Blog

Bienvenue dans la partie Blog du site !

C'est ici que tous les articles, commentaires ou oeuvres des auteurs apparaissent en premier...

Liens directs vers les livres publiés de l'auteur de ce blog, merci d'aider car ce site est payant et l'auteur n'est pas salarié... :

- -

https://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=quatre+%C3%A9ternit%C3%A9s+pour+une+Rose+immortelle

 

Colombie : des milliers de pétroglyphes de 12500 ans découverts

Par Le 02/12/2020

Colombie : des milliers de pétroglyphes de 12500 ans découverts

 

Colombie0

Beaucoup de peintures sont très hautes, similaires à celles du site voisin de Cerro Azulcertaines si hautes qu'elles ne peuvent être atteintes que par des drones. Photographie: Marie-Claire Thomas / Wild Blue Media

 

Des dizaines de milliers de peintures de la période glaciaire sur une falaise mettent en lumière des personnes et des animaux d'il y a 12500 ans

L'une des plus grandes collections d'art rupestre préhistorique au monde a été découverte dans la forêt amazonienne.

Saluée comme «la chapelle Sixtine des anciens», les archéologues ont trouvé des dizaines de milliers de peintures d'animaux et d'humains créés il y a jusqu'à 12 500 ans sur des parois de falaises qui s'étendent sur près de huit kilomètres en Colombie.

Leur date est en partie basée sur leurs représentations d'animaux de la période glaciaire maintenant éteints, tels que le mastodonte, un parent préhistorique de l'éléphant qui n'a pas parcouru l'Amérique du Sud depuis au moins 12000 ans. Il y a aussi des images du paléolama, un camélidé éteint, ainsi que des paresseux géants et des chevaux de l'ère glaciaire.

Ces animaux ont tous été vus et peints par certains des tout premiers humains à atteindre l'Amazonie. Leurs images donnent un aperçu d'une ancienne civilisation perdue. Telle est l'ampleur des peintures qu'il faudra des générations pour les étudier.

La découverte a été faite l'année dernière, mais a été gardée secrète jusqu'à présent car elle a été filmée pour une série majeure de Channel 4 qui sera projetée en décembre: Jungle Mystery: Lost Kingdoms of the Amazon.

Le site se trouve dans la Serranía de la Lindosa où, avec le parc national de Chiribiquete, d'autres œuvres d'art rupestre ont été découvertes . La présentatrice du documentaire, Ella Al-Shamahi, archéologue et exploratrice, a déclaré à l'Observer : " Le nouveau site est tellement nouveau qu'ils ne lui ont même pas encore donné de nom ". Elle a parlé de l'excitation de voir des images « à couper le souffle » créées il y a des milliers d'années.

La découverte a été faite par une équipe anglo-colombienne, financée par le Conseil européen de la recherche. Son chef est José Iriarte, professeur d'archéologie à l'Université d'Exeter et grand expert de l'histoire amazonienne et précolombienne.

 

Colombie2

Il y a de nombreuses empreintes de mains parmi les images sur la falaise, similaires à celles du site voisin de Cerro Azul. Photographie: Marie-Claire Thomas / Wild Blue Media

 

Il a dit: " Quand vous êtes là, vos émotions coulent… Nous parlons de plusieurs dizaines de milliers de peintures. Il faudra des générations pour les enregistrer… A chaque tour que vous faites, c'est un nouveau mur de peintures. Nous avons commencé à voir des animaux qui sont maintenant éteints. Les photos sont si naturelles et si bien faites que nous avons peu de doutes sur le fait que vous regardez un cheval, par exemple. Le cheval de l'ère glaciaire avait un visage lourd et sauvage. C'est tellement détaillé, on peut même voir les crins du cheval. C'est fascinant."

Les images incluent des poissons, des tortues, des lézards et des oiseaux, ainsi que des gens qui dansent et se tiennent la main, entre autres scènes. Une figure porte un masque ressemblant à un oiseau avec un bec.

Lire la suite ci-dessous :

La maison d'enfance de Jésus découverte ?

Par Le 30/11/2020

La maison d'enfance de Jésus découverte ?

 

Nazareth jesus house

Une photo de la maison du 1er siècle où l'archéologue Ken Dark pense que Jésus-Christ a probablement vécu enfant, montrant l'un de ses murs taillés dans la roche. Photo K.R. Dark

 

Alors qu'il faisait une étude sur l'histoire de la ville en tant que centre de pèlerinage chrétien byzantin, le professeur Ken Dark, de l'Université de Reading, pendant qu'il étudiait le couvent des Sœurs de Nazareth, lui-même bâti sur une église de l'époque byzantine, pense avoir découvert la réalité de la maison d'enfance de Jésus de Nazareth, sous cette église byzantine.

