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Pérou : Caral-Supe - Bandurria - Sechin - Kotosh - Chavin 1

Par Le 21/06/2020

Pérou : Caral-Supe - Bandurria - Sechin - Kotosh - Chavin 1

 

Ancient caral civilisation statuettes

Caral - des statuettes semblant présenter des ethnies très differentes...

 

Retour sur Caral-Supe au Pérou, la plus ancienne culture de l'Amérique Latine, avec celles de Kotosh et de Sechin au Pérou et celle de Valdivia en Equateur, puis ensuite celle de Chavin. Toutes ces " cultures archéologiques ", très semblables au fil du temps et évoluant pour certaines en parallèle localement étaient reliées entre elles et intégraient même temporellement et localement une autre " culture archéologique " nommée Cuspinique, qui s'étendait sur toutes les côtes du nord du Pérou jusque dans les vallées des contreforts de la chaîne andine. Toutes ces cultures, y compris Chavin, représentent la grande contradiction envers les postulats de la science du 19ème siècle et d'une bonne partie du 20ème siècle, supposant donc très longtemps qu'une civilisation ne se créée que grâce à la guerre, aux conflits, aux inventions liées et la volonté de se protéger. Tout comme l'invention de la poterie a longtemps été supposée être liée à l'agriculture, des découvertes de poteries datant d'au moins 20 000 ans en Asie, bien avant la notion d'agriculture, a remis cette théorie en question. Car Caral-Supe, que l'on peut considérer comme la plus ancienne réelle ville d'Amérique Latine à ce jour, démontre le contraire, et tout au long de son existence : pas de murs d'enceintes ou de protection, pas d'armes découvertes, et même son abandon n'est pas dû à un conflit guerrier, mais à une succession de catastrophes naturelles : gros séismes et changement climatique important, très bien documentés dans les diverses études récentes des lieux. J'ai déjà parlé de Caral-Supe dans cet article détaillé, je n'ajouterai donc ici que les dernières découvertes en ce qui la concerne : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/la-civilisation-de-caral.html

 

La culture de Caral-Sepe est l'une des plus anciennes et des plus mystérieuses : Alors que la grande culture qui lui est contemporaine au nord, en Equateur, la culture de Valdivia, utilise abondamment la céramique, on n'en a trouvé aucune trace à Caral. Et pourtant, on a trouvé dans une tombe des céramiques de Valdivia, preuve qu'ils avaient des relations. Alors que la ville est constituée de bâtiments monumentaux bâtis sur d'énormes plate-formes (6 pyramides, un amphithéâtre, un bâtiment central monumental, un temple, de grandes habitations, des places rondes et creuses et rues), il n'y a aucune fortification ni murailles. Il n'y a même aucune forme d'art en tant que tel... mais par contre, il y a des instruments de musique et même tout un système utilisant le son et l'eau. En effet, de nombreuses flûtes en os de condor y ont été découvertes, et l'étude de ces os prouvent que les condors venaient de la forêt amazonienne, à des centaines de kilomètres de là.

 

Caral amphitheatre pyramide centrale

Caral-Supe - l'amphithéatre et la pyramide centrale (UNESCO). La pyramide dite « Mayor » est reconnaissable entre toutes avec son impressionnante architecture de pierres et sa place ronde enterrée.  Cette dernière, située devant la pyramide, mesure 15 m de diamètre. Orientée au sud, la pyramide domine la vallée et la rivière Supe. Il s’agit sans doute de l’édifice le plus important de tout Caral. Elle est en tous cas la plus haute – avec ses presque 30 m. La pyramide semble ainsi présider la grande place centrale vers laquelle toute sa structure et son escalier principal sont tournés. Dans cette pyramide, on a découvert le corps d’un personnage jeune, qui devait avoir environ 19 / 20 ans. Il avait les doigts de la main et des pieds coupés. On ne peut s'empêcher de faire un lien avec les pratiques des égyptiens de la même période chronologique, puisqu'il est très connu qu'à l’époque pharaonique, la mutilation de cadavres, et donc de momie, était également monnaie courante afin d’obstruer le voyage vers une seconde vie...

