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Le sumérien n'est plus la seule première écriture au monde

Par Le 08/03/2021

Le sumérien n'est plus la seule première écriture au monde

 

Elam coneavececriture

Cône en terre cuite comportant des inscriptions en élamite linéaire datées d'environ 2500-2300 avant J.-C. Crédit François Desset - Musée du Louvre

 

C'est une découverte qui est passée assez inaperçue, possiblement à cause de la forte tendance des médias à ne parler que de la crise sanitaire, mais un français a bel et bien réussi en fin d'année 2020 à "craquer" l'écriture élamite. Et cette écriture remonte exactement à 3 300 Avant notre ère, donc exactement à la même date que celle de Sumer, sans aucun lien entre les deux.

François Desset a réussi à déchiffrer l’élamite linéaire, un système d’écriture utilisé en Iran il y a 4.400 ans. Dans sa version archaïque proto-élamite (dès 3 300 avant J.-C.), celle-ci rejoint les deux systèmes d’écritures les plus anciens connus au monde, le proto-cunéiforme des Mésopotamiens et les hiéroglyphes égyptiens. De quoi modifier les connaissances que l’on avait jusque-là sur l’origine de l’écriture !

L’annonce a dû réjouir les mânes de l’abbé Barthélémy, de Sylvestre de Sacy ou encore de Champollion. L’archéologue français François Desset, du Laboratoire Archéorient à Lyon, a annoncé le 27 novembre 2020 qu’il avait réussi à déchiffrer des inscriptions vieilles de 4.400 ans ! Toutes étaient rédigées en élamite linéaire, une écriture utilisée par les Elamites qui peuplaient alors l’Iran. Les érudits réunis en ligne pour prendre connaissance de cette découverte depuis le département des biens culturels de l’Universita degli Studi di Padova de Padoue (Italie), ont été enthousiastes. Voici en effet plus d'un siècle que ce système d’écriture, utilisé sur le plateau iranien dans l’ancien royaume d’Elam (actuel Iran) entre la fin du 3ème millénaire et le début du 2ème millénaire avant notre ère, échappait au déchiffrement, comme c’est encore le cas pour le linéaire A crétois ou l’écriture de la vallée de l’Indus (que les spécialistes locaux estiment comme étant plus ancienne encore). Entre marques d’admiration et félicitations des confrères, le Français, fraîchement débarqué de l’Université de Téhéran (Iran) où il enseigne depuis 2014, a expliqué en anglais que : " Cette écriture avait été découverte pour la première fois sur l’antique site de Suse (Iran) en 1901 et que depuis 120 ans nous n’étions pas parvenus à lire ce qui avait été inscrit il y a 4.400 ans faute d’avoir trouvé la clé ". Chose désormais faite cette année (grâce à l’opportunité offerte par la quarantaine dans son appartement à Téhéran et la collaboration de trois autres collègues, Kambiz Tabibzadeh, Matthieu Kervran et Gian-Pietro Basello).

 

Fdesset portrait

François Desset, archéologue au Laboratoire Archéorient (Lyon), professeur à l'Université de Téhéran (Iran), encadré par des colonnettes funéraires retrouvées dans des tombes du 3e millénaire avant J.-C, au Balouchistan iranien. Crédit François Desset

"Des systèmes d'écriture contemporains"

Les plus anciens exemples d'écriture connus à ce jour proviennent de Mésopotamie (Irak actuel) et remontent à l’Age du Bronze, vers 3300 ans avant J.-C. : il s’agit des tablettes proto-cunéiformes. Or le déchiffrement de l’élamite linéaire remet en question cette suprématie ! " Nous découvrons en effet que vers 2300 avant J.-C., un système d'écriture parallèle existait en Iran, et que sa version la plus ancienne - appelée l’écriture proto-élamite, (3300 avant J.C. - 2900 avant J.-C.) – remontait aussi loin dans le temps que les premiers textes cunéiformes mésopotamiens ! précise François Desset. Aussi, je peux aujourd’hui affirmer que l’écriture n’est pas d’abord apparue en Mésopotamie puis plus tard en Iran : ces deux systèmes, le proto-cunéiforme mésopotamien et le proto-élamite iranien, ont en fait été contemporains ! Il n’y a pas eu une écriture mère dont le proto-élamite serait la fille, il y a eu deux écritures sœurs. D’autre part, en Iran, il n’y a pas eu non plus deux systèmes d’écritures indépendantes comme les spécialistes le pensaient jusque-là, avec le proto-élamite d’un côté et l’élamite linéaire de l’autre, mais une même écriture qui a été soumise à évolution historique et a été transcrite avec des variations au cours de deux périodes distinctes."