Il a dit: " Je ne suis pas allé à Nazareth pour trouver la maison de Jésus, je faisais en fait une étude  sur l'histoire de la ville en tant que centre de pèlerinage chrétien byzantin. Personne n'aurait pu être plus surpris que moi ".

Le professeur Ken Dark a passé 14 ans à étudier les vestiges de l'habitation du Ier siècle sous un couvent moderne.

Il a dit que les ruines ont été suggérées pour la première fois comme la maison de Jésus, Marie et Joseph au 19ème siècle, cependant, l'idée a été rejetée par les archéologues dans les années 1930.

Le site est resté largement oublié depuis lors, jusqu'à ce que le professeur Dark lance un projet en 2006 pour réexaminer le site.

Il a expliqué: " Nous savons d'après des preuves écrites que cette église, à l'époque byzantine, aurait été construite sur le site de la maison de Jésus et de l'habitation conservée dans sa crypte.

" C'est presque certainement l'Église de la Nutrition, qui était dédiée à l'éducation du Christ et mentionnée dans le récit d'un pèlerin du 7ème siècle."

 

Nazareth byzantine church jesus house

L'entrée de la grotte d'une église du IVe siècle sur le site des Sœurs de Nazareth en Israël. L'église était énorme, richement décorée, et l'archéologue Ken Dark pense qu'il s'agissait probablement de la cathédrale byzantine de Nazareth, construite au sommet de la maison où Jésus-Christ a pu vivre enfant. Photo K.R. Dark

 

Le professeur Dark a déclaré que son travail a identifié la maison comme datant du 1er siècle et révèle que le bâtiment a été sculpté dans une colline rocheuse.

Lire la suite ci-dessous :

Découverte de plus ancienne cité préhistorique en Europe à ce jour, en Bulgarie

Par Le 24/11/2020

Découverte de la plus ancienne cité préhistorique en Europe à ce jour, en Bulgarie

 

2012, MAJ 04-2015, MAJ 11-2020

 

bulgarie1.jpg

 

Les archéologues bulgares confirment la découverte de la plus ancienne cité préhistorique connue à ce jour, près de la ville moderne de Prodavia, dans le nord-ouest de la Bulgarie. Cette cité entourée de parois fortifiées a probablement été un centre important pour la production de sel, denrée très importante à l'époque. L'époque ? On parle là d'une cité érigée, creusée dans la roche entre 6700 et 6200 ans avant maintenant ! 1500 ans avant les balbutiements de la première Grèce antique...

Sa découverte, à cet endroit, explique peut-être le fabuleux trésor en or découvert pas très loin, il y a 40 ans : le plus ancien trésor en or au monde jamais trouvé jusqu'à présent... Les archéologues ont estimé que la petite ville avait pu contenir environ 350 personnes, et que les habitants faisaient bouillir de l'eau à partir d'une source locale et l'utilisaient pour fabriquer des briques de sel. Ces briques étaient probablement échangées contre d'autres denrées non locales (ou complétaient une organisation plus globale concernant plusieurs cités ou tribus (des chasseurs, des mineurs, des pêcheurs, des cueilleurs, des éleveurs, etc...) et servaient surtout à conserver la viande, d'où l'importance du lieu. Un autre trésor découvert d'ailleurs en 2012https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/un-tresor-archeologique-de-bijoux-en-or-de-2300-ans-decouvert-en-bulgarie.html

Important car, et c'est aussi unique en Europe pour l'instant, cette petite cité est en effet entourée d'une paroi d'énormes et hauts murs défensifs entourant le lieu de production. Les fouilles ont démarré en 2005, avec la découverte des restes de plusieurs maisons à deux étages, d'une série de fosses utilisées pour des rituels, ainsi que les structures d'un pont et de bastions. Une petite nécropole ou cimetière a commencé a être dégagée très récemment et est en train d'être analysée par les archéologues.

Remarquez la disposition particulière des corps enterrés : disposés sur le coté mais leurs têtes soutenues par leur mains jointes, sur une sorte de piédestal, et dirigées vers le ciel ou une direction précise.

Nous ne parlons pas d'une ville comme les ville-état grecs, de la Rome antique ou des villages médiévaux, mais sur ce que les archéologues sont d'accord pour dire qu'elle constituait une ville du cinquième millénaire avant JC, " a déclaré à l'agence de presse AFP Vasil Nikolov, un chercheur de l'Institut national d'archéologie de Bulgarie.L'archéologue Krum Batchvarov de l'institut a dit que la dernière trouvaille était « extrêmement intéressante ». « Les énormes murs autour de la colonie, qui ont été construits très grands et avec de gros blocs de pierre ... sont aussi quelque chose d'inconnu dans les fouilles de sites préhistoriques dans le sud-est de l'Europe jusqu'à  ce jour," a-t-il déclaré à l'AFP.

