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Cultes et sacrifices humains en Europe

Par Le 26/10/2020

Cultes et sacrifices humains en Europe

 

Roquepertuse piliers

Le portique de Roquepertuse, (vers aix en Provence), Musée Borély, Marseille, IIIe siècle Av. JC

 

Lorsque l'on fait une recherches de données concernant les sacrifices humains sur internet et les médias, on tombe invariablement en tête des données sur les sacrifices humains pratiqués par les anciennes civilisations précolombiennes des Amériques centrales et du sud. Ceci étant tempéré par le fait également prouvé que certaines de ces cultures ont préféré utiliser des figurines pour sacrifier aux dieux et qu'il n'est pas non plus prouvé que cette pratique ait été constante et le fait de tous les rois et élites religieuses sur la longueur temporelle. Mais il y a un fait tout aussi certain, c'est que les choses ont été "pires" à ce niveau parmi les cultures protohistoriques en Europe, du bassin méditerranéen, et en Asie (d'où proviennent d'ailleurs logiquement les pratiques perpétuées par les amérindiens des Amériques, puisqu'ils en venaient).

En effet, de nombreuses découvertes et études nous prouvent indéniablement que le sacrifice humain et par exemple le culte des têtes coupées, était très répandu en Eurasie et le bassin méditerranée, de la fin du néolithique jusqu'à l'Antiquité et même le Haut-Moyen-Age. Les pratiques des Gaulois par exemple, au sujet du culte des têtes coupées sont de plus en plus documentées, mais également au niveau des Ibériques par exemple. L'Europe ayant fait l'objet de plusieurs migrations préhistoriques et historiques, les origines de ce type de culte aux dieux sont assez mal définies, la probabilité étant que ses origines proviennent de l'Est (Caucase, Asie Mineure, Inde), origine de toutes ces migrations.

Une récente étude par exemple, semble prouver que 500 mots gaulois sont semblables au langage dravidien, une vaste culture provenant de la région Inde-Pakistan, qui a migré vers les Balkans et la Mer Noire (y répandant entre autres des symboles de paix comme la swastika, à priori de façon pacifique, influence et symboles que l'on retrouve jusqu'à l'ouest de l'Europe, semblant possiblement indiquer les origines des Gaulois et Celtes (ces derniers ayant intégré auparavant le dravidien). Une étude encore actualisée en ce moment, dans laquelle certaines de mes recherches et compilations de données ont d'ailleurs été intégrées :

Nos ancetres les gaulois les slaves et Dravidiensnos-ancetres-les-gaulois-les-slaves-et-l.pdf (1.14 Mo)

 

Des anciens textes connus nous parlent de ces pratiques de sacrifices humains et cultes liés, les exemples ne manquent pas : la page de ce site recense 26 citations antiques nous parlant de ces pratiques sacrificielleshttp://www.arbre-celtique.com/approfondissements/druidisme/inventaire-txt/sacrifices-hum.php

Les recherches et études ne sont pas toutes récentes (voir plus bas pour des études récentes), puisque cette publication scientifique datée de 1903 en parle déjà :

REMARQUES SUR LA PLUS ANCIENNE RELIGION GAULOISE (Suite) 1

Rites

Sacrifices humains et suicides. — Le plus célèbre (2) des rites gaulois, et en réalité le plus banal de tous, fut celui des sacrifices humains «pour apaiser les dieux» 3. Les textes le mentionnent dès l'année 277 4 chez les Galates (Celtes) de Grèce et d'Asie, et nous le retrouverons peu à peu chez toutes les hordes de la race (nous sommes en 1903 - la notion de race a toujours cour).
De toutes les variétés du sacrifice humain 5, nous ne connaissons, dans les temps anciens, que ce qu'on peut appeler le sacrifice de guerre pour la nation tout entière 6.