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L'origine de l'Homme moderne ne peut être attribuée à aucun lieu ou époque

Par Le 27/02/2021

L'origine de l'Homme moderne ne peut être attribuée à aucun lieu ou époque

 

Humansorigines

Les crânes d'Homo erectus, Homo heidelbergensis, un Néandertalien et un humain moderne. 

 

Une équipe de scientifiques européens a publié dans Nature son étude et réflexions liées ce mois, concluant que :

" L'origine des humains modernes ne peut être retracée à aucun point unique dans le temps ou dans l'espace ".

 

Les Homo sapiens sont aujourd'hui très différents de nos origines évolutives, c'est-à-dire des microbes se tortillant dans une boue primordiale. Mais notre émergence en tant qu'espèce distincte ne peut, sur la base des preuves actuelles, être attribuée de manière concluante à un seul endroit à un moment donné.

En fait, selon une équipe de scientifiques, qui ont effectué un examen approfondi de notre compréhension actuelle de l'ascendance humaine, il se pourrait même qu'il n'y ait jamais eu un tel momentAu lieu de cela, les premières apparitions connues de traits et de comportements Homo sapiens sont cohérentes avec une gamme d'histoires évolutives.

Nous n'avons tout simplement pas un registre fossile assez grand pour statuer définitivement sur un moment et un lieu spécifiques dans lesquels les humains modernes ont émergé.

« Certains de nos ancêtres auront vécu dans des groupes ou des populations qui peuvent être identifiés dans les archives fossiles, alors que très peu de choses seront connues des autres », a déclaré l'anthropologue Chris Stringer du Natural History Museum de Londres au Royaume-Uni.

« Au cours de la prochaine décennie, la reconnaissance croissante de nos origines complexes devrait étendre la portée géographique du travail de terrain paléoanthropologique à des régions auparavant considérées comme périphériques à notre évolution, telles que l'Afrique centrale et occidentale, le sous-continent indien et l'Asie du Sud-Est. Nous avons quelques idées générales sur notre histoire. L'homo sapiens a divergé des ancêtres archaïques il y a quelque temps entre un million et 300 000 ans (à ce moment-là, neuf espèces humaines distinctes peuplaient la planète). "

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Importante excursion magnétique il y a 42 000 ans

Par Le 25/02/2021

Importante excursion magnétique il y a 42 000 ans

 

Magnetosphere rendition

Notre bouclier magnétique nous protège des vents solaires et rayons cosmiques, sauf s'il diminue trop. Domaine publique.

 

Connue sous le nom d'excursion de Laschamp - d'après le nom du village français dans lequel elle a été mise au jour, une importante tentative d'inversion magnétique est survenue. Elle s'est produite il y a entre 41.000 et 42.000 ans avant le présent. Les pôles magnétiques terrestres se sont alors déplacés pendant environ 800 ans avant de reprendre finalement leur place initiale.

C'est en étudiant les cernes d'un kauri, un arbre endémique de la Nouvelle-Zélande, que les chercheurs ont pu estimer les changements dans les niveaux de radiocarbone pendant cette demi-inversion géomagnétique. Ils ont pu ainsi établir une échelle de temps détaillée de la façon dont l'atmosphère a évolué au cours de l'événement d'Adams. Une sorte de pierre de rosette qui leur a permis de relier entre eux diverses observations passées et parfois géographiquement éloignées.

Jusque à présent, les scientifiques s'étaient concentrés sur les changements survenus au moment de l'inversion. Le champ magnétique de la Terre s'est alors trouvé affaibli d'environ 28 % en moyenne par rapport à ce qu'il est aujourd'hui. Mais les chercheurs de l'université de Nouvelle-Galles du Sud nous apprennent que la période la plus sensible s'est déroulée au moment de la préparation de l'excursion. « L'intensité du champ magnétique terrestre était alors inférieure à 6 % de ce qu'elle est aujourd'hui», remarque Chris Turney. Une boussole à l'époque, si elle existait, n'aurait plus du tout trouvé le nord, s'affolant sans arrêt.