 

Alors que le site, qui s’étend sur 626 ha, est maintenant situé sur un plateau désertique aride en surplomb de la verdoyante vallée de Supe, on s'est aperçu en fouyant qu'ils avaient transformé les lieux en véritable oasis. A cet endroit convergent beaucoup des rivières qui descendent des Andes, amenant les eaux des neiges fondues, et les créateurs ont installé un vaste système d'irrigation. Et il y cultivaient des légumes, (notamment les haricots, les courges et les patates douces) et des fruits, mais surtout massivement du coton, qui leur servait pour leurs vêtements et filets de pêche, mais aussi d'objet d'échange avec leurs voisins ou autres implantations. Leurs filets étaient échangés contre le poisson des habitants de la côte, car Caral n'était pas le seul lieu de cette culture : 21 autres sites ont été découverts les concernant et leur possible évolution en ce qui a été nommé la culture Chansay par les archéologues, dans la même vallée Supe. Un autre chose étonnante, c'est qu'ils ont aussi inventé le quipu, ce système d'archivage en noeuds de cordes, toujours utilisé par les Incas 4 500 ans plus tard !

146 datations au carbone 14, réalisées aux Etats-Unis, ont établi une assez bonne chronologie en ce qui concerne la ville principale :

  • Début des implantations (village) : vers 5000 avant Jésus-Christ (7000 ans avant le présent donc - un autre site près de la côté a été daté de -4900 ans).
  • Premières constructions de plus grande taille :  avant Jésus-Christ.
  • Remodelage général et annexion des places alentours :  avant Jésus-Christ.
  • Fin de la période d'agrandissement des bâtiments publics :  avant Jésus-Christ. - 
  • Déclin, en même temps qu'un autre établissement, appelé Era de Pando, plus grand que Caral se développe dans la basse vallée :  avant Jésus-Christ.
  • Caral est progressivement abandonné et ses bâtiments sont enterrés : 2100-1800 avant Jésus-Christ. Référence : BCRP, « Caral, patrimonio cultural de la civilización », Revista Moneda, Lima, www.bcrp.gob.pe,‎ 

 

Les dernières découvertes : Découverte éventuellement en 1905 par Max Uhle, visitée par Paul Kosok et l’archéologue Richard Schaedel, en 1949,  puis en 1975, par l’architecte péruvien Carlos Williams, une première fouille est faire en 1979 par l’archéologue suisse Frederic Engel, qui a creusé le site et dressé un plan de celui-ci. Les fouilles de la cité n'ont vraiment commencé que dans les années 1990 par Ruth Shady, qui procède enfin à des fouilles intensives plusieurs années et révèle sa grande ancienneté : le découvreur, comme le reste du monde, se désintéressent d'un lieu archaïque sans céramiques ni trésors. Caral est située dans la vallée de Supe, à 182 kilomètres au nord de Lima (Pérou actuel), à 23 km de la côte. Sur cette dernière, et en lien manifeste avec Caral, Áspero ou El Áspero, était situé sur la côte près de l’embouchure de la rivière Supe, qui, selon toutes les indications, était son port de pêche. D’autres sites situés dans la vallée de Supe et qui faisaient partie du noyau de la civilisation carale sont Miraya, Lurihuasi, Chupacigarro, Allpacoto, entre autres, ces centres principaux comportant tous des constructions monumentales.

Fouillé à partir de 2007, le site de Vichama, qui était une ville de la civilisation de Caral, a révélé en 2019 une fresque murale de plus de 3 800 ans, c'est à dire à la période de la disparition totale de cette culture (le grand site de Caral étant enterré volontairement et abandonné par ses habitants). La fresque représente un crapaud enroulant ses pattes autour de la tête d'un homme. Selon les archéologues, elle illustre " l'annonce de l'arrivée de l'eau ". " L'importance de cette fresque réside dans son ancienneté, puisqu'elle date de 3 800 ans, raconte Ruth Shady, la directrice des fouilles. Elle nous parle de l'importance de l'eau en temps de crise et nous amène à réfléchir sur ce thème."

Fait étonnant : Dans la mythologie inca (des milliers d'années plus tard donc), Vichaama est le dieu de la mort et le fils d'Inti. Sa mère a été assassinée par son demi-frère Pacha Kamaq, et il s'est vengé en transformant les humains créés par Pachacamac en roches et en îles. Ensuite, il a fait éclore trois œufs dont une nouvelle race humaine est née... La tradition orale (et l'aide des pétroglyphes comme l'a signalée une amazonienne dans une interview récente) ferait-elle remonter les origines des Incas aux Caralos ?...