1. Voyez Revue des Études anciennes, les trois derniers fascicules de 190a, I. IV, p. 101-114, 217-234 et 71-286.
2. C'est le gros reproche que leur fait Cicerón, Pro Fonteio, X, ai ; mais il ne faut pas oublier que le Pro Fonteio est un plaidoyer contre les Gaulois.
3. Cicerón : Si quando aliquo meta adducti deos placandos esse arbitrantur... Deos immortales arbitrentur hominum scelere et sanguine facillime posse pl acari. — Cf. Lucain, I, 444-5 : Inmitis placatur sanguine diro Teutates; César, VI, 16, 3: Nisi non posse deorum immortaliam numen plac ari arbitrantur (remarquez la ressemblance qui existe entre le texte de César et celui de Cicerón). — Jusqu'à preuve du contraire,
on peut penser que ces victimes humaines étaient destinées seulement aux plus grands dieux, " aux dieux communs " de la nation (cf. Revue, 1903, p., 220); chez les Germains, Tacite ne parle que de sacrifices à Mercure (Germanie, IX), ou à des dieux fédéraux (XXXIX).
4. Justin, XXVI, 2. On remarquera avec quel soin la tradition du Brennos de l'Allia, que j'ai toujours soupçonnée d'avoir été retouchée par un Gaulois, écarte tout sacrifice sanglant des détails de cette geste.
5. Sacrifice « pour la santé » d'un homme (César, VI, iG, 2); sacrifice « judiciaire » de condamnés (VI, 16, 5; Diodore, V, 3a); sacrifice « d'expiation » pour sacrilège (VI, 17, 5; Strabon, IV, 4, 6); etc.
6. Für das Volk, comme dit Grimm (p. 36), traduisant le coeso publiée de Tacite,Germanie, XXXIX.

Ce sacrifice lui-même se présente sous deux formes et à deux moments différents. — Avant la bataille 1, si les présages sont trop menaçants, les Gaulois égorgent jusqu'à leurs femmes et leurs enfants, « pour racheter leur vie et la victoire 2, » ce qui n'exclut pas, sans doute, d'autres victimes humaines d'importance moins grande. C'est ce que firent les Galates avant leur grand combat contre Antigone, en 277. Le sacrifice de ces vies était donc à la fois un rachat d'autres vies que les dieux paraissaient désirer, et un achat de la victoire. — Après la bataille, s'ils sont vainqueurs, ils sacrifient leurs prisonniers, comme récompense de l'appui que les dieux leur ont accordé 3.
Si les Gaulois sont vaincus, il arrive assez fréquemment qu'ils égorgent les blessés et s'égorgent eux-mêmes : « affaissé jusqu'à la mort, » dit Diodore du vaincu de Delphes, « Brennos rassembla ses hommes, et, s'entretenant avec eux, il leur conseilla de le tuer, lui et les blessés; » conseil qui fut suivi en ce sens que Brennos s'égorgea et que son successeur fit mourir les blessés et les éclopés, au nombre, dit-on, de vingt mille 4. Je ne doute pas que ce formidable égorgement et que ce suicide du chef n'aient été parfois une manière de sacrifice.

 

Les celtes sacrificeshumains

Dessin B. Lambat - Site JF Bradu
 

1. Cf. chez les Sicambres (Florus, II, 80, a4) : Viginti centarionibus in crucem actis hoc velut sacramento sumpserunt bellum. C'est pour cela que les supplices ordonnés par Vercingétorix avant la campagne de 5a (César, VII, 4 et 5) doivent être regardés comme des sacrifices.
2. Le caractère religieux de ce massacre est indiqué par Justin (XXVI, a), c'est-à dire, ne l'oublions pas, par le Gaulois Trogue. Pompée : Extis cum magna caedes interitusque omnium praediceretur, non in timorem, sed in furorem versi, sperantesque deorum minas expiari caede suorum posse, conjages et liberos trucidant... Itaque quasi scelere vitam victoriamque redemissent... Cf. César, VI, 16, 3 : Pro vita hominis nisi hominis vita redditur. — Comme sacrifices de victimes semblables, c'est-à-dire choisies, en cas de grand péril, dans la parenté môme, voyez celui de Mésa le Moabite (II Rois, III, 27); celui de Hakon en Norvège (Golther, p. 55a). Celui de Jephté (Juges, XI) est un sacrifice après voeu, ce qui n'est pas la même chose. Tylor (Histoire de la Civilisation, trad, fr., t. II, p. 5 12 et 519) croit que « les plus frappants
de ces exemples » de victimes prises dans la parenté « se rencontrent chez les peuples sémitiques »; mais je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas là une illusion de tradition, et que les Sémites aient été plus enclins que d'autres à ce genre de sacrifices. — Voyez, à propos de ces passages, les théories nouvelles de MM. Hubert et Mauss sur le sacrifice (Année sociologique, t. II, 1897-8, notamment p. i34).
3. Nous verrons plus loin les différentes catégories de ces sacrifices après la guerre.
4. Diodore, XXII, 9; Pausanias, X, a3, G. — De même chez les Bretons, vaincus par Agricola, constabat saevisse quosdam in ron juges ae Uheros, tanquam misererentur (Tacite, Agricola, XXXVIII).

