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Albanie: découverte de la cité illyrienne perdue de Bassania ?
Par yvesh Le 22/06/2022
Albanie: découverte de la cité illyrienne perdue de Bassania ?
Crédit : PAP - M. Lemke
Bassania était une ville illyrienne qui passa sous contrôle romain pendant les guerres illyriennes. L'emplacement de Bassania a déjà été suggéré comme étant près du village de Pedhanë dans le comté de Lezhë, ou du village de Bushat dans le comté de Shkodër. Bassania a été décrite par l'historien romain Livius (Tite-Live dit « Le Padouan », né en 59 av. J.-C. ... ou en 64 av. J.-C. ... et mort en l'an 17 dans sa ville natale de Padoue) dans le contexte de la lutte de l'armée romaine avec le dernier roi des Illyriens, Gentios.
Le site a été découvert pour la première fois en 2018, lorsque des chercheurs de l'Université de Varsovie ont identifié des murs défensifs cyclopéens et deux structures en pierre auparavant considérées comme des formations rocheuses naturelles sur une colline près de Shkodra, qui se sont révélées être une guérite et deux bastions. En effet, la porte découverte était accompagnée de deux bastions auxquels aboutissaient de puissants murs défensifs de plus de 3 m de large. Leurs parties extérieures étaient constituées de blocs de pierre profilés. L'espace entre eux était rempli de petites pierres et de terre.
Crédit : PAP - M. Lemke
Selon les chercheurs, ce type de construction est typique des structures défensives hellénistiques. Cette datation est également étayée par des objets que les archéologues ont découverts près des murs : pièces de monnaie et fragments de vases en céramique du IV-I siècle av. Cela signifie que la ville fonctionnait à l'époque du royaume illyrien, qui a cessé d'exister au tournant du millénaire après l'invasion romaine.
Crédit : PAP - M. Lemke
La colonie est située entre deux centres anciens importants dans la région de l'ancienne Illyrie (aujourd'hui l'Albanie) - la capitale illyrienne de Shkoder et la ville grecque de Lissos.
Dans le cadre d'une nouvelle étude du Centre de recherche sur l'Europe du Sud-Est de l'Université de Varsovie, l'équipe a appliqué des levés géophysiques sur la colline révélant une colonie qui couvre environ 20 hectares. Cela a conduit les archéologues à concentrer les fouilles sur deux grands édifices, l'un de 240 mètres2 et l'autre de 70 mètres2 datant de l'époque hellénistique.
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Soudan : une civilisation avancée antérieure aux pharaons
Par yvesh Le 12/06/2022
Soudan : une civilisation avancée antérieure aux pharaons
Doukki Gel, Reconstitution partielle. Crédit Mission archéologique suisse-franco-soudanaise de Kerma-Doukki Gel
Les fouilles à Doukki Gel n’ont pas fini de dévoiler tous ses secrets. La découverte d’une cité dont on ignore l’origine prouve l’existence d’une civilisation très avancée, antérieure aux pharaons.
De retour de mission sur place, l’archéologue et épigraphiste Dominique Valbelle fait le point sur ce que l’on sait de cette ville et de cette civilisation sans égale.
Lors des fouilles de la ville de Kerma, au début du XXe siècle, la cité voisine de 700 mètres, Doukki Gel, a été curieusement négligée. Mais à partir des années 1960, Charles Bonnet, à la tête de la mission archéologique suisso-franco-soudanaise, a porté ses efforts sur ce deuxième site aussi, et Dominique Valbelle rejoint l'équipe en 1996. Des découvertes exceptionnelles, comme les pharaons noirs en 2003, ont permis de montrer l’importance de la civilisation nubienne. Ce site de Kerma et celui de Doukki Gel ont livré depuis cette époque des indices passionnants concernant l’Egypte, la Nubie et l’Afrique centrale.
ville de Kerma, à 700 m de la ville de Doukki Gel. Crédit Mission archéologique suisse-franco-soudanaise de Kerma-Doukki Gel
L’archéologue Charles Bonnet a par consacré la plus grande partie de sa vie à diriger des missions suisses principalement au Soudan. À partir de 1968, ses recherches ont porté sur le grand site urbain de Kerma, puis de Doukki Gel, permettant des découvertes de premier ordre sur les développements urbains de Kerma durant plusieurs millénaires, l’identification du grand sanctuaire central de la Deffufa, la mise au jour spectaculaire des pharaons noirs, et enfin le dégagement de la cité de Doukki Gel, avec ses singuliers monuments, révélant dans le même temps aux Soudanais tout un pan de leur histoire préislamique. Il a fait partie de différentes missions suisses de 1965 à 2003.
