI et du Jet Propulsion Laboratory de la NASA (JPL) à Pasadena, en Californie.
" Mis ensembles, les documents montrent clairement que les calottes glaciaires de la planète contribuent beaucoup plus à l'élévation du niveau de la mer que les projections actuelles ne le montrent", a déclaré Rignot.
L'étude a utilisé des données synthétiques de la couverture radar recueillies en 2008-2009 par le Japanese Advanced Land Observing System Phased Array type L-band Synthetic Aperture Radar (ALOS PALSAR), le Canadian RADARSAT-1, le German TerraSAR-X, et le European Envisat Advanced Synthetic Aperture Radar (ASAR). Les taux d'amincissement de la glace ont été calculés à partir des données topographique aéroporté Mapper et ICESat de la NASA, et les données d'épaisseur de glace sont venus des campagnes aéroportées de la NASA de l'opération IceBridge.
New maps of the bedrock beneath Greenland’s ice sheet (right) have found long, deep canyons that are likely to cause ocean-feeding glaciers (left) to retreat faster and farther inland than previously thought. - Image Credit : NASA
L'Institute of Technology, Pasadena, Californie gère JPL pour la NASA.
Découverte d'un traceur de glace et étude sur la fonte du Groenland
Une équipe de recherche fait une randonnée en marge de la calotte glaciaire dans le sud du Groenland. Crédit: (Photo par Kelsey Winsor, gracieuseté de l'Université de l'Oregon State)
Une nouvelle étude suggère qu'une période de réchauffement, il y a environ 400.000 années a poussé la calotte glaciaire du Groenland a dépasser son seuil de stabilité, ce qui a entraîné une déglaciation presque complète du sud du Groenland et fait s'élever le niveau des mers de quelques 4 à 6 mètres.
L'étude est l'une des premières à pointer la façon dont la vaste calotte glaciaire du Groenland a répondu à des températures plus chaudes au cours de cette période, qui ont été causées par des changements dans l'orbite de la Terre autour du soleil.
Les résultats de l'étude, qui a été financée par la National Science Foundation, ont été publiés dans la revue Nature.
" Le climat il y a 400.000 années n'était pas tellement différent de ce que nous voyons aujourd'hui, ou du moins ce qui est prévu pour la fin du siècle", a déclaré Anders Carlson, professeur agrégé à l'Université de l'Oregon State et co-auteur de l'étude. "Le forçage était différent, mais ce qui est important, c'est que la région a franchi le seuil permettant à la partie sud de la calotte glaciaire de disparaître. "Cela peut nous donner une meilleure idée de ce qui pourrait arriver à l'avenir si les températures continuent leur hausse", a ajouté Carlson.
Il existe peu de modèles fiables et peu de données collectées pour documenter l'étendue de la perte de la calotte glaciaire du Groenland au cours d'une période connue sous le stade 11 isotopique marin. C'était une très longue période chaude entre les âges de glace qui a entraîné une élévation du niveau de la mer d'environ 6 à 13 mètres au-dessus de la présente ligne. Cependant, les scientifiques sont incertains de savoir combien l'élévation du niveau de la mer pourrait être attribuée au Groenland, et combien ont pu être entraînées par la fonte des calottes glaciaires de l'Antarctique ou d'autres causes.
Pour trouver la réponse, les chercheurs ont examiné des carottes de sédiments prélevées au large de la côte du Groenland dans ce qu'on appelle la Eirik Drift. Au cours de plusieurs années de recherche, ils ont échantillonné la chimie du flux de sédiments glaciaires sur l'île et ont découvert que les différentes parties du Groenland ont des caractéristiques chimiques uniques. Lors de la présence de plaques de glace, les sédiments sont raclés et transportés dans l'eau où ils sont déposés dans la Eirik Drift.
" Chaque terrain a une empreinte distincte ", a noté Carlson. " Ils ont aussi des histoires tectoniques différentes et donc des changements entre les terrains permettent de prédire l'âge des sédiments, ainsi que d'où ils viennent. Les sédiments ne se déposent uniquement que quand il y a d'important volume de glace pour éroder le terrain. L'absence de dépôts terrestres dans les sédiments suggère l'absence de glace.
" Non seulement nous pouvons estimer la quantité de glace qu'il y avait," a-t-il ajouté, " mais la signature isotopique peut nous dire où la glace était présente, ou d'où elle avait disparu."
Cet premier "traceur de feuille de glace" utilise les isotopes du strontium, du plomb et du néodyme pour suivre la chimie terrestre.
L'analyse des chercheurs sur l'étendue de la perte de glace suggère que la déglaciation dans le sud du Groenland, il y a 400.000 années aurait représenté au moins quatre mètres - et peut-être jusqu'à six mètres - d'élévation du niveau de la mer.D'autres études ont cependant montré que les niveaux de la mer au cours de cette période étaient d'au moins six mètres au-dessus de la présente, et peut-être jusqu'à 13 mètres plus haut encore.
Carlson a déclaré que la perte de la calotte glaciaire est probablement allée au-delà des bords du sud du Groenland, mais pas sur tout le chemin vers le centre, qui n'a pas été libre de glace pendant au moins un million d'années.
Dans leur article dans Nature, les chercheurs ont comparé les événements du stade isotopique marin 11 avec une autre période de réchauffement qui s'est produit il y a environ 125.000 ans et a entraîné une élévation du niveau de la mer de 5-10 mètres. Leur analyse de l'enregistrement des sédiments suggère que moins de calotte glaciaire du Groenland a été perdu - en fait, juste assez pour contribuer à une élévation du niveau de la mer de moins de 2,5 mètres.
" Cependant, d'autres études ont montré que l'Antarctique a pu être instable au même moment et avec sa fonte, il a peut-être fait la différence ", a souligné Carlson.
Les chercheurs disent que la découverte d'un traceur de la calotte glaciaire qui peut être documenté par l'analyse des carottes de sédiments est une étape importante pour comprendre l'histoire des calottes glaciaires du Groenland - et leur impact sur le changement global de climat et du niveau de la mer. Ils reconnaissent la nécessité d'un plus large nombre de données de carottages et des reconstitutions de températures.
"C'est la première étape vers une connaissance plus complète de l'histoire de la glace,« dit Carlson, "mais elle est importante."