L'échec était une preuve que les victimes d'avant le combat n'avaient point été agréées par les dieux 1, ou que la lutte avait été entachée par une faute religieuse qu'il fallait expier 2. La certitude de la défaite, du désarmement et de l'esclavage était souvent, chez les Gaulois, le signal du suicide collectif, consommé dans une sorte de délire sacré 3.
Le suicide, même en temps de paix, fut un acte si commun chez les Gaulois qu'il est bien difficile de ne pas voir en lui une variété du sacrifice, soit spontané, soit plutôt provoqué par la conviction que les dieux l'exigeaient.

 

1. Les premières victimes n'ayant pas plu à Odin, Éric le Suédois lui promet, en échange de la victoire, sa propre mort ou son suicide au bout de dix ans (Golther, p. 55a). Comparez la devotio de Décius en 340 (Tite-Live, Vili, g): les victimes ne sont qu'à moitié favorables; le premier engagement est un échec, alors Décius « se dévoue ».
2. Les Grecs paraissent bien avoir attribué au suicide de Brennos un motif religieux, « la volonté d'un dieu » outragé, mais, il est vrai, d'un dieu grec. Valère-Maxime, I, i, g : Apollinis tempïum ingressus, dei volúntate in se manus vertit; Pausanias, X, a3, ia : Τή ot'tôoï πλέον. Cf., note 3, le suicide des Sénons, regardé comme une δίκη. — II est possible, cependant, qu'il y ait eu souvent un motif plus humain à ce suicide ou à cet égorgement. Je remarque que Brennos et Cichorios firent mourir les blessés avant de εϊς οικεία έπανελθεΐν (Diodore, XXII, 9), et que les Sénons s'entre-égorgèrent ούκ ε'χοντες £τι πατρίδας ες δς διαφύγωσι (Appien, Celtica, XI) : la mort fut donc peut-être pour eux soit un moyen de revivre, mais libres et en armes, dans le séjour des morts, soit de revenir simplement chez eux par voie de migration dans d'autres corps, comme ces nègres esclaves qui se suicidaient pour renaître dans leur propre pays (Tylor, II, p. 6).
3. J'emprunte ces expressions à Appien, Celtica, XI, parlant du suicide des Sénons en 283 : Τστερον δε Σένονες ουκ έχοντες 'έτι πατρίδας ες ας διαφΰγωσι, συνέπεσον ες χείρας υπό τόλμης τω Δομετίω, κα\ ήττώμενοι σφδς αυτούς ύ π 'οργής διεχρώντο μα-νικώς, et Appien ajoute: Κα\ δίκη μεν ήδε παρανομίας. Le récit est répété dans les mêmes termes Samnitica, VI. — En 225, en Cisalpine, Άνηρόεστος εί'ς τίνα τόπον συμφυγών μετ' ολίγων προσήνεγκε τας χείρας αυτω κα\ τοις αναγκαίο ις (Polybe, II, 3 1). — Les Galates en 189 (Florus, I, 37 — II, 11,6): Alligati miraculo quidam fuere, cum catenas morsibus et ore temp tassent, cum offocandas invicem fauces praebuissent. — Les Gaulois (ou Ligures) des Alpos, en 118 (Orose, V, i4, 5) : Cum se... bello impares fore intellegerent, occisis conjugibus ac liberis, in flammas sese projecerunt ; qui vero... capti fuerant, alii ferro, alii suspendió, alii abnegato cibo, sese consumpserunt. — Des Celtibères en 195 se suicident, parce qu'on leur enlève leurs armes, nullam vitam rati sine armis esse (Tite-Live, XXXIV, 17). — Silius Italiens dit à peu près de même des Cántabros (III, 329-331) : Nec vitam sine Marte pati. Il s'agit, dans ce cas, du suicide des vieillards, contraint ou spontané (cf. Schrader, p. 36). — Voyez ce que dit Nicolas de Damas des Ombriens, apud Stobée, VII, 3g. — Suicide collectif des Numantins en 133: Rhoecogene duce... in ultimara rabiem furoremque conversi (Florus, I, 34 = 11, 58, 15; Appien, Hispánica, XCVI). — Suicide des Vénètes, en 56: Dion Cassius, XXXIX, A3 (détail qui ne se trouve pas chez César). — Suicide de Cantabres au temps d'Auguste (Florus, II, 33, 50; Strabon, III, 4, 17)· — Suicide de Sacrovir et de ses compagnons en 21 ap. J.-C. (Tacite, Annales, III, 46): Illic sua manu, reliqui mutuis ictibus occidere : incensa super villa omnes cremavit.