" Actuellement, le résultat de notre travail constitue une sorte de palier entre l’Égypte et l’Afrique centrale. Je crois que nous avons fait ou nous faisons la preuve que cela vaut la peine de se préoccuper du passé de l’Afrique centrale, car je suis certain qu’à l’époque où en Europe l’homme vivait dans des grottes de manière extrêmement rudimentaire, en Afrique prenait place une préhistoire et une histoire de première importance. Simplement, on ne la connaît pas. Mais le risque dans le monde moderne où tout avance très vite, où le dynamisme est prêché comme une religion, est de voir disparaître les vestiges de cette civilisation africaine avant de les reconnaître. Car l’archéologie demande d’être patient et les études prendront du temps. C’est cela le problème de la prochaine génération : trouver les moyens politico-militaires pour pacifier ces régions et essayer de retrouver son patrimoine et son histoire." Charles Bonnet.
C’est là qu’ont été découvertes sept statues et certains objets que l’on peut admirer dans l’exposition du Louvre de cet été 2022. Ces sept statues majestueuses et recouvertes d’or, représentations des rois de la XXVe dynastie égyptienne (744 à 656 avant J.-C.) et de leurs successeurs napatéens proviennent d’une cachette mise au jour à Doukki Gel, au Soudan, à 1 300 kilomètres au sud du Caire. En effet, l’exposition « Pharaon des Deux Terres », qui se tient au Louvre jusqu’au 25 juillet 2022, permet aux visiteurs de découvrir dans la dernière salle les reproductions des sept statues majestueuses recouvertes d’or.
Vers le milieu du IIe millénaire avant J.-C., Thoutmosis Ier conquiert le pays de Koush – la Haute Nubie – et installe au-dessus du site de Doukki Gel un « ménénou », un centre fortifié qui servait à promouvoir l’idéologie monarchique et à collecter les tributs dans les territoires dominés. En 2012, les archéologues ont découvert qu’il avait été édifié sur une ancienne cité africaine à l’architecture extraordinaire.
C’est en effet l’emplacement de cette ville étrange à l’allure africaine que les Égyptiens choisissent, pour y construire un ménénou, ces centres fortifiés spécifiques des territoires conquis, destinés à y promouvoir l’idéologie monarchique et à servir de base à la collecte des tributs. Après avoir détruit les impressionnantes défenses qui protégeaient cette ville cérémonielle aux immenses palais et aux temples circulaires qui relèvent d’une architecture totalement différente de celle de la capitale, les Égyptiens bâtissent trois temples, dédiés notamment à plusieurs formes d’Amon, et divers dispositifs domestiques protégés par de nouvelles enceintes partiellement inspirées de celles de leurs prédécesseurs. On note que, dès cette époque, plusieurs sanctuaires indigènes restent inclus dans les nouvelles enceintes. En dépit d’une révolte contemporaine de la fin du règne de Thoutmosis Ier ou du début de celui de Thoutmosis II, qui détruit le ménénou de Thoutmosis Ier, ce dernier est reconstruit et transformé par tous les pharaons de la XVIIIe dynastie jusqu’à l’époque amarnienne. L’investissement des Ramessides est plus modeste.