Lire la suite ci-dessous :

Navigation préhistorique, les données actuelles

Par Le 20/11/2020

Navigation préhistorique, les données actuelles

 

Navigationprehistorique5

La pirogue monoxyle de Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne), 7190-6450 cal. Avant JC, lors de sa découverte. Longueur (conservée) : 4 m, (estimée) : 5 à 6 m ; largeur : 0,55 m, en pin sylvestre (Pinus sylvestris) (d’après Mordant et al., 2013, fig. 3 A). Une de ses extrémités est dotée d’un replat à surface carbonisée (réceptacle d’un foyer ?). Bulletin de la Société préhistorique française

 

C'est assez peu connu du public en général, mais il existe un bon nombre de données scientifiques et de découvertes, de nos jours, sur une navigation très ancienne, c'est-à-dire au minimum du néolithique. Quand on parle de navigation préhistorique, on y inclut la navigation fluviale, la navigation près des côtes ou banquises et même la navigation en haute mer. Certains chercheurs (voir certains liens en bas) postulent même que l'Homme de Neanderthal, voir Homo Erectus, avaient des connaissances incluant la navigation, je suis assez prudent sur ces raisonnements, mais des découvertes d'outils de pierre très anciens sur des îles non reliées aux continents à ces époques, poussent en effet à ces raisonnements logiques. On ignore aussi en effet comment l'Homme de Florès, par exemple, s'est retrouvé isolé sur une île indonésienne à une lointaine période, d'autant plus que le débat dure toujours sur son origine "Erectus" (provenant donc possiblement d'Asie) ou "Habilis" (ne pouvant provenir que d'Afrique).

J'ai déjà accumulé plusieurs données sur la navigation préhistorique, via des articles et traductions d'études scientifiques ou de presse, vous les trouverez en bas de cette compilation de données, qui ne devrait pas manquer de s'étoffer avec le temps et les découvertes à venir.

C'est aussi l'occasion de s'interroger encore sur les évidentes découvertes très anciennes (par comparaison et certaines études/fouilles locales, notamment par l'archéologue Nuno M. C. Ribeiro sur les îles des Açores. Certaines de ces découvertes les relient indéniablement à ce qu'on trouve tout le long de la façade Atlantique, des îles britanniques au Maroc, mais aussi de l'autre côté, en Amérique du nord, voir plus bas. (voir les données et vidéos ici : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/preuves-autre-histoire/les-acores-debris-de-l-atlantide-le-docu1-et-bonus-1.html ).

Je rappelle aussi les récentes découvertes, dans les îles britanniques, de probables ports et chantiers maritimes, datés pour l'instant d'une époque intermédiaire locale entre le mésolithique et le néolithique, ceci est bien sûr toujours en discussions et il reste encore de nombreuses études à faire (voir les liens en bas). J'ajouterai comme avis personnel que la navigation a probablement été l'une des plus anciennes inventions du genre Homo, dans la mesure où il suffit d'observer la nature pour voir des objets matériels flotter sur les eaux, avec parfois des poissons inaccessibles autour...

J'ajoute deux publications concernant la navigation préhistorique : une liste de liens d'articles scientifiques concernant le sujet, établie par l'IdREF, c'est à dire Identifiants et Référentiels pour l'enseignement supérieur et la recherche : https://www.idref.fr/031563082

Et voici un extrait du long article qui y est consacré, car vous ne pensez tout de même pas que vous n'allez rien lire ici, par http://www.ancientportsantiques.com/wp-content/uploads/Documents/ETUDESarchivees/Navires/Documents/BAnavigation-Philippe2018.pdf

Philippe M. (2018) – Un état des connaissances sur la navigation préhistorique en Europe atlantique, Bulletin de la Société préhistorique française, 115, 3, p. 567-597.

 

Navigationprehistorique1

Fig. 1 – Physiographie de la marge celto-armoricaine (nord-ouest de l’Europe) durant le Dernier Maximum Glaciaire (d’après Toucanne et al., 2008, fig. 1, modifiée). Carte synthétique réalisée à partir de différentes études citées dans l’article : 1, extension de la calotte anglo-irlandaise ; 2, extension australe du fleuve de glace de la mer d’Irlande ; 3, extension des glaciers alpins ; 4, paléo-fleuve Manche ; 5, banc sableux celtique et paléo-vallées fluviales (en bleu) ; A à E, bassins de drainage sous-marins ; 6, système turbiditique celtique ; 7, système turbiditique armoricain. - Bulletin de la Société préhistorique française

 