Suicides individuels de Gaulois :
César, I, 4, 4?; VI, 3i, 5; Hirtius, Vili, 44, a; Plutarque, Virtutes mulierum, XX; Amatorius, XXII; Tacite, Annales, III, 4a*, etc. — Strabon fait justement remarquer (III, 4, 17), a propos du suicide des Cantabres, que cela n'est point le propre d'une race : Κοινά δέ χα\ ταΰτα προς τα Κελτικά εΌνη χα\ τα θράκια κα\ Σκυθικά.

 

Lire la suite ci-dessous :

Chine : la mystérieuse civilisation Sanxingdui - 4900 à 2316 BP

Par Le 07/10/2020

Chine : la mystérieuse civilisation Sanxingdui 4800 à 2316 BP

 

Shu china mask

Un masque en bronze repésentant un dieu ? Musée de Sanxingdui

 

Ses datations ne sont pas figées, et les différents sites en parlant se contredisent souvent à leur sujet. Même l'UNESCO, dans sa page qui lui est consacrée, annonce cette culture comme datée du 29ème siècle au 5ème siècle Avant JC (4800 à 2316 Avant le Présent en fait), tout en parlant plus bas de sa fin en 316 Avant JC (donc 4ème siècle AV).

Considéré comme étant l'état Shu d'après son endroit, ce dernier faisait surtout partie des légendes et mythes chinois, jusqu'à la découverte du site principal en 1929, seulement fouillé un peu en 1934, puis surtout à partir de 1986.

Au printemps 1929, Yan Daocheng, un fermier de Nanxing, surveillait les travaux de creusement d’un fossé d’irrigation qu’effectuait son fils, près de la demeure familiale.  En creusant, Yan Qing, le fils, heurta une pièce de jade; surpris, il appela son père qui accourut aussitôt. En fait, ce n’était pas une seule pièce de jade que les deux hommes allaient trouver, mais près de 400 ! Ils se hâtèrent donc de recouvrir leur découverte avec de la terre. À la nuit tombée, toute la famille Yan (5 personnes) se rendit au site pour prendre les jades et les conserver secrètement. Sans le savoir, Yao Daocheng venait d’entrouvrir la porte du royaume de Shu, une civilisation provenant surtout de légendes et d'une poignée de textes historiques...