Vue aérienne du site de Doukki Gel en 2020 - Crédit Mission archéologique suisse-franco-soudanaise de Kerma-Doukki Gel
Le site portait un nom issu d’une épithète divine : Panébès, « le jujubier », arbre sacré particulièrement fréquent dans la région. L’étude des temples qui s’y succèdent fournit d’importants renseignements sur l’architecture religieuse égyptienne des Thoutmosides, et sur leur décor, malgré l’état fragmentaire des blocs provenant de leurs piliers, de leurs portes et des murs du sanctuaire de Thoutmosis IV. Les talatats du temple central d’Aton sont également révélatrices de décors différents de ceux que l’on connaît dans les autres temples d’Akhénaton. Enfin, des monuments privés contribuent à apporter des informations précieuses sur l’histoire de la Nubie et le développement vers le Soudan central des intérêts égyptiens. " Doukki Gel signifie la "colline rouge". Ce nom a été donné à cause des amoncellements de moules à pain, qui, en général, sur les sites archéologiques de la vallée du Nil, désignent les endroits où se trouvent des temples, et cela correspond au grand nombre d'offrandes faites aux dieux de ces temples ". Dominique Valbelle
L'archéologue et épigraphiste Dominique Valbelle nous explique l'importance de ces découvertes. " Il faut bien prendre en compte le fait qu’en Afrique, en dehors de l’Égypte, on a un vide de nos connaissances entre la préhistoire [qui se termine vers -3 500 avant J.-C.] et le XIVe siècle de notre ère."
Cette méconnaissance des civilisations africaines touche peut-être à sa fin, car en 2018, une équipe d’archéologues suisse-franco-soudanaise a fait une découverte incroyable sur le site de Doukki Gel dans la vallée du Nil au nord du Soudan.
Des dizaines de bâtiments, tous circulaires ou ovales pouvant abriter jusqu’à 1 400 colonnes.
Dominique Valbelle : " Donc des constructions monumentales, extraordinaires et qui rendent compte d’États extrêmement complexes avec des structures assez sophistiquées et une architecture totalement inconnue, qu’on considère comme étant de type africain parce que tout est circulaire ou ovale."
Ce qui frappe les archéologues, c’est que nous sommes à 700 m d’une autre ville : Kerma. Une ville contemporaine de Doukki Gel mais qui reprend l’architecture traditionnelle du style égyptien. Alors, comment expliquer les bâtiments ronds de Doukki Gel ?
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Nouvelle étude postulant une navigation préhistorique
Par yvesh Le 22/03/2022
Nouvelle étude postulant une navigation préhistorique
Figure S1. Images Google Earth obliques et orientées vers le nord d'ABS (A), ABC (B) et ABN
(C) sites d'échantillonnage avec trois fois l'exagération verticale. Les symboles blancs sont nos échantillons ;
les symboles jaunes sont des âges de Réf. (23). Âges 10Be corrigés de l'uplift avec analyses
incertitude notée en kilo annum. Les italiques indiquent une valeur aberrante exclue du calcul de
la moyenne et l'incertitude de l'échantillon. - PNAS - Anexe (voir fichier pdf en bas de l'article)
Une étude scientifique parue fin mars 2022 dans les PNAS (Actes de l'Académie Nationale des Sciences - sources en bas de l'article comme toujours) s'est évertuée à dater précisémment une route migratoire possible entre les glaciers nord-américains lors de la dernière glaciation.
Il existe deux hypothèses principales quant à la façon dont les gens ont d'abord migré vers l'Amérique du Nord. L'idée la plus ancienne suggérait que les gens avaient fait ce voyage lorsque la Béringie - la masse continentale qui reliait autrefois l'Asie à l'Amérique du Nord, maintenant divisée par le détroit de Béring - était relativement libre de glace. La notion la plus récente suggérait que les voyageurs se déplaçaient sur des embarcations le long des côtes pacifiques de l'Asie, de la Béringie et de l'Amérique du Nord.
Un facteur majeur influençant la manière dont les premiers Américains sont arrivés était les calottes glaciaires géantes qui recouvraient autrefois l'Amérique du Nord. Des recherches antérieures ont suggéré qu'un couloir libre de glace entre les marges de ces calottes glaciaires aurait pu permettre un voyage de la Béringie vers les Grandes Plaines.
Sur la base d'outils en pierre datant de 13 400 ans, les archéologues avaient longtemps suggéré que les peuples de la culture préhistorique connue sous le nom de Clovis (nom de la ville où ont été découvert ces premiers outils) étaient les premiers à migrer de l'Asie vers les Amériques. Des travaux antérieurs concernant l'âge du corridor libre de glace ont suggéré qu'il aurait pu servir de voie de migration pour les Clovis.