Résumé : Que ce soit en mer ou dans les eaux intérieures, l’usage des moyens de transport nautiques par les populations préhistoriques ne se laisse pas aisément approcher. On doit en effet composer avec la grande rareté des principaux témoins : les embarcations sur lesquelles se sont effectuées les navigations. Malgré cette limite posée par la documentation, il est possible de préciser certains aspects chronologiques et fonctionnels à partir des sources indirectes qui nous sont accessibles dans l’enregistrement archéologique et en analysant les témoins directs que constituent les rares épaves, équipements et représentations qui nous sont parvenus. Pour ce qui concerne l’Europe atlantique, sur laquelle est centrée cette étude, nous pouvons aussi préciser quelques données concernant le rythme et les contraintes qui s’y appliquaient sans doute en nous appuyant sur la connaissance des milieux dans lesquels évoluaient les embarcations, et auxquels elles étaient fortement soumises en termes d’adaptation de leur système technique. L’analogie diachronique avec l’histoire plus récente de ces moyens de transport peut aussi nous ouvrir quelques pistes quant aux modalités de déplacement plausibles. Si la revue de tous ces faisceaux d’indices ne permet pas de définir la nature exacte de toutes les embarcations alors utilisées, on peut cependant ouvrir et délimiter le champ des possibles. Il inclut une large variété typologique réalisée à partir de perches, de fûts, de planches et de fagots végétaux, parfois revêtus de peaux tendues, composant différents types d’architectures : radeaux, pirogues, bateaux de peaux, bateaux de planches assemblées. À l’exception du dernier type, qui n’apparaît vraisemblablement que vers la fin de la Préhistoire européenne, ces dispositifs ont pu, pour la plupart, naviguer au même moment et parfois sur les mêmes voies d’eaux, mais probablement pas pour les mêmes usages.

L’enregistrement archéologique du vaste domaine des relations de l’homme avec le milieu nautique est assuré par toute une gamme de vestiges mobiliers d’exploitation halieutique (amas coquilliers, nasses, harpons, hameçons) et de vestiges immobiliers (habitats littoraux, systèmes de piégeage d’estran, aménagements portuaires). Ils témoignent d’un investissement précoce des estrans et berges pour l’exploitation de leurs riches ressources naturelles. Cependant, les solutions de navigation qui accompagnaient sans aucun doute cet investissement ont laissé bien peu de traces matérielles. Sur une dizaine de millénaires et plus encore de milliers de kilomètres de côte, de cours d’eau et de lacs, on ne peut identifier que quelques exemples de familles architecturales rassemblant un ensemble de bateaux apparentés par la morphologie, la structure et les organes techniques, ainsi que par une filiation historique (McGrail, 2001 ; Rieth, 2010 et 2016). À l’exception des pirogues monoxyles, chacune de ces familles n’est représentée que par quelques vestiges. De plus, cette connaissance est biaisée, en privilégiant les embarcations récentes et construites en bois, qui se sont mieux conservées que leurs homologues en peaux sur charpente légère s’il en a existé au même moment. Cette rareté est avant tout due à la conservation différentielle. Mais d’autres facteurs agissent en complément : au-delà de la nécessaire conjonction exceptionnelle de conditions favorables pour que des vestiges organiques parviennent jusqu’à nous, les sources ethnologiques et historiques nous enseignent qu’après abandon, les composants de nombreuses embarcations étaient souvent récupérés pour recyclage. Par ailleurs, certaines épaves risquent de ne pas être reconnues en fouille car seules les pirogues monoxyles et les bateaux de planches nous parviennent sous une forme directement identifiable. Les traces à terre sont quant à elles très ténues : les aires d’échouage, qui constituaient vraisemblablement le type de port répandu sur le littoral atlantique durant toute la Préhistoire, ne laissent aucune empreinte matérielle aisément identifiable. En conséquence, il faut en passer essentiellement par des indices indirects pour approcher ce qu’a été l’usage des moyens de transport nautiques par les populations préhistoriques. Cependant, là encore, notre perception est limitée par de nombreux filtres. Ainsi, l’utilisation d’embarcations ne peut se déduire directement du seul fait de l’existence d’une pêche littorale comprenant des espèces pélagiques : sur les sites côtiers mésolithiques de Bretagne et d’Écosse, tous les poissons, crustacés et mollusques recensés dans les amas coquilliers peuvent avoir été prélevés à partir de l’estran (Dupont et al., 2009 ; Bonsall et al., 2013). Il en est de même pour ce qui concerne le domaine des eaux intérieures : la concentration de témoins le long d’un axe nautique relève-t-elle d’un déplacement sur le cours d’eau, ou d’un périple terrestre le long de l’incision fluviatile ? Les indices concernant les navigations maritimes pléistocènes se heurtent, pour leur part, au profond bouleversement eustatique causé par la dernière déglaciation. De rares espaces isostatiques, où l’élévation du niveau de la mer post-glaciaire a été compensée par celle de la masse immergée, offrent des zones de rivage qui remontent au Pléistocène tardif, en Fennoscandinavie et en Amérique du nord (Bjerck et Zangrando, 2016).