 

Shu sanxingdui10

Musée de Sanxingdui

 

En 1934, des fouilles de dix jours permirent de découvrir quelque 400 autres jades et poteries.  Puis, dans les décennies 50 et 60, les recherches permirent de cerner davantage les endroits importants du site. Par exemple, en 1963, un professeur d’archéologie, qui faisait de l’excavation à Sanxingdui, déclara à ses étudiants : « Les vestiges abondent tellement ici que ce lieu doit être une ville centrale du royaume de Shu ». Au cours des excavations subséquentes, sa remarque allait s’avérer exacte. En effet, le 1er mars 1986, débutaient les excavations les plus importantes de l’histoire de Sanxingdui, menées en commun par l’université du Sichuan, l’Institut de recherche archéologique du Sichuan et la ville de Guanghan. Au cours de ces fouilles, on déterra neuf vestiges de maisons et 101 fosses funéraires, ce qui permit de trouver plus de 100 000 poteries et quelque 500 bronzes, jades et laques. Le 1er juillet de la même année, ce sera au tour de la fosse no 1 de révéler ses secrets avec ses 400 objets, dont des sceptres et des masques en or, des images en bronze, des tablettes et des épées en jade, de même que des objets en ivoire. Vingt-sept jours plus tard, la fosse no 2 laissera paraître plus de 800 pièces, dont  l’homme debout en bronze, le masque en bronze avec l’œil à la verticale et l’arbre de vie sacré, désormais des pièces célèbres.

 

Shu sanxingdui3

Gigantesque arbre de vie de plus de 4 mètres en bronze - Musée de Sanxingdui

 

Les murs d'une ville furent également trouvés en 1996 et, après des fouilles, les archéologues découvrirent que le site couvrait une superficie de 12 km2, ce qui en fait à ce jour la plus grande ville d'Asie de cette importance jamais découverte (pour l'âge du bronze).

Jusqu’à la découverte des vestiges de Sanxingdui, l’existence du royaume de Shu, dont les débuts remontent à l’ère du néolithique et qui a duré plus de 2 000 ans, faisait plus ou moins partie de la légende. Mais aujourd’hui, à Guanghan, province du Sichuan, se dresse un musée ultramoderne qui illustre le cheminement de ce qui fut bien plus qu’un simple royaume en Chine mais une véritable civilisation.

« Il semble que l’histoire de la Chine ne sera plus la même. Nous avons non seulement la culture du fleuve Jaune mais aussi la culture du Yangtsé…Sanxingdui représente la culture du fleuve Yangtsé.» C’est ainsi que s’est exprimé le président Jiang Zemin, le 21 avril 1999 à Sanxingdui, pour qualifier ces vestiges qui attestent, eux aussi, de l’existence d’une culture chinoise cinq fois millénaire.

Vu l’éloignement dans le temps, on a longtemps cru que le royaume de Shu appartenait à la légende, mais les découvertes effectuées à Sanxingdui  ont concrétisé son existence. Maintenant, les cercles scientifiques divisent la culture de Shu en quatre périodes : la première correspond au néolithique; la deuxième, qui touche à sa formation à proprement parler, s’étend durant les Xia et les Shang, époque pendant laquelle les murs de la Cité de Shu furent érigés; la troisième correspond à son âge d’or, à la fin de la dynastie des Shang, et la quatrième, au déclin de la culture, au début des Zhou.  En outre, on sait maintenant que Sanxingdui était un royaume florissant au pouvoir considérable, et que sa position était  bien établie malgré une certaine dépendance. Le troc et l’agriculture y étaient florissants.

Bien que les objets trouvés livrent peu à peu des bribes d’histoire, de nombreuses interrogations ne sont pas encore totalement éclaircies. Lire la suite ci-dessous :

Chine : des sculptures de 4000 ans trouvés à Shimao

Par Le 05/10/2020

Chine : des sculptures de 4000 ans trouvés à Shimao

 

China shimao site

Un nouveau retour sur Shimao car j'ai déjà parlé de ce site étonnant en 2014/2015, puis fin 2018, l'un des plus anciens de Chine (et qui est encore probablement plus ancien que supposé, ses couches les plus profondes restant encore à être excavées), voir tout en bas de cet article, qui est une forme de Mise à Jour avec de nouvelles données...