Cependant, les scientifiques ont récemment découvert de nombreuses preuves d'une présence pré-Clovis en Amérique du Nord. Par exemple, en 2021, 60 empreintes de pas anciennes au Nouveau-Mexique suggéraient que des humains s'y trouvaient il y a environ 23 000 ans, et en 2020, des archéologues ont découvert des artefacts en pierre dans le centre du Mexique qui avaient au moins 26 500 ans.
Et de toute façon, il y a maintenant des preuves formelles et plusieurs études sur la présence en Amérique du Nord d'hommes (Idaho par exemple) il y a au moins 15 700 ans. Et cette dernière étude prouve que ce fameux corridor permettant un passage à pied entre les glaciers ne s'est ouvert qu'après la présence de ces humains... la seule possibilité pour leur présence étant donc une navigation en suivant les côtes. Voyons comment les scientifiques en sont arrivés à cette conclusion :
Des estimations récentes suggèrent que le couloir libre de glace ne s'est ouvert qu'il y a environ 14 000 à 15 000 ans, ce qui signifierait que les premiers Américains auraient pu compter sur une route côtière au lieu d'une route terrestre. Pourtant, une grande incertitude subsistait quant à l'âge du couloir libre de glace.
Pour aider à résoudre ce mystère, les chercheurs ont cherché à déterminer quand le couloir libre de glace s'est ouvert. Ils ont enquêté sur 64 échantillons géologiques prélevés à six endroits s'étendant sur 1 200 kilomètres le long de la zone où le couloir libre de glace aurait existé.
Carte montrant l'étendue des calottes glaciaires de la Cordillère et des Laurentides après l'ouverture initiale de l'IFC et l'emplacement des sites datés. Les marges des calottes glaciaires de la Cordillère (CIS) et de la Laurentide (LIS) à 14,2 cal ka proviennent de la réf. 55 et les emplacements des sites avec les âges sont discutés dans Résultats . Les sites avec des âges 14 C sont représentés par des cercles bleus et gris, les premiers sites étant plus proches du retrait de la marge glaciaire et de l'ouverture de l'IFC initial ou du corridor côtier, et les derniers sites étant plus éloignés de l'IFC initial. Les sites avec des âges de luminescence sont représentés par des losanges orange et gris, les premiers sites étant plus proches du retrait de la marge glaciaire et de l'ouverture de l'IFC, et les derniers sites étant plus éloignés de l'IFC initial. Sites avec 10 Les âges Be sont représentés sous forme de carrés, les âges publiés étant représentés par des carrés bleus contraignant le recul de la marge ouest de la calotte glaciaire de la Cordillère ( 53 , 54 ), les carrés verts contraignant l'ouverture de l'IFC sud ( 34 ), le carré noir contraignant l'âge de la déglaciation ∼ 500 km à l'est de l'IFC ( 41 ), et des carrés bruns (avec texte souligné indiquant le nom du site) représentant nos âges moyens qui contraignent l'ouverture de l'IFC. La carte en médaillon montre nos emplacements d'échantillons dans le contexte de l'emplacement approximatif de la zone de suture (ligne pointillée épaisse) du CIS et du LIS au LGM ∼21 ka. AB = Alberta, BC = Colombie-Britannique.
Les scientifiques ont examiné des rochers que les glaciers transportaient autrefois loin de leurs foyers d'origine, tout comme les rivières pouvaient entraîner des cailloux dans les lits des rivières au fil du temps. Ils ont analysé combien de temps ces roches ont été exposées à la surface de la Terre - et donc combien de temps elles sont restées sur un sol sans glace - en examinant les niveaux d'éléments radioactifs générés lorsque les roches ont été bombardées par des rayons à haute énergie provenant de l'espace.
Les nouvelles découvertes suggèrent que le couloir libre de glace ne s'est complètement ouvert qu'il y a environ 13 800 ans, et que les calottes glaciaires « peuvent avoir atteint une hauteur de 1 500 à 3 000 pieds (455 à 910 m) dans la zone où elles recouvraient le couloir libre de glace. ", a déclaré Jorie Clark, auteure principale de l'étude, géologue et archéologue à l'Université d'État de l'Oregon. En comparaison, le plus haut bâtiment du monde, le Burj Khalifa à Dubaï, mesure environ 2 722 pieds (829,8 m) de haut.