Le bouclier qui protège notre Planète des rayonnements cosmiques avait-il presque entièrement disparu à cette période ? Par chance, notre Soleil connaissait alors une phase d'activité moins intense que celle que nous expérimentons aujourd'hui. Moins intense, mais plus instable aussi. Ainsi, selon les scientifiques, « le rayonnement solaire non filtré a ionisé l'atmosphère de notre Terre et "frit" la couche d’ozone stratosphérique, déclenchant une vague de changements climatiques à travers le monde. »

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Stonehenge : une imitation d'un monument plus ancien ?

Par Le 16/02/2021

Stonehenge : une imitation d'un monument plus ancien ?

 

Waunmawn2

 

Waun Mawn est l'un des plus anciens cercles de pierre de Grande-Bretagne et le troisième du pays. Sa région environnante était une zone importante et densément peuplée jusqu'en 3000 avant JC, lorsque l'activité semble avoir brusquement cessé.

" C'est comme s'ils venaient de disparaître. Peut-être que la plupart des gens ont migré, emportant leurs pierres - leurs identités ancestrales - avec eux ", a déclaré l'archéologue Mike Parker Pearson, de l'UCL.

Les vestiges de cet ancien monument dans l'ouest du Pays de Galles indiquent que les pierres qui se trouvaient sur le site pourraient avoir été démantelées et utilisées pour construire le cercle néolithique de Stonehenge, suggère cette nouvelle étude.

Les chercheurs pensent que certaines pierres utilisées à Stonehenge, près de Salisbury dans le sud-ouest de l'Angleterre, ont été utilisées dans un monument antérieur à 280 kilomètres au sud-ouest du Pays de Galles.

 

Waunmawn stonehenge

Figure 4.a) Waun Mawn: les tranchées d'excavation (en rouge) montrant les emplacements des quatre pierres dressées restantes (en rouge et noir), les trous de pierre supplémentaires (en vert et noir) et d'autres éléments (en bleu). Du centre du cercle, le soleil du solstice d'été s'est levé à l'intérieur de l'entrée formée par les trous de pierre 9 et 21; b) Stonehenge stade un (commençant en 3080-2950 avant JC et se terminant en 2865-2755 avant JC). Le fossé et le talus de Stonehenge ont été construits entre 2995 et 2900 avant J.-C. (à une probabilité de 95%) (dessinés par K. Welham et I. de Luis).

 

L'équipe derrière la découverte de l'University College London (UCL) a déclaré qu'il y avait des éléments clés reliant Stonehenge, construit en 3000 avant JC, avec le cercle de pierre plus ancien nommé Waun Mawn.

Ils suggèrent que les pierres bleues - des pierres bleues et grises distinctes originaires du Pays de Galles - ont peut-être été déplacées par les anciens constructeurs de Stonehenge à mesure que leur société migrait.

Les résultats, qui devraient être publiés dans la revue Antiquity, expliqueraient pourquoi les monolithes ont été déplacés si loin lorsque la plupart des cercles debout similaires de l'époque ont été construits à proximité de leurs carrières.

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Dans OVNI/UFO

USA: La DIA admet la possession de débris d'OVNI ?

Par Le 13/02/2021

USA: La DIA admet la possession de débris d'OVNI ?

 

Memory metals uncrumpled and crumpled

Materiel à mémoire de forme

 

Ceci fait suite bien sûr à la divulgation en cours sur le sujet aux Etats-Unis et aux assez récentes libérations de données par le Pentagone et la Navy américaine qui ont été relayées par tous les grands médias du monde. J'en avais parlé par exemple ici : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/ovni-ufo/ovni-usa-des-millions-de-dans-une-etude-secrete-et-des-preuves.html

Les trois vidéos prises par les pilotes de la Navy en 2004 et 2014-2015 et déclassifiées par le Pentagone, les témoignages officiels de plusieurs d'entre eux et d'autres, les témoignages de spécialistes des radars de la Navy (avec détections radars tant sur des navires que dans un sous-marin) et les informations données par l'AATIP  (le programme avancé d'identification des menaces aérospatiales) ont bien sûr accéléré les choses outre-Atlantique. Sans oublier de notre côté les révélations en 2020 d'un ancien directeur de la DGSE française (Mr Juillet), admettant la réalité et l'incompréhension du phénomène OVNI de la part des autorités françaises lors d'une interview filmée pour le film et la série sur le sujet (OVNIs: les dossiers déclassifiés américains)...