" Une ville de 4300 ans, qui a une pyramide massive d’au moins 70 mètres de haut et qui s'étend sur 24 hectares à sa base ("230 feet (70 meters) high and spans 59 acres (24 hectares)"), a été fouillée en Chine, ont rapporté des archéologues dans le numéro d’août de la revue Antiquity.

La pyramide était décorée de symboles oculaires et de visages «anthropomorphes» ou partiellement humains (YH : notez qu'on retrouve exactement la même chose dans les Amériques centrales et du Sud ! - à Tiwanaku par exemple...). Ces figures " ont peut-être doté la pyramide à degrés d'un pouvoir religieux spécial et ont renforcé l'impression visuelle générale sur son large public ", ont écrit les archéologues dans l'article.

Pendant cinq siècles, une ville a prospéré autour de la pyramide. À une époque, la ville englobait une superficie de 400 hectares (988 acres), ce qui en fait l'une des plus grandes au monde, ont écrit les archéologues. Aujourd'hui, les ruines de la ville s'appellent "Shimao", mais son nom dans les temps anciens est inconnu.

Cette découverte a des conséquences historiques considérables car on a longtemps supposé que la civilisation chinoise s'était développée dans les plaines centrales vers le milieu du deuxième millénaire avant notre ère. Les découvertes archéologiques récentes sur le site néolithique et de l'âge de bronze à Shimao remettent toutefois en cause la compréhension traditionnelle des «périphéries» et des «centres», ainsi que l'émergence de la civilisation chinoise. Cette recherche révèle que vers 2000 avant JC, les hautes terres de loess abritaient une société complexe représentant le cœur politique et économique de la Chine. De manière significative, il a été constaté que les symboles de base de l’Age du Bronze associés aux civilisations des Plaines centrales ont en fait été créés beaucoup plus tôt à Shimao.

Les fouilles continuent à Shimao et de nouvelles découvertes ont déjà été publiées depuis septembre 2018, date du précédent article. Une équipe travaillant sur le site archéologique de Shimao, dans la province du Shaanxi, a découvert des gravures sur pierre lors d'une récente excavation des ruines néolithiques de la ville, dont on pense qu'elles remontent à environ 2000 ans av. J.-C., a rapporté lundi la chaîne de télévision CCTV. Il s'agit étonnamment de gravures très anciennes préfigurant les motifs classiques des bronzes des cultures plus récentes des cultures des dynasties Shang et Zhou, les premières connues en Chine. Ce serait donc un art et des représentations de type bestiaires remontant à la préhistoire des hauts plateaux qui auraient servi de modèles au développement plus tardives des motifs des premières civilisations chinoises des plaines. Une civilisation ne provenant pas des plaines ou de la mer mais de la montagne...

 

China shimao site2

" Les motifs de visage de bêtes trouvés à Shimao pourraient avoir eu une influence significative sur les motifs de l'âge du bronze en Chine ", a déclaré Sun Zhouyong, président de l'Institut d'archéologie de la province du Shaanxi.

Mer Noire, Turquie : un site comme Gobekli Tepe confirmé

Par Le 02/10/2020

Mer Noire, Turquie : un site comme Gobekli Tepe confirmé

 

Kahintepe0

 

De nombreux journaux rapportent qu'une équipe de chercheurs dirigée par Nurperi Ayengin de l'Université de Düzce est en train de fouiller un établissement néolithique de pré-poterie à Kahin Tepe, situé sur la côte nord de la mer Noire de la Turquie. Ayant commencé en 2018, les fouilles se poursuivent depuis par la direction du musée de Kastamonu et consultées par le chef du département d'archéologie protohistorique et proche-orientale de l'Université de Düzce, Nurperi Ayengin.

Dix-neuf étudiants et universitaires de diverses universités travaillent sur le site des fouilles. S'adressant à l'agence Anadolu, Ayengin a déclaré qu'ils avaient commencé les fouilles dans la région il y a deux ans pour un projet de sauvetage d'un barrage près du village de Başköy.