" Il s'agit d'une étude très bien exécutée qui aborde une question de longue date ", a déclaré Matthew Bennett, un chercheur qui étudie les traces de fossiles à l'Université de Bournemouth en Angleterre et qui n'a pas participé à ce travail. " Les résultats sont intéressants et aident à améliorer notre compréhension de cette voie de migration potentielle. Les auteurs doivent être félicités pour leur grande science."
Dans l'ensemble, " nous avons maintenant des preuves solides que le couloir libre de glace n'était pas ouvert et disponible pour le premier peuplement des Amériques ", a déclaré Clark. Pourtant, " il reste encore beaucoup à apprendre pour savoir s'ils sont réellement descendus par la route côtière, et si oui, comment ont-ils voyagé. Nous devons trouver des sites archéologiques dans la région ".
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Le fossile d'un grand hominidé inconnu de 1,5 Million étudié en Israel
Par yvesh Le 12/02/2022
Le fossile d'un grand hominidé inconnu de 1,5 Million d'années étudié en Israel
Une vue de dessus (a), arrière (b), bas (c) et avant (d) de la vertèbre découverte à 'Ubeidiya (Crédit image : Dr Alon Barash)
Une nouvelle étude datée du 02 février 2022 parle de l'analyse d'un fossile de vertèbre d'un hominidé inconnu découvert en Israël. Une vertèbre vieille de 1,5 million d'années d'une espèce humaine éteinte découverte en Israël suggère que les humains anciens ont peut-être migré d'Afrique en plusieurs vagues, selon cette nouvelle étude.
Bien que les humains modernes, Homo sapiens, soient maintenant les seuls membres survivants de l'arbre généalogique humain, d'autres espèces humaines parcouraient autrefois la Terre. Des travaux antérieurs ont révélé que bien avant que les humains modernes ne quittent l'Afrique il y a environ 270 000 ans, des espèces humaines aujourd'hui disparues avaient déjà migré d'Afrique vers l'Eurasie il y a au moins 1,8 million d'années, au début du Pléistocène ( 2,6 millions à 11 700 ans), l'époque qui comprenait la dernière période glaciaire.
Les scientifiques avaient débattu de la question de savoir si les anciens humains se sont dispersés d'Afrique lors d'un événement ponctuel ou en plusieurs vagues. Maintenant, les chercheurs ont découvert que ce dernier scénario est plus probable, basé sur une vertèbre récemment analysée d'une espèce humaine inconnue. " Avec environ 1,5 million d'années, la vertèbre est la plus ancienne preuve à ce jour d'anciens humains en Israël ", a déclaré à Live Science l'auteur principal de l'étude Alon Barash, paléoanthropologue et anatomiste humain à l'Université Bar-Ilan en Israël.
L'os a été découvert sur le site préhistorique d'Ubeidiya dans la vallée du Jourdain, le deuxième site archéologique le plus ancien hors d'Afrique. Le site comprend non seulement d'anciens artefacts en pierre ressemblant à ceux trouvés sur des sites d'Afrique de l'Est, mais également une riche collection d'ossements d'animaux appartenant à des espèces disparues telles que les chats à dents de sabre et les mammouths.
Le site de 'Ubeidiya(Crédit image : Emil Alagem/Autorité des antiquités d'Israël)
En 2018, après avoir réexaminé des os initialement déterrés à Ubeidiya en 1966, les scientifiques ont découvert ce qui semblait être une vertèbre du bas du dos d'un hominidé, le groupe qui comprend les humains, nos ancêtres et nos plus proches parents évolutifs.
" C'est formidable de voir de nouvelles découvertes provenant d'anciennes collections comme celle-ci ", a déclaré John Hawks, paléoanthropologue à l'Université du Wisconsin-Madison qui n'a pas participé à l'étude. " Cela montre qu'il reste toujours quelque chose à trouver même lorsque les archéologues pensent avoir tout fait."
Après que les chercheurs ont comparé la vertèbre avec celles d'une gamme d'animaux - tels que des ours, des hyènes, des hippopotames, des rhinocéros, des chevaux, des gorilles et des chimpanzés - qui vivaient autrefois dans la région d'Ubeidiya, l'équipe a conclu que l'os provenait d'une espèce éteinte du genre Homo. (Il n'y a pas suffisamment de données sur cet os pour révéler s'il appartenait à une espèce connue d'humain disparu.)