Mais le littoral atlantique européen du dernier maximum glaciaire est maintenant sous les eaux, en particulier au nord où le bassin d’écoulement du plus grand fleuve d’Europe : le fleuve Manche, est maintenant couvert par une mer continentale (fig. 1). Ici, des dizaines de milliers de kilomètres de côte et de plaines alluviales sont submergés, depuis le vaste delta du paléo-fleuve qui s’étendait au large entre Bretagne et Cornouaille (Bourillet et al., 2003 ; Toucanne, 2008 ; Toucanne et al., 2008), jusqu’aux grands espaces humides du Doggerland dans le bassin de la mer du Nord (Gaffney et al., 2009). La multiplication récente des recherches sur ces territoires immergés, partout dans le monde, et la preuve apportée par ces travaux de la bonne préservation de certains sites préhistoriques situés à faible profondeur (Bailey, 2013a), constitue un moyen prometteur de contourner cet obstacle, mais n’a pourtant pas encore permis de documenter quelque embarcation que ce soit. Les témoins des premières navigations sont donc à la fois rares et dispersés.

Lire la suite ci-dessous et les liens de données :

Les Açores, Débris de l'Atlantide ? Le docu1 et bonus 1

Par Le 11/11/2020

Les Açores, Débris de l'Atlantide ? Le documentaire partie 1 et bonus 1

 

A4 rvb 72dpi bonus1

 

Et bien voilà, la partie 1 du documentaire Les Açores, Débris de l'Atlantide ?, réalisé par Loïc Ochippenti, avec ma participation et celle du Professeur Felix Rodrigues est sortie sur Youtube, donc en free. Une décision en partie due aux promesses faites envers les membres de l'association culturelle Etudes des Civilisations Disparues, mais aussi bien sûr aux conditions sanitaires mondiales actuelles qui fait que les chaînes télévisées spécialisées dans les documentaires ont bloqué leurs budgets et ne diffusent en majorité que des rediffusions, et encore pour un bon moment.

Vous trouverez ci-dessous la vidéo partagée de Youtube de la partie 1 du documentaire, ainsi qu'un appel aux dons émis par l'Association Etudes des Civilisations Disparues (dont je suis membre), afin de nous aider à réaliser la partie 2 et de retourner enquêter dès que la situation sanitaire le permettra.

Mais je vous ai aussi réservé une petite surprise en réalisant moi-même (très vite) un Bonus 1 de presque 35 minutes de la partie 1, que vous trouverez également ici en vidéo partagée de Youtube plus bas. Il s'agit surtout d'un spécial "Cart-Ruts" ou Ornières en français, car nous avons pu en visiter plusieurs sur Terceira, en des lieux différents.

 

Açores-Terceira-YH

Açores, Terceira - © photo de Yves Herbo

 

Cette vidéo vous permettra d'admirer certains paysages des Açores et de Terceira, mais aussi de voir un peu les conditions de tournage du documentaire, d'entendre certaines questions et réponses non obligatoirement incluses dans le reportage (limité en temps) et de nouvelles images inédites du reportage. Et vous verrez à nouveau le professeur Félix Rodrigues et un peu plus Loïc Occhipenti. J'ai filmé "caméra au poing" et donc sans pieds télescopiques, ce qui explique parfois les tremblements d'images (un peu stabilisées par logiciel), surtout lors des zooms. C'était volontaire, pour donner un complément aux images de Loïc un peu plus "vivant" et exploratoire. N'hésitez pas à poser des questions lors de l'avant première du bonus du 11 novembre 2020 à 17h00 ou après sur le site Sciences-Faits-Histoires.com ou encore sur Facebook. Les groupes et pages Etudes des Civilisations Disparues ou Sciences-Faits-Histoires sont là pour ça...

Vous trouverez aussi ci-dessous quelques liens et documents, photos sur des "Voies Romaines" en France, notamment en Meurthe et Moselle, mais aussi sur le Col du Perthus dans les Pyrénées ou de Salerne en Alsace, par exemple, dont certaines parties (dans d'actuelles forêts ou en bord de rivière) ressemblent assez aussi à des cart-ruts ou ornières... un indice de plus sur l'ancienneté de certaines traces aux Açores ? Pour rappel, les ornières de Malte (qui sont dans du calcaire) ont été datées d'il y a environ 5000 ans...