 

Kahintepe1

« Nous pensons que c'est une zone sacrée où les gens venaient à certaines périodes de l'année pour chasser, partager leurs connaissances, adorer et fabriquer des statues d'animaux », a déclaré AyenginDe nombreux objets trouvés sur le site, datés entre 14 000 ans et 9 000 ans avant le présent, sont similaires à ceux trouvés sur le site néolithique de Göbekli Tepe, situé dans le sud-est de l'Anatolie.

« L'un des plus célèbres (sites) de cette période est Göbeklitepe situé au sud-est. Quand nous regardons la structure sociale de l'époque, nous savons que l'élément principal était une croyance religieuse rigide et complexe », a noté Ayengin.

Elle a déclaré que de nouvelles découvertes qui changeraient l'histoire de l'Anatolie et du monde étaient attendues à Kahin Tepe.

 

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« Ces fouilles donneront des résultats très sérieux en termes à la fois pour l'Anatolie et l'histoire mondiale. Dans les sculptures identifiées découvertes lors des fouilles, nous pouvons dire que nous avons déterminé de quels animaux se composaient les dieux de la période néolithique acéramique », a ajouté Ayengin.

YH : il s'agit ici bien sûr d'une interprétation quant à ces dieux animaliers, dans la mesure où des sculptures anthropomorphes ont aussi été découvertes, et que cette culture (présente donc au moins de la fin du paléolithique supérieur au néolithique, du Nord de la Turquie à son Sud-Est (énorme distance)) enterrait aussi ses morts et pouvait en fait avoir d'autres motifs qu'un culte ou encore d'autres dieux. Voir les photos et suite de l'article ci-dessous :

Turquie : la ville d'Hadrianopolis fondée 3500 ans plus tôt

Par Le 25/09/2020

Turquie : la ville d'Hadrianopolis fondée 3500 ans plus tôt

 

Hadianopolis turquie1

Les fouilles menées pour révéler l'histoire enterrée sous la ville antique, connue sous le nom de connue sous le nom de «Zeugma de la mer Noire», en raison de sa similitude avec les mosaïques de Zeugma dans la province sud-est de Gaziantep, Hadrianopolis (maintenant Edirne), et qui n'a rien à voir avec Zeugma, située ailleurs, ont commencé en 2003 et ont été menées sous la direction du musée Kastamonu et sous la coordination et la direction d'Ersin Çelikbaş, académicien au Département d'archéologie de l'université de Karabük.

Les fouilles actuelles et au cours des cinq dernières années dans l'ancienne ville d'Hadrianopolis, dans le district d'Eskipazar, dans la province de Karabük, au nord de la Turquie, ont révélé que l'histoire de la ville antique remonte à 5 500 ans avant nos jours, bien plus tôt qu'on ne le pensait.

Des mosaïques représentant des animaux tels que des chevaux, des taureaux, des éléphants, des panthères, des cerfs et des paons ont été découverts dans la ville antique, qui couvre une superficie de 12 kilomètres carrés (4,6 miles carrés). Des squelettes dans une tombe rocheuse sur le site, des pièces de monnaie anciennes, des épingles à cheveux en os, un onguentarium (bouteille de larmes) et une tombe du IIe siècle font partie des autres découvertes. Les chercheurs ont également découvert que la ville antique abritait au moins 14 autres structures, dont deux bains, deux églises, une structure de défense, des tombes rocheuses, un théâtre.

C'est après avoir découvert sous les vestiges de la structure nommée " l'église C " (un probable temple découvert en 2017) d'autres vestiges plus anciens, datés de la période appelée «romaine primitive» que d'autres fouilles, cette année 2020, a permi d'identifier encore en-dessous des fosses et des céramiques qui appartiennent à la période chalcolithique tardive dans la région appelée la nécropole méridionale, c'est à dire vers 3 500 ans Avant JC.