Sur la base de la taille, de la forme et d'autres caractéristiques de l'os, les chercheurs ont estimé qu'il appartenait à un enfant de 6 à 12 ans. Cependant, ils ont estimé qu'à la mort, l'enfant aurait mesuré environ 5 pieds 1 pouce (155 centimètres) et pesé environ 100 à 110 livres (45 à 50 kilogrammes) - aussi gros qu'un enfant moderne humain de 11 à 15 ans. En d'autres termes, cet enfant aurait eu la tête et les épaules plus grands que ses homologues modernes.
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Une autre légende qui perdure, le Yéti
Par yvesh Le 04/02/2022
Une autre légende qui perdure, le Yéti - MAJ
Patterson (1967)
Son origine n’est pas connue tellement elle est lointaine, mais il est certain que le Yéti a toujours fait partie des légendes et croyances des peuples du Tibet. Yéti dans le nord-est du Népal (traduction : créature magique), Migö ou Migou (Homme Sauvage) dans l’Himalaya ou aussi Gang-Mi (Homme des glaciers), tous les sherpas des montagnes en ont entendu parler, certains l’ont même aperçu. Selon eux, il pourrait tuer un yack d’un seul coup de poing.
Curieusement (mais peut-être pas tant que ça), les légendes du Yéti, aussi bien en Inde que jusqu’en Chine et Asie du sud-est (les Kmers en parlent), nous ramènent à un personnage ayant possiblement un lien avec les Annunakis de Sumer ! En effet, on trouve sa première citation écrite dans les manuscrits très connus du Ramayana, écrit en sanskrit aux alentours de notre an zéro, mais recopiant en grande partie des textes datant au minimum de 2000 ans AV. JC. Ces écrits ne sont pas seulement des textes religieux car, composés de sept livres, sont surtout composés de témoignages, données astronomiques et scientifiques (renommés en légendes et mythes à l’heure actuelle). Ce sont d’ailleurs les données scientifiques assez précises du ciel de l’époque qui ont permis la datation du règne de Rama, au 20° siècle avant J.C. Hormis le fait que ces données parlent des véhicules servant aux « dieux », ressemblants assez fortement à certains engins inconnus vus tout au long de l’Histoire humaine, ces textes parlent surtout des Hommes de l’époque et de leurs interactions avec les évènements de l’époque (Rama, héritier légitime, est désavoué par son père le « roi-dieu » et s’exile avec son frère et sa fiancée Sita. Cette dernière est enlevée par Ravana, cité comme un « démon » puissant et protégé des autres dieux et démons, mais pas des humains, et est emmenée vers des îles au sud (Sri Lanka peut-être). Après une épopée longue et une pénible recherche, Rama retrouve Sita…).
Hanuman, Kendrapada
Forêt des rêves: un nouveau conte de Loussiné Terteryan
Par yvesh Le 28/12/2021
Forêt des rêves: un nouveau conte de Loussiné Terteryan
Auteure de contes et d'un livre publié (La plume magique) aux Editions Edilivre, Loussiné Terteryan m'a également envoyé pour publication sur mon blog un article sur les légendes arméniennes et une recherche :
et un conte issu de son imagination mais empruntant son art aux légendes de l'Arménie, Le lac sacré :
La revoici en cette fin d'année 2021 avec un conte inédit pour enfants, également basé sur les légendes et mythes de l'Arménie, dont elle m'a proposé sa publication ici, Forêt des rêves :
Forêt des rêves
Première partie – Sossi
C'est une vraie histoire magique qui se déroule dans un pays lointain, dans un royaume ancien, dans un temps perdu.
Il était une fois une forêt où habitait le platane le plus immense au monde qui s’appelait Sossi. Au fur et à mesure que Sossi grandissait, ses racines se dispersaient dans presque tous les coins du souterrain. Comme les racines de Sossi connaissaient le souterrain entier, il était très intelligent. Pour transmettre tous ses connaissances acquises par le biais de ses racines, il apprit à parler à travers le vent, à l’aide de ses feuilles.
Sossi était ami avec l’aigle nommé Haïsse. Ce n’était pas un aigle ordinaire mais un vrai aigle philosophe.