 

Voir les vidéos, lien vers l'appel aux dons et article ci-dessous :

Cultes et sacrifices humains en Europe

Par Le 26/10/2020

Cultes et sacrifices humains en Europe

 

Roquepertuse piliers

Le portique de Roquepertuse, (vers aix en Provence), Musée Borély, Marseille, IIIe siècle Av. JC

 

Lorsque l'on fait une recherches de données concernant les sacrifices humains sur internet et les médias, on tombe invariablement en tête des données sur les sacrifices humains pratiqués par les anciennes civilisations précolombiennes des Amériques centrales et du sud. Ceci étant tempéré par le fait également prouvé que certaines de ces cultures ont préféré utiliser des figurines pour sacrifier aux dieux et qu'il n'est pas non plus prouvé que cette pratique ait été constante et le fait de tous les rois et élites religieuses sur la longueur temporelle. Mais il y a un fait tout aussi certain, c'est que les choses ont été "pires" à ce niveau parmi les cultures protohistoriques en Europe, du bassin méditerranéen, et en Asie (d'où proviennent d'ailleurs logiquement les pratiques perpétuées par les amérindiens des Amériques, puisqu'ils en venaient).

En effet, de nombreuses découvertes et études nous prouvent indéniablement que le sacrifice humain et par exemple le culte des têtes coupées, était très répandu en Eurasie et le bassin méditerranée, de la fin du néolithique jusqu'à l'Antiquité et même le Haut-Moyen-Age. Les pratiques des Gaulois par exemple, au sujet du culte des têtes coupées sont de plus en plus documentées, mais également au niveau des Ibériques par exemple. L'Europe ayant fait l'objet de plusieurs migrations préhistoriques et historiques, les origines de ce type de culte aux dieux sont assez mal définies, la probabilité étant que ses origines proviennent de l'Est (Caucase, Asie Mineure, Inde), origine de toutes ces migrations.

Une récente étude par exemple, semble prouver que 500 mots gaulois sont semblables au langage dravidien, une vaste culture provenant de la région Inde-Pakistan, qui a migré vers les Balkans et la Mer Noire (y répandant entre autres des symboles de paix comme la swastika, à priori de façon pacifique, influence et symboles que l'on retrouve jusqu'à l'ouest de l'Europe, semblant possiblement indiquer les origines des Gaulois et Celtes (ces derniers ayant intégré auparavant le dravidien). Une étude encore actualisée en ce moment, dans laquelle certaines de mes recherches et compilations de données ont d'ailleurs été intégrées :

Nos ancetres les gaulois les slaves et Dravidiensnos-ancetres-les-gaulois-les-slaves-et-l.pdf (1.14 Mo)

 

Des anciens textes connus nous parlent de ces pratiques de sacrifices humains et cultes liés, les exemples ne manquent pas : la page de ce site recense 26 citations antiques nous parlant de ces pratiques sacrificielleshttp://www.arbre-celtique.com/approfondissements/druidisme/inventaire-txt/sacrifices-hum.php

Les recherches et études ne sont pas toutes récentes (voir plus bas pour des études récentes), puisque cette publication scientifique datée de 1903 en parle déjà :

REMARQUES SUR LA PLUS ANCIENNE RELIGION GAULOISE (Suite) 1

Rites

Sacrifices humains et suicides. — Le plus célèbre (2) des rites gaulois, et en réalité le plus banal de tous, fut celui des sacrifices humains «pour apaiser les dieux» 3. Les textes le mentionnent dès l'année 277 4 chez les Galates (Celtes) de Grèce et d'Asie, et nous le retrouverons peu à peu chez toutes les hordes de la race (nous sommes en 1903 - la notion de race a toujours cour).
De toutes les variétés du sacrifice humain 5, nous ne connaissons, dans les temps anciens, que ce qu'on peut appeler le sacrifice de guerre pour la nation tout entière 6.

1. Voyez Revue des Études anciennes, les trois derniers fascicules de 190a, I. IV, p. 101-114, 217-234 et 71-286.
2. C'est le gros reproche que leur fait Cicerón, Pro Fonteio, X, ai ; mais il ne faut pas oublier que le Pro Fonteio est un plaidoyer contre les Gaulois.
3. Cicerón : Si quando aliquo meta adducti deos placandos esse arbitrantur... Deos immortales arbitrentur hominum scelere et sanguine facillime posse pl acari. — Cf. Lucain, I, 444-5 : Inmitis placatur sanguine diro Teutates; César, VI, 16, 3: Nisi non posse deorum immortaliam numen plac ari arbitrantur (remarquez la ressemblance qui existe entre le texte de César et celui de Cicerón). — Jusqu'à preuve du contraire,
on peut penser que ces victimes humaines étaient destinées seulement aux plus grands dieux, " aux dieux communs " de la nation (cf. Revue, 1903, p., 220); chez les Germains, Tacite ne parle que de sacrifices à Mercure (Germanie, IX), ou à des dieux fédéraux (XXXIX).
4. Justin, XXVI, 2. On remarquera avec quel soin la tradition du Brennos de l'Allia, que j'ai toujours soupçonnée d'avoir été retouchée par un Gaulois, écarte tout sacrifice sanglant des détails de cette geste.
5. Sacrifice « pour la santé » d'un homme (César, VI, iG, 2); sacrifice « judiciaire » de condamnés (VI, 16, 5; Diodore, V, 3a); sacrifice « d'expiation » pour sacrilège (VI, 17, 5; Strabon, IV, 4, 6); etc.
6. Für das Volk, comme dit Grimm (p. 36), traduisant le coeso publiée de Tacite,Germanie, XXXIX.