 

Hadianopolis turquie2

Une vue aérienne de l'ancienne ville d'Hadrianopolis, Karabük, nord de la Turquie, le 20 septembre 2020 (PHOTO AA)

 

Située dans l'ancienne région Thrace, l'histoire de la ville est très complexe, mais tout prouve maintenant que de la première période (chalcolithique) jusqu'à la fin du huitième siècle avant JC, Hadrianopolis (ou plutôt la cité Thrace nommée Uskadama , Uskudama , Uskodama ou Uscudama), a abrité des colonies continues.

Les publications jusqu'à présent indiquaient que la première phase fondatrice d'Hadrianopolis remontait à 2100 ans environ, remontant donc au premier siècle avant JC, correspondant à la période hellénistique tardive, mais les nouvelles découvertes repoussent donc les choses d'environ 3 500 ans...

Lire la suite et voir d'autres photos ci-dessous :

Brésil : les géoglyphes amazoniens en danger

Par Le 15/09/2020

Brésil : les géoglyphes amazoniens en danger

 

Geoglifo fazenda crixa

Un autre géoglyphe ancien détruit par l'agriculture amazonienne

 

Les dommages causés au géoglyphe dans une ferme de l'État brésilien d'Acre révèlent les dangers de l'agro-industrie pour le patrimoine amazonien.

J'en avais déjà parlé il y a quelques temps, en espérant de futures découvertes, mais l'addiction de l'humanité à sa vieille drogue de 3000 ans (l'argent) est bien trop forte : l'état brésilien porte beaucoup plus d'importance à son économie qu'à la culture, la mémoire humaine et la simple intelligence, voir la Vie... :

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/civilisations-tres-anciennes-en-amazonie.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/amazonie-les-harakmbut-devoilent-leurs-monolithes-sacres.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/decouvertes-dans-les-andes-et-en-amazonie.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/des-hommes-installes-en-amazonie-il-y-a-plus-de-10000-ans.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/retour-sur-les-geoglyphes-amazoniens.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/bresil-une-amazonienne-parle-des-pyramides-du-xingu.html

 

Pendant des décennies, les chercheurs ont découvert des trésors archéologiques qui prouvent l'existence de civilisations complexes en Amazonie brésilienne avant le colonialisme. Les plus fascinants sont peut-être les plus de 500 géoglyphes anciens révélés dans l'État d'Acre depuis les années 1970.

Mais certains de ces énormes dessins géométriques, gravés ou construits sur le sol, ont été détruits avant même que les scientifiques puissent en apprendre davantage sur les civilisations derrière eux. À la fin de l'année dernière, les employés de la ferme Crixá ont nivelé un géoglyphe de plusieurs centaines de mètres carrés et vieux de plusieurs milliers d'années pour faire place au pâturage du bétail et à une plantation de maïs.

Les dommages n'ont été découverts que récemment lors d'une analyse de routine par le paléontologue Alceu Ranzi, qui a étudié les structures pendant 40 ans.

" C'est un monument historique d'importance pour toute l'humanité ", a déclaré Ranzi, déplorant la perte d'un dessin qu'il avait lui-même découvert en 2001. Ranzi avait décrit le géoglyphe comme " un musée en plein air qui n'entraverait en rien le développement de l'agro-industrie. dans la région ". Il se trompait malheureusement...

Le géoglyphe de la ferme Crixá, dans la municipalité de Capixaba, n'est pas le premier à succomber aux machines et à  l'expansion agricole  (aidée par la Chine et au bénéfice de l'Europe qui achète le plus de soja amazonien - surtout la France ^^), qui mettent en péril le patrimoine d'Acre afin de répondre à la demande mondiale croissante de produits de base comme le soja.

 

Geoglifo fazenda crixa

Le site avant

 

Geoglifo fazenda crixa nova

Le site après... crédits Google Earth

 

Il y a quelques années, deux géoglyphes de l'État ont été perdus à cause de la construction de routes: l'un à la BR-317, qui ouvre la municipalité amazonienne de Boca do Acre; et l'autre à la BR-364 dans la municipalité de Brasiléia, une route importante pour l'agro-industrie locale. Dans les deux cas, les géoglyphes n'avaient été découverts que lors des travaux (YH et détruits très vite).

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