Il faut savoir que Haïsse et Sossi protégeaient l’harmonie de cette forêt où les rêves, faits aux toutes premières secondes du premier jour de l’an, prenaient corps. Il y avait peu de mortels qui connaissaient l’existence de cette forêt.
Non loin d’elle se trouvait un royaume dont le prince et héritier tomba malade après avoir atteint l’âge adulte, sans qu’on sache la raison et la cause de sa maladie. C'était une maladie bizarre qui le rongeait ...
Deuxième partie – Prince ensorcelé
Ce prince s’appelait Harma. Il était de nature mélancolique, malade et le roi se souciait de laisser le relais de son royaume à son fils car il ne croyait pas qu’il puisse en assurer la gouvernance. Cela pourrait jouer en faveur de ses ennemis.
Donc, le roi rassembla ses conseillers et tint une réunion spéciale. Il y avait sept conseillers dans le palais qui s’occupaient des affaires du royaume. Ce jour-là, le premier conseiller n’était pas présent car cela faisait des mois qu’il avait été missionné pour trouver un remède contre la maladie du prince.
Ainsi le premier qui parla fut le deuxième conseiller :
- Il faudra trouver un médecin plus expérimenté que celui qui est à votre service, Votre Majesté.
- Mais il est le meilleur dans le royaume, rétorqua le roi.
- Peut-être faut-il inviter un autre spécialiste d’un autre royaume ? proposa le troisième conseiller.
- Si la médecine n’y arrive pas, il vaut mieux faire appel à la magie. Je connais un mage génial qui pourrait voir le prince, intervint le quatrième conseiller du roi.
- Non, c’est hors de question qu’un mage ou un autre médecin d’un autre royaume interviennent. C'est trop risqué car le prince est l’héritier du trône. Mes ennemis pourraient ainsi profiter de la situation et organiser une diversion. La personne qui aidera le prince doit être un homme de confiance, expliqua le roi.
Les autres conseillers n’ont pas pu apporter une autre solution. C'est à ces moments critiques que la solution arrive parfois de là où on s'y attend le moins.
Le maire du palais annonça le retour tant attendu du premier conseiller du roi qui s’appelait Er. Er était déjà au courant que le roi tenait une réunion et il s’est précipité pour présenter l’information qu’il avait pu obtenir.
Avant de revenir à la réunion du roi, faisons plus ample connaissance d’Er et de Harma. En réalité Er aimait Harma comme son propre enfant. Harma, à son tour, aimait beaucoup la fille d’Er. C'est pourquoi le roi confia cette tache dure à son premier conseiller qui était prêt à remuer le ciel et la terre pour sauver Harma. C'était un homme de confiance.
Voici ce qu’il a appris durant son voyage:
- Je vous salue tous ici présents. Vous m’avez tous beaucoup manqués. Je viens de rentrer de mon voyage durant lequel j’ai traversé presque le monde entier. Mais la solution et le salut étaient beaucoup plus proches de nous tous. J'étais déjà désespéré et étais sur le chemin de rentrer sans aucun espoir d’apporter une réponse à nos problèmes, lorsque dans un village de voisinage, un fer de mon cheval s’est défait. J'ai dû faire une halte et y rester quelques jours.
La famille du forgeron du village m’a gentiment accueilli et j’y suis resté pendant deux jours. Le forgeron était un homme honnête et très intelligent mais il faut avouer, qu’en même temps, il me semblait un peu mystérieux. Le dernier jour de mon séjour chez lui, il m’a dit : “ Je connais la raison pour laquelle vous êtes dans notre contrée. Je pourrais vous aider mais il vous faudra me croire même si ce que je vais dire, c’est difficile à croire.”
Bien intrigué, je l’ai laissé parler. Voici ce qu’il m’a dit : “ Votre prince Harma est ensorcelé. Le Mauvais œil l’a frappé. Le prince pourrait trouver son salut, s’il arrivait à vaincre tout seul ses propres problèmes. Il est né pour une mission noble.”
- Je ne saurai pas expliquer pourquoi, mais j’ai cru en ses paroles. Ainsi, je l’ai remercié et me suis précipité au palais.
- Mais d’où un simple forgeron pourrait connaître ce malheur que nous essayons de cacher de tous pendant tout ce temps ? demanda le roi.