 

La peinture murale pourrait donc représenter le crapaud apportant la pluie à l’homme. Les sculptures ont probablement été réalisées en période de pénurie et de famine, selon les chercheurs. Les explications sur la disparition de cette civilisation ont été trouvées par les fouilles : la région est soumise à beaucoup de séismes et plusieurs réparations, au fil du temps, ont été repérées. Mais il semble qu'un gros séisme, alors que survenait une longue période de sécheresse, aient achevé cette civilisation, convainquant probablement son peuple à migrer ailleurs. En effet, de grosses fissures dans les bâtiments, non réparées lors de son ensevelissement, ainsi que la rupture et destruction de ses systèmes d'irrigation ont été prouvés lors des fouilles. Une succession proche de catastrophes donc expliquent la disparition de cette civilisation... qui a pu éventuellement renaître ailleurs, et appellée différemment par l'archéologie moderne... peut-être à Bandurria, plus au sud ?

 

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Chine : une sculpture 3D d'oiseau en os de 13 500 ans

Par Le 12/06/2020

Chine : une sculpture 3D d'oiseau en os de 13 800 à 13 000 ans

 

Oldest chinese art

Photo (en haut) et reconstruction 3D par microtomographie (en bas) de la sculpture d'oiseau miniature. Crédit: Francesco d’Errico et Luc Doyon

 

Une équipe internationale de chercheurs a mis au jour une sculpture sur os magnifiquement préservée représentant un petit oiseau sur le site paléolithique de Lingjing, dans le Henan, en Chine. L'œuvre ancienne, datant de 13 800 à 13 000 ans, est la plus ancienne œuvre d'art 3D trouvée en Asie de l'Est, témoignant d'une longue tradition artistique spécifique à la région.

La plupart des œuvres d'art tridimensionnelles anciennes ont été découvertes en Europe. En 2007, une équipe dirigée par Nicholas Conard de l'Université de Tübingen en Allemagne a découvert une minuscule figurine d'un mammouth laineux, mesurant seulement 3,7 cm de long et pesant à peine 7,5 grammes, à partir d'un site situé à 1 km au nord-ouest de Stetten-ob-Lontal , Bade-Wurtemberg, Allemagne. Datée de 33 000 ans avant notre ère, la figurine de mammouth a été habilement sculptée, montrant une grande attention aux détails.

Conard a également découvert la plus ancienne figurine représentant un humain, une sculpture d'une petite figure vieille de 35 000 ans, avec des bras courts se terminant par cinq doigts. La figurine de "Vénus" a été trouvée à trois mètres sous terre, dans la grotte de Hohle Fels, dans le sud de l'Allemagne.

Bien que l'art rupestre le plus ancien connu - l'art rupestre vieux de 44 000 ans du sud de Sulawesi, en Indonésie - soit situé en Asie de l'Est, avant la découverte de Lingjing, la plus ancienne sculpture animale tridimensionnelle du continent n'avait que 4 500 ans/5 000 ans.

Cela a conduit certains chercheurs à croire qu'il y avait un décalage assez important entre les cultures de chasseurs-cueilleurs européens et asiatiques dans la création d'œuvres d'art en 3D. Maintenant, dans une nouvelle étude dirigée par Zhanyang Li de l'Université du Shandong, en Chine, les archéologues ont jeté un nouvel éclairage sur les premiers arts 3-D de l'humanité.

 

Chinelingjing

Fig 1. Localisation et stratigraphie du site de Lingjing et datation au 14C pour le contexte archéologique de la sculpture d'oiseaux. (A) Emplacement de Lingjing (Henan, Chine). (B) Stratigraphie de la séquence sédimentaire avec indication des principaux résultats. (C) Âge calibré au 14C obtenu sur des os brûlés, du charbon de bois et des résidus carbonisés présents sur des tessons de poterie dans le contexte dans lequel la sculpture a été récupérée (voir le tableau 1 pour plus de détails). La barre rouge identifie l'âge d'un échantillon d'os brûlé portant des traces de modification similaires à celles enregistrées sur la sculpture.