Dans un tout nouvel article, le chercheur Anthony Bragalia annonce avoir enfin reçu une réponse à sa demande de 2017, dans le cadre du Freedom of Information Act (FOIA), auprès du gouvernement américain, concernant le matériel en rapport avec les UAP ((Phénomènes Aériens Non Identifiés), puisque ce terme remplace "UFO" maintenant aux USA, annoncé dans le programme de recherche de l'entreprise Bigelow Aerospace. La DIA lui répond enfin, en s'excusant du délai. La demande originale de la FOIA de 2017 faite à la DIA demande les descriptions physiques, les propriétés et la composition du matériel OVNI / UAP détenu par le gouvernement et son entrepreneur. La demande est sans ambiguïté dans sa signification. Il se réfère au matériel OVNI / UAP et aux "débris physiques récupérés par le personnel du Département de la Défense comme résidus, flotsam, matériel de tir ou UAP écrasés ou objets volants non identifiés."

Et la réponse de la DIA parle bien de UAP, sans bien sûr parler clairement des origines des matériaux testés par Bigelow Aerospace. Pour Mr Bragalia, il s'agit de toute façon d'une grande victoire pour l'ufolologie (l'uapologie maintenant ?) et d'un aveu stupéfiant par le gouvernement américain qu'il possède des débris d'OVNI. Vous trouverez ci-dessous la traduction française de l'article de Mr Bragalia, qui est acompagné de la demande FOIA de 2017, la lettre de réponse de la DIA et les PDF acompagnant la réponse décrivant les matériaux testés et possibilités futures les concernant, ainsi que d'autres données... :

LE PENTAGONE ADMET QU'IL A DES DÉBRIS D'OVNI, PUBLIE LES RÉSULTATS DES TESTS

 

Fév 2021

" Un aveu stupéfiant par le gouvernement américain qu'il possède des débris d'OVNI a été récemment fait en réponse à une demande de Freedom of Information Act (FOIA) déposée il y a plus de trois ans par cet auteur. Dans une lettre de réponse, la US Defense Intelligence Agency (DIA) a mis fin à des décennies de spéculation en vérifiant que le matériel OVNI a bien été récupéré. Désormais officiellement appelé UAP (Phénomènes Aériens Non Identifiés) plutôt que OVNI, une partie de ce matériel a été placée chez un entrepreneur de la défense pour analyse et stockage dans des « installations spécialisées ». Incroyablement, une partie des informations publiées traite de matériaux avec des propriétés de récupération de forme, un peu comme les débris de " métal à mémoire " trouvés tombés lors du crash d'OVNI de Roswell en 1947.

Et sur la base de la documentation reçue, il semble que les débris récupérés présentent d'autres capacités extraordinaires. En plus de « se souvenir » de leur forme originale lorsqu'ils sont pliés ou écrasés, certains de ces matériaux futuristes ont le potentiel de rendre les choses invisibles, de « comprimer » l'énergie électromagnétique et même de ralentir la vitesse de la lumière. Bien que la plupart des détails des rapports soient rédigés, ce qui peut être glané, c'est que ces technologies représentent un saut quantique littéral au-delà des propriétés de tous les matériaux existants connus de l'homme.

Enfin, le lieu où se trouvent les débris OVNI détenus par l'entrepreneur est inconnu. Il y a quelques mois, ils ont licencié leurs employés et ont cessé leurs activités. Les anciens responsables de l'entreprise, lorsqu'ils sont contactés, refusent de commenter. "

 

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Pérou: des progrès sur l'Histoire des Chachapoya

Par Le 06/02/2021

Pérou: des progrès sur l'Histoire des Chachapoya

 

Chachapoya sarcophages

Retour sur cette culture précolombienne du Pérou très mal connue, dont j'ai déjà parlé ici :

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/decouvertes-dans-les-andes-et-en-amazonie.html