- Je vous le dit, ce forgeron n’était pas un être ordinaire. Moi aussi, j’étais très étonné, répondit Er.
- Er, mon ami, tu n’ignores pas que j’ai beaucoup de confiance et de respect pour toi, mais je ne crois pas aux fables sur la guérison par le biais d’une magie. En plus, je ne peux pas faire confiance en ce forgeron qui parle de maladie causée par le Mauvais œil, déclara le roi.
Troisième partie – Harma et Haïsse
La nuit du retour d’Er et des récits sur le Mauvais œil, une rumeur s’est étendue dans le palais : tous pensaient que le premier conseiller avait perdu la tête. Le roi, qui était très ami avec Er, lui aussi croyait que son ami avait un souci. Il s’en voulait de l'avoir laissé aller dans les contrées lointaines où il lui est arrivé ce malheur.
Mais Er n’avait pas perdu la tête. Voici ce qu'il s’est passé dans la chambre de Harma cette nuit-là:
Ayant à peine fermé les yeux, Harma entendit un étrange bruit, on aurait dit le chuchotement de feuilles d’arbre. Mais le plus bizarre était les paroles que Harma arrivait à distinguer au travers de ce bruit.
La voix disait : “ Er a raison, tu es élu, tu dois prouver à tous et surtout à ton père que tu es un héros, que tu es un être doté de pouvoirs surnaturels ”.
En ouvrant les yeux, Harma s’est pincé pour s'assurer qu’il ne dormait pas. Ensuite, il a entendu une voix plus claire et ressemblant au langage humain. Cette voix a dit :
- Ne perd plus de temps. Monte sur mon dos et je t’emmène vers ton destin.
Cette voix était celle de Haïsse, l’aigle philosophe.
Le lendemain, lorsque Haïsse et Harma sont partis, le roi a appris que son fils avait disparu. Il déclara un deuil et envoya ses troupes à la recherche de son fils.
Si ses troupes sont partis vers le sud, le nord, l’est et l’ouest du royaume, Haïsse et Harma sont partis vers l’horizon et vers l’inconnu. C'était le chemin qui pourrait amener nos héros au pays des impossibles ou de tous les possibles.
- Est-il très loin l’horizon, Haïsse ? demanda Harma.
- Très loin, presque inaccessible, répondit-il.
Les champs, les montagnes, les villes et les villages se perdaient du regard et seul l’horizon restait toujours intact dans ce paysage.
Harma et Haïsse ont voyagé toute la journée, en horizon le ciel commençait à devenir rose, ensuite orange et à la fin-rouge. Harma à cause de sa maladie devint très pâle et perdit toutes forces.
Quatrième partie – Yervand au Mauvais œil
En réalité ce voyage était suivi par un être maléfique qui s’appelait Yervand. C'est le roi qui était toujours jaloux du père de Harma. Donc, comme il ne pouvait pas avoir d’enfants, car il n’était pas né d’une union ordinaire, le jour où Harma devint adulte, il l’ensorcela. Donc Er et surtout le forgeron n’inventaient rien. Ce Mauvais œil existait vraiment.
Voici ce que racontait les légendes à son égard : “ Les habitants de son royaume faisaient porter aux nouveau-nés, pour les protéger, une amulette bleue avec un œil blanc au centre. Car ils avaient peur du mauvais-œil de leur roi. Il est dit que le roi Yervand, par des pratiques magiques, avait un regard maléfique. Dès que pointait l’aube, les serviteurs royaux avaient coutume de placer devant lui des pierres d’obsidienne, qui, dit-on, éclataient à la suite du pouvoir maléfique de son regard. L’exercice auquel s’adonnait chaque matin le roi semble avoir eu pour but de réduire la force maléfique dans son regard. Le Mauvais-œil est spécialement connu pour pulvériser d’un seul regard les meules des moulins. Le regard, aurait donc un pouvoir destructeur de pierres. Les habitants de ce royaume croiraient toujours à la puissance maléfique de l’œil ”.
Donc comme Yervand, par la force terrible de son œil maléfique, était en train de suivre le voyage de nos héros, il décida de faire en sorte que Harma ne puisse pas continuer son voyage.
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