Les fouilles sur le site de Lingjing ont commencé en 2005, exposant 11 couches stratifiées distinctes dont l'âge variait de 120 000 ans à l'âge du bronze. Cependant, les chercheurs ont réalisé qu'ils étaient en difficulté. La cinquième couche avait été enlevée par une opération de creusement de puits en 1958 - mais pas entièrement.

Un tas de débris depuis la construction du puits était toujours intact. À l'intérieur, Li et ses collègues ont trouvé plusieurs artefacts, y compris des éclats de poterie, des restes d'animaux brûlés, ainsi que la figurine d'oiseau sculptée dans des os.

« La première fois que nous avons regardé la figurine au microscope, nous n'en croyions pas nos yeux. Non seulement les traces de fabrication ont été bien conservées. Ils ont clairement indiqué que l’artiste était extrêmement habile et capable d’adapter différentes techniques pour sculpter chaque partie de cette minuscule sculpture », a déclaré Francesco D’Errico de l'Université de Bordeaux en France et auteur correspondant de la nouvelle étude.

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Arabie Saoudite : Découverte d'une plateforme de 7500 ans

Par Le 10/06/2020

Arabie Saoudite : Découverte d'une plateforme de 7500 ans

 

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Vue aérienne de la plateforme [Crédit: MADAJ, Marianne Cotty,
 Olivia Munoz & Ronald Schwerdtner]

 

Contrairement aux vestiges préhistoriques du Proche-Orient, les monuments mégalithiques d'Arabie restent largement inconnus. Ces structures monumentales, faites de murs en pierre sèche, ont encore de nombreux secrets en termes de construction, de fonction et de chronologie.

Résumé de la publication scientifique, écrit par Olivia Munoz, chercheuse au CNRS : " Les structures en pierre préhistoriques sont proéminentes et bien étudiées dans les marges du désert levantin. Dans le nord de l'Arabie, cependant, ces structures ont reçu moins d'attention. Cet article présente les résultats des investigations d'une plate-forme en pierre de 35 mètres de long, construite pour la première fois au milieu du sixième millénaire avant JC, surplombant l'oasis de Dûmat al-Jandal dans le nord de l'Arabie saoudite. L'excavation de la plate-forme a produit des vestiges bioarchéologiques et culturels, ainsi que des preuves de plusieurs phases de construction et d'utilisation intermittente jusqu'au premier millénaire avant JC. L'analyse de la plate-forme et des tombes à proximité met en évidence l'utilisation funéraire et rituelle persistante de cette zone au cours des millénaires, illuminant les modes de vie des éleveurs nomades en Arabie préhistorique."

Une collaboration internationale de scientifiques français, saoudiens et italiens, menée par Olivia Munoz, chercheuse au CNRS, a découvert une plateforme triangulaire de 35 mètres de long dans l'oasis de Dumat al-Jandal (nord de l'Arabie saoudite).

Lire la suite ci-dessous et voir quelques photos :

Trinidad : des chasseurs-cueilleurs à l'assaut des Caraibes il y a 7000 ans

Par Le 08/06/2020

Trinidad : des chasseurs-cueilleurs à l'assaut des Caraibes il y a 7000 ans

 

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Un banc en bois zoomorphe, un haut de siège en bois

 

Trinidad et Tobago est un archipel d'îles, état indépendant depuis 1962 au sein du Commonwealth britannique d'une superficie totale de 5 130 km2. Cet État comprend deux grandes îles habitées (île de la Trinité et Tobago) ayant pour superficie respective 4 827 km2 et 303 km2, mais également d'autres groupes de petites îles (Îles Boca, Cinq Îles, Îles San Diego, Saut d'Eau, Little Tobago). L'île de la Trinité est localisée à 15 km au nord-est de la punta Sabaneta, au Venezuela. Elle ferme le golfe de Paria. À 35 km au nord-nord-est se trouve l'île de Tobago. Ces îles sont les plus au sud de l'arc des Caraïbes, et j'en ai parlé rapidement dans cet article sur une étude génétique des anciens habitants des Caraïbes, cet archipel en étant exclu, ce qui a attiré d'ailleurs mon attention : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/genetique-adn/caraibes-des-chasseurs-cueilleurs-navigateurs-ont-conquis-les-iles-en-premier.html

 

Trinidadettobago

 