Ce sacrifice lui-même se présente sous deux formes et à deux moments différents. — Avant la bataille 1, si les présages sont trop menaçants, les Gaulois égorgent jusqu'à leurs femmes et leurs enfants, « pour racheter leur vie et la victoire 2, » ce qui n'exclut pas, sans doute, d'autres victimes humaines d'importance moins grande. C'est ce que firent les Galates avant leur grand combat contre Antigone, en 277. Le sacrifice de ces vies était donc à la fois un rachat d'autres vies que les dieux paraissaient désirer, et un achat de la victoire. — Après la bataille, s'ils sont vainqueurs, ils sacrifient leurs prisonniers, comme récompense de l'appui que les dieux leur ont accordé 3.
Si les Gaulois sont vaincus, il arrive assez fréquemment qu'ils égorgent les blessés et s'égorgent eux-mêmes : « affaissé jusqu'à la mort, » dit Diodore du vaincu de Delphes, « Brennos rassembla ses hommes, et, s'entretenant avec eux, il leur conseilla de le tuer, lui et les blessés; » conseil qui fut suivi en ce sens que Brennos s'égorgea et que son successeur fit mourir les blessés et les éclopés, au nombre, dit-on, de vingt mille 4. Je ne doute pas que ce formidable égorgement et que ce suicide du chef n'aient été parfois une manière de sacrifice.

 

Les celtes sacrificeshumains

Dessin B. Lambat - Site JF Bradu
 

1. Cf. chez les Sicambres (Florus, II, 80, a4) : Viginti centarionibus in crucem actis hoc velut sacramento sumpserunt bellum. C'est pour cela que les supplices ordonnés par Vercingétorix avant la campagne de 5a (César, VII, 4 et 5) doivent être regardés comme des sacrifices.
2. Le caractère religieux de ce massacre est indiqué par Justin (XXVI, a), c'est-à dire, ne l'oublions pas, par le Gaulois Trogue. Pompée : Extis cum magna caedes interitusque omnium praediceretur, non in timorem, sed in furorem versi, sperantesque deorum minas expiari caede suorum posse, conjages et liberos trucidant... Itaque quasi scelere vitam victoriamque redemissent... Cf. César, VI, 16, 3 : Pro vita hominis nisi hominis vita redditur. — Comme sacrifices de victimes semblables, c'est-à-dire choisies, en cas de grand péril, dans la parenté môme, voyez celui de Mésa le Moabite (II Rois, III, 27); celui de Hakon en Norvège (Golther, p. 55a). Celui de Jephté (Juges, XI) est un sacrifice après voeu, ce qui n'est pas la même chose. Tylor (Histoire de la Civilisation, trad, fr., t. II, p. 5 12 et 519) croit que « les plus frappants
de ces exemples » de victimes prises dans la parenté « se rencontrent chez les peuples sémitiques »; mais je ne suis pas sûr qu'il n'y ait pas là une illusion de tradition, et que les Sémites aient été plus enclins que d'autres à ce genre de sacrifices. — Voyez, à propos de ces passages, les théories nouvelles de MM. Hubert et Mauss sur le sacrifice (Année sociologique, t. II, 1897-8, notamment p. i34).
3. Nous verrons plus loin les différentes catégories de ces sacrifices après la guerre.
4. Diodore, XXII, 9; Pausanias, X, a3, G. — De même chez les Bretons, vaincus par Agricola, constabat saevisse quosdam in ron juges ae Uheros, tanquam misererentur (Tacite, Agricola, XXXVIII).

L'échec était une preuve que les victimes d'avant le combat n'avaient point été agréées par les dieux 1, ou que la lutte avait été entachée par une faute religieuse qu'il fallait expier 2. La certitude de la défaite, du désarmement et de l'esclavage était souvent, chez les Gaulois, le signal du suicide collectif, consommé dans une sorte de délire sacré 3.
Le suicide, même en temps de paix, fut un acte si commun chez les Gaulois qu'il est bien difficile de ne pas voir en lui une variété du sacrifice, soit spontané, soit plutôt provoqué par la conviction que les dieux l'exigeaient.