Il en est aussi question ici, vers la fin : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/choquequirao-la-deuxieme-mysterieuse-machu-picchu.html

https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/mexique-perou-des-decouvertes-majeures.html

 

Des découvertes archéologiques récentes ont jeté un nouvel éclairage sur l'histoire du peuple Chachapoya du PérouJusque dans les années 1990, la plupart de ce que nous savions de cette culture précolombienne - appelée les «guerriers des nuages» par les Incas - était basée sur des histoires de tiers-mains de chroniqueurs espagnols peu fiables. Même aujourd'hui, le puzzle Chachapoya a plus de lacunes que de pièces. Pourtant, l'intérêt et les connaissances pour la civilisation d'autrefois grandissent. En 2017, les ruines de Chachapoya au sommet d'une colline de Kuélap ont été équipées d'un téléphérique et commercialisées par le gouvernement péruvien comme un rival nordique du Machu Picchu. Deux ans plus tard, l'Unesco a inscrit les «sites Chachapoyas de la vallée d'Utcubamba» sur sa liste provisoire des sites du patrimoine mondial envisagés pour proposition d'inscription. 

Antérieure à l'Inca de plus de six siècles, la culture Chachapoya s'est épanouie à partir d'environ 800 après JC dans les hautes terres reculées du nord du Pérou, une zone de montagnes froissées, de profonds canyons et de chutes d'eau élevées où les pentes orientales des Andes se dissolvent dans le bassin humide de l'Amazone. Ici, une société vaguement unifiée de cacicazgos (petits royaumes) a progressivement pris racine, cultivant des champs en terrasse et agissant comme intermédiaires commerciaux entre les Andes et l'Amazonie. La population, qui comptait peut-être 500 000 âmes à son apogée, a produit un chaman puissant et a engendré un esprit de combat difficile. Elle a évolué avec peu de traumatismes extérieurs jusqu'à l'invasion des Incas dans les années 1470

Sans langage écrit, une grande partie de ce que l'on sait sur le Chachapoya provient de vestiges archéologiques trouvés sur des sites funéraires sur des falaises calcaires difficiles d'accès dans les forêts de nuages ​​du Pérou. Caractérisés par des sarcophages avec des visages humanoïdes et des mausolées ressemblant à des chalets qui ont été construits dans la paroi rocheuse et ornés d'images rouge rouille, ces tombes en pierre ou chullpas, qui regardent toujours de manière imposante des collines isolées, suggèrent une culture indépendante vigoureuse qui était nettement différente de ses voisins andinsContrairement aux autres civilisations sud-américaines, les Chachapoya semblaient éviter les hiérarchies. Leurs méthodes d'inhumation, bien que élaborées, semblent avoir été relativement égalitaires et l'architecture qui a survécu manifeste peu de symboles de statut et de pouvoir.

 

Ruines de kuelap2

ruines de Kuélap - Crédit Yolka

 

Compliquant les enquêtes, de nombreux chullpas ont été pillés; d'autres, comme ceux découverts sur une falaise surplombant la Laguna de los Cóndores en 1996, ont été repris et réutilisés par les Incas. La découverte des Cóndores a changé la donne dans la recherche archéologique péruvienne, qui a laissé deviner la sophistication des Chachapoya au moment où les Incas sont arrivés à la fin du XVe siècle. Un musée spécial a été construit en 2000 dans la ville voisine de Leimebamba pour abriter les objets. À l'intérieur des tombes, les archéologues ont trouvé plus de 200 momies de l'époque inca, ainsi que de simples céramiques, des objets en argent, des sculptures sur bois et des textiles uniques aux teintes rouges. Les Chachapoya étaient réputés pour leur tissage; leurs tissus brillants aux motifs animaliers étaient les vêtements préférés des Incas. 

Les rapports coloniaux espagnols décrivant le Chachapoya comme ayant la peau blanche et les cheveux blonds étaient probablement faux, alimentant des histoires fantastiques sur leurs origines sur des explorateurs mythiques d'outre-mer. Les recherches archéologiques ultérieures de la Laguna de los Cóndores et d'autres sites ont dissipé le mythe selon lequel les guerriers des nuages ​​étaient des Vikings déplacés. Ils étaient cependant réputés pour posséder un esprit guerrier robuste.

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