Un premier mystère consiste au manque de données concernant l'archéologie ancienne pourtant riche de ces îles, au niveau des médias, y compris Wikipedia d'ailleurs. En effet, ce média populaire ne parle, concernant son histoire ancienne, que " 700 ans avant l'arrivée de Christophe Colomb à Trinité (1498), l’île était peuplée par les peuples Caraïbes ou Arawaks. Au moment de la colonisation par le royaume de Castille, on comptait 40 000 Amérindiens. Pour cette population, l’île de Trinité servait de transit entre l’Amérique du Sud et les Caraïbes ". Or, si on cherche d'autres données ou publications, on découvre que les découvertes sur Trinidad sont étonnantes et que des datations de 6 000 ans à 5 000 ans Avant JC y sont affirmées. Enquête donc sur ces très anciennes traces, les plus anciennes à ce jour dans les Caraïbes (3200 Avant JC environ pour le reste de l'arc).

On découvre rapidement les problèmes que les scientifiques ont rencontré en certains endroits, et, si plusieurs programmes et études sont toujours en cours, les découvertes indéniables, les publications scientifiques sont toujours en suspens depuis des décennies :

Unique parmi ses sites archéologiques, le lac Pitch, l'un des plus grands gisements naturels d'asphalte au monde, a produit au fil des ans des sculptures sur bois extrêmement rares - à ce jour la plus grande concentration d'objets anciens en bois des Petites Antilles. Cependant, contrairement à toute fouille archéologique systématique, ces gravures ont été draguées à la suite de la récolte commerciale de poix, et toute association potentielle entre elles, ou les restes squelettiques qui ont également été récupérés, ont été perdus. Pour cette raison, ils n'ont pas été pleinement intégrés dans la (pré) histoire de la région.

 

Trinidad prehistory 0

Depuis 6000 avant JC, sinon plus tôt, Trinidad a été la porte d'entrée dans les Caraïbes pour les vagues de migrants sud-américains - le premier tremplin dans la longue chaîne d'îles qui composent l'archipel. Sa position critique vis-à-vis de la colonisation des Caraïbes se reflète dans ses profondes archives archéologiques, documentant les interactions complexes entre ses divers peuples au cours des millénaires.

 

Pitch lake trinidad 0

le lac Pitch

Le projet Black pitch, carved histories , soutenu par le Arts and Humanities Research Council , vise à les réintégrer dans l'histoire culturelle de Trinidad. La contribution de Pitch Lake à l'archéologie de Trinidad - et à la préhistoire des Caraïbes en général - a été entravée par la nature du site lui-même: impossible à fouiller à l'aide de méthodes archéologiques, seules des découvertes fortuites ont été récupérées, dépourvues de tout contexte et contaminées par du brai.

Le projet vise à surmonter ces obstacles, dans le but de replacer les objets dans leur contexte chronologique et culturel. Certaines des questions explorées au cours de la recherche comprennent:

 

Voir ci-dessous :

Caraïbes : des chasseurs-cueilleurs navigateurs ont conquis les îles en premier

Par Le 06/06/2020

Caraïbes : des chasseurs-cueilleurs navigateurs ont conquis les îles en premier

 

Caraibes tom bjorklund 600

 

L'ADN Ancien donne un nouvel aperçu des premiers peuplements des Caraïbes

 

Selon une nouvelle étude réalisée par une équipe internationale de chercheurs des Caraïbes, d'Europe et d'Amérique du Nord, les Caraïbes ont été colonisées par plusieurs migrations successives de population originaires du continent américain.

Si on se fit aux simples découvertes archéologiques, " l’occupation précolombienne des Petites Antilles s’étend sur 4 700 ans entre environ 3200 av. J.-C. et +1492 (une exception de taille existe malgré tout, car des occupations plus anciennes datées d’environ 5000 av. J.-C. ont été identifiées à Trinidad mais elles sont plutôt à rapprocher de l’occupation contemporaine des basses terres du Venezuela que d’un premier peuplement des Antilles - mais cela signifie tout de même que ces chasseurs-cueilleurs du Venezuela ont fait un voyage maritime il y a 7 000 ans !). Elle est traditionnellement divisée en deux âges par les archéologues, un âge archaïque caractérisé par des populations nomades fabriquant des objets en pierre polie et en coquillage et ne connaissant pas la céramique et un âge céramique caractérisé par des groupes d’agriculteurs sédentaires maîtrisant la céramique. En dehors des sites trinidadiens, l’occupation archaïque des Petites Antilles est concentrée dans le Nord entre Porto Rico et la Guadeloupe. Quelques sites douteux ont cependant été décrits en Martinique, à Saint-Vincent ainsi qu’à la Barbade. Dans le nord, des travaux récents menés à Saint-Martin, Saba et dans les Îles Vierges ont permis de montrer que ces populations archaïques étaient des nomades maritimes circulant entre les différentes îles en fonction de leurs besoins. " - https://hal.univ-antilles.fr/hal-00975450/document

Cette nouvelle étude concernant l'ADN ancien des Caraïbes confirment et affinent donc les découvertes archéologiques, tout au moins pour les Petites Antilles (Trinidad n'étant pas concernée). :

À l'aide de l'ADN ancien, une équipe d'archéologues et de généticiens dirigée par des chercheurs de l'Université de Copenhague et de l'Institut Max Planck pour la science de l'histoire humaine a trouvé des preuves d'au moins trois migrations de population qui ont amené des personnes dans la région, apportant un éclairage nouveau sur la façon dont les îles ont été colonisées il y a des milliers d'années.

" Les nouvelles données nous donnent un aperçu fascinant de l'histoire des premières migrations dans les Caraïbes. Nous trouvons des preuves que les îles ont été colonisées et réoccupées à plusieurs reprises par différentes parties du continent américain ", explique Hannes Schroeder, professeur agrégé au Globe Institute, Université de Copenhague, et l'un des principaux auteurs de l'étude.

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Mexique : Découverte du plus ancien et plus grand site maya

Par Le 04/06/2020

Mexique : Découverte du plus ancien et plus grand site maya

 

Aguadafenix mayan

Crédit d'image: Takeshi Inomata

 

C'est encore grâce aux nouvelles technologies liées au LiDAR que cette étonnante nouvelle découverte a été faite. Je le rappelle encore, la détection et télémétrie par la lumière (LiDAR) est une technologie de télédétection basée sur le laser. L'idée derrière le LiDAR est assez simple : pointer un petit laser sur une surface et mesurer le temps que met le laser à revenir à sa source. Cette technologie est utilisée dans les systèmes d'information géographique (SIG) pour produire un modèle numérique d'élévation (MNA) ou un modèle numérique de terrain (MNT) pour la cartographie en 3D. Le système, souvent installé sur un drone ou un hélicoptère, permet donc d'éliminer rapidement et virtuellement la végétation et première couche de terre selon la profondeur et puissance utilisée, pour voir en 3D ce qu'il y a en-dessous.

C'est donc un énorme monument qui vient d'être découvert grâce à cette méthode, qui se développe partout dans le monde, un monument, mesurant près de 4 600 pieds de long (1,4 km !) à une hauteur de 30 à 50 pieds (1 à 15 mètres), avec neuf routes surélevées depuis la plate-forme, située sur le site récemment découvert d'Aguada Fénix situé à Tabasco, au Mexique, près de la frontière avec le Guatemala. Une première étude a été publiée dans Nature.

Jusqu'à présent, le site maya de Ceibal, construit en 950 avant JC était considéré comme le plus ancien centre cérémoniel confirmé. La nouvelle découverte à Aguada Fénix a été datée entre 1000 et 800 avant JC à l'aide d'échantillons de charbon de bois analysés par une analyse de datation au radiocarbone. YH : une datation absolue pouvant indiquer n'importe quelle période du site en question, de son début à juste sa fin, d'autres datations sont nécessaires pour affiner.

Takeshi Inomata, de l'École d'anthropologie de l'Université de l'Arizona, a déclaré: « En utilisant du lidar basse résolution collecté par le gouvernement mexicain, nous avons remarqué cette immense plateforme. Ensuite, nous avons fait du lidar haute résolution et confirmé la présence d'un grand bâtiment. Cette zone est développée - ce n'est pas la jungle; les gens y vivent - mais ce site n'était pas connu car il est si plat et immense. Cela ressemble à un paysage naturel. Mais avec le lidar, il apparaît comme une forme très bien planifiée. »

 

Civilisation maya mexico aguada fenix

Crédit d'image: Takeshi Inomata

 

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