 

1. Les premières victimes n'ayant pas plu à Odin, Éric le Suédois lui promet, en échange de la victoire, sa propre mort ou son suicide au bout de dix ans (Golther, p. 55a). Comparez la devotio de Décius en 340 (Tite-Live, Vili, g): les victimes ne sont qu'à moitié favorables; le premier engagement est un échec, alors Décius « se dévoue ».
2. Les Grecs paraissent bien avoir attribué au suicide de Brennos un motif religieux, « la volonté d'un dieu » outragé, mais, il est vrai, d'un dieu grec. Valère-Maxime, I, i, g : Apollinis tempïum ingressus, dei volúntate in se manus vertit; Pausanias, X, a3, ia : Τή ot'tôoï πλέον. Cf., note 3, le suicide des Sénons, regardé comme une δίκη. — II est possible, cependant, qu'il y ait eu souvent un motif plus humain à ce suicide ou à cet égorgement. Je remarque que Brennos et Cichorios firent mourir les blessés avant de εϊς οικεία έπανελθεΐν (Diodore, XXII, 9), et que les Sénons s'entre-égorgèrent ούκ ε'χοντες £τι πατρίδας ες δς διαφύγωσι (Appien, Celtica, XI) : la mort fut donc peut-être pour eux soit un moyen de revivre, mais libres et en armes, dans le séjour des morts, soit de revenir simplement chez eux par voie de migration dans d'autres corps, comme ces nègres esclaves qui se suicidaient pour renaître dans leur propre pays (Tylor, II, p. 6).
3. J'emprunte ces expressions à Appien, Celtica, XI, parlant du suicide des Sénons en 283 : Τστερον δε Σένονες ουκ έχοντες 'έτι πατρίδας ες ας διαφΰγωσι, συνέπεσον ες χείρας υπό τόλμης τω Δομετίω, κα\ ήττώμενοι σφδς αυτούς ύ π 'οργής διεχρώντο μα-νικώς, et Appien ajoute: Κα\ δίκη μεν ήδε παρανομίας. Le récit est répété dans les mêmes termes Samnitica, VI. — En 225, en Cisalpine, Άνηρόεστος εί'ς τίνα τόπον συμφυγών μετ' ολίγων προσήνεγκε τας χείρας αυτω κα\ τοις αναγκαίο ις (Polybe, II, 3 1). — Les Galates en 189 (Florus, I, 37 — II, 11,6): Alligati miraculo quidam fuere, cum catenas morsibus et ore temp tassent, cum offocandas invicem fauces praebuissent. — Les Gaulois (ou Ligures) des Alpos, en 118 (Orose, V, i4, 5) : Cum se... bello impares fore intellegerent, occisis conjugibus ac liberis, in flammas sese projecerunt ; qui vero... capti fuerant, alii ferro, alii suspendió, alii abnegato cibo, sese consumpserunt. — Des Celtibères en 195 se suicident, parce qu'on leur enlève leurs armes, nullam vitam rati sine armis esse (Tite-Live, XXXIV, 17). — Silius Italiens dit à peu près de même des Cántabros (III, 329-331) : Nec vitam sine Marte pati. Il s'agit, dans ce cas, du suicide des vieillards, contraint ou spontané (cf. Schrader, p. 36). — Voyez ce que dit Nicolas de Damas des Ombriens, apud Stobée, VII, 3g. — Suicide collectif des Numantins en 133: Rhoecogene duce... in ultimara rabiem furoremque conversi (Florus, I, 34 = 11, 58, 15; Appien, Hispánica, XCVI). — Suicide des Vénètes, en 56: Dion Cassius, XXXIX, A3 (détail qui ne se trouve pas chez César). — Suicide de Cantabres au temps d'Auguste (Florus, II, 33, 50; Strabon, III, 4, 17)· — Suicide de Sacrovir et de ses compagnons en 21 ap. J.-C. (Tacite, Annales, III, 46): Illic sua manu, reliqui mutuis ictibus occidere : incensa super villa omnes cremavit.

Suicides individuels de Gaulois :
César, I, 4, 4?; VI, 3i, 5; Hirtius, Vili, 44, a; Plutarque, Virtutes mulierum, XX; Amatorius, XXII; Tacite, Annales, III, 4a*, etc. — Strabon fait justement remarquer (III, 4, 17), a propos du suicide des Cantabres, que cela n'est point le propre d'une race : Κοινά δέ χα\ ταΰτα προς τα Κελτικά εΌνη χα\ τα θράκια κα\ Σκυθικά.

 

Lire la suite ci